Installation de nettoyage des grilles d'une prise d'eau La présente invention a pour objet une installation de nettoyage des grilles d'une prise d'eau, comprenant un râteau de nettoyage destiné à être déplacé le long des grilles à l'aide d'un moteur et par l'intermédiaire d'un filin souple.
L'installation de nettoyage selon l'invention est caractérisée par le fait que ledit filin souple est tendu entre deux points, le moteur entraînant une roue enga gée contre ce filin souple, de sorte que les mouve ments du râteau soient commandés par le déplacement relatif entre le filin et le moteur pendant la marche de celui-ci, un dispositif limiteur d'effort provoquant l'arrêt du moteur en cas de surcharge.
Le dessin annexé représente, schématiquement et à titre d'exemple, deux formes d'exécution de l'ins tallation selon l'invention.
La fig. 1 est une vue en élévation latérale de la première forme d'exécution.
La fig. 2 est une vue en élévation de face de cette première forme d'exécution.
Les fig. 3, 4 et 5 montrent l'installation dans trois positions de fonctionnement différentes.
Les fig. 6, 7 et 8 montrent le dispositif limiteur d'effort dans trois positions différentes.
Les fig. 9 et 10 montrent en élévation, en vue latérale, respectivement de face, la seconde forme d'exécution de l'installation.
Les fig. 11, 12 et 13 montrent trois positions dif férentes du fonctionnement de cette installation. L'installation de nettoyage décrite en regard du dessin est destinée au nettoyage des grilles 1 d'une prise d'eau 2 formée par un canal limité vers le bas par un sol 3 dans lequel est fixée l'extrémité inférieure des grilles 1, alors que l'extrémité supérieure de celles- ci est encastrée dans un massif de béton 4 formant la partie supérieure du canal. Dans ce massif de béton 4 est aménagé un canal d'évacuation 5 destiné à per mettre l'élimination des détritus ramassés le long des grilles 1.
L'installation de nettoyt.ge proprement dite cor_z- prend un râteau de nettoyage 6 muni d'un manche 7. Ce manche est guidé par des galets 8 portés par un châssis 9. Ce châssis 9 est articulé sur un axe 10 soli daire d'un point fixe. Sur ce châssis 9 est fixé un moteur électrique 11 entraînant, par l'intermédiaire d'un réducteur 12, une roue 13. Un filin 14 est tendu entre les points 15 et 16 du manche 7 du râteau 6.
Un ressort de compression 17 assure la tension de ce filin 14 qui peut être constitué par une chaîne (chaîne Gal ou autre), par un câble, par une courroie, ou n'importe quel autre filin souple de ce genre. La roue 13 est engagée contre le filin 14, de sorte que les mouvements du râteau 6 sont commandés par le dé placement relatif entre le filin 14 et le moteur 11.
Un dispositif limiteur d'effort est destiné à provo quer l'arrêt du moteur 11 en cas de surcharge. Ce dispositif limiteur comprend deux organes de guidage du filin souple 14 disposés de part et d'autre de la roue 13 entraînée par le moteur 11. Dans l'exemple représenté, ces organes de guidage sont constitués par des galets 18, respectivement 19,. qui sont portés par des axes 20 fixés entre deux flasques 21 susceptibles de pivoter selon l'axe 22 de la roue 13. Ces galets 18, 19 sont disposés de manière à provoquer une inflexion du filin 14 entre eux et la roue 13.
Les flasques 21 sont maintenus en position stable par des moyens de butée à ressort formés, en l'occurrence, d'un galet 23 poussé par un ressort 24 dans une encoche 25 des flasques 21.
Un contacteur 26 de commande du moteur 11 co opère également avec ces flasques 21. En effet, l'or gane mobile 27 de ce contacteur est muni d'un galet 28 qui, lorsqu'il se trouve dans une encoche 29 des flasques 21, assure la fermeture du contacteur 26. Par contre, si les flasques 21 pivotent d'un certain angle autour de l'axe 22, comme représenté aux fig. 7 et 8, le galet 28 est repoussé par le bord circulaire 30 des flasques 21, ce qui provoque une ouverture du con tacteur 26 coupant l'alimentation en courant du moteur 11.
Des moyens de butée assurent un maintien stable du châssis 9 en position de descente du râteau 6. Ces moyens de butée comprennent un levier 31 oscillant en 32 sur le châssis 9. L'extrémité 33 de ce levier 31 est destinée à prendre appui sur une butée fixe 34 de maintien du châssis 9 dans la position de descente du râteau 6, l'autre extrémité 35 du levier 31 se trou vant alors sur le parcours de l'extrémité 36 du man che 7 du râteau 6.
On comprend sans autre que lorsque le râteau 6 arrive en fin de course de descente, l'extrémité 36 de son manche 7 agit sur l'extrémité 35 du levier 31 et fait basculer celui-ci d'un certain angle dans le sens des aiguilles d'une montre. Le levier 31 occupe alors la position représentée en traits mixtes à la fig. 1, position dans laquelle son extrémité 33 quitte la butée 34 et permet un basculement du châssis 9 dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, de sorte que le râteau 6 entre en contact avec le bas des grilles 1 (voir fig. 3).
Une fois le râteau 6 appuyé contre les grilles 1, l'inclinaison du châssis 9 dépend de la position du râteau 6 sur les grilles 1 et varie en fonction de cette position pendant la montée.
Un dispositif inverseur, non représenté au dessin, est commandé par ce basculement du châssis 9 et provoque l'entraînement du moteur 11 en sens inverse dès que le mouvement de basculement est terminé. Le râteau 6 est alors retiré vers le haut des grilles 1. Au cours de cette opération, les détritus sont donc ramas sés le long des grilles 1 et amenés le long de la partie supérieure du massif de béton 4.
Lorsque le râteau 6 arrive au voisinage du som met 37 du massif de béton 4, un peigne 38, articulé par rapport à une partie fixe 39 par un dispositif à parallélogramme déformable 40, entre en contact avec le râteau 6. Le dispositif à parallélogramme 40 est du type à bras de longueur inégale, de sorte qu'au cours du mouvement d'élévation que subit le peigne 38 entraîné par le râteau 6, ledit peigne 38 effectue un mouvement angulaire tendant à repousser les détritus du côté du canal d'évacuation 5.
Une rampe 41 est aménagée de part et d'autre du râteau 6, de manière à provoquer un basculement du râteau 6, et ainsi du châssis 9, en fin de course vers le haut dudit râteau, de façon à ramener le châssis 9 dans la position initiale, représentée à la fig. 5. Le mouvement donné au râteau 6 par cette rampe 41 vient également faciliter la décharge des détritus rete nus par le peigne de décharge 38.
Dès que le râteau (ï atteint la partie supérieure 42 de la rampe 41, l'extré mité 33 du levier 31 reprend sa position contre la butée 34 assurant ainsi le maintien du châssis 9 et du râteau 6 dans la position initiale de départ pour une nouvelle opération de nettoyage.
Le fonctionnement du dispositif limiteur d'effort est le suivant Lorsqu'une charge exagérée de détritus est ramas sée par le râteau 6 le long des grilles 1, le brin inférieur 43 du filin 14 est soumis à une traction exagérée, ce qui provoque un redressement dudit filin 14 entre le galet 19 et la roue 13. Il s'ensuit un déplacement angu laire des flasques 21 provoquant l'ouverture du con tacteur 26 et ainsi l'arrêt du moteur 11 (voir fi-. 7).
De même, si au cours d'un mouvement de descente du râteau 6, celui-ci vient heurter une masse impor tante de détritus flottant à la surface de l'eau, par exemple, le brin 44 du filin 14 est alors sollicité de façon exagérée, ce qui redresse le filin entre le galet 18 et la roue 13 et provoque également un déplace ment angulaire des flasques 21 provoquant l'ouverture du contacteur 26 (voir fig. 8).
Bien entendu, la roue 13 sera remplacée par un pignon denté, ou éventuellement par une poulie dont la gorge serait travaillée, dans le cas où le filin 14 serait constitué par une chaîne Gal ou une chaîne ordinaire. Dans le cas d'utilisation d'un câble comme filin 14, ce câble fera, de préférence, un ou plusieurs tours autour de la roue 13, de manière à éviter tout glissement entre celle-ci et le câble. Dans le cas de l'utilisation d'une courroie comme filin 14, par exem ple d'une courroie à section trapézoïdale, la roue 13 serait constituée par une poulie à gorge trapézoïdale correspondante.
La seconde forme d'exécution de l'installation de nettoyage, décrite en regard des fig. 9 à 13, comprend un bâti 45 englobant au moins un rail 46 disposé sen siblement parallèlement aux grilles 1 de la prise d'eau 2. Le long de ce rail 46 est susceptible d'être déplacé un châssis 47, ceci grâce à des galets de guidage 48 portés par ledit châssis. Ce châssis 47 porte le moteur électrique 11 d'entraînement par l'intermédiaire du réducteur 12 de la roue 13. Le filin 14 est alors tendu entre les extrémités 49 et 50 du rail 46. Un ressort de compression 17 assure la tension du filin 14.
Cette installation comprend également le dispo sitif limiteur d'effort formé par des flasques 21 et des galets de guidage 18 et 19.
Dans cette seconde forme d'exécution, le râteau 6 est articulé par son manche 7 en 51 sur le châssis 47. Un bras 52, articulé en 53 sur ce châssis 47, est des tiné à assurer le maintien du râteau 6 en position éloignée des grilles 1. En effet, ce bras 52 présente une encoche 54 dans laquelle est destiné à s'agripper un tenon 55 solidaire du manche 7 du râteau 6.
Dans cette forme d'exécution, les mouvements de descente et de montée du râteau 6 sont provoqués par le déplacement du châssis 47 le long du rail 46, dépla- cement dû lui-même à l'entraînement de la roue 13 par le moteur 11, la roue 13 utilisant le filin 14 à la façon d'une crémaillère le long de laquelle elle peut se déplacer.
Le fonctionnement de cette seconde forme d'exé cution de l'installation de nettoyage se fait de la manière suivante A partir de la position initiale, qui est celle repré sentée à la fig. 13, dès que l'on commande l'alimenta tion du moteur 11, celui-ci provoque un déplacement du châssis 47 vers le bas, le long du rail 46, en entraî nant le râteau 6 parallèlement aux rails 46 et à une certaine distance des grilles 1. Lorsque le râteau 6 arrive à proximité de la fin de sa course de descente, le bras 52 vient heurter une butée 56, provoquant son basculement dans le sens contraire des aiguilles d'une montre et le dégagement du tenon 55. Le râteau 6, dont le manche 7 est libéré, vient s'appliquer contre le bas des grilles 1, comme représenté à la fig. 11.
Le mouvement de basculement du bras 52 provoque l'ac- tionnement du dispositif inverseur, non représenté, de sorte que le moteur 11 entraîne en sens inverse la roue 13 et provoque le mouvement de l'élévation du châssis 47 et du. râteau 6, ramassant les détritus le long des grilles 1. Lorsque ledit râteau 6 arrive à proximité du sommet 37 du massif de béton 4, le pei gne de décharge 38 entre en contact avec lui pour repousser les détritus dans le canal d'évacuation 5 (voir fig. 12).
La rampe 41 ramène alors, en fin de course de montée, le râteau 6 dans sa position initiale, représen tée à la fig. 13, position dans laquelle il est maintenu par le bras 52 venant accrocher le tenon 55. L'ins tallation se trouve alors dans la position initiale pour une nouvelle opération de nettoyage.
Le dispositif limiteur d'effort de cette seconde forme d'exécution fonctionne de manière identique à celui faisant partie de la première forme d'exécution, la seule différence étant que c'est le brin 44 du filin 14 qui peut être sollicité trop fortement lors d'un mouvement d'élévation du râteau 6. De même, c'est le brin 43 qui sera susceptible d'être sollicité trop fortement lors d'un mouvement du râteau 6 au cas où celui-ci viendrait heurter des matériaux flottants trop volumineux.
De même que dans la première forme d'exécu tion, le filin 14 pourra, dans cette seconde forme d'exé cution, être constitué par un câble, une chaîne (chaîne Gal ou chaîne ordinaire), une courroie, ou une autre forme de filin quelconque.
Dans le cas où une telle installation serait destinée au nettoyage de grilles 1 s'étendant sur une grande largeur au travers du courant d'eau, ladite installation pourrait être montée sur un bâti mobile, par exemple en forme de portique, susceptible de se déplacer sur des rails horizontaux longeant le sommet des grilles 1.