La présente invention concerne une boîte de montre compre nant au moins un jeu d'organes d'emboîtement pour deux pièces de la boite dont l'une, extérieure, comporte un perçage traversant lui donnant une forme générale annulaire et présente une face supérieure et une face inférieure entourant ce perçage, et dont l'autre est intérieure par rapport audit jeu, ces deux pièces étant maintenues assemblées par au moins un desdits jeux d'organes d'emboîtement, chaque jeu comportant un anneau de matière élastiquement comprimable, logé, pour la plus grande partie de sa section, dans une gorge ménagée dans une de ces pièces,
et dont la partie de section débordante pénètre dans une gorge plus petite ménagée dans l'autre de ces pièces, l'une de ces gorges étant ménagée dans la surface annulaire intérieure de la pièce exté rieure, tandis que l'autre de ces gorges est ménagée dans la surface périphérique extérieure de la pièce intérieure, une au moins desdites pièces comportant, parallèlement superposées, plusieurs desdites gorges.
Les boîtes de montres, particulièrement lorsqu'elles sont de forme ou lorsqu'elles sont étanches, et tout particulièrement lorsqu'elles sont, à la fois, de forme et étanches, sont souvent d'une construction relativement compliquée, et l'assemblage des différentes pièces qui les composent est lui même relativement compliqué et coûteux, spécialement si l'on tient à obtenir une boîte de montre de bonne qualité et présentant de bonnes caracté ristiques d'étanchéité.
On a déjà proposé une boîte de montre constituée par une cuvette extérieure et une cuvette intérieure emboîtées et mainte nues assemblées à l'aide d'un anneau de caoutchouc. Cet anneau logé dans des gorges qui sont respectivement ménagées dans les cuvettes en question assure, après montage, l'étanchéité de l'assemblage ainsi réalisé.
Dans une autre boîte de montre antérieurement connue, un fond est fixé à une carrure au moyen d'un joint d'étanchéité en matière déformable, lequel est pressé dans une gorge intérieure de la carrure et dans une gorge extérieure plus petite du fond. Dans une construction connue du même genre, le corps (ou carrure) d'une boîte de montre est obturé sur ses deux faces par deux verres formant glace et fond, ces derniers étant fixés au corps de boîte à l'aide de deux anneaux logés dans des rainures intérieures dudit corps de boîte. Ces anneaux assurent en même temps l'étan chéité de la boite.
Par ailleurs. une construction connue de boîte de montre utilise une boîte (ou capsule) étanche contenant le mouvement et qui est montée à l'aide d'un ressort annulaire fendu à l'intérieur d'une lunette qui porte des moyens d'attache pour un bracelet.
Il est bon encore de rappeler que l'on connaît des montres comprenant un fond-carrure dans lequel est fixé un verre dont un rebord est en engagement avec une lunette, selon un contour de forme non circulaire exempte d'angles vifs. Il faut d'autre part indiquer qu'il était connu d'avoir un fond de boîte de montre muni de rainures destinées à permettre l'extraction du fond à l'aide d'un outil.
Cependant, aucune des boîtes de montres connues dont cer tains détails constructifs viennent d'être mentionnés, ne présente un agencement de construction très simple et surtout un agence ment permettant un démontage et un remontage faciles des pièces principales de la boîte de montre, ne nécessitant aucun outil de montage et de démontage très spécialisé malgré le fait que l'assemblage établi reste solide et qu'une bonne étanchéité se trouve assurée, dans la mesure où cela est désiré.
Le but de la présente invention est donc de rendre plus facile et moins coûteux l'assemblage des différentes pièces constituant une boite de montre, en donnant à ces pièces une conformation qui les rend faciles et peu coûteuses à fabriquer et à assembler, et en permettant, du même coup, d'assurer de manière dimple une bonne étanchéité de la boîte de montre, si cela est désiré, que celle-ci soit ronde ou de forme, le démontage et le remontage de la boîte de montre devant de plus être particulièrement aisés sans affecter les autres qualités de cette boîte.
La boîte de montre selon l'invention, du type défini ci-dessus, est caractérisée en ce que lesdites gorges permettent un déplace ment axial par lequel une ou plusieurs pièces intérieures, coopé rant chacune, grâce à un desdits jeux d'organes au moins, avec la pièce extérieure, sont déplaçables par rapport à la pièce extérieure jusqu'à pouvoir la traverser de part en part, le tout exécuté de manière à réaliser au moins une des deux façons de montage suivantes, conditionnées par la possibilité dudit déplacement, et qui sont, soit une façon de montage dans laquelle une dite pièce extérieure et une dite pièce intérieure forment à elles seules la boîte de montre,
la pièce intérieure pouvant se trouver maintenue, chaque fois par un desdits jeux d'organes, en une de plusieurs positions axiales différentes par rapport à ladite pièce extérieure et pouvant être extraite de la pièce extérieure en traversant aussi bien l'une que l'autre de ses faces, soit une façon de montage dans laquelle plusieurs dites pièces intérieures, dont au moins un fond et une glace, se trouvent montées, chacune par au moins un desdits jeux d'organes, dans ladite pièce extérieure qui forme une carrure, lesdites plusieurs pièces pouvant alors être ensemble axialement déplacées simultanément sous haute pression,
être extraites de la pièce extérieure l'une après l'autre à travers l'une de ses faces, et être l'une après l'autre réintroduites dans la pièce extérieure à travers l'autre de ses faces.
Sous une forme d'exécution particulièrement avantageuse. cette boîte de montre, ronde ou de forme, est encore caratérisée en ce que ladite pièce intérieure est une capsule fermée destinée à loger un mouvement de montre et dépourvue de moyens d'attache pour un bracelet, de suspension ou de placement en un endroit d'utilisation, ladite pièce extérieure tenant lieu d'une carrure et la pièce intérieure étant tenue dans celle-ci par au moins un anneau en tant que constituant d'un desdits jeux d'organes, et en ce qu'une des deux dites pièces, intérieure et extérieure, présente au moins deux desdites petites gorges superposées,
l'autre de ces pièces présentant au moins une dite gorge où un dit anneau est logé de manière telle que les deux pièces puissent être maintenues l'une par rapport à l'autre en une de deux positions axiales diffé rentes et mécaniquement stables.
Sous une autre forme d'exécution particulièrement avanta geuse, la boîte de montre est encore caractérisée en ce qu'elle comprend un fond ou un fond-calotte, une glace à manchon et une carrure, et en ce qu'elle comporte deux jeux d'organes d'emboîtement, le premier entre la carrure et le fond ou le fond- calotte, ce dernier étant la pièce intérieure que ce premier jeu d'organes assemble et la carrure en étant la pièce extérieure, et le second jeu d'organes entre la glace à manchon et la carrure, la glace à manchon étant la pièce intérieure que ce second jeu d'organes assemble, la pièce extérieure en étant également la carrure.
Dans le cas où le pourtour desdites pièces intérieures et l'ouverture de ladite pièce extérieure sont circulaires, des moyens peuvent avantageusement être prévus, qui préviennent une rota tion relative au moins entre la pièce extérieure et la pièce inté rieure formant le fond ou le fond-calotte.
Avantageusement, les deux dites pièces intérieures qui ont des pourtours de même forme et de mêmes dimensions, sont agencées pour pouvoir être introduites dans la carrure depuis en dessous et chassées hors de la carrure par en dessus sous l'effet d'une pres sion exercée axialement contre le fond.
Avantageusement encore. cette boîte de montre constitue une boîte de montre étanche, et elle est caractérisée en ce qu'au moins l'anneau élastiquement comprimable d'un desdits jeux d'organes assume en même temps la fonction d'une garniture d'étanchéité en vue de constituer une jonction étanche des deux pièces que son jeu d'organes maintient assemblées.
Le dessin annexé illustre, à titre d'exemple, des formes d'exé cution de la boite de montre objet de l'invention; dans ce dessin la fig. 1 est une vue, partiellement en coupe, d'une boîte de montre dans laquelle une carrure extérieure est assemblée avec une capsule intérieure destinée à recevoir le mouvement, cet assemblage étant réalisé au moyen d'anneaux élastiques logés dans des gorges de la carrure extérieure et coopérant avec des gorges de la capsule, la fig.
2 représente une forme d'exécution de boite de montre dans laquelle une carrure est assemblée d'une part avec une glace à manchon et d'autre part avec un fond-calotte, ces assemblages étant assurés, d'une manière étanche, par des anneaux de matière élastique logés dans des gorges de la carrure et coopérant avec des gorges respectivement de la glace et du fond-calotte, cette boîte pouvant être de forme circulaire, ce qui nécessite des moyens formant clavette pour prévenir une rotation relative des pièces assemblées, la fig. 3 représente une variante de la forme d'exécution de la fi g. 2, la fig. 4 est une vue en coupe horizontale selon la ligne IV-IV de la fig. 3, la fig. 5 représente, par une vue similaire à celles des fig.
2 et 3, une autre forme d'exécution d'une boîte de montre. dans laquelle les moyens pour prévenir une rotation relative des pièces assem blées sont constitués par au moins une goupille rétractible, la fig. 6 est une vue en coupe horizontale selon la ligne VI-VI de la fig. 5, la fig. 7 représente, par une vue similaire à celles des fig. 2 et<B>3,</B> encore une autre forme d'exécution d'une boîte de montre, exempte de goupille ou de clavette destinée à empêcher une rotation relative des pièces assemblées, cette forme d'exécution de la fig. 7 pouvant convenir d'une manière particulière pour une boîte (le montre non ronde,
et pouvant également convenir pour une boîte ronde, la fig. 8 représente, par une vue en coupe similaire à celles des fig. 2 et 3, une forme d'exécution de boite de montre étanche dans laquelle une partie de l'étanchéité est assurée par un anneau d'assemblage s'engageant dans des gorges circulaires, tandis que le reste (le l'étanchéité est assuré par des joints d'étanchéité clas siques, la fig. 9 représente une partie d'une bague visible à la fig. 10,
et la fig. 10 est une vue partielle en perspective montrant un réhaut dont peuvent être munies les formes d'exécution selon les fig. 2 à 8, et illustrant la possibilité de dégager ce réhaut de l'inté rieur d'une projection du fond ou du cadre d'encageage dans laquelle il est engagé.
Sur la fig. I on voit une boîte de montre formée d'une carrure extérieure 1 dans une ouverture circulaire de laquelle est montée une capsule fermée 2, de préférence étanche, destinée à recevoir un mouvement de montre. La surface tournée vers l'intérieur de la carrure 1 est creusée d'une gorge 3 dans laquelle un anneau de matière caoutchouteuse (0 ring) 4 est logé, la hauteur de la gorge 3 correspondant au diamètre de la section de l'anneau, et la profondeur de cette gorge étant inférieure à ce diamètre mais supérieure aux deux tiers de celui-ci. Dans la surface latérale de la capsule 2, sont creusées deux petites gorges respectivement 5 et 6, dont le profil correspond à un arc de cercle inférieur à 180 qui serait tracé avec un rayon inférieur à la moitié de la hauteur de la gorge 3.
On voit sur la figure que l'anneau 4 pénètre dans la rainure 6 et maintient de cette manière la capsule 2 dans la car rure 1.
On remarque que l'on peut, par une pression axiale exercée sur la capsule 2, faire descendre celle-ci à l'intérieur de la car rure 1, l'anneau 4 étant comprimé durant le déplacement relatif des deux pièces, puis venant s'engager dans la petite gorge supé rieure 5. Dans cette situation le haut de la capsule 2 arriverait juste au niveau supérieur de la carrure 1, tandis que dans la position dessinée la capsule 2 sort nettement de la carrure 1 en direction du haut.
Sur la fig. 1 on remarque que la surface intérieure de la car rure 1 présente une seconde gorge 7 identique à la gorge 3 et située en dessous de celle-ci, l'espace entre le milieu de la gorge 3 et le milieu de la gorge 7 étant le même que l'espace entre le milieu de la gorge 5 et le milieu de la gorge 6. Cette seconde gorge 7 ne serait pas absolument nécessaire et il serait possible de s'en passer. Dans le cas où elle est prévue, elle sera munie d'un anneau exactement semblable à l'anneau 4 mais qui n'a pas été dessiné sur la figure pour des raisons de commodité d'illustration.
Lorsque la carrure 1 loge ainsi deux anneaux de matière élastique caoutchouteuse, la capsule 2 n'est maintenue que par un anneau dans la situation représentée à la figure, mais elfe sera maintenue par deux anneaux dans la situation où elle est rentrée dans la carrure I . Le mouvement logé dans la capsule 2 est du type à tige de remontoir axiale, le remontage et la mise à l'heure de la montre se faisant donc par une couronne très plate logée dans un retrait du fond de la capsule. Comme cette dernière est circulaire, il pourrait exister un risque qu'elle tourne dans la carrure 1. Dans la situation où la capsule est maintenue dans la carrure à l'aide de deux anneaux, un tel mouvement de rotation relative risque beaucoup moins de se produire car les forces de frottement sont doublées.
Ainsi donc au porter la capsule sera rentrée dans la carrure et ne risquera pratiquement pas de tourner dans celle-ci (ce qui pourrait par exemple, chose indésirable, amener le chiffre 12 du cadran à l'endroit où devrait se trouver le chiffre 2). Lorsque, pour une raison quelconque, par exemple la nécessité d'effectuer un chronométrage, on voudra poser la montre sur une table de manière telle que son cadran soit bien visible, on pourra presser avec le pouce sous le fond de la capsule pour la ramener dans 1 < t position représentée à la fig. 1.
Il serait possible également, en pratiquant une fente verticale radiale sur une partie de la hauteur de la carrure I, d'utiliser une capsule â tige de remontoir classique radiale. Il faudrait toutefois veiller à ce que l'entrave à tout mouvement de rotation mutuel de la capsule 2 dans la carrure 1 rte soit pas constituée seulement par la tige de remontoir, car. dans ce cas, il y aurait un grand risque que celle-ci soit abîmée.
Si le pourtour de la capsule 2, de même que la forme correspondante de l'ouverture intérieure de la car rure 1. étaient non pas circulaires mais de forme (par exemple rectangulaires à côtés cambrés et à angles arrondis), un tel risque de rotation mutuel n'existerait pas, et on pourrait même considé rer comme superflu le fait d'avoir dans la carrure 1 plus d'une gorge logeant un anneau. La l'orme d'exécution selon la fig I, avec tige de remontoir radiale, conviendra donc plutôt pour le cas d'une capsule non exactement circulaire.
La carrure 1 est naturellement munie de moyens, non repré sentés, de crochement d'un bracelet, dont la capsule 2 bien sûr est exempte. Cette forme d'exécution a l'avantage de permettre différentes associations esthétiques d'une carrure et d'une capsule; l'horloger détaillant pourra par exemple tenir un assortiment de capsules de même forme mais munies de mouvement avec des cadrans différents, et tenir également un assortiment de carrures de différents aspects, et il pourra offrir à ses clients des montres correspondant aux différentes combinaisons possibles entre les différentes carrures et les différents cadrans.
On peut également envisager le cas d'un échange standard d'une seule des deux pièces, par exemple échange standard de la seule capsule lorsque le mouvement qu'elle contient est abîmé alors que la carrure, fait par exemple d'un métal précieux, ne pourrait pas être échangée sans grands frais, ou également échange standard de la seule carrure munie d'un bracelet dans le cas où la capsule contiendrait un mouvement de haute qualité et coùteux et où le bracelet, devant être changé parce qu'il est abîmé, formerait un tout diffi cilement démontable avec la carrure.
Dans la forme d'exécution de boîte de montre représentée à la fig. 2, on n'a plus une capsule indépendante, restant toujours fermée, même lorsqu'elle est sortie de la carrure, mais on a un assemblage dans lequel la carrure sert au maintien d'un fond- calotte et d'une glace, par l'intermédiaire de deux assemblages faisant appel à des anneaux de matière élastique caoutchouteuse.
Cette forme d'exécution comprend une carrure 46, un fond 50 et une glace à manchon 47 comportant une partie dôme 47' et un manchon 48. La surface intérieure de la carrure 46 présente deux gorges 15 et 16 dont la première loge un anneau de matière élas tique caoutchouteuse 39 destiné au maintien du fond, et dont la seconde loge un anneau de matière élastique caoutchouteuse 40 destiné au maintien de la glace à manchon. La surface latérale du fond 50 présente une petite gorge 17 dans laquelle pénètre l'anneau 39. L'assemblage ainsi réalisé est identique à celui de la carrure et de la capsule à l'aide de l'anneau 4, dans la forme d'exécution de la fig. 1.
On a toujours, pour la grande gorge ménagée dans la carrure, une hauteur égale au diamètre de la section de l'anneau et une profondeur légèrement inférieure à ce diamètre, et pour la petite gorge ménagée dans la pièce intérieure un profil d'arc de cercle inférieur à 180 avec rayon plus faible que la demi-hauteur de la grande gorge. L'anneau 40, logé dans la grande gorge 16 de la carrure 46, pénètre dans une petite gorge 18 ménagée dans la surface latérale du manchon 48 de la glace 47. Les relations de dimensions de cet assemblage sont les mêmes que pour la grande gorge 15, la petite gorge 17, et l'anneau 39.
On note que le cadre 51 porté par le fond 50 présente à sa partie supérieure une projection 28 qui vient s'engager derrière le manchon 48 de la glace, un réhaut 29 étant par ailleurs engagé dans cette projection 28 et venant s'appuyer sur le cadran 30 de la montre, fixé au mouvement 31 encagé dans le cadre 51. L'ensemble de la projection 28 et du réhaut 29 est suffisamment rigide pour fournir au manchon 48 un appui qui améliore la résistance de ce manchon à l'égard de la pression radiale exercée par l'anneau élastique 40 pénétrant dans la gorge 18. L'assem blage ferme du réhaut 29 dans la projection 28, de même que la manière dont ce réhaut 29 peut être, pour l'enlèvement du mouve ment 31, sorti de cette projection 28, seront expliqués en détail plus loin.
On remarque qu'avec la boite de montre selon la forme d'exé cution de lit fig. 2, on doit avoir un dispositif de remontage et de mise à l'heure à tige brisée . Si le contour du fond et la forme de l'ouverture correspondante dans la carrure sont circulaires, une rotation relative du fond-calotte et de la carrure pourrait risquer de se produire accidentellement, ce qui tendrait il endommager la tige de remontoir qui, bien sûr, s'opposerait à une telle rotation relative. Il s'avère donc très indiqué de prévoir des moyens pour éviter une telle rotation. Sur la fig. 2 on voit que ces moyens consistent en au moins une rainure verticale pratiquée dans la carrure et une partie formant clavette engagée dans cette rainure.
La construction de ces moyens pour prévenir cette rotation qui sont donc des moyens de verrouillage, sera expliquée en détails plus loin. Si le contour extérieur du fond et la forme correspondante de l'ouverture de la carrure étaient non circulaires (par exemple ovales) on pourrait naturellement se passer de tels moyens de verrouillage.
Dans la forme d'exécution selon la fig. 2, les agencements d'assemblage 15, 17- 39 et 16,<B>18,</B> 40, comme du reste les agence ments d'assemblage des autres l'ormes d'exécution qui seront considérées plus loin, sont destinés à assurer en même temps que l'assemblage des pièces de la boîte de montre, l'étanchéité du montage de ces pièces: ils doivent donc être relativement serrés.
Dans la l'orme d'exécution de la fig. 2, le contour extérieur du fond 50 et le contour extérieur du manchon 48 de la glace 47 qui participent aux agencements d'assemblage respectivement 15, 17, 39 et 16, 18, 40 ont exactement la même forme, forme qui corres pond également à l'ouverture ménagée de part en part dans la carrure 46. Cette particularité, outre le fait qu'elle simplifie la fabrication de la carrure, offre des avantages particuliers pour le montage et le démontage de la boîte de montre.
En effet, comme cela sera vu en détail plus loin, l'ensemble du fond 50, portant le cadre 51 qui porte le mouvement<B>31</B> complète ment équipé et le réhaut 29, et de de la glace 47 ayant son man chon 48 engagé autour de la projection 28 du cadre, peut être enfilé en un bloc dans la carrure 46, par le bas de celle-ci. Ceci a l'avantage d'éviter toute pression à exercer sur la glace depuis le côté supérieur de celle-ci, pression qui, selon le type de glace, pourrait risquer de l'endommager à moins que l'on ne prenne des précautions particulières.
Lors de l'introduction de l'ensemble dans la carrure, les moyens de verrouillage s'escamotent, étant agencés d'une manière flexible, qui leur permet de rentrer à l'intérieur du contour du manchon 48 et du fond 50.
L'avantage de 1 < i forme d'exécution selon la fig. 2 se manifeste particulièrement pour le démontage de la montre. En effet, alors que la plupart des autres boîtes de montres étanches nécessitent un outillage particulier pour être démontées, la boite de montre selon lit fig. 2 peut être démontée à l'aide d'une simple potence. Pour ce faire, on exerce. à l'aide d'une potence munie d'un tam pon de grandeur appropriée, une pression depuis le dessous du fond 50.
11 est à noter que, pour sortir le mouvement, il ne serait pas absolument nécessaire de dégager le fond-calotte de la carrure; dès que l'ensemble fond-cadre-glace est suffisamment poussé pour que la glace soit dégagée, on peut enlever cette dernière et le cadre d'encageage portant le mouvement peut être enlevé à son tour, par en-dessus. II est clair que dans cette forme d'exécution selon la fig. 2, qui doit être munie d'un agencement à tige brisée, la tige de remontoir doit être enlevée avant que l'on puisse démonter la boîte de la manière précédemment indiquée.
On note que le réhaut 29, porté par lit projection 28, vient pratiquement en contact avec le cadran. Ce réhaut peut toutefois ne pas avoir la fonction de seul maintien axial du mouvement en direction du haut, le mouvement pouvant aussi chose non représentée -- être fixé à l'aide d'une ou plusieurs vis dans le cadre d'encageage et est donc fermement maintenu dans les deux directions par rapport à ce cadre.
On a déjà brièvement indiqué que dans la forme d'exécution selon la fig. 2, les moyens pour empêcher une rotation mutuelle entre le fond-calotte et la carrure n'empêchent pas le passage complet de la glace et du fond-calotte à travers tolite la carrure. Il en ira de même du reste dans les formes d'exécution selon les fig. 3 et 5.
Dans la forme d'exécution représentée à la fig. 2, le fond 50 et le cadre d'encageage 51 collaborent pour maintenir en place un mouvement de montre. Le maintien axial contre un déplacement vers le bas du mouvement, qui pourrait en variante être assuré par une vis, est en effet représenté comme étant assuré par un ressort approprié 55 disposé entre le fond 50 et le bas du mouvement. D'autre part, la carrure 46 maintient fermement le fond et la glace en direction axiale à l'aide des deux agencements d'assemblage à anneau 39 et 40.
Pour permettre de constituer les moyens de verrouillage précédemment mentionnés. la glace 47 a une configuration parti culière. En plus de son dôme 47' et de son manchon 48, elle porte, sous ce manchon, en du moins un endroit (et de préférence en trois endroits) de son pourtour, des languettes 49 qui font corps avec elle et qui jouissent d'une certaine élasticité. le matériel dont la glace est faite étant lui-même relativement élastique. On voit que le cadre d'encageage 51, le fond 50 et la carrure 46 com portent, à l'endroit où se situe une languette 49, une rainure verticale, respectivement 52 pour le cadre 51, 53 pour le fond 50, et 54 pour la carrure 46.
Chaque languette verticale 49 est suscep tible de se rabattre vers l'intérieur en pénétrant seulement dans les deux rainures 52 et 53, de façon telle que rien ne déborde du pourtour de l'ensemble formé par le fond 50 et la glace 47, avec les éléments qu'ils contiennent, du moment où on l'introduit à l'intérieur de la carrure. Ensuite, par l'effet de sa propre élasticité, chaque languette 49 tend ii revenir vers l'extérieur, à la position représentée à la fig. 2, et pénètre ainsi dans la rainure 54 corres pondante de la carrure 46. Cette languette 49 agit donc à la manière d'une clavette et elle empêche tout mouvement rotatif relatif entre le fond 50, la carrure 46, le cadre d'encageage 51 et naturellement la glace 47 solidaire de la ou des languettes 49.
Cette manière de blocage par effet de clavette est bien visible à la fig. 4, qui toutefois correspond non pas exactement à la forme d'exécution de la fig. 2 mais à la variante de celle-ci que représente la fig. 3.
Dans cette variante, la glace est une simple glace à man chon 12, dépourvue de languettes et la fonction des languettes 49 de la forme d'exécution selon la fig. 2 est reprise par la ou les languettes 61 qui se projettent depuis le dessous d'une pièce intermédiaire 59, de préférence en matière plastique, et qui com porte une partie 60 en forme de couronne à la périphérie de laquelle se trouvent la ou les languettes 61. Dans la forme d'exé cution de la fig. 3, on a prévu un montage sans cadre d'encageage, le fond 56 étant un fond-calotte servant en même temps de pièce d'encageage, et le maintien axial du mouvement est réalisé par appui du bord du mouvement et du bord du cadran sur des portées adéquates du fond-calotte, et appui du réhaut 29 sur le bord du cadran.
Il est clair qu'en ce qui concerne l'encageage, la solution de la fig. 2 serait également applicable à la forme d'exé cution selon la fig. 3. Cette dernière a, sur la variante de la fig. 2, l'avantage de ne pas exiger une glace d'une forme par trop spé ciale. La pièce 59, en matière plastique douée d'une élasticité convenable et, le cas échéant, d'une élasticité plus grande que celle de la matière dont on forme les glaces organiques, peut être fabriquée facilement par moulage. On voit que les languettes 61 de cette pièce 59 pénètrent, en position montée, à la fois dans une rainure verticale 62 ménagée dans la paroi extérieure du fond- calotte 56, et dans une rainure verticale 63 ménagée dans l'inté rieur de la carrure 57.
L'effet de clavette ainsi fourni par la lan guette 61 est bien visible sur la fig. 4. Au moment où l'ensemble du fond-calotte, de la glace et de la pièce intermédiaire 69 doit coulisser à travers la carrure, les languettes 61 peuvent se replier complètement dans la rainure verticale 62. Les formes d'exécution selon les fig. 2 et 3 présentent l'avan tage, déjà brièvement mentionné, de permettre un montage et un démontage de la boîte de montre en agissant toujours par pres sion (par exemple au moyen d'une potence) exercée par en des sous, contre le fond de la boite de montre.
On peut assembler préalablement le fond contenant le mouvement, le cas échéant par l'intermédiaire d'un cadre d'encageage, la glace, et le cas échéant une pièce intermédiaire comme la pièce 59, puis introduire ce pré- assemblage à l'intérieur de la carrure, et la boîte se trouve auto matiquement montée dès que les agencements d'assemblage 15, 17, 39 et 16, 18, 40 sont réalisés, les anneaux élastiques respectifs de ces agencements d'assemblage, logés chacun dans une grande gorge de la carrure, pénétrant dans les petites gorges ménagées respectivement dans le fond et dans la glace.
On remarque que l'assemblage ainsi réalisé est automatiquement étanche, pour autant que les arêtes de la pièce intérieure, aux intersections des petites gorges et de la surface latérale, soient exemptes d'ébré chures. En effet, ces arêtes pénètrent très légèrement dans la matière tendre de l'anneau et elles assurent une jonction étanche qui fait le tour respectivement du manchon de la glace et du fond. Par ailleurs. l'anneau comprimé dans une grande gorge ménagée dans la carrure assure une jonction étanche entre cette dernière et lui-même.
Dans les formes d'exécution selon les fig. 2 et 3, il existe, à l'endroit des rainures verticales 54 (fig. 2) ou 63 (fig. 3), une solution de continuité dans la pression de jonction étanche entre l'arête inférieure de la petite gorge supérieure et l'anneau élastique correspondant, de même qu'entre l'arête supérieure de la petite gorge inférieure et l'anneau élastique correspondant. Ces solutions de continuité ne suppriment toutefois pas la bonne étanchéité car la pression d'appui ne devient pas nulle et de plus l'étanchéité reste établie par la jonction étanche entre l'anneau et l'autre arête de ces petites gorges.
Sur la fig. 3 on voit encore un troisième agencement d'assem blage à anneau 58, situé à une hauteur intermédiaire entre les agencements d'assemblage à anneau 39 et 40. Cet agencement d'assemblage 58, à l'encontre des agencements d'assemblage 39 et 40, ne fait pas le tour de la boîte de montre mais il doit forcément être interrompu à l'endroit où doit passer la tige de remontoir (tige brisée). Le rôle de cet agencement d'assemblage à anneau supplémentaire n'est pas d'assurer une étanchéité mais simple ment de donner plus de fermeté à l'assemblage entre le fond 56 et la carrure 57. La force qu'il faut pour démonter la montre en chassant le fond 56 se trouve notablement augmentée par la présence de l'agencement d'assemblage à anneau 58.
Des essais ont montré que, si le chassage du fond à l'aide d'une potence était relativement aisé, le chassage de ce fond simplement à l'aide des mains était quasiment impossible, ce qui élimine les risques de voir la boite de montre démontée par une personne autre qu'un horloger disposant d'une potence.
En prévoyant deux agencements d'assemblage à anneau entre la carrure et le fond-calotte, même si l'un de ceux-ci ne fait pas le tour complet du fond-calotte, on assure un assemblage si ferme entre les deux pièces que même une rotation relative devient difficilement possible. On pourrait donc, en prévoyant un agence ment d'assemblage à anneau supplémentaire entre la carrure et le fond-calotte, se passer éventuellement des moyens de blocage de cette rotation, 3, 49, 53, 54 fig. 2, 61, 62, 63 fig. 3.
Ces derniers moyens présentent toutefois une sécurité encore plus grande, car ils n'assurent pas seulement qu'une rotation ne peut pas se pro duire, mais ils assurent également qu'une mise en place avec un positionnement mutuel défectueux n'est pas possible. On com prend par ailleurs que l'agencement d'assemblage à anneau oppose une beaucoup plus grande résistance à un mouvement relatif axial qu'à un mouvement relatif de rotation, ceci s'explique par le fait qu'un mouvement relatif de rotation n'implique pas une déformation de l'anneau de matière élastique caoutchouteuse, tandis<B>qu'un</B> déplacement axial oblige toute la partie de l'anneau qui pénétrait dans la petite gorge à se contracter à l'intérieur de la grande gorge,
ce pour quoi l'anneau utilise en partie l'espace qui subsiste entre lui et les parois de la grande gorge à proximité de la surface où débouche cette gorge, c'est-à-dire sur les portions recti lignes du profil de celle-ci. Cette différence entre la résistance au mouvement axial et la résistance au mouvement de rotation montre qu'il est avantageux d'avoir des moyens de verrouillage à l'égard des risques de mouvement de rotation. alors que cela n'est nullement nécessaire à l'égard des risques de mouvement relatif axial non désiré.
Un autre moyen de verrouillage du mouvement de rotation relatif'consistcrait naturellement à donner une forme non ronde. par exemple carrée cambrée, avec coins arrondis, au pourtour des pièces intérieures (fond et glace) et à l'ouverture correspondante de la pièce extérieure (carrure).
La ftg. 5 représente encore une attire forme d'exécution dans laquelle la glace 12, avec son manchon 14, et le fond-calotte 65 avec sa partie formant fond 66 et sa partie formant cadre 67 sont à nouveau assemblés dans la carrure 64 par l'intermédiaire de deux agencements d'assemblage à anneau 39 et 40. On voit par ailleurs une goupille de blocage d'une éventuelle rotation axiale 68, goupille qui est montée de manière rétractible. Pour cela, elle est introduite dans un trou borgne présentë par l'inté rieur de la carrure 64 de manière à pouvoir coulisser librement dans ce trou borgne, et un ressort 69 est prévu au fond de ce trou. de manière à repousser la goupille 68 vers l'extérieur.
Cette forme d'exécution permet un montage et un démontage au cours des quels tout l'ensemble formé par le fond-calotte 65, la glace 12 et tous les éléments qu'ils contiennent, peut passer de part en part à travers la carrure 64. Ce montage et ce démontage peuvent se faire exactement comme dans le cas des formes d'exécution selon les fig. 2 et 4, lit goupille rétractible 68 pénétrant dans une rainure verticale 70 ménagée dans la surface extérieure du fond-calotte, lorsque la boîte de montre est montée, et cette goupille 68 se rétractant, à l'encontre de l'action du ressort 69, lorsque le fond- calotte est poussé vers le haut à partir de la position représentée.
Pour cela, la rainure verticale 70 se termine vers le bas d'une manière oblique, ce qui oblige la goupille 68 à rentrer dans la carrure 64 lorsque le fond-calotte se déplace vers le haut. La goupille 68 ressort à nouveau lorsque la petite gorge de l'agence ment d'assemblage 40 passe devant elle, mais, comme cette gorge a également des flancs obliques, cette goupille est à nouveau rétractée pour que le bas du fond-calotte puisse passer devant elle. Lorsque l'on introduit la glace depuis le bas, cette goupille tra vaille de la même manière, il est possible également d'enlever cette goupille pour mettre la glace seule en place puis de la remettre lorsque la glace a été mise en place, pour procéder à la mise en place du fond portant le mouvement.
Dans cette forme d'exécution selon la fig. 5, on voit que le mouvement 30 avec son cadran 31 est maintenu d'une manière identique à ce qu'il en est dans la forme d'exécution selon la fig. 3, à ceci près que ce montage est effectué par l'intermédiaire d'un cadre d'encageage 71. C'est à nouveau le réhaut 29, fixé ferme ment dans la projection 28, elle-même engagée derrière le talon 14 de la glace, qui maintient axialement le cadran 31 et le mouve ment 30 à l'égard d'un éventuel déplacement vers le haut.
Comme dans les deux formes d'exécution précédentes selon les fig. 2 et 3, les anneaux de matière élastique caoutchouteuse qui servent à l'assemblage, d'une part de la glace et d'autre part du fond dans la carrure, établissent en même temps des jonctions étanches qui donnent à la boite de montre une bonne étanchéité. Sur la fig. 5, tracée à plus grande échelle et représentant une boite de montre plus plate, on voit particulièrement bien la légère pénétration dans l'anneau de matière caoutchouteuse des arêtes (ou des lèvres) de la petite gorge ménagée dans la pièce intérieure (fond-calotte ou glace).
On voit également que l'agencement d'assemblage à anneau 40 est fait à l'aide d'un anneau de section plus grande que celui de l'agencement de l'assemblage 39: on a cherché, dans cette forme d'exécution, à obtenir la meilleure solidarisation possible entre la carrure et le fond-calotte. Du point de vue assemblage, c'est en effet le fond ou le fond-calotte qui doit le plus inconditionnellement être empêché de se déplacer par rapport à la carrure.
On remarque encore à la fig. 5 que l'on a indiqué par une ligne en traits mixtes la possibilité de munir le fond d'entailles devant permettre, le cas échéant, de ressortir par en dessous le fond- calotte et toutes les pièces qu'il porte, à l'aide d'un outil adéquat.
Sur la fig. 6 qui est une vue en coupe partielle selon la ligne VI-VI de la fig. 5, on voit comment la goupille rétractible 68 pénètre dans la rainure verticale 70 sous l'action du ressort 69 pour empêcher toute rotation relative entre la carrure 64 et le fond-calotte 65.
La fig. 7 représente le cas, déjà envisagé en liaison avec la fig. 3, d'une boite de montre ayant la même structure générale que les autres formes d'exécution représentées, mais qui ne comporte pas de moyens spécifiquement destinés à empêcher une rotation relative entre le fond et la carrure. Dans cette forme d'exécution, on a toutefois un troisième agencement d'assemblage à anneau 58, comme cela était déjà prévu dans la forme d'exécution selon la fig. 3. Ce troisième agencement d'assemblage à anneau, dont l'anneau est coupé sur un certain arc pour laisser passage à la tige de remontoir (tige brisée), donne déjà une très grande fermeté au maintien axial du fond-calotte dans la carrure.
I1 peut fournir également une bonne garantie à l'égard d'une rotation du fond- calotte dans la carrure. et cela pourra suffire en certains cas, pour une boîte de montre de qualité avantageuse. Cette forme d'exécu tion sera toutefois utilisée très avantageusement dans le cas d'une montre de forme avec glace de forme, le contour du manchon 14 de la glace et du fond-calotte étant par exemple ovale ou quadrila- téral cambré sans angles aigus. Dans ce cas, il est clair qu'aucune rotation relative n'est à craindre entre le fond-calotte et la carrure. de même qu'entre la glace et la carrure.
II faut noter toutefois que, pour un maintien convenable des anneaux dans les rainures de la carrure qui les loge, il est nécessaire que le contour de la glace et du fond-calotte ne présente ni angles vifs ni portions absolument rectilignes. On pourrait cependant prévoir des formes d'exécution avec un contour présentant des portions rectilignes en inversant la situation des gorges et en prévoyant des grandes gorges qui logent l'anneau dans la pièce intérieure (fond-calotte ou glace), et les petites gorges dans la pièce extérieure (carrure). Dans ce cas, les anneaux devraient être choisis avec un périmètre légèrement plus faible que le pourtour des pièces en question et ils devraient être tendus pour entrer dans les grandes gorges.
Sur la fig. 7, on a encore représenté par des lignes en traits mixtes A et B la possibilité de séparer le fond-calotte. dont la partie formant cadre est très épaisse, en un fond-calotte et un cadre d'encageage; la ligne A représente cette séparation dans le cas où le cadre d'encageage comporterait la projection 28 venant s'insérer derrière le manchon 14 de la glace, tandis que la ligne B représente le cas où cette projection 28 serait encore solidaire du fond-calotte, le cadre d'encageage servant simplement à supporter le mouvement 30 avec son cadran 31.
Dans la forme d'exécution selon la fig. 8, un agencement d'assemblage à anneau est utilisé pour établir à la fois les fixations et une étanchéité, tandis que deux autres agencements d'assem blage à anneau ne sont utilisés que pour établir des fixations, des moyens d'étanchéité classiques étant par ailleurs également prévus pour parachever l'étanchéité de la boite de montre.
Sur cette fig. 8, on voit qu'une glace à manchon 12, semblable à celles des formes d'exécution selon les fig. 2, 3, 5 et 7, est montée dans une carrure 74 par l'intermédiaire d'un agencement d'assem blage à anneau 39 qui assure en même temps l'étanchéité entre la carrure 74 et le manchon 14 de la glace 12.
A l'intérieur de cette carrure se trouve un cadre d'encageage fait de deux pièces 75 et 76 assemblées à l'aide d'un agencement d'assemblage à anneau 78 qui n'a pas de fonction d'étanchéisation. Ce cadre d'encageage composite 75, 76 maintient um mouvement de montre 30 muni d'un cadran 31, la partie de cadre 75 présentant une projection 28' qui s'engage derrière le manchon 14 de la glace et dans lequel est monté un réhaut 29 qui s'appuie contre le bord de la surface supérieure du cadran 31.
Le mouvement 30 et le cadran 31 sont ainsi maintenus par l'ensemble 75, 76, 28' et 29; pour dégager le mouvement 30, il faut soit désolidariser la pièce 76 de 1 < t pièce 75. soit enlever le réhaut 29.
Cette boîte de montre comprend un fond 79 d'une configura tion particulière qui comporte une partie 80 formant fond, une partie 81 s'élevant verticalement à la manière d'un manchon, et une partie horizontale surélevée 82 ayant la forme d'un talon. La surface supérieure de ce talon 82 vient s'appuyer, avec interposi tion d'un joint d'étanchéité plat 83, contre un épaulement 85 de la pièce 75 du cadre d'encageage. Une bague 84, représentée pour elle-même en perspective à la fig. 9, s'engage sous<B>le</B> talon 82 du fond, autour du manchon 81 de celui-ci. Cette bague comporte une petite gorge extérieure 86 et elle est montée, par l'intermé diaire d'un agencement d'assemblage à anneau 85, dans le bas de la carrure 74.
Cet agencement d'assemblage à anneau 85 ne sert également qu'au montage de la bague 84 dans la carrure et il n'a pas de fonction d'étanchéisation. L'étanchéité entre le fond et la carrure, de même qu'entre le fond et la pièce 75 du cadre d'enca- geage, est assurée par la garniture d'étanchéité plate 83 qui, étant comprimée entre le fond et la pièce de cadre 75. tend à s'étendre vers l'extérieur et assure également un contact étanche contre la surface intérieure de la carrure 74.
La boîte de montre étanche représentée à la tig. 8 peut être ronde ou de forme, toutefois si elle est ronde, des moyens. analogues à ceux qui ont été vus clans certaines formes d'exécution précédentes, seraient avantageuse ment prévus pour empêcher une rotation entre le fond 79, avec les pièces qu'il supporte, et la carrure 74. La forme d'exécution de la fig. 8 montre qu'il est également possible d'utiliser un agencement d'assemblage à anneau de matière élastique caoutchouteuse, d'une part pour réaliser de simples fixations, et d'autre part pour réali ser une étanchéité, éventuellement en coopération avec d'autres moyens d'étanchéité classiques.
La fig. 10 illustre la manière dont le réhaut 29 est monté à l'intérieur d'une projection 28 solidaire d'un fond-calotte ou d'une projection 28' solidaire d'un cadre d'encageage. Dans certaines formes d'exécution précédemment expliquées, notamment celles de la fig. 3, de la fig. 5, de la fig. 7 et de la fig. 8, le réhaut sert à maintenir axialement le cadran solidaire du mouvement et il doit donc d'une part être fermement fixé à la projection 28 ou 28' qui l'entoure, et d'autre part, excepté peut-être dans le cas de la fig. 8, pouvoir être enlevé de cette projection, lorsque la glace a été enlevée, afin de permettre de sortir le mouvement et le cadran hors du fond-calotte ou du cadre d'encageage.
Ce réhaut 29 est chassé avec force à l'intérieur de la projection 28 ou 28', de sorte qu'il s'y trouve fermement maintenu. Des moyens auxiliaires, vis ou crochets, pourraient être éventuellement utilisés pour mainte nir encore plus fermement le réhaut 29 dans la projection 28 ou 28'.
Afin de pouvoir ressortir le réhaut hors de la projection, on a prévu, comme le montre la fig. 10 et comme cela est visible aussi à la fig. 5, une encoche circulaire 86 faisant le tour de la paroi latérale extérieure du réhaut. Conjointement, la projection 28 ou 28' comporte (voir fig. 10) des échancrures 87, obliques dans le sens de l'épaisseur de la projection 28 ou 28', à travers lesquelles on peut introduire la pointe d'un outil qui pénètre dans la rai nure 86, ce qui permet de repousser le réhaut 29 vers le haut en imprimant un mouvement de levier à cet outil. Pour pouvoir ressortir convenablement le réhaut, il est nécessaire d'avoir au moins deux échancrures 87, diamétralement opposées, de préfé rence on en aura trois ou quatre réparties régulièrement sur la circonférence formée par la projection 28 ou 28'.
Toutes les formes d'exécution qui viennent d'être décrites illustrent d'une manière non limitative des possibilités d'applica tion d'assemblages d'une pièce intérieure et d'une pièce extérieure à l'aide d'un anneau de matière élastique caoutchouteuse, pour réaliser des structures dans lesquelles la pièce intérieure peut être maintenue dans la pièce extérieure, mais peut aussi être extraite de celle-ci, par au moins une de ses surfaces et y être réintroduite au moins par l'autre de ses faces.
Chaque agencement d'assemblage est par lui-même étanche, il peut donc assurer l'étanchéité entre deux pièces de boite de montre, mais peut également être utilisé comme simple moyen de montage, de même qu'il peut être utilisé aussi conjointement avec d'autres moyens de montage ou d'étan chéité.
Par ailleurs, le maintien axial d'un mouvement de montre avec son cadran dans un fond-calotte ou un cadre d'encageage au moyen d'un réhaut comme le réhaut 29 engagé dans une projec tion du fond-calotte ou du cadre d'encageage constitue une mesure technique des plus intéressante applicable dans une boîte de montre dans la conception qui vient d'être décrite, c'est-à-dire faisant appel à un ou plusieurs agencements d'assemblage à anneau, mais qui pourrait être applicable aussi dans un autre type de boîte de montre.