Procédé d'échaudage d'un animal et appareil pour sa mise en aeuvre La présente invention se rapporte à un procédé d'échaudage d'un animal, notamment de volailles, et à un appareil pour la mise en oeuvre de ce procédé.
Dans un procédé classique d'échaudage de volailles en usine, celles-ci sont déplacées - au moyen d'un convoyeur aérien - dans une grande cuve ou un grand réservoir d'eau d'échaudage. La contamination de l'eau d'échaudage par les immondices et les bac téries qui se produit ainsi est extrêmement critiquable du fait que celles-ci se déposent d'une manière con tinue dans l'eau d'échaudage, si bien que les volailles que l'on traite dans la suite sont soumises à une contamination croissante au cours du fonctionnement de l'appareil, en dépit du fait que les réservoirs possè dent une évacuation continuelle du trop-plein et une introduction simultanée d'eau neuve.
Les inconvénients de ce procédé sont encore aggra vés du fait que, dans la plupart des usines de traite ment, la volaille n'a pas le temps de saigner suffisam ment avant de pénétrer dans l'eau d'échaudage et qu'un grand nombre de volailles respire encore; il en résulte que l'eau d'échaudage contaminée est aspirée dans les sacs d'air. Du fait que ces derniers sont connectés aux os creux des ailes et des cuisses, cette eau contaminée peut atteindre la chair comestible et endommager celle-ci.
Le procédé d'échaudage et l'appareil conformes à la présente invention sont exempts de ces inconvénients et, par ailleurs, aptes à permettre l'emploi d'une large gamme de variations des températures du liquide d'échaudage. Ces températures pourront être choisies de manière à être le mieux appropriées aux carac téristiques particulières des volailles à échauder.
Pour l'exécution d'une opération de semi-échaudage de volailles, la gamme des températures pourra être voisine de 5311C, tandis que pour l'exécution d'une opération d'échaudage énergique, la température de l'eau pourra être dans une gamme voisine de 60 C. L'appareil peut être réalisé de manière à permettre des variations rapides et faciles de la température de l'eau d'échaudage et à maintenir sensiblement la température sélectionnée pour celle-ci.
En passant de l'échaudage à 530C de volailles à rôtir à l'échaudage à 600C de poules ou de dindes, il n'est pas nécessaire d'élever la tempéra ture d'une grande masse d'eau, qui, dans les appareils couramment utilisés jusqu'ici pourrait par exemple être d'environ 6.400 litres. Avec le procédé suivant l'invention, l'échaudage peut se faire soit sur des volailles séparées, soit sur des lots de volailles véhiculées ou non par un convoyeur aérien. Le procédé objet de l'invention élimine à peu près complètement la con tamination par les immondices et les bactéries prove nant des volailles préalablement échaudées.
Le procédé selon l'invention est caractérisé en ce que l'on soumet la totalité du corps de l'animal à un jet finement atomisé composé d'un mélange d'eau chaude et d'air mis en circulation continue, et en ce que l'on soumet simultanément l'épiderme de l'animal à des applications répétées de pression, de façon à appliquer sous pression, d'une façon répétée, des quantités dudit mélange atomisé à travers les poils ou les plumes de l'animal, en contact direct avec sa peau.
Le procédé selon l'invention permet d'utiliser, pour détacher les plumes, une quantité de chaleur et d'eau plus faible que celle qui est nécessaire à l'aide des procédés actuels (les réservoirs d'échaudage couram ment utilisés consomment environ 75 600 calories par volaille tandis que, avec le procédé selon la présente invention, on utilise environ 37 800 calories par volaille; les procédés courants d'échaudage exigent environ 70 cl à 1 1 d'eau par volaille, tandis que la procédé selon la présente invention exige environ 30 cl d'eau par volaille). Immédiatement après l'échaudage, les volailles peuvent être soumises à une nouvelle série de forces de compression et de frottement destinées à l'enlèvement complet des plumes, y compris les plumes naissantes.
Deux formes d'exécution de l'appareil selon l'in vention sont représentées, à titre d'exemple, au dessin annexé, dans lequel: la fig. 1 est une vue en plan d'un appareil pour l'échaudage à la chaîne de volailles; la fig. 2 est une vue agrandie, en élévation, de cet appareil, suivant l'axe 2-2 de la fig. 1; la fig. 3 est une coupe longitudinale de cet appareil, suivant l'axe 3-3 de la fig. 2; la fig. 4 est une coupe agrandie de la chambre de mélange de vapeur et d'eau utilisée que comprend l'appareil représenté; la fig. 5 est une vue de bout de cette chambre de mélange, suivant l'axe 5-5 de la<B>fi-.</B> 4;
la fig. 6 est une vue en plan d'une variante destinée à l'exécution à la fois de l'échaudage et du plumage de lots de volailles; la fig. 7 est une vue de bout, légèrement agrandie, de l'appareil de la fig. 6, suivant l'axe 7-7 de la fig. 6; la fig. 8 est une coupe longitudinale de l'appareil destiné au traitement par lots, suivant l'axe 8-8 de la fig. 7.
Les deux formes d'exécution illustrées au dessin sont spécialement destinées à effectuer l'échaudage de volailles; l'appareil d'échaudage par lots représenté aux fig. 6 à 8 sert en outre de plumeuse. Il est bien entendu que, pour l'échaudage d'animaux autres que des volailles, l'appareil pourra subir des modifications de dimensions et de forme appropriées.
L'appareil illustré aux fig. 1 à 5 comprend un dis positif convoyeur aérien, désigné d'une manière générale par la référence 10, qui permet le traitement à la chaîne de volailles. Ce convoyeur comprend une chaîne ou un câble mobile de façon continue où sont accrochés plusieurs organes de support 11, aux quels sont connectées les extrémitées supérieures de crochets pendants 12. Les volailles, indiquées en 14, sont suspendues par leurs pieds à ces crochets. Les crochets qui retiennent les volailles sont espacés par des intervalles suffisants pour permettre aux opéra teurs d'exécuter convenablement les diverses opéra tions d'éviscération sur les volailles pendant leur déplacement sur le convoyeur.
Il est bien entendu que, dans l'appareil illustré aux fig. 1 à 5, les moyens effectuant l'échaudage de volailles sont placés suivant l'axe du convoyeur, de manière à recevoir les volailles pour l'échaudage dans un laps de temps déterminé après qu'elles ont été tuées et saignées.
Comme on le voit, l'appareil comporte un boîtier principal 16 qui entoure complètement une partie du convoyeur aérien et constitue une chambre 17, dans laquelle les volailles se déplacent le long du con voyeur pour l'exécution de l'échaudage. Ce boîtier 16 a des dimensions importantes, comme on peut le voir aux fig. 2 et 3, de manière à loger deux tambours munis de doigts, désignés d'une manière générale par la référence 18 et espacés sur les côtés opposés du par cours des volailles, comme on le voit clairement à la fig. 2. Chaque tambour comporte une multiplicité de doigts souples radiaux 20, en matière élastique telle que le caoutchouc.
Il est souhaitable que ces doigts soient munis d'une multiplicité de parties saillantes ou de côtes pour entrer en contact avec les plumes lorsque les volailles se déplacent le long du convo yeur. Les tambours sont tourillonnés dans des pa liers 21 fixés aux parois terminales opposées du boî tier et leurs axes sont sensiblement horizontaux. Les tambours sont entraînés séparément dans des sens opposés à l'aide de dispositifs d'entraînement classiques par courroies, au moyen de moteurs séparés indiqués en 22 et disposés sur des étagères 24 situées à une extrémité du boîtier. Les tambours sont entraînés dans les sens représentés par les flèches à la fig. 2, si bien que les doigts souples 20 entrent en impact avec le corps des volailles en se dirigeant vers le bas.
La partie inférieure du boîtier, qui se prolonge sur une distance importante en dessous des tambours 18, est constituée par une por tion en forme d'auge 26, dans laquelle est monté un convoyeur 30 qui sert à entraîner les plumes enlevées des volailles, pour les faire sortir vers un point de décharge. La partie inférieure 26 du boîtier est remplie d'eau comme le montre la fig. 3 et s'étend sur toute la partie du convoyeur qui est en coïncidence avec la portion principale de la longueur du boîtier, si bien que toutes les plumes arrachées des volailles tombent dans l'eau et sont recueillies par le convoyeur. Ce convoyeur 30 est entraîné d'une manière classique par un moteur 32 monté sur une étagère 33 du boîtier.
L'extrémité antérieure de la partie du boîtier qui contient ce convoyeur est munie d'une ouverture de trop-plein 26a, destinée à maintenir le niveau de l'eau au-fond du boîtier à une hauteur déterminée. La masse d'eau qui se trouve au-dessous de la partie prin cipale du boîtier ferme ainsi le fond de la chambre 17 de celui-ci.
Aux deux extrémités opposées du boîtier, on a disposé un couple de prolongements tubulaires allongés en tôle indiqués en 16a, ayant une dimension et une forme propres à loger le convoyeur aérien 10, ainsi que les volailles, lors de leur déplacement le long de ce convoyeur. Les prolongements 16a constituent ainsi des ouvertures aux extrémités de la partie principale du boîtier 16. Ces ouvertures sont aussi petites que possible pour permettre le passage des volailles vers le boîtier et à partir du boitier sans perte appréciable de l'air chaud et humide qui y est contenu, comme on l'indiquera dans la suite.
Si on désire réduire encore les dimensions des ouvertures ménagées dans les prolongements 16a, on peut utiliser un autre dispositif approprié, par exemple des volets souples, pour fermer hermétiquement les prolongements aux extrémités des prolongements 16a, ces volets étant susceptibles d'être infléchis pour permettre le passage des volailles vers l'intérieur et vers l'extérieur du boîtier.
Pour l'échaudage des volailles, on utilise un jet finement atomisé constitué par un mélange d'eau chaude et d'air dont la plus grande partie est mise en circulation continue dans le boîtier. Ce mélange vient en contact direct avec les volailles lors de leur passage dans le boîtier et provoque le dépôt d'humidité sur les plumes.
Pour faire circuler l'air dans le boîtier, l'appareil comprend une conduite d'amenée principale 34 qui constitue un prolongement d'évacuation d'un loge ment 36 que comporte une soufflerie à roue d'aspira tion 38 entraînée par un moteur 39. L'extrémité d'ame née du boîtier contenant la roue 38 de la soufflerie est connectée par une conduite 40 à la partie inférieure du boîtier 16, comme on le voit au dessin.
La conduite 40 retire l'air de la partie inférieure du boîtier, comme on le voit en 42, par l'intermédiaire d'une portion de conduite, dont la section diminue d'une extrémité à l'autre du boîtier et à laquelle est associée une chicane à gonds 44, munie d'ouvertures 45 sur toute sa lon gueur, et servant à assurer un enlèvement relativement uniforme du mélange sur toute la longueur du boîtier 16. Ainsi, le mélange d'eau chaude atomisée et d'air est prélevé à la partie inférieure du boîtier 16 et réintro- duit dans sa partie supérieure.
L'eau chaude atomisée est introduite dans l'air fourni au boîtier sous forme d'un mélange d'eau et de vapeur et, à cet effet, l'appareil comprend une chambre de mélange 45 ménagée dans une pièce 46 ayant la forme générale d'une coupe. Un ajutage 47, connecté à un tuyau d'alimentation en eau 48, coïncide avec une ouverture ménagée dans l'extrémité fermée de la pièce en forme de coupe en question. Une conduite 50 d'alimentation en vapeur débouche à travers une paroi de la pièce 46, suivant un certain angle, comme on le voit clairement aux fig. 4 et 5.
De cette manière, la vapeur est déchargée dans la chambre de mélange dans une direction approximativement tangentielle par rapport à la paroi interne de la chambre de la pièce 46, de manière à suivre un parcours circulaire, autour et au voisinage immédiat du jet d'eau déchargé par l'ajutage 47. Grâce à ce montage, la vapeur et l'eau se mélangent, ce qui provoque l'échauffement du jet d'eau lors de sa décharge par l'ajutage. Toute la vapeur est condensée, et le produit de la condensation est mélangé au jet d'eau dans la chambre de mélange 45. Ainsi, seul un jet atomisé et chaud d'eau part de la chambre de mélange.
Lors de son émission, il est soumis à l'action des courants d'air environnants que la soufflerie 38 fait circuler dans la conduite 34, de sorte que l'air et l'eau se mélangent pour produire un jet d'eau chaude ato misée. La quantité de vapeur déchargée dans le mé langeur est contrôlée par une valve 52 et, bien entendu, il existe également une valve dans le tuyau 48 d'ali mentation en eau, pour contrôler la quantité d'eau fournie au mélangeur. Un thermostat, indiqué en 54, est placé dans le boîtier et sert à régler et à contrôler la quantité de vapeur fournie à la chambre de mélange, afin de maintenir à une valeur prédéterminée cons tante la température du mélange d'eau atomisée et d'air dans la chambre 17 du boîtier.
Il est préférable que le mélange d'eau chaude et d'air qui arrive en contact direct avec les volailles soit constitué par de l'air complètement saturé en humidité (à 100 %) et additionné d'eau à l'état finement dispersé, et que la température du mélange de vapeur et d'eau soit supérieure ou inférieure à celle du courant d'air afin de maintenir constante la température de ce dernier.
Le brouillard fin recueilli sur la surface extérieure des plumes ne remplit par lui-même aucun rôle appré ciable en ce qui concerne l'échaudage. Il en est ainsi de même lorsqu'on utilise des jets à haute pression soit d'eau d'échaudage, soit d'un mélange d'air et de vapeur. Toutefois, du fait du contenu élevé en humidité du mélange d'air et d'eau dans le boîtier 16 et du fait que les volailles - au cours de leur parcours vers le boîtier sont exposées à l'humidité dont elles sont complètement entourées - et simultanément soumises, sous l'action des doigts souples, à des applications répétées de pressions et de forces directement contre leurs plumes, cette humidité est appliquée sous pression à travers les plumes en contact direct avec la peau des volailles de façon à enlever les plumes.
Comme cela est bien connu, certaines des plumes des volailles jouent le rôle d'un écran et tendent à empêcher la pénétration de l'humidité. Il existe également de nombreuses petites plumes floconneuses habituellement entortillées de telle façon qu'elles se comportent comme une couche de coton et tendent à résister normalement à la pénétra tion de l'humidité. Dans l'appareil représenté, le mélange humide et chaud traverse toutes les plumes, et il se produit un élèvement partiel des plumes flocon neuses aussi bien que des autres. Une fois détachées, les plumes tombent dans la masse d'eau de la partie inférieure 26 du boîtier et en sont enlevées par le con voyeur 30 vers un point de décharge.
Il est clair que l'appareil représenté aux fig. 1 à 5 exécute un échaudage complet des volailles lors du transport mécanique de celles-ci à travers une partie du dispositif de traitement à une certaine vitesse. Du fait de cette opération d'échaudage, les volailles - au moment où elles sortent du boîtier 16 - entraînent avec elles une certaine partie de l'humidité introduite dans le boîtier et il est donc nécessaire d'ajouter continuelle ment de l'humidité au mélange en circulation et, de même d'ajouter continuellement de la chaleur à ce mélange par l'introduction de vapeur. La quantité de vapeur introduite est automatiquement contrôlée par le thermostat 54.
Comme cela est bien connu, les ouvertures du boîtier 16, par exemple les extrémités opposées des prolongements 16a, permettraient normalement l'in troduction d'air plus froid dans le boîtier, ce qui provoquerait une chute de température et l'évaporation de l'eau contenue dans l'air. Cette évaporation absor- berait de la chaleur et refroidirait encore l'air humide contenu dans la chambre 16. II importe donc que la quantité d'air qui circule dans la chambre 17 soit suffisante pour provoquer une légère pression à l'inté rieur de la chambre, ce qui tend à empêcher l'admis sion d'air à travers les ouvertures des extrémités opposées des prolongements 16a. et à travers toutes les autres parties du boîtier.
A cet effet, une arrivée d'air frais, indiquée en 58, ménagée dans le conduit 40, sert à l'introduction continuelle d'air frais dans le boîtier, pour maintenir une légère pression à tout instant dans la chambre du boîtier, d'où résulte en fait un léger écoulement de l'air à travers les ouvertures du boîtier. L'air frais introduit dans l'appareil en même temps que le mélange en circulation est rapidement mélangé aux quantités mélangées de vapeur et de jets d'eau qui sont continuellement fournies et circulent dans la chambre.
On remarquera facilement que, du fait que l'eau chaude atomisée est entraînée mécaniquement à travers les plumes et mise en contact avec la peau, l'échaudage est effectué d'une manière extrêmement hygiénique, sans pratiquement aucune possibilité de contamination et d'aspiration d'air dans le système respiratoire des volailles. La température de l'eau chaude dans le boîtier peut être sélectionnée, soit pour effectuer un demi-échaudage avec des températures d'eau chaude voisines de 5311C, soit un échaudage énergique avec des températures voisines de 600C, et des réglages de températures peuvent être effectués rapidement pour s'adapter à d'autres particularités ou d'autres caractéristiques des volailles en traitement.
La vitesse de rotation des tambours 18 sera de préférence considérablement inférieure à celle des tambours généralement utilisés dans les opérations de plumage, afin d'empêcher l'écorchement de la peau des volailles au cours des opérations d'échaudage. De préférence, la vitesse de rotation des tambours à doigts sera inférieure à la moitié de celle des tambours utilisés pour le plumage.
II est bien entendu qu'une machine de plumage peut être placée immédiatement à côté de l'appareil d'échaudage, de façon que les volailles - après l'échaudage - soient immédiatement soumises au plumage. Il est bien entendu également que, si on le désire, le boîtier 16 qui constitue une partie de l'appareil d'échaudage peut être prolongé suffisamment pour loger un appareillage de plumage faisant partie du même boîtier. Du fait de la vitesse de rotation relative ment lente des tambours munis de doigts, ceux-ci ne provoquent pas un enlèvement important des plumes et, après l'opération d'échaudage, les volailles- peuvent donc poursuivre leur chemin sur le convoyeur aérien, directement vers les machines de plumage, sans manipulation intermédiaire.
Les fig. 6 à 8 représentent un appareil de traitement par lots, dans lequel les volailles peuvent être à la fois complètement échaudées et complètement plumées. Cet appareil comprend un boîtier 61 ayant une portion tronconique 62 qui descend vers le bas et aboutit à un col de section réduite 63, ce dernier prolongeant le sommet horizontal 64 d'un boîtier inférieur allongé 65, dans lequel est placé un convoyeur 66 d'enlèvement des plumes, à marche continue. La plus grande partie de la longueur de ce convoyeur, qui coïncide avec la partie 64 du boîtier, est plongée dans l'eau, de façon que les plumes enlevées tombent dans la masse d'eau et soient recueillies par le convoyeur pour les décharger à l'extérieur de l'appareil, soit sur un convoyeur ex térieur, soit dans un réceptacle.
Le convoyeur 66 est entraîné par un dispositif classique comportant un moteur 68 monté au sommet 64 du boîtier 65.
Un tambour à doigts 69 est monté centralement dans le boîtier 61, sur un arbre vertical 70 tourillonné dans des paliers 71, à la partie supérieure du boîtier et sur des colliers d'attache qui s'étendent à travers l'ouverture constituée par le col 63. A l'extrémité supérieure de l'arbre 70 est montée une poulie 72 entraînée, par l'intermédiaire d'une courroie 73, par une poulie 74 portée par un moteur électrique 75 à deux vitesses.
Le tambour 69 est muni d'un grand nombre de doigts souples radiaux 76, par exemple en caoutchouc, comportant des saillies ou côtes de façon à faciliter l'échaudage et l'enlèvement des plumes lorsque le tambour tourne à grande vitesse, comme on l'indiquera dans la suite.
Le boîtier 61 comprend une conduite d'alimenta tion horizontale 78 connectée à une portion de con duite 79 du boîtier 80 d'une soufflerie à roue d'aspira tion 81, elle-même entraînée par un moteur électrique 82. Une conduite 80a, connectée avec l'extrémité d'amenée du boîtier 80 de la soufflerie, a son extrémité inférieure qui communique avec la chambre 65, en dessous du boîtier 61, l'ensemble constituant un sys tème à l'aide duquel l'air chargé d'humidité est conti nuellement mis en circulation dans l'appareil.
A l'intérieur de la conduite 78 est monté un thermo stat 83 qui sert à contrôler le fonctionnement d'une valve à vapeur 84, lorsqu'elle fournit la vapeur, à travers un tuyau 85, à un mélangeur 86 dans lequel de l'eau est envoyée par une conduite 87, de la manière déjà décrite à propos de l'appareil des fig. 1 à 5. Pour assurer que l'air chargé d'humidité contenu dans le boîtier puisse à tout instant être soumis à une légère pression de façon à empêcher l'introduction indésirable d'air frais dans le boîtier, une ouverture d'amenée d'air frais 88 est ménagée dans la conduite 80a du système de mise en circulation d'air humide.
La face du boîtier 61 qui est opposée à la conduite 78 comporte un loge ment partiellement clos 90, dans lequel est monté un convoyeur 91 entraîné, par l'intermédiaire d'une cour roie 92, par un moteur électrique 93. La partie supé rieure du boîtier 90 comporte une trémie ouverte vers le haut 94, destinée à recevoir les volailles tuées 96, de façon qu'elles soient déchargées directement sur le convoyeur 91, et à partir de laquelle lesdites volailles sont convoyées et déchargées dans le boîtier 61 pour être échaudées et plumées.
Il est clair que l'introduction du mélange d'eau, de vapeur et d'air, constitue une alimentation en eau chaude finement atomisée, sous forme de brouillard, qui vient en contact avec les plumes et les enveloppe complètement de façon à déposer l'humidité sur elles au cours de leur déplacement continuel, dans tous les sens, par suite de leur contact avec les doigts 76 du tambour rotatif 69. Cette action du tambour sert à réexposer continuellement diverses parties du corps des volailles au contact de ce mélange. L'inclinaison de la paroi 62 du boîtier pousse continuellement les volailles, qui peuvent se déplacer librement dans tous les sens, en contact avec les doigts en question.
Dans ce type d'appareil de traitement par lots, les dimensions et le montage peuvent être appropriés au traitement d'un nombre variable de volailles, pour leur échaudage et leur plumage en une seule opération. Dans la forme de réalisation décrite, on peut traiter en un seul lot environ 8 à 10 volailles de taille moyenne. Pendant cet intervalle de temps, un autre lot peut se trouver dans la trémie 94 et sur le convoyeur d'alimentation, prêt à être traité.
II est bien entendu que l'état de l'air humide et sa mise en circulation dans l'appareil sont automatique ment contrôlés de manière similaire à celle qu'on a décrite ci-dessus à propos de l'appareil des fig. 1 à 5, c'est-à-dire que la quantité de vapeur et la quantité d'eau continuellement introduites peuvent être auto matiquement contrôlées afin de maintenir un mélange d'air à peu près saturé à 100 % d'humidité et d'un brouillard atomisé à la température désirée pour l'opération d'échaudage.
Dans le fonctionnement de l'appareil, divers organes électriques de réglage chronologique peuvent être utilisés; par exemple, un organe de réglage chronologique - non figuré - provoque tout d'abord le fonctionnement du convoyeur de chargement 91 de façon qu'il entraîne un certain lot de volailles, comme on l'indique en 96, dans le boîtier 61, alors que, pendant ce temps, le moteur 75 fonctionne à vitesse faible, de manière à entraîner le tambour à doigts destiné à l'exécution d'une opération d'échaudage.
Après ce mode de fonctionnement du tambour à doigts pendant une période de temps déterminée, un mélange atomisé adéquat aura été appliqué sous pression à travers les plumes; lorsque l'opération d'échaudage est ainsi terminée, le moteur 75 est alors entraîné à grande vitesse pour que les doigts 76 entrent en impact forcé avec les plumes des volailles échaudées et effectuent l'enlèvement complet de toutes les plumes. De la manière habituelle, les plumes tombent à travers l'ouverture du col de section réduite du boîtier, dans la masse d'eau d'où elles sont enlevées par le convoyeur 66.
Après fonctionnement à pleine vitesse du tambour à doigts pendant un intervalle de temps déterminé, les volailles sont complètement plumées et une porte 95 ménagée dans la paroi inclinée 62 du boîtier est automatiquement ouverte, les volailles étant déchargées à travers cette porte par l'action du tam bour à doigts. Grâce à l'ouverture de la porte 95, des volailles peuvent être dirigées sur un convoyeur ou sur une plaque ou dans un récipient quelconque d'où elles sont alors transférées à un convoyeur aérien pour l'exécution des opérations habituelles d'éviscération. L'organe de réglage chronologique qui contrôle l'appareil peut alors recommencer le cycle de fonc tionnement.
Si on le désire, l'appareil peut être com mandé à la main, et les volailles échaudées et plumées être enlevées à la main du boîtier.
Grâce à cet appareil, les volailles sont échaudées et plumées en un temps relativement court. Si on le désire, au lieu d'utiliser un moteur 75 à deux vitesses pour l'entraînement du tambour 69, on peut utiliser deux moteurs séparés avec un embrayage ultra-rapide. On a trouvé expérimentalement, en exécutant l'opéra tion d'échaudage sur des volailles, que des résultats très satisfaisants sont obtenus lorsque le tambour à doigts tourne à environ 150 t/mn. On a trouvé, par ailleurs, qu'un plumage très satisfaisant est obtenu pour des volailles lorsque le tambour tourne à 680 t/mn environ. Il est bien entendu préférable que la vitesse de rotation du tambour soit variable pour pouvoir être adaptée aux caractéristiques particulières des volailles à plumer.
Dans l'appareil figuré, on se propose d'obtenir un échaudage et un plumage d'un lot de 8 à 10 poulets de taille moyenne, de façon complète et satisfaisante en<B>100</B> secondes environ. Comme on l'a indiqué ci-dessus, cette période variera nécessairement suivant la taille aussi bien que suivant la nature des volailles traitées. Pour traiter des lots plus importants, par exemple 25 à 30 volailles de taille moyenne, l'appareil utilisé sera nécessairement légère ment modifié de manière à présenter un tambour à doigts plus gros, entraîné à vitesse réduite, afin de conserver la même vitesse périphérique des doigts.
On observe que, grâce au procédé mis en oeuvre au moyen de l'un ou l'autre des appareils que l'on vient de décrire, il est maintenant possible d'échauder d'une manière économique et efficace et, avec le second appareil, de plumer complètement les volailles d'une manière extrêmement hygiénique.
La quantité d'eau utilisée, sous la forme d'un mélange atomisé d'eau chaude et d'air, constitue seulement une faible proportion de la quantité d'eau d'échaudage par volaille nécessitée par les procédés couramment utilisés actuellement. II n'y a aucun réemploi de l'eau d'échaudage comme cela existe dans ces procédés.