Chevalet double pour maintenir deux rangées d'ampoules de produits pharmaceutiques dans un emballage La présente invention concerne un chevalet double pour maintenir deux rangées d'ampoules de produits pharmaceutiques dans un emballage, obtenu à partir d'un flan de carton ajouré, de forme générale rectangulaire, présentant le long de chacun de deux bords opposés, trois lignes parallèles de pliage déterminant, depuis la partie centrale du flan formant le fond du chevalet, d'abord deux rectangles destinés à former,
après rabattement vers l'intérieur autour des deux premières lignes de pliage, un dièdre cranté par la présence des ajours pour recevoir et supporter l'extrémité correspondante des ampoules, puis une bande marginale destinée à être fixée à plat sur le fond afin que l'ensemble terminé con serve la configuration qu'on lui a donnée.
Le but de l'invention est de réaliser un chevalet dont la bande marginale précitée soit fixée au fond sans qu'on ait recours à une substance adhésive ou à un procédé d'agrafage ou de fixation analogue.
A cet effet, selon l'invention, le fond du chevalet présente des paires d'incisions parallèles formant des brides sous lesquelles sont enfilées respectivement des languettes découpées dans les deux bandes marginales précitées, lesdites languettes se trouvant ainsi fixées au fond par frottement contre la face supérieure de celui-ci et la face inférieure de ladite bride, entre lesquelles elles sont pincées sous l'action de l'élasticité propre de la matière dont est fait le flan.
Grâce à cette structure particulière, on obtient un chevalet à partir d'un flan en une seule pièce et sans qu'il soit nécessaire de faire intervenir aucun élément étranger d'assemblage ou de fixation, tel qu'agrafes ou matières adhésives, etc.
La présente invention concerne aussi un procédé pour la fabrication de ce chevalet double, procédé qui est caractérisé en ce qu'on fait avancer les flans l'un après l'autre entre des guides longitudinaux qui replient les rectangles et les bandes marginales autour des lignes de pliage et cela de façon que chaque bande marginale vienne d'abord porter à plat sur le flan au-delà des brides,
puis glisse sur ce flan en engageant ses languettes sous les brides légèrement soulevées.
L'invention vise également une machine pour la mise en oeuvre de ce procédé. Cette machine est caractérisée par un bâti de forme générale allongée, des moyens pour entraîner, un à un, les flans d'une extrémité à l'autre du bâti, des guides longitudinaux agencés de manière à replier successivement, autour des lignes de pliage les flans entraînés entre eux,
et cela de manière que chaque bande marginale vienne d'abord porter à plat contre le flan au-delà des brides, puis engage ses languettes sous les brides, et des moyens pour maintenir les brides légèrement soulevées pendant que d'autres moyens maintiennent les languettes appliquées contre le flan.
L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante et à l'examen des dessins annexés qui montrent, à titre d'exemple, non limi- tatif, une forme d'exécution du flan et une forme d'exécution de la machine.
Sur ces dessins la fig. 1 représente un flan de carton préparé pour la confection d'un chevalet ; la fig. 2 représente, en plan, le chevalet monté à partir du flan de la fig. 14 ; la fig. 3 est, à plus grande échelle, une coupe faite suivant la ligne III-III de la fig. 2 ; la fig. 4 est une vue d'ensemble de la machine pour le montage des chevalets du type représenté aux fig. 1 à 3 ;
la fig. 5 est une vue arrière de la machine<B>;</B> la fi-. 6 en est une vue avant ; la fig. 7 représente schématiquement, de profil, le système d'entraînement des flans, le capot étant supposé enlevé ; la fig. 8 montre, à plus grande échelle, la partie centrale de la machine représentée sur la fig. 3, observée de l'autre côté ;
la fig. 9 représente, à plus grande échelle, l'extrémité avant de la machine visible sur la fig. 4 ; la fig. 10 représente, isolément, le guide qu'on aperçoit sur la partie centrale de la fig. 9 ; la fig. 11 est une vue en bout, observée par l'arrière, du guide de la fig. 10 ;
la fig. 12 est une vue arrière du premier guide de pliage situé sur la partie gauche de la fig. 4, et la fig. 13 montre, en coupe, à plus grande échelle, un détail de la fi-. 9.
Le flan de chevalet pour ampoules de produits pharmaceutiques représenté sur la fig. 1 est en car ton ou matière analogue présentant, de préférence, une certaine élasticité et un coefficient de frotte ment relativement élevé.
Il est de forme générale rectangulaire et présente, le long de chacun de deux bords opposés, trois lignes parallèles de pliage 2, 3, 4 et<I>2a, 3a, 4a</I> déterminant, depuis la partie centrale 5 du flan formant le fond du chevalet, d'abord deux rectangles 7, 8 et 7a, 8a respectivement, puis un troisième rectangle 9, 9a qu'on appellera dans ce qui suit bande marginale.
Suivant une technique connue, les deux premiers rectangles présentent des ajours tels que 11, 11a destinés à former dans le chevalet monté des crans destinés à recevoir et à supporter l'extrémité corres pondante des ampoules.
Par ailleurs, le fond 5 présente, au voisinage de la première ligne de pliage 2, 2a des paires d'inci- sions parallèles auxdites lignes, telles que 12 par exemple, qui déterminent des brides 13, 13a sous lesquelles doivent venir s'engager des languettes 14, 14a formées par des parties correspondantes de la bande marginale 9, 9a délimitées chacune par deux incisions qui s'étendent au droit de la bride corres pondante,
depuis le bord de cette bande marginale vers l'intérieur du flan.
Pour monter le chevalet, il suffit de rabattre vers l'intérieur les rectangles déterminés par les lignes de pliage et finalement d'enfiler les pattes 14, 14a sous les brides correspondantes 13, 13a.
Les pattes sont ainsi coincées entre la face supé rieure du fond et la face inférieure des brides, de sorte que le chevalet est maintenu assemblé dans sa configuration correcte.
La machine à monter lesdits chevalets comporte un châssis 21 (fig. 7) monté dans un carter 22 (fig. 4 à 6) qui sert de socle à l'ensemble de la machine.
Sur le châssis 1 est fixée une table 23 qui sert de support à la majeure partie des organes de la machine. Les flans 1 (fig. 5) sont posés, en pile, sur un dis positif d'approvisionnement désigné, dans son ensem ble, par 26 et ils cheminent un à un, de l'arrière à l'avant de la machine, sous l'action d'un dispositif d'entraînement qui comporte une courroie sans fin 27 (fig. 7) et des galets de pression tels que 28.
La courroie 17, disposée dans le plan vertical médian de la machine, passe sur trois poulies 31, 32, 33 portées par le châssis 21 et sur une quatrième poulie 34 montée sur l'arbre de sortie d'un variateur de vitesse 35 dont l'arbre d'entrée est accouplé à l'arbre d'un moteur électrique 36.
Ce dernier est fixé sur un support 38 monté de façon à pouvoir osciller autour d'un axe horizontal 39 monté sur une équerre 41 solidaire du châssis 21. L'ensemble du moteur et du réducteur 35 peut donc pivoter autour de l'axe 39 et le poids de cet ensemble mobile assure à la courroie 27 une tension convenable. Les galets de pression 28 sont montés fous sur des axes 45 fixés dans les ailes d'une poutre 46 de section en forme de U inversé supportée par ses deux extrémités dans deux chapes 47, 48 (fig. 4) supportées elles-mêmes par deux arceaux 51, 52 dont les pieds sont solidaires du châssis 21.
La liaison entre chacune de ces deux chapes, par exemple la chape 48 et l'arceau correspondant 52, est assurée par une tige filetée 53 sur laquelle sont montés deux écrous 54, 55 disposés de part et d'autre de la branche horizontale supérieure de l'arceau, de façon qu'en serrant plus ou moins ces écrous on puisse régler à volonté la position des galets de pres sion 28 en hauteur par rapport à la courroie et, par conséquent, régler la pression de pincement des flans entre ces galets et la courroie pour assurer l'entra"i- nement desdits flans.
Le dispositif d'alimentation 26 est de tout type classique convenable ; il comporte un plateau hori- zontal 58 (fig. 7) sur lequel on pose la pile de flans 1, et un système permettant de faire avancer les flans, un par un, par le dessous de la pile afin de les amener sur la courroie transporteuse 27.
Dans l'exemple, ce dispositif comporte quatre courroies 61 (fig. 5) montées sur deux tambours 62, 63 convena blement entraînés en rotation, par exemple à partir du réducteur de vitesse 35, et dont le brin supérieur passe dans des fentes du plateau 58 à un niveau situé légèrement au-dessus de celui-ci, afin que seul le flan qui se trouve à la base de la pile soit entraîné par frottement contre lesdites courroies.
Le montage des chevalets consiste à rabattre les deux bandes marginales 9, 9a (fig. 1), puis les deux rectangles 8, 8a, et enfin les deux rectangles 7, 7a successivement autour des lignes de pliage 4, 3, 2 et <I>4a, 3a, 2a</I> et, ensuite, à assurer l'enfilage des lan guettes 14, 14a sous les brides 13, 13a. Les mêmes opérations se font simultanément sur les deux côtés du flan, au fur et à mesure du passage de ce dernier dans la machine. Ces opérations de pliage et d'enfilage des lan guettes se font au moyen de guides longitudinaux supportés par le bâti de la machine.
A cet effet, on peut considérer la machine divisée en quatre zones dans lesquelles on trouve, respecti vement de chaque côté de la machine, un premier guide 66 (fig. 4, 6, 8) destiné à relever la bande mar ginale 9 du flan, un deuxième guide 67 destiné à relever le rectangle 8, un troisième guide 68 destiné à relever le rectangle 7, et un quatrième guide 69 destiné à contribuer à l'enfilage des languettes 14 sous les brides 13.
Chacun des guides précités comporte un élément tel que 71 (fig. 12) qui présente une surface supé rieure sur laquelle repose la partie du flan à main tenir pendant son trajet au cours de l'opération de formage, sous l'action d'éléments tels que des guides de forme ou des galets suivant le cas.
Au-dessus de cette surface 71 se trouve un élément tel que 72 destiné à empêcher la partie correspondante du flan de remonter sous l'action des organes de pliage. Cette surface 72 est constituée, par exemple, par une tôle supportée en porte-à-faux par des pièces, telles que 73, en forme de col de cygne, fixées par exemple par des vis 74 sur la face extérieure du corps 75 du guide correspondant,
de façon que les faces des guides tournées vers le plan vertical médian de la machines soient complètement dégagées de tout organe de support, afin de laisser un libre passage aux flans.
Le premier guide 66 comporte un certain nombre (quatre dans l'exemple) de galets de formage 81, 82, 83, 84 (fig. 8 et 12), de préférence de forme galbée et dont les axes sont progressivement inclinés par rap port à l'horizontale, le dernier galet 84 ayant son axe sensiblement vertical. La position transversale du guide 66, par rapport à l'ensemble de la machine, est telle que la ligne de pliage 4 du flan se trouve entre les galets tels que 81 et le bord adjacent des surfaces 71 et 72 de guidage. La partie supérieure du guide 66 est constituée par une tôle profilée 86 qui recouvre le bord correspondant du flan.
Le deuxième guide longitudinal 67 comporte, d'une façon analogue, quatre galets de formage 91, 92, 93, 94 (fig. 8) disposés d'une façon analogue à ceux du guide 66, mais l'espace qui sépare le guide 67 de son guide symétrique, de l'autre côté de la machine, est plus petit que l'espace qui sépare le guide 66 de son guide symétrique, afin, que les galets de formage puissent relever les deux rectangles 8 et 8a du flan pendant que les rectangles 7 et 7a glissent entre les surfaces horizontales du guide 67 (non représentées) analogues aux surfaces de guidage 71 et 72 du guide 66.
Le troisième guide 68 comporte toujours deux surfaces horizontales de guidage 98, 99 (fig. 4. 6, 8 et 11), mais ses éléments de formage ne sont plus constitués par des galets mais par une tôle 101 for mant une surface gauche destinée à relever progres sivement l'ensemble des bords déjà repliés du flan. Le guidage de ces bords repliés est assuré par une tôle supérieure 102 également en forme de surface gauche convenable. Cette tôle supérieure est sup portée par les pièces 103 en forme de col de cygne.
Le profil de l'ensemble des éléments qui forment le guide 68 est tel que les bords du flan occupent dans ledit guide, et notamment à la sortie de celui-ci, la position indiquée en traits mixtes sur la fig. 3, pour laquelle la bande marginale du flan repose à plat contre le dessus du fond 5, de sorte que les languettes 14 se trouvent du côté intérieur des brides 13, prêtes à être enfilées sous celles-ci.
Le guide suivant, c'est-à-dire le quatrième guide 69, comporte un patin supérieur 106 (fig. 9) destiné à empêcher l'arête correspondante du che valet de remonter, une lame 107 (fig. 10) qui main tient la bande marginale 9, comportant les lan guettes, appliquée sur le dessus du fond 5, une lan guette 108 fixée sur l'extrémité de la lame 107 pour maintenir le deuxième rectangle 8 du flan en posi tion convenable, et une tôle 109 (fig. 9)
qui relève progressivement la partie du flan qui comporte la ligne de pliage 3 par une pression contre le rectan gle 8, pendant que les languettes 14 s'enfilent sous les brides 13 maintenues bien à plat contre le fond par la lame 107. A la sortie de ce guide, une tôle 111 sert de face de guidage au rectangle 7.
Afin que les languettes 14 puissent s'enfiler faci lement sous les brides 13, celles-ci sont maintenues légèrement soulevées au cours de leur passage dans le guide 69 par une série de billes 114 (fig. 9) qui s'étend presque sur toute la longueur dudit guide, chacune de ces billes étant montée dans un loge ment 115 (fig. 13)
du corps 116 du guide 69 et étant sollicitée élastiquement vers le haut par un ressort 117 dont l'extrémité inférieure repose sur un bouchon 118 vissé dans l'extrémité inférieure filetée d'un logement 115 et dont l'extrémité supérieure porte contre un piston 119 qui repousse la bille 114 vers le haut.
Le fonctionnement de la machine est le suivant Les flans, convenablement découpés et rainés comme indiqué sur la fig. 1, sont posés en pile 21 (fig. 5) dans le dispositif d'alimentation 26, de sorte que, lorsqu'on met le moteur électrique 36 en mar che, les courroies 61 assurent la présentation suc cessive des flans 1 au dispositif d'entraînement constitué essentiellement par la courroie centrale 27.
Chaque flan passe alors successivement dans les quatre guides 66, 67, 68, 69 disposés sur le côté droit de la machine et, en même temps, dans les guides symétriques de ceux-ci disposés de l'autre côté de la machine.
Lors de son passage dans les premiers guides 66, le flan subit une première opération de formage dans laquelle ses deux bandes marginales 9, 9a sont relevées par les galets 81, 82, 83, 84 par rapport à tout le reste du flan qui demeure plan.
La deuxième opération de formage dans les gui des 67 consiste dans le relèvement des rectan- gles 8, 8a en entraînant les bandes marginales 9, 9a qui en sont solidaires sous l'action des galets de formage 91, 92, 93, 94.
La troisième opération de formage s'effectue dans les deux guides suivants 68, à la sortie desquels chacun des deux côtés du flan se présente comme représenté en traits mixtes sur la fig. 3, c'est-à-dire que le dièdre de support des ampoules cranté est presque aplati de façon que les languettes 14 de la bande marginale soient appliquées contre le dessus du fond 5 à l'intérieur des brides 13, prêtes à être enfilées sous celles-ci.
Enfin, dans les deux derniers guides 69, les dièdres en question sont progressivement relevés vers l'exté rieur par les tôles de guidage 109, en même temps que les languettes 14, toujours maintenues appli- quées contre le fond du flan par la lame 107, s'enfilent progressivement sous les brides 13 main tenues entrebaillées par les rangées de billes 114 poussées par leurs ressorts vers le haut, et,
au moment où le dièdre a pris sa configuration finale telle que représentée en traits pleins sur la fig. 3, c'est-à-dire sa configuration définitive, la face interne des rectangles 8, 8a porte contre les lan guettes 108 montées sur l'extrémité de la lame 107 correspondante, de façon à donner d'une façon pré cise la position correcte auxdits restangles 8, 8a ;
de plus, la tôle de sortie 111 frotte contre la face externe des rectangles 7, 7a et contribue à donner au chevalet sa configuration- précise juste avant sa sortie de la machine, comme représenté sur la fig. 6.