Appareil de coupe destiné i; couper transversalement une pièce allongée 1l est d'une pratique courante de couper, au moyen d'une scie ordinaire à métaux ou d'une paire de cisailles pour tôles, par exemple de gros tubes à parois minces, tels que les conduites légères d'irriga tion, les tuyaux de descente et les tubes analogues, en différentes longueurs qui dépendent de la longueur totale que l'on veut donner à la canalisation formée par les tubes assemblés.
On comprend que cette opé ration de coupe, effectuée avec une scie ou des cisailles, est une opération difficile. Quand il s'agit de couper une conduite d'irrigation, la matière de cette conduite est trop épaisse pour qu'on puisse la couper avec des cisailles, et, si on utilise au contraire une scie, la coupe d'une telle conduite demande un temps considérable et présente en outre des difficultés à cause de l'angle suivant lequel la scie engage la conduite. La difficulté de couper une conduite avec des cisailles est également bien connue, en particulier quand la conduite possède un diamètre compris seulement entre 5 cm et 7,5 cm.
On a aussi besoin parfois de couper des câbles à fils multiples, comme par exemple les câbles des lignes de transmission, pour effectuer sur ces câbles des épis sures. Une telle ligne de transmission comprend géné ralement une ou plusieurs couches de fil d'aluminium, qui sont enroulées autour d'un noyau en fil d'acier. Ce noyau peut être constitué par un fil unique ou peut comprendre au contraire un fil central en acier, qui est enveloppé dans plusieurs fils en acier. Il est fréquemment désirable de couper les fils extérieurs en aluminium, pour les enlever, et de laisser intacts les fils intérieurs en acier, qui supportent des charges mécaniques.
A cet effet, il était courant jusqu'à pré sent, soit de couper le câble sur toute sa périphérie avec une scie à métaux, soit, dans le cas où l'opéra tion était effectuée près de l'extrémité du câble, d'écar ter les uns des autres les fils extérieurs et de les couper un par un. Ces deux procédés étaient d'une exécution difficile et sont tous les deux indésirables.
La présente invention a pour objet un appareil de coupe destiné à couper transversalement une pièce allongée et comportant un dispositif de serrage de la pièce. Cet appareil est caractérisé en ce que ce dispo sitif de serrage entoure la pièce, et comporte une partie de guidage d'un élément de coupe d'un méca nisme de coupe.
Le dessin annexé représente à titre d'exemple une forme d'exécution d'un appareil selon l'invention et une variante de celui-ci.
La fig. 1 représente en élévation latérale l'appareil de coupe en position sur un tube à parois minces.
La fig. 2 est une coupe suivant la ligne 2-2 de la fig. 1.
La fig. 3 représente en élévation un organe de ser rage, regardé suivant la ligne 3-3 de la fig. 1.
La fig. 4 est une vue suivant la ligne 4-4 de la fig. 1.
La fig. 5 est une vue d'une variante en position sur un câble ou ligne de transmission.
La fig. 6 est une coupe partielle suivant la ligne 6-6 de la fig. 5.
La fig. 7 est une vue en élévation prise à angle droit par rapport à la vue de la fig. 5.
La fig. 8 est une vue inférieure en plan de l'appareil représenté sur la fig. 7.
Sur les fig. 1 à 4 inclusivement, on a représenté l'appareil en train de couper un tube à parois minces, comme par exemple un tube utilisé pour l'irrigation ou les tuyaux de descente des bâtiments. Ce méca nisme comprend un dispositif de serrage, qui entoure et serre la conduite à couper; ce dispositif de serrage comprend deux organes semi-cylindriques de serrage 10 et 11, qui entourent une conduite 12. D'un côté, vers leurs extrémités, ces organes de serrage compor- tent des oeilletons 13, 14, destinés à recevoir un axe d'articulation 15, qui articule ensemble les deux organes.
De l'autre côté, l'organe 10 est muni de deux pattes 16, entre lesquelles l'#illeton 17 d'un boulon à oeil 18 est articulé au moyen d'un axe 19. L'extré mité filetée de ce boulon s'étend à travers un support 20 en forme de chape; un écrou à oreilles 21, vissé sur l'extrémité du boulon, s'applique contre ce support. On voit donc que le dispositif de serrage peut être facilement fixé sur une conduite ou séparé de celle-ci, et qu'on peut serrer fortement la conduite au moyen de ce dispositif en agissant sur l'écrou à oreilles 21. Quand la conduite est ainsi maintenue, elle ne peut pas s'affaisser ou se déformer facilement et on peut lui appliquer une pression considérable sans faire fléchir sa paroi vers l'intérieur.
Comme on le voit sur les fig. 2 et 3; le dispositif de serrage est muni d'une gorge périphérique 25, qui s'étend autour de ce dispositif, à une certaine distance du bord de celui-ci, et qui sert à guider l'organe de coupe du tube.
La partie coupante du mécanisme comprend un châssis 30 en forme de C, qui porte des glissières 31 sur lesquelles peut coulisser un carter 32. Ce carter 32 porte deux galets 33 engagés contre le dispositif de serrage d'appui. Pour régler le carter 32 et par consé quent les galets 33, de manière à les rapprocher ou les éloigner de la pièce à couper, on utilise une vis 34, qui comporte un bouton de manoeuvre 3 et dont l'extrémité 36 peut tourillonner dans le carter 32.
Comme on le voit clairement sur la fig. 2, chaque galet d'appui comprend une première partie cylin drique 33 a comportant une nervure circonférentielle 33 b, qui peut se déplacer dans la gorge 25 et être guidée en même temps par celle-ci; près de cette pre mière partie 33 a se trouve une seconde partie cylin drique élargie 33 c, dont le diamètre est tel qu'elle s'applique contre la conduite 12, à l'extrémité du dis positif de serrage, mais sans exercer une pression exa gérée sur la conduite.
L'autre extrémité du châssis 30 porte un organe de coupe logé dans une cavité 40, dans laquelle une roue de coupe 41 peut tourillonner sur un axe 42.
Pour utiliser l'appareil, on ouvre le dispositif de serrage en dévissant l'écrou 21 et en déplaçant le bou lon à oeil 18 de façon à le dégager du support 20 en forme de chape. On place ensuite le dispositif de ser rage autour de la conduite à couper, de façon que son extrémité, adjacente à la gorge 25, se trouve exacte ment à l'endroit où la conduite doit être coupée. On fait alors pivoter le boulon à oeil de façon à l'engager dans le support 20, et on serre l'écrou 21 jusqu'à ce que les organes de serrage soient fortement appliqués contre la conduite.
On ouvre à ce moment le méca nisme de coupe en dévissant la vis 34 et en rétractant le carter 32 avec ses galets d'appui, jusqu'au moment où on peut le faire glisser par-dessus l'organe de ser rage et engager les nervures 33 b des galets 33 dans la gorge 25. On maintient les nervures 33 b dans cette gorge et on fait avancer le carter jusqu'au moment où la lame de coupe de la roue 41 s'engage contre la conduite, le long de l'extrémité du dispositif de ser rage.
On fait tourner ensuite le dispositif autour de la conduite et du dispositif de serrage, de façon que les nervures 33 b des galets d'appui roulent dans la gorge 25, tout en étant guidées par celle-ci, et de façon que la partie élargie 33 c se déplace sur la conduite, près de l'extrémité du dispositif de serrage. En même temps, on fait tourner la vis 34, de manière à faire avancer les galets et à permettre à l'organe de coupe, représenté sous la forme d'une roue 41, de sectionner la conduite.
Le dispositif de serrage maintient la conduite et l'empêche de s'affaisser; il guide aussi l'organe de coupe, de façon que la coupe s'effectue suivant une circonférence, autour de la conduite, et que l'organe de coupe n'ait pas tendance à effectuer une coupe hélicoïdale, comme cela arrive communément quand on coupe des conduites de grand diamètre, avec des coupe-tubes.
Quand la conduite a été ainsi sectionnée, on libère l'organe de coupe en rétractant les galets et on le dégage du dispositif de serrage; on desserre le dispo sitif de serrage en dévissant l'écrou à oreilles 21, puis on fait pivoter le boulon à oeil 18 vers l'extérieur et on fait pivoter les deux parties du dispositif de serrage de façon à les écarter l'une de l'autre et à libérer la conduite.
Comme on l'a indiqué précédemment, on peut utiliser un mécanisme de coupe de la même conception générale pour couper des câbles ou lignes de trans mission à fils multiples.
Dans ce cas, puisque le câble est généralement beaucoup plus mince qu'une conduite, on peut réaliser le dispositif de serrage avec des dimensions considé rablement réduites. Le dispositif de serrage comprend dans ce cas deux organes de serrage 50, 51, qui com portent respectivement des surfaces intérieures semi- cylindriques 50<I>a,</I> 51<I>a</I> de serrage du câble.
Les deux organes de serrage sont maintenus ensemble, d'un côté, par une charnière 52 et par l'axe habituel de charnière 53; de l'autre côté, les deux organes sont fixés ensemble d'une manière amovible au moyen d'un boulon à oeil 54, dont l'oeil est monté sur un axe 55, entre deux pattes 56 de l'organe de serrage 50. On peut faire pivoter la partie filetée du boulon 54 pour l'in troduire dans la fente 57 formée par une fourchette 58 sur l'organe de serrage 51.
On peut ainsi serrer le câble de la même manière que la conduite.
Les extrémités des organes de serrage sont munies de bossages semi-cylindriques 60, comportant chacun une gorge 61 à une certaine distance de son extrémité; quand le dispositif de serrage se trouve sur l'extrémité du câble, cette gorge 61 réalise un organe de support et de guidage pour l'outil de coupe; cet organe est identique à celui décrit précédemment en considérant le premier mode de réalisation.
Dans le cas présent, le mécanisme de coupe com prend un châssis 70, muni d'un organe 71, d'avance d'une roue de coupe; cet organe 71 est disposé dans l'extrémité 72 du châssis, de manière à faire avancer, dans la pièce à couper, la roue de coupe 73.
Deux galets d'appui 75 sont portés par l'extrémité du châssis; chacun de ces galets comprend une partie à faible diamètre 75 a, qui comporte à son extrémité une nervure circonférentielle 75 b, s'engageant dans la gorge 61. Comme dans le premier mode de réalisation, les galets comportent une partie extrême élargie 75 c, par laquelle ils engagent la périphérie du câble et s'ap puient sur celui-ci, à l'endroit où il fait saillie par rap port au dispositif de serrage.
Une poignée 80 est montée sur une patte 81 de l'organe de serrage 51, pour faciliter la manipulation. Pendant l'utilisation, cette poignée s'étend le long du câble 83.
Comme on le voit sur la fig. 6, la lame ou roue de coupe 73 possède un côté qui s'étend à partir de son moyeu perpendiculairement à celui-ci jusqu'à sa péri phérie; ce côté est celui qui est voisin de l'extrémité du dispositif de guidage pendant une opération de coupe. L'autre côté ou côté extérieur de la roue de coupe 73 est biseauté de la manière habituelle de façon à donner de la résistance à la roue. Grâce à cette cons truction, on peut actionner la lame et exécuter la coupe très près de l'endroit où le câble est serré. Pour aug menter la clarté du dessin, on a représenté la roue 73 légèrement écartée de l'extrémité du bossage de gui dage 60.
On peut ainsi couper le câble plus près du dispositif de serrage et on est sûr que les tronçons séparés ne se déplaceront pas pendant la coupe. L'or gane de coupe peut être d'un type présentant l'avan tage de permettre à l'organe d'avance 71 d'avancer et de se rétracter rapidement et facilement; on facilite ainsi l'utilisation du dispositif et en particulier la fixa tion de l'organe de coupe sur le dispositif de serrage.
Le fonctionnement de ce dispositif est le même que le fonctionnement décrit plus haut.
Une caractéristique additionnelle est représentée sur la fig. 7; elle consiste dans le fait qu'un galet de butée 80 a, porté sur le support de la roue de coupe 73, limite la profondeur de coupe de cette roue, en s'en gageant contre la surface de guidage de l'organe de serrage, et empêche ainsi d'entailler le noyau du câble. Ce galet 80 a peut être réglable en hauteur, de manière à pouvoir régler la profondeur de coupe de la roue 73.