Bourreuse de ballast de voies ferrées On sait que le bourrage moderne s'effectue à l'aide d'outils à pioches vibrantes qui sont plongées dans le ballast, puis, généralement, ,rapprochées mé caniquement de la traverse à bourrer. Ceci a conduit bien des constructeurs à grouper les outils sur un ou plusieurs châssis qui sont portés par un véhicule et sont susceptibles d'être déplacés en hauteur soit par coulissement vertical, soit par pivotement sur un axe horizontal.
Vu la vitesse exigée pour ces déplacements, étant donné les efforts de bourrage en jeu surtout au mo ment de la pénétration des pioches dans le ballast, et compte tenu du poids. de ces organes de travail, cha que châssis mobile est actionné à l'aide d'un vérin qui prend appui sur le véhicule et qui, en généras, est du type hydraulique simple à cylindre et piston.
Dans certaines de ces constructions, tous les outils d'un châssis mobile sont entretenus en vibration par un seul vibreur qui est lui-même porté par ce châssis.
Sur les bourreuses lourdes de grande puissance, cha que vibreur est en général réalisé par un arbre qui tourne dans deux paliers du châssis et qui est muni d'excentriques imprimant aux pioches des vibrations à amplitude constante, comme cela est bien connu.
Dans d'autres .réalisations, les outils sont fixés sur un châssis auxiliaire qui est suspendu élastiquement au châssis mobile et qui vibre sous :l'influence d'un balourd solidaire d'un arbre en vibration monté pivo tant sur ce châssis auxiliaire.
On voit que la fréquence de vibration doit être très élevée poux obtenir une bonne efficacité de bour rage, et que pour éviter de trop grands frottements qui abaisseraient sensiblement le rendement de la machine, il est avantageux de monter notamment les parties tournantes du vibreur sur des roulements à billes ou à rouleaux.
Ces éléments toujours délicats et difficiles à protéger des poussières de chantier, tra- vaillent ainsi à vitesse élevée sous des charges extrê mes et leur remplacement périodique est inévitable. Malgré certaines précautions constructives,
il est tou jours .très long et mal commode d'extraire les cages de ces éléments bloqués dans leur logement par des effets de corrosion de contact.
En frappant pour aider au démontage, on abîme bien souvent les logements, d'où difficulté de misse en place des nouveaux élé ments, mais surtout très grands risques de détériora- tion prématurée entrainanit la misse hors service de la bounreuse et l'arrêt du chantier.
Ce seul fait, :aux con séquences graves, montre qu'il -est hautement souhaita- ble de perfectionner encore les châssis mobiles des bourreuses du genre décrit.
La présente invention u pour objet -une bourreuse de ballast de voies ferrées, comprenant au moins un châssis déplaçable verticalement pair au moins un vérin prenant appui sur le véhicule, châssis équipé d'outils entretenus en vibration par un vibreur com portant un arbre tournant porté par ledit châssis,
ca- ract6risée en ce que ce châssis !est constitué en deux parties rigides, séparables .au niveau dudit arbre et pourvues de moyens de fixation pour les réunir rigi dement, et en ce .que ledit vérin est attelé sur l'unie des parties seulement ,
de manière qu'un même vérin servant au déplacement en hauteur soit capable de produire la séparation des deux parties constitutives, respectivement leur réunion, lorsque lesdits moyens de fixation sont inactifs.
Les fig. 1 -et 2 du dessin annexé représentent, à titre d'exemple et sous forme schématique pour une meilleure clarté du dessin, une forme d'exécution de la bourreuse selon l'invention.
La fig. 1 en est une vue latérale -partielle, avec coupe suivant C-D de la fig. 2.
La fig. 2 représente unie coupe partielle au niveau A-B de la fig. 1. Sur la fig. 1, on voit sur un lit de ballast 1 dies traverses 2 qui soutiennent un rail 3 sur lequel peu vent rouler les roues telles que 4 d'un véhicule 5 dont seule la partie avant -est représentée.
Un cadre 6, soudé en porte à faux sur 5, supporte des colonnes 7 et 8, ainsi qu'un vérin hydraulique constitué par un cylindre 9 traversant 6 et retenu en 10, et par un piston - non figuré - solidaire d'une tige 11. Ces organes 6, 7, 8, 9 et 11 se trouvent à l'aplomb du rail pour soutenir le châssis mobile qu'on va décrire.
Ce châssis est fractionné en deux parties dont l'une 12 se trouve au-dessus et l'autre 13 au-dessous du niveau A-B passant par l'axe 14 d'un arbre 15 re présenté en coupe sur le dessin pour montrer l'un, 16, de ses deux roulements à billes, l'autre, 17, étant masqué par 16 dans cette vue latérale. Chacun de ces roulements se trouve ainsi enserré par moitié entre 12 et 13 qui sont par ailleurs assemblés par des boulons 18 et écrous 19, ces boulons étant ajustés pour un bon centrage des deux parties.
On a encore représenté, enfoncée dans le ballast, la pioche 20 d'un outil 21 fixé au porte-outil 22 en forme de levier à fourche 23 pour permettre le loge ment du pivot 24 de l'écrou 25 ainsi que le logement du pivot 26 de la bielle 27 - interrompue sur le des sin pour montrer la coupe mentionnée - attelée à un excentrique 28 dont on n'aperçoit que le centre 29.
Sur cette figure, on a aussi représenté, en disposi tion symétrique par rapport à la traverse à bourrer, un deuxième porte-outil complètement équipé et iden tique au précédent ten sorte qu'il est inutile de le dé crire en détail. Les écrous 25 sont à filetages inverses et sont en prise chacun avec l'un. des deux filets inver ses 30 et 31 d'une même vis double pivotant dans un support médian 32 et dans des
supports d'extrémité 33 et 34. Un moyen d'entraînement de cette double vis 30, 31 - non figuré sur le dessin - est prévu dans le support 32 pour déplacer symétriquement les écrous 25.
Ces trois supports soudés latéralement à la partie inférieure 13 du châssis font donc saillie pour recevoir la paire de porte-outil qu'on vient de décrire et qui se trouve ainsi en avant du plan du dessin. De l'autre côté du châssis, il est prévu symétriquement une deuxième paire de porte-outil qui est, par consé quent, masquée par la première sur le dessin repré senté.
La partie inférieure 13 du châssis est guidée par des manchons 35, 36 coulissant sur les colonnes 7, 8, cependant que la partie supérieure 12 est guidée d'une manière analogue en 37 sur 7 et 38 sur 8 ; de plus, le vérin mentionné est attelé en 39,sur 12.
La fig. 2 reproduit avec les mêmes désignations une partie des éléments montrés à la fig. 1. Elle mon tre notamment la face plane de séparation, avec les roulements 16 et 17 de l'arbre 15, les excentriques 28, 28a,<I>28b</I> et 28c du vibrateur, montés sur lui et munis de roulements 40, 40a, 40b et 40c logés dans les bielles <I>27, 27a, 27b</I> et 27c.
Tous ces roulements sont admis - par souci de simplicité - suffisamment rigides axialemcnt pour éviter leur glissement et le basculement latéral des porte-outil.
On voit encore en 41 un moteur dont le stator est fixé sur 13 et dont le plateau 42 d'accouplemcnt en traîne 15. Sur cet arbre 15 est fixé à chaud un volant 43 logé entre 16 et 1.7.
Le fonctionnement de ce mécanisme est bien connu: la rotation de l'arbre à excentriques, régulari sée par le volant 43, provoque la vibration des pio ches qui sont alors enfoncées dans le ballast par des cente du châssis à l'aide du vérin 9. La rotation de la vis à filets opposés 30, 31 provoque le rapproche ment des outils, donc la compression du ballast vibré. Puis le relevage du châssis sous l'action du vérin 9 et l'éloignement des outils, par rotation inverse de la vis 30, 31, terminent le cycle de bourrage qui est re commencé à la traverse suivante.
La séparation des deux parties du châssis est très simple, aisée et rapide. On descend le châssis jusqu'à ce qu'il repose sur le cadre 6 ou sur une pièce inter calaire. On desserre les éléments d'assemblage 18, 19 et, de préférence, aussi les pivots 26 des porte-outil. On tend progressivement le vérin, par exemple à l'aide d'une pompe auxiliaire à main, cc qui débloque Pas- sembla-cet provoque le soulèvement du demi-châssis supérieur 12, tandis que, en raison de son poids pro pre, le demi-châssis inférieur 13 reste immobile.
Une fois la partie supérieure ainsi soulevée tout le groupe arbre-volant-excentriques et bielles se trouve libéré d'un seul coup et peut être ainsi inspecté sur place. Il est aussi avantageux de prévoir des amarres qui, à partir d'une certaine hauteur, soulèvent le groupe entier pour débloquer si nécessaire les demi-logements inférieurs des roulements ; ceci permet alors de glisser sous l'arbre un berceau de transport du groupe.
Après changement des organes défectueux à l'abri des pous sières de chantier et dans les conditions les plus favo rables, le montage du groupe se fait dans l'ordre in verse sans heurt et en observant les mêmes précau tions qui assureront un service impeccable.
On souligne l'avantage du guidage vertical qui, étant réparti sur les deux demi-châssis, continue à fonctionner pour chacun d'eux lorsqu'ils sont séparés. Ceci évite notamment tout basculement accidentel et protège non seulement le mécanisme mais surtout le personnel.
Bien que non nécessaire, il est cepcndant avanta geux de prolonger - comme dans l'exemple montré - le plan diamétral de séparation à travers tout le châssis. On obtient ainsi un excellent appui de cha cune des parties et on facilite beaucoup son usinage.
De plus, l'assemblage sur un seul plant offre un maxi mum de rigidité, notamment en particulier une bonne répartition des pressions de contact dans les guides et sur les colonnes, donc une usure minime.
En construction fermée, telle que décrite, le châs sis enveloppe le volant médian qui, au démontage, est dégagé directement avec l'arbre comme déjà vu. Sur un châssis monobloc, il faudrait au moins une ouverture latérale de grande. dimension, une plaque avec l'un des paliers rapportée sur le châssis, d'où complication, mais surtout affaiblissement marqué de l'ensemble.
Des variantes d'exécution peuvent "être .envisagées et l'on se borne à en indiquer quelques-unes - châssis mobiles entre les roues du véhicule ; - vérin attelé à la partie inférieure du châssis, avec cliquets d'arrêt de la partie supérieure, pour ou vrir le châssis vers le bas, et vérin prenant appui sur la base du cadre ;
- porte-outil simples ou apariés, en nombre et dis position quelconques sur un châssis, travaillant ensemble ou individuellement comme sur certaines bourreuses d'aiguillage ,par exemple<B>;</B> - construction ouverte, par exemple tubulaire, des deux parties du châssis, elles-mêmes en plusieurs pièces assemblées, .etc. ; - volants extérieurs au lieu d'un seul volant médian ; - paliers lisses, à rouleaux, .etc. ; - vibreurs à balourds, etc. ; - nombre quelconque de paliers, etc.