Poteau de signalisation La présente invention concerne un poteau de signalisation destiné au balisage des chaussées, rou tes, bordures de trottoirs, pistes d'aérodromes et ana logues.
Le poteau de signalisation suivant l'invention est caractérisé en ce qu'il comprend un fût susceptible de fléchir élastiquement et supportant un dispositif réfléchissant la lumière.
Suivant une forme de réalisation de l'invention le fût peut être en élastomère et être armé d'un organe de renforcement intérieur flexible, mais résis tant, si bien que le poteau peut reprendre sa posi tion initiale lorsqu'il a été heurté par un véhicule et qu'il ne cause pas de dégât à ce dernier.
Un tel poteau peut comprendre, au voisinage du dispositif réfléchissant ou sur celui-ci, au moins une plaque déflectrice disposée sous un angle tel que les éclaboussures produites par des véhicules circulant sur la chaussée bordée par lesdits poteaux soient écartées des surfaces réflectrices ou tout au moins tel que les projections sur ces surfaces soient réduites.
Cette plaque déflectrice peut être constituée par un écran perforé, par exemple par un grillage métal lique.
Les dessins annexés représentent, à titre d'exem ple, diverses formes de réalisation de l'invention. Sur ces dessins La fig. 1 est une vue en élévation des différentes parties d'un poteau suivant une première forme d'exécution de l'invention.
La fig. 2 est une vue partielle en coupe verti cale d'un poteau monté dans une chaussée.
Les fig. 3, 4 et 5 sont des vues détaillées en perspective de diverses variantes d'un dispositif réflecteur.
Les fig. 6 et 7 sont des coupes transversales illustrant la structure de deux poteaux. La fig. 8 représente en élévation une autre forme de réalisation.
La fig. 9 est une vue en élévation d'une autre variante.
La fig. 10 est une vue en perspective de la partie supérieure d'un poteau.
La fig. 11 est une vue en plan d'une variante de la précédente forme de réalisation.
Si l'on se réfère aux fig. 1 à 7 des dessins, les, poteaux de signalisation 10 représentés comprennent chacun un fût longitudinal 11, de section circulaire, carrée ou rectangulaire, qui est fait en un élasto mère, par exemple en Néoprène (marque dépo sée). Ce fût est renforcé intérieurement par une cer- taine longueur de chaîne 12 qui est disposée dans au moins la partie du fût qui dépasse de la chaussée lorsque le poteau est mis en place, comme on peut le voir sur la fig. 2.
Les maillons individuels de la chaîne 12 sont soudés de façon à former des mail lons fermés capables de résister à toute tentative d'arrachage. A l'une des extrémités du corps 11, on monte un manchon rigide 14, par exemple en alu minium.
Pour fabriquer le poteau 10, on prépare tout d'abord, par exemple par extrusion, deux demi- coquilles 11A, 11B comportant chacune une gorge longitudinale correspondante 12A, 12B sur les sur faces en regard. Le tronçon de chaîne 12 est dis posé dans la gorge 12A, puis on met les deux demi- coquilles 11A, 11B dans un moule (non représenté), le manchon 14 étant enfilé à l'une des extrémités du corps 11.
Les deux demi-coquilles 11A, 11B sont alors vulcanisées et le manchon est fixé au corps 11. Pendant la vulcanisation, de l'élastomère à l'état fluide remplit les gorges 12A, 12B et s'écoule entre les maillons de la chaîne 12 de façon à noyer complètement celle-ci dans le corps 11. Le manchon 14 est recouvert, par exemple sur ses faces opposées, d'un matériau réfléchissant tel que des feuilles ou des bandes 15 de pellicule réflec- trice. Les revêtements peuvent être de couleurs dif férentes, par exemple un rouge et un blanc.
Bien entendu, on peut recouvrir de matériau réfléchis sant l'un des côtés seulement ou bien deux côtés adjacents ou bien encore la totalité de la périphérie du manchon (fig. 4).
On ménage à l'extrémité du fût 11 opposée au manchon 14 deux orifices transversaux perpendicu laires 16 et 17 qui sont situés l'un au-dessus de l'autre. Lorsqu'on met en place dans une chaussée le poteau 10, on introduit dans les deux trous 16 et 17 des clés d'ancrage ou broches 18 et 19.
Le poteau 10 est planté, sur une chaussée ou au bord de celle-ci, de préférence entre deux pierres formant une bordure, et la mise en place peut être effectuée au moment de la construction de la bor dure ou à l'occasion d'une réfection de celle-ci. Dans ce cas, on place le poteau 10 avant de disposer les deux pierres adjacentes de bordure 20, la partie inférieure du fût 11 étant noyée en dessous du niveau du sol dans du mortier 21, du ciment ou matériau analogue qui emprisonne les deux broches 18 et 19. On pose ensuite les pierres 20 et on garnit l'intervalle entre elles avec un matériau de scelle ment.
Lorsque la bordure de chaussée existe déjà et qu'on ne désire pas déplacer les pierres 20, on peut creuser entre deux pierres voisines un trou ovale de dimensions suffisantes pour recevoir le pied du poteau, la broche 18 étant dirigée suivant un plan perpendiculaire au plan de séparation des pierres 20. Le scellement du poteau 10 est effectué ensuite comme dans le cas précédent.
Les broches 18, 19, ou la broche 18 seule, ont pour but d'ancrer solidement le poteau 10 dans le ciment et d'en interdire l'arrachage.
Le fût 11 peut comporter une tête supérieure élargie 22 ayant pour but d'empêcher que le man chon 14 ne soit arraché du corps 11 par glissement. Cette tête 22 supporte également la majeure partie du choc lorsque le poteau 10 se courbe et heurte la chaussée 13 ou la bordure de pierre 20. On peut remplacer les manchons 14 par une ou plusieurs plaques 23 fixées au corps 11 et recouvertes d'un ruban réfléchissant 15. Le manchon 14 (ou bien les plaques 23) sont de préférence montées au ras des parois du fût 11 de façon à rendre plus dif ficile leur arrachement. En variante, le manchon 14 (ou les plaques 23) peuvent être en retrait, ainsi qu'il est représenté sur la fig. 3.
Le manchon 14 et le fût 11 peuvent avoir une section circulaire (fig. 4) ; si l'on utilise des. plaques 23, celles-ci peuvent être incurvées (fig. 5) de façon à s'adapter au contour du poteau.
Suivant une autre forme de réalisation illustrée par la fig. 6, les plaques 23, qui peuvent être plates ou incurvées, sont réunies par une pièce intermé- diaire 23A, de façon à réduire le risque d'arrache ment des plaques 23. En variante, cette pièce de jonction peut avoir une section en forme de X, comme il est représenté en 23B sur la fig. 7. A titre d'exemple, on peut citer qu'on a construit de tels poteaux de signalisation ayant 45 cm environ de long et une section de 2,5 cm sur 3 cm environ (ou 3,5 à 4 cm de diamètre). Le manchon 14, ou bien les plaques 23, ont une longueur de 10 cm environ et s'arrêtent à 0,3 cm environ du sommet du poteau.
La chaîne de renforcement est du calibre 10 et ses extrémités sont situées respectivement à 7,5 cm envi ron du sommet et à 10 cm environ du pied du poteau. Lorsque le poteau est monté sur une chaus sée, il dépasse de 22 cm environ.
Dans la forme de réalisation représentée sur la fig. 8, la chaîne de renforcement 12 est remplacée par un ressort hélicoïdal 24, mais la fabrication du poteau ainsi que ses différentes parties sont identi ques à celles précédemment décrites. On peut égale ment utiliser, comme organe de renforcement interne, un élément de transmission flexible du type Bowden ou un fil métallique enroulé en spirale de type analogue.
Le poteau représenté sur la fig. 9 est formé d'un ressort hélicoïdal 25 muni à l'une de ses extrémités d'une tête 26 et à l'autre d'une pièce de base 27, l'une et l'autre soudées au ressort. La tête 26 est recouverte de bandes de ruban réfléchissant 15, tandis que le pied 27 est percé de trous dans lesquels s'engagent des broches 18 et 19. Le ressort 25 reçoit un revêtement de protection (non représenté), par exemple par galvanisation ou au moyen d'une résine synthétique. On peut également enfiler le res sort 25 dans une gaine extérieure souple.
Dans l'exemple de la fig. 9, le ressort 25 est disposé autour d'un tube ou d'une tige intérieure flexible 28.
On peut munir les poteaux décrits de deux pla ques déflectrices 29 et 30 en grillage métallique, disposées sur le manchon 14 (ou sur les plaques 23) au voisinage des surfaces réflectrices (fig. 10). Les déflecteurs sont orientés dans la direction générale de la chaussée dans le cas où le poteau 10 est situé sur la chaussée ou en bordure de celle-ci.
L'orien tation des déflecteurs par rapport à la chaussée est telle que les éclaboussures projetées par les véhi cules passant à côté du poteau 10 soient écartées au moins partiellement des surfaces réflectrices. Sur un poteau de signalisation 10 (fig. 10) placé sur un refuge central, les véhicules circulant dans la direc tion de la flèche A tendent à éclabousser la surface 15A, tandis que les véhicules circulant dans le sens de la flèche B projetteraient de la boue sur la sur face 15B.
Les deux déflecteurs 29 et 30 écartent les éclaboussures des surfaces réfléchissantes.
Il est bien entendu que, lorsque le poteau 10 n'est exposé à la circulation des véhicules que dans un seul sens, il suffit d'un seul déflecteur. Suivant une autre forme de réalisation, les déflec teurs 31 et 32 peuvent être recouverts de matière réfléchissante 15 (fig. 11), ce qui permet de sup primer le manchon 14 (ou les plaques 23). Le sens de la circulation, par rapport aux surfaces réfléchis santes, est indiqué par des flèches sur la fig. 11.
Les poteaux décrits sont plantés à intervalles réguliers sur ou en bordure de la chaussée tout le long du bas côté et ils dépassent de faon bien visi ble au-dessus du niveau de cette chaussée. Les sur faces réfléchissantes sont ainsi convenablement éloi gnées de la surface de la route et sont disposées face aux deux sens de circulation. On peut par exemple placer les poteaux à des intervalles de 25 à 30 mètres environ sur des tronçons de route droite, cet intervalle pouvant être considérablement réduit dans les tournants suivant leur rayon.
Les poteaux peuvent dépasser d'environ 20 à 25 cm au-dessus de la surface de la chaussée, ils en suivent ainsi le relief et font nettement ressortir les ondulations de la route. Ces poteaux permettent aux conducteurs de dis tinguer nettement le bord de la route par temps de brouillard ainsi que pendant la nuit grâce aux dis positifs réflecteurs.
Par ailleurs, dans le cas où le bord de la route est difficile à discerner par suite de mauvaises conditions atmosphériques, par exemple s'il y a de la neige, lorsque le conducteur s'appro che du bord de la route, il peut voir les poteaux qui dépassent de la neige ou même il peut sentir que sa voiture heurte les poteaux, ce qui ne peut entraî ner aucun dégât pour le véhicule grâce à la sou plesse desdits poteaux. Ces poteaux peuvent être heurtés fréquemment et pliés jusqu'à 90 , cependant ils reprennent toujours leur position normale. Le ren forcement intérieur étant totalement noyé dans le corps en élastomère ne peut être arraché et, au sur plus, la résistance de ce renforcement empêche de couper des tronçons de poteaux.
Le dispositif réfléchissant monté sur le corps des poteaux peut reproduire les signaux routiers usuels et on peut utiliser des poteaux de plus grandes di mensions pour constituer certains signaux détermi nés. On peut par exemple prévoir un poteau d'en viron 90 cm de haut et 10 cm environ de côté, comme signal d'interdiction de circulation, ce poteau empêchant le passage dans des conditions normales, tout en permettant de laisser passer un véhicule, par exemple une ambulance, en cas de besoin.