Procédé pour onduler une matière en feuille et appareil pour sa mise en #uvre La présente invention a pour objet un procédé pour onduler une matière en feuille et un appareil pour la mise en #uvre de ce procédé. Ce dernier peut s'appliquer à des feuilles métalliques. Il a pour but de donner facilement et simplement une ondu lation à des feuilles dans un certain domaine de jauges.
Le procédé faisant l'objet de l'invention, destiné à former une feuille ondulée d'une section transver sale qui comprend au moins deux flancs et une partie intermédiaire joignant lesdits flancs, est caractérisé en ce qu'on fait passer la feuille entre au moins deux rouleaux de formation opposés, agencés de façon que chaque flanc soit formé par un des rouleaux qui engage une face de la feuille en des zones espacées transversalement à la direction de déplacement de la feuille,
et par l'autre rouleau qui engage l'autre face de la feuille en au moins une zone décalée par rapport auxdites zones espacées.
L'appareil pour la mise en #uvre de ce procédé est caractérisé en ce qu'il comprend au moins deux rouleaux de formation opposés engageant les faces opposées de la feuille, un des rouleaux étant agencé pour engager une face de la feuille en des zones espacées transversalement à la direction de déplace ment de la feuille, et l'autre rouleau étant agencé pour engager l'autre face de la feuille en au moins une zone décalée par rapport auxdites zones espacées.
Le dessin annexé illustre, à titre d'exemple, une mise en #uvre du procédé objet de l'invention La fig. 1 est une vue en plan d'un appareil utilisé pour cette mise en aeuvre.
La fig. 2 est une coupe à plus grande échelle montrant une feuille métallique laminée entre deux rouleaux. Les fig. <I>3a, b, c, d</I> sont des coupes de rouleaux utilisées dans quatre stades successifs du procédé, et la fig. 4 est une coupe d'une variante montrant deux arbres portant des rouleaux fendus.
L'appareil représenté à la fig. 1 comprend un bâti principal comportant deux sections 12 et 13 réunies l'une à l'autre, chaque section comprenant deux pièces longitudinales 14, 15 et trois traverses 16, 17 et 18.
Une plate-forme 21 est fixée sur un côté du bâti. Un certain nombre de stations, dix-huit dans l'exemple représenté, sont disposées par intervalles réguliers sur le bâti, chaque station comprenant deux arbres 23 supérieur et inférieur portant des rouleaux 24 et s'étendant entre des logements de paliers 22 fixés au bâti.
Les rouleaux 24 sont fixés fermement sur les arbres 23 et, comme le montre bien la fig. 1, le nombre de rouleaux, et par conséquent le nombre d'ondulations formées dans une feuille augmente de l'entrée à la sortie de l'appareil, de sorte que deux ondulations complètes, une de chaque côté de l'axe de la feuille; sont formées après le passage à travers la quatrième station.
Tous les arbres sont montés dans des paliers à rouleaux cylindriques ou coniques, les arbres des deux ensembles supérieurs et inférieurs étant entrai- nés. Certains rouleaux présentent un diamètre fixe et sont montés fermement sur les arbres et d'autres rouleaux sont montés sur des douilles de bronze phosphoreux de façon que leur vitesse de rotation soit réglée automatiquement par la feuille en cours de traitement.
La hauteur verticale des arbres supérieurs peut être réglée par tout moyen connu, par exemple par des vis fixées dans le bloc des paliers et par un écrou de réglage porté par un support en travers de l'extré mité supérieure du logement des paliers.
Les arbres sont entraînés par un moteur 25 à vitesse variable couplé par des courroies 26 de sec tion en V à des boîtes de vitesses 27 individuelles pour chaque station. L'entraînement des arbres supé rieurs se fait par l'intermédiaire de joints universels et de languettes coulissantes 28 pour permettre un réglage vertical de ces arbres, et l'entraînement des arbres inférieurs par l'intermédiaire d'arbres non représentés utilisant des accouplements à chaînes.
Les boîtes de vitesses 27 montées sur la plate- forme 21 sont du type à vis sans fin et comportent des arbres de sorties doubles permettant l'entraîne ment inverse des rouleaux supérieurs.
La fig. 2 montre une feuille métallique 34 pen dant son ondulation et représente la disposition géné rale et la forme des rouleaux portés par les arbres 23 supérieur et inférieur d'une station particulière.
Chaque rouleau sur l'arbre 23 supérieur com prend un élément de formation 31 d'un diamètre déterminé, correspondant à un élément de formation 32 sur l'arbre 23 inférieur. Les éléments 31 voisins présentent des diamètres différents, de même que les éléments 32 voisins, un élément 31 de grand diamètre étant aligné avec un élément 32 de petit diamètre, et vice versa.
Chaque élément de formation 31, 32 de grand diamètre comporte deux parties planes 33 arrondies sur leurs bords externes pour définir les angles des bases des ondulations de la feuille 34, et une partie évidée 35 entre les parties 33 et d'un rayon déter miné. Chaque élément de formation 36, 32 de petit diamètre comporte une surface extrême courbe 36 qui contribue à former d'équerre la base 37 des ondulations par une légère surcourbure dans la partie évidée 35.
Les fig. <I>3a, b, c et d</I> sont des coupes à travers les rouleaux utilisés dans les neuvième, dixième, onzième et douzième stations respectivement pour former une feuille ondulée 38. Les éléments de for mation 31 et 32 des rouleaux sont de la forme géné rale représentée à la fig. 2 mais de largeurs et de diamètres variés. Quand la feuille se déplace de la neuvième station (fig. 3a) à la douzième station (fig. 3d), l'ondulation 39 la plus extérieure de la feuille est formée graduellement, tandis que les ondu lations intérieures passent par les stades de finis sage.
Quand la feuille se déplace à travers la trei zième station non représentée, une autre ondulation commence à côté de l'ondulation 39 extérieure.
Des manchons 70 de longueurs déterminées dans chaque station sont ajustés sur les arbres 23 entre les rouleaux et des butées 71 qui empêchent un mouvement latéral des rouleaux le long des arbres. L'appareil décrit permet d'utiliser tout un do maine de jauges, par exemple pour une feuille indus trielle du type A une jauge de 0,70 à 0,90 mm, car les rouleaux ne nécessitent pas un contact superficiel complet en fonctionnement. La variation de la jauge est ainsi permise simplement en soulevant ou en abaissant les arbres supérieurs, à volonté.
Une différence de vitesses est surmontée en mon tant les éléments de formation 32 sur des paliers montés fixes sur les arbres, afin que les éléments puissent prendre la vitesse imposée par la feuille passant entre les rouleaux.
Dans la variante représentée à la fig. 4, certains éléments de formation 31 et 32 comprennent deux parties extérieures 31a, 32a présentant chacune une partie plane 33, et des pièces. d'espacement 72 dis posées entre les parties 31a et 32a. En faisant varier la largeur des pièces d'espacement, on peut modifier le profil de l'ondulation formée.