Machine de manutention pour transférer des articles
d'une bande transporteuse sur une autre
I1 a déjà été proposé une machine pour la manutention d'articles, applicable notamment dans la technique de la briqueterie, et permettant d'effectuer l'empilage d'articles selon toute ordonnance prédéterminée. Dans cette machine, des briques sont acheminées sur un transporteur vers un dispositif de préhension, par lequel elles sont saisies, puis emportées pour être entassées dans une configuration déterminée.
Pour certaines applications il convient de donner aux briques, dans le dispositif de préhension, une disposition orientée au préalable.
La présente invention a pour objet une machine de manutention pour transférer des articles d'une première bande transporteuse sur une deuxième bande transporteuse disposée au-dessus de ladite première bande transporteuse et se déplaçant perpendiculairement à celle-ci.
La machine selon l'invention est caractérisée par le fait qu'elle comporte une tête de préhension des articles, qui est montée sur un bras articulé à un bâti et susceptible d'être déplacé par une bielle à partir d'une première position, dans laquelle ladite tête se trouve dans la trajectoire des articles acheminés sur ladite première bande transporteuse, vers une deuxième position, dans laquelle ladite tête tient l'article levé au-dessus de la deuxième bande transporteuse, et une deuxième tête de préhension disposée au-dessus de la deuxième bande transporteuse et susceptible d'être déplacée verticalement, ladite deuxième tête de préhension étant agencée de manière à reprendre l'article de la première tête de préhension, lorsque celle-ci se trouve au-dessus de la deuxième bande transporteuse,
à retenir cet article pendant le retrait de la première tête de préhension vers sa position de départ, puis à déposer l'article sur la deuxième bande transporteuse.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de la machine faisant l'objet de la présente invention.
La fig. 1 est une vue de face de la machine;
la fig. 2 est une vue latérale de cette machine;
la fig. 3 en est également une vue latérale mais de l'autre côté;
la fig. 4 est une vue en plan de la machine;
la fig. 5 est un schéma des connexions électriques de la machine;
les fig. 6 et 6A prises ensemble, constituent un schéma des connexions électriques pour des relais.
Des briques 111, avec leur chant longitudinal dirigé vers le haut, sont débitées à partir de la table de coupe d'une machine à fabriquer des briques, et acheminées sur un transporteur sans fin 112. Sur la bande transporteuse les briques sont espacées grâce à un dispositif accélérateur (non représenté) coopérant avec ladite bande transporteuse. Disposé audessus du transporteur 112 et se déplaçant perpendiculairement par rapport à celui-ci, est disposé un deuxième transporteur 113 en vue d'emmener les briques de la présente machine, par exemple vers le dispositif de prise d'une machine de manutention de briques.
Une tête de préhension à fonctionnement par le vide 114 est montée sur un bras 115 articulé en 115a, lequel est commandé par une bielle 116 reliée à une roue de commande 117. La bielle prend appui sur un maneton 118. La roue 117 est montée sur un arbre 120, qui porte un ensemble de bagues collectrices 151 comme schématisé dans la fig. 2, une came 121 dont le but sera exposé ci-après, un accou plement magnétique 126, des cames 160 et 161 pour commander des vannes 150 contrôlant l'admission du vide dans les têtes de préhension 114 et 130 et une poulie entraînée 154.
La poulie 154 qui porte l'accouplement électromagnétique 126 est entraînée en rotation par une courroie 124 commandée par un moteur électrique 125.
De l'autre côté du transporteur transversal 113 est disposée une deuxième tête de préhension 127.
Celle-ci est montée sur un bras 128 articulé en 129 et commandé, indépendamment du bras 115, par le moteur 125 par l'intermédiaire d'un accouplement électromagnétique 137 (fig. 3) semblable à l'accouplement 126.
Au-dessus du transporteur 113 se trouve une troisième tête de préhension 130 articulée sur le bâti général de la machine de façon à pouvoir effectuer un mouvement vertical limité. La tête 130 est supportée par un dispositif à parallélogramme 142 qui est monté sur le châssis 143 de la machine et actionné par une bielle 144 pourvue d'un suiveur de came 121a prenant appui sur la came 121.
Le fonctionnement de cette machine est le suivant:
Dans la position de départ (d'arrêt), la tête de préhension 114 se trouve dans la position indiquée en fig. 1 par des traits pleins. Les briques passent par un poste de mesure et de sélection, qui sera décrit ci-après en se référant aux fig. 5 et 6, et par ce passage le cycle opérationnel est amorcé.
Un verrou 152 (fig. 4) en relation avec une plaque d'arrêt montée sur la face de la roue 117 et sollicité par un ressort 153 est retiré de manière à dégager ladite roue.
Ensuite l'accouplement magnétique 126 est actionné de manière à provoquer I'entraînement de la roue 117 laquelle amène le bras 115 dans une position horizontale, dans laquelle il vient en contact avec la brique choisie. Le fait d'appuyer la tête contre la brique provoque l'admission respectivement l'application du vide et l'actionnement de l'accouplement par des moyens décrits ci-après, de façon à amener le bras 115 dans la position indiquée en traits mixtes à la fig. 1. A ce moment la tête de préhension 130, par l'action de la came 121, est baissée légèrement de manière à s'appliquer contre la brique portée par la tête 114. Le fait d'appliquer la tête 130 sur la brique provoque l'admission du vide dans ladite tête 130, pendant que l'admission du vide dans la tête 114 est coupée par la came 160.
Sous l'action de sa came 121, la tête 130 est légèrement soulevée et le bras 115 est retiré pour regagner sa position de départ, dans laquelle il est prêt à fonctionner à nouveau. Après le début du mouvement de retrait, la tête 130, sous l'action de la came 121, est de nouveau baissée. L'admission du vide à la tête 130 est coupée par la came 161 de façon à lâcher la brique et à déposer celle-ci sur le transporteur 113 avec sa face traitée dirigée vers l'intérieur, après quoi la tête 130, également par l'action de la came 121, retourne dans sa position de départ, position élevée située au-dessus du transporteur 113.
Une brique s'acheminant vers la tête de préhension 127 passe par un poste de sélection qui donne un signal, comme décrit ci-après, pour amorcer le cycle opérationnel de la deuxième tête de préhension 127. D'une façon analogue à celle décrite ciavant pour la tête de préhension 114, un verrou 170 en relation avec une butée située sur la face de la roue 138 et sollicité par un ressort 171 (fig. 4) est relâché, après quoi l'accouplement électromagnétique 137 est actionné. De ce fait le moteur 125 entraîne la roue 138, qui porte une bielle 139 articulée au bras 128, si bien que celui-ci est amené dans sa position verticale indiquée en traits mixtes (fig. 1) dans cette position, le bras est arrêté par le ré-enclenchement du verrou 170 sous l'action d'un ressort, et l'accouplement 137 est relâché.
L'admission du vide est fermée par une came 140 montée sur l'arbre 141 de la roue 138 et la brique tombe sur le transporteur 113 avec sa face traitée dirigée vers l'intérieur, c'est-à-dire en regard de la face traitée de la brique déposée par la tête 130. Le bras 128 est ensuite ramené dans sa position de départ, où il est prêt pour le cycle suivant.
Les déplacements des têtes 114 et 127 sont verrouillés l'un par rapport à l'autre de telle façon que la tête 127 ne peut pas être actionnée avant la fin du mouvement de la tête 114.
La commande de la machine sera décrite ci-après en se référant aux fig. 5 et 6.
La fig. 5 est un schéma du circuit de la machine, tandis que la fig. 6 représente un schéma du circuit de contrôle à relais de ladite machine.
Dans le circuit de la fig. 6, on peut distinguer quatre parties fondamentales: commande de la première tête de préhension 114:
relais RY 1, 2 et 3 commande de la deuxième tête de préhension 127
relais RY 4, 5 et 6; relais de sélection et de comptage: RY 1 1 à 24; relais de mémoire: RY 32 à 40.
Le fonctionnement des relais de mémoire et de sélection est déjà connu en soi et ne sera pas décrit en détail dans le présent mémoire.
Dans la fig. 6, on a représenté en outre un certain nombre de pièces telles que par exemple les fusibles F1, F2 et F3, les condensateurs C1 et C2, la bobine H1 et la lampe L1, dont l'utilisation dans le circuit est évidente aux hommes du métier et par conséquent ne sera pas expliquée davantage.
Comme indiqué dans les dessins, les circuits se trouvent dans leur condition de repos avec les deux têtes de préhension dans leur position de départ, les deux soupapes étant réglées pour admettre le vide auxdites têtes.
Les différentes phases du fonctionnement sont les suivantes
Position des interrupteurs à commande manuelle
pour fonctionnement automatique
Interrupteur Si - Fermé , c'est-à-dire source reliée à l'interrup
teur S4.
Interrupteur S.
- Marche , c'est-à-dire fermant le circuit pour
la réception des signaux de l'extérieur venant du
poste de mesure et de sélection et allant vers les
relais de comptage.
Interrupteur S3 - Celui-ci reçoit un signal extérieur du poste de
mesure et de sélection et doit être réglé selon
l'ordre de comptage désiré des briques à saisir
par la machine (fig. 6A).
Interrupteur S4 - Fermé , c'est-à-dire source reliée à la machine
et aux relais de contrôle.
Interrupteur S ; - Auto , c'est-à-dire source sur fil N" 10,
venant de la machine, reliée au fil No 83 et, par
l'intermédiaire de contacts normalement fermés
d'un dispositif de commande à distance, au fil
Ntj 22.
Suite d'opérations pour l'acíionnement
de la première tête de préhension 114
Suivant la position de l'interrupteur So, lorsque le nombre correct de signaux extérieurs a été reçu du poste de mesure et de sélection sur les fils Nos 70 et 85, le relais de comptage RY24 est actionné pendant toute la durée du signal extérieur. Au moyen de son contact de travail, le relais RY24 applique la source au fil N 24 de manière à provoquer l'actionnement du relais RY2. Le relais RY2 se maintient dans sa position de travail en reliant le fil No 24 au fil No 22.
Le fil No 22 est également relié au fil No 15 qui excite directement une bobine de déverrouillage 201 (fig. 5), et à travers le contact de repos du relais RY1 applique la tension au fil No 13, qui excite directement une autre bobine de déverrouillage 202, de sorte que les deux bobines de déverrouillage sont actionnées en parallèle.
Le déplacement du verrou par suite de l'excitation des deux bobines provoque la fermeture d'un interrupteur de verrouillage 203 ; via les fils
Nos 12 et 18 l'accouplement magnétique 126 est enclenché de manière à mettre la machine en marche; le fil No 12 excite également le relais RY1 de manière à séparer le fil No 13 du fil No 15 et à relier ce fil No 13 au fil No 14. De ce fait les deux bobines de déverrouillage se trouvent branchées en série.
La mise en ceuvre de la force motrice à travers l'accouplement magnétique 126 provoque le déplacement de la tête de préhension 114 à partir de sa position de départ vers sa position de travail, ainsi que la rotation d'une came de contact 204 de telle façon que la liaison entre le fil No 1 et le fil No 10 est interrompue. Ceci entraîne la mise hors tension
du fil No 83 et également, via les dispositifs de
commande à distance, du fil No 22, de sorte que le
relais RY2 et les deux bobines de déverrouillage sont coupés. Comme les bobines de déverrouillage sont
désexcitées, l'interrupteur de verrouillage 203 est
relâché, de façon à désexciter à la fois le relais RY1
et l'accouplement magnétique 126, si bien que la force motrice est débrayée.
Ensuite, lorsque la brique choisie heurte la tête
de préhension 114 elle actionne un petit clapet
d'admission du vide; comme la brique est aspirée
contre la tête de préhension, un interrupteur de tête 205 est actionné. De ce fait la tension est reliée
au fil No 15 et, comme déjà expliqué avant, pro
voque le retrait du verrou et l'application de la force motrice.
Lorsque la tête de préhension 114 aura atteint le sommet de sa trajectoire circulaire, le vide aura
été enlevé par un déplacement mécanique de la soupape provoqué par l'action d'une came; par un autre déplacement mécanique, actionné également par l'action d'une came, la brique est transférée à la tête de préhension 130. Dans cette position, par suite de la rotation de la came de contact 204, le fil No 1 1 reçoit la tension du fil No 1 ; de sorte que le relais RY3 est actionné.
Bien que l'interrupteur de tête 205 ait été libéré par l'enlèvement de la brique, le fil No 15 reçoit maintenant la tension par le contact de travail du relais RY3, si bien que la commande motrice continue jusqu'à ce que, par suite de la rotation de la came, le fil No 1 1 soit isolé, ce qui détermine le relâchement des bobines de verrouillage et de l'accouplement magnétique.
Par suite du retour du verrou sous l'action d'un ressort de rappel, lorsque la tête de préhension a regagné sa position de départ, elle y est retenue jusqu'à ce que le relais RY24 soit actionné de nouveau.
Suite d'opérations pour l'actionnement
de la deuxième tête de préhension 127
Cette tête de préhension ne peut être actionnée qu'après l'actionnement de la tête de préhension 114, c'est-à-dire que lorsque le relais RY34 appartenant aux relais de mémoire est excité.
Lorsque la brique choisie passe par le poste de sélection appartenant à la deuxième tête de préhension, la tension est reliée au fil No 21, et, par les fils Nos 33 et 27, le relais RY5 est excité pendant toute la durée du signal.
Le relais RY5 se maintient dans la position de travail, du fait qu'il relie le fil No 27 au fil No 3, qui reçoit la tension du fil No 1 par l'intermédiaire d'une came de contact 206. Le fil No 3 est également relié au fil No 9 lequel, par le contact de repos d'un interrupteur de point mort supérieur 207, applique la tension au fil No 8 lequel excite directement une bobine de déverrouillage 208 et, par le contact de repos du relais RY4, applique la tension au fil No 6, qui excite directement une autre bobine de déverrouillage 209, de sorte que les deux bobines de déverrouillage sont excitées en parallèle.
Le déplacement du verrou par suite de l'excitation des deux bobines provoque la fermeture d'un interrupteur de verrouillage 210 ; via les fils Nos 5 et 16, l'accouplement magnétique 137 est enclenché de manière à mettre la machine en marche. Le fil No 5 excite également le relais RY4 de manière à séparer le fil No 6 du fil No 8 pour le relier au fil N' > 7. De ce fait les deux bobines se trouvent branchées en série.
La mise en ceuvre de la force motrice à travers l'accouplement magnétique 137 provoque le déplacement de la tête de préhension 127 à partir de sa position de départ vers sa position de travail, ainsi que la rotation de la came de contact 206 de telle façon, que la liaison entre le fil N" 1 et le fil N" 3 est interrompue. Ceci provoque le relâchement du relais RY5 et la séparation de la tension des fils Nos 9 et 8, de sorte que les bobines de déverrouillage sont désexcitées. Comme les bobines de déverrouillage sont désexcitées, l'interrupteur de verrouillage 210 est relâché de façon à désexciter à la fois le relais RY4 et l'accouplement magnétique, de sorte que la force motrice est débrayée.
Ensuite, lorsque la brique choisie heurte la tête de préhension 137, elle actionne un petit clapet d'admission du vide; comme la brique est aspirée contre la tête de préhension, un interrupteur de tête 211 est actionné. De ce fait la tension est reliée au fil No 9 et, comme déjà expliqué ci-avant, provoque le retrait du verrou et l'application de la force motrice.
Lorsque la tête de préhension s'approche du sommet de sa trajectoire circulaire, l'interrupteur de point mort supérieur 207 est actionné de manière à séparer le fil No 8 du fil No 9, ce qui entraîne la désexcitation des bobines de déverrouillage. L'interrupteur de verrouillage est libéré de façon à désexciter l'accouplement magnétique et à débrayer la force motrice.
Par suite du retour du verrou sous l'action d'un ressort de rappel, lorsque la tête de préhension atteint le sommet de sa trajectoire circulaire, elle est verrouillée dans cette position; pratiquement au même moment le vide est enlevé par l'action mécanique d'une came, de sorte que la brique est libérée. De ce fait l'interrupteur de tête 211 est libéré et, par son contact de repos, la tension est appliquée au fil N 8 par l'intermédiaire du fil No 17 et le contact de travail de l'interrupteur de point mort supérieur 207.
Les bobines de verrouillage sont de nouveau excitées, et la force motrice est appliquée comme décrit avant.
Pendant le retour de la tête de préhension, l'interrupteur de point mort supérieur 207 revient au repos; auparavant, par suite de la rotation de la came de contact 206, le fil No 4 aura été relié au fil No 1 de manière à exciter le relais RY6 ; par le contact de travail de ce relais, le fil N" 9 est directement relié au fil No 1, de sorte que les bobines de déverrouillage et l'accouplement restent excités.
Lorsque, par suite de la rotation de la came de contact 206, le fil N" 4 est séparé de la tension, le relais RY6 retombe et les bobines de déverrouillage sont désexcitées. Comme les bobines de déverrouillage sont désaimantées, l'interrupteur de verrouillage 210 est relâché et l'accouplement magnétique 137 est désexcité de manière à débrayer la force motrice.
Par suite du retour du verrou sous l'action d'un ressort de rappel, lorsque la tête de préhension 127 a regagné sa position de départ, elle y est retenue jusqu'à ce que le relais RY34 soit actionné une nouvelle fois.