Procédé de collage de deux pièces dont Pune au moins est métallique, appareillage pour sa mise en oeuvre et ensemble obtenu par ce procédé
L'invention a pour objets un procédé de collage de deux pièces dont l'une au moins est métallique, ainsi qu'un appareillage pour la mise en oeuvre dudit procédé et l'ensemble obtenu par ce procédé.
On connaît, à présent, un certain nombre de matières synthétiques, de préférence de matières polymérisables, qui se prêtent au collage direct de métaux.
L'application de ces colles synthétiques connues implique cependant un temps assez étendu de séchage.
L'invention a pour but de réduire ce temps prolongé de séchage. Le procédé de collage qui en fait l'objet est caractérisé en ce que ladite pièce métallique est pressée contre l'autre pièce après l'application d'une couche de matière synthétique collante sur les surfaces à réunir et en ce qu'au moins cette pièce métallique est portée à une température élevée nécessaire à la polymérisation, la réactivation ou la cuisson de la matière synthétique collante, en raccordant cette pièce métallique à une source d'énergie électrique.
Cette source d'énergie électrique peut être, de préférence, un générateur fournissant un courant à basse fréquence et de forte intensité qui passe à travers la pièce métallique. Lorsqu'on porte ainsi cette pièce à une température favorable à la polymérisation de la matière synthétique servant de colle, on obtient une réduction considérable du temps nécessaire au séchage et qui peut atteindre le vingtième du temps actuellement considéré comme normal.
Ce procédé offre en plus l'avantage qu'on peut utiliser non seulement des matières polymérisables comme matière collante, mais encore des matières artificielles qui ne sont pas applicables à une température normale, telles que des matières qui nécessitent soit une cuisson, soit une réactivation par une température élevée avant de fixer l'une contre l'autre les surfaces à coller. Ces matières exigeaient des appareillages complexes et encombrants, tels que des presses à plateau chauffant, ou bien des moules chauffants de formes appropriées aux profils, tout ceci à un prix de revient très élevé.
Le procédé suivant l'invention permet cependant l'application au choix de toute matière synthétique susceptible de servir au collage de métaux, soit par polymérisation, soit par réactivation thermique, soit par cuisson, ceci toujours avec le même appareillage et, surtout dans le premier cas, avec un temps réduit.
Le procédé de collage décrit ci-dessus permet le collage de plaques planes, ainsi que de profilés métalliques, par exemple en acier inoxydable, en aluminium, même éloxé, en cuivre, en alliage quelconque, etc., ceci soit entre eux, soit sur des profilés en bois de toutes essences et, par exemple, spécialement usinés pour recevoir un tel revêtement métallique, soit sur des pièces en amiante, ciment ou toute autre matière appropriée. On arrive ainsi à la réalisation d'ensembles métalliques ou mixtes. L'ensemble selon l'invention est caractérisé en ce qu'il comprend au moins une pièce métallique collée au moyen d'une matière synthétique contre une autre pièce.
Lorsque cette autre pièce est non métallique, on peut obtenir, par exemple, des ensembles bois-métal ou minéral-métal qui peuvent servir dans toutes les industries et sont notamment applicables dans le bâtiment où ils peuvent être utilisés, par exemple, pour l'habillage de croisées ou de portes, comme revêtement de larmiers, de mouchettes, d'appuis, ou bien de murs-rideaux, de panneaux, de façades, etc. Ils peuvent être appliqués pour l'agencement de magasins, de bureaux, de bars, pour toute sorte de décoration intérieure et extérieure, ou pour toutes autres fabrications.
L'appareillage selon l'invention, pour la mise en oeuvre du procédé défini ci-avant, est caractérisé en ce qu'il comprend une source d'énergie électrique à basse fréquence, susceptible de fournir un courant de forte intensité et de faible tension, réglable en fonction de la section de ladite pièce métallique, un programmateur réglant la durée d'application et l'interruption du courant de chauffage, un thermo-couple contrôlant la température, ainsi que des instruments et des appareils pour le contrôle et le réglage des différents circuits électriques. Un pyromètre peut aussi être utilisé pour le contrôle et le réglage de la température. La source d'énergie électrique peut être un transformateur tel que ceux utilisés, par exemple, pour le soudage électrique.
Au lieu d'utiliser un transformateur, on peut aussi chauffer la pièce métallique directement par induction, en court-circuitant, par exemple, les extrémités de la pièce métallique.
Quelques mises en oeuvre du procédé suivant l'invention seront décrites ci-après, à titre d'exemple, de façon plus détaillée. Pour coller, par exemple, deux profilés correspondants dont l'un est en métal et l'autre en bois, l'un contre l'autre, les faces à réunir de ces profilés sont couvertes d'une couche de matière synthétique servant de colle, puis pressées l'une contre l'autre. Les extrémités du profilé métallique sont alors raccordées à un générateur électrique susceptible de fournir un courant électrique de forte intensité, mais de basse tension. Avant de fermer le circuit et pendant le chauffage, on expose les deux profilés à une pression déterminée due à un dispositif de pression approprié tel qu'une presse à plateau, des rouleaux lamineurs ou tout autre dispositif.
On chauffe alors l'ensemble au moyen du courant qui passe par le profilé métallique jusqu'à la prise complète ou au moins suffisante de la colle, puis le laisse refroidir. Ce refroidissement peut être le refroidissement naturel ambiant, ou un refroidissement artificiellement accéléré. La rapidité du refroidissement est liée à la température requise pour la colle. Dès que le refroidissement est terminé, l'ensemble est prêt à une utilisation immédiate.
Le dessin annexé montre, à titre d'exemple, plusieurs formes d'exécution de l'ensemble suivant l'invention. Les fig. 1 à 4 représentent différentes sections de profilés en bois a dont les surfaces sont partiellement recouvertes de profilés métalliques m collés contre elles. Pour éviter un déplacement non désirable des parties métalliques lors du chauffage, surtout quand il s'agit de profilés comprenant de larges faces planes ou bien de bandes métalliques planes et d'une certaine largeur, on peut prévoir des rainures longitudinales x embouties dans les profilés métalliques. I1 est évident qu'on peut pourvoir une seule pièce en bois de plusieurs pièces métalliques m, m', comme il est montré dans la fig. 4. Dans la fig. 5, le bois est remplacé par une matière minérale b, telle que de l'amiante.
Les fig. 6 à 8 montrent trois ensembles comprenant deux pièces métalliques m, n collées entre elles. Bien entendu ces deux pièces peuvent être faites en des métaux différents qui, par exemple, ne se prêtent pas au soudage, ou bien l'une d'entre elles peut être de l'aluminium éloxé. Dans la fig. 6, deux profilés en U sont reliés par collage, la colle étant disposée sur les faces à réunir des ailes ou rebords longitudinaux y et y'. De même, les profilés en cornières montrés dans la fig. 8 sont pourvus chacun d'un rebord de collage y, y', tandis que les profilés en U suivant la fig. 7 sont collés l'un contre l'autre par les faces extérieures de leurs âmes.
Lorsque les surfaces des pièces métalliques sont recouvertes d'une couche isolante, que ce soit de l'oxyde métallique, ou bien que ce soit la couche de la matière collante, il suffit de raccorder un seul des deux profilés métalliques à la source d'énergie électrique et de le chauffer.
Le procédé décrit offre, en comparaison avec les procédés connus, les avantages d'une exécution extrêmement rapide et d'une grande économie d'énergie.
Grâce à la température constante pendant le collage et le séchage, le joint obtenu présente une forte résistance à toutes influences mécaniques ou météorologiques.
En plus, aucune limitation n'étant donnée quant aux formes des profils, ni aux dimensions en longueur, largeur, épaisseur, on a la possibilité de pouvoir disposer des ensembles obtenus immédiatement après leur finition.
REVENDICATIONS
I. Procédé de collage de deux pièces dont l'une au moins est métallique, caractérisé en ce que ladite pièce métallique est pressée contre l'autre pièce après l'application d'une couche de matière synthétique collante sur les surfaces à réunir et en ce qu'au moins cette pièce métallique est portée à une température élevée nécessaire à la polymérisation, la réactivation ou la cuisson de la matière synthétique collante, en raccordant cette pièce métallique à une source d'énergie électrique.