Tourne-disques Parmi les dispositifs d'entraînement du plateau d'un tourne-disque, l'un des plus employés com porte une poulie à gradins fixée sur l'axe du moteur et une roue intermédiaire coopérant, d'une part, avec la poulie à gradins et, d'autre part, avec le flanc du plateau tourne-disque. Cette roue intermédiaire, qui porte généralement un bandage de caoutchouc ou. autre matière souple et élastique, peut être déplacée axialement, de façon à venir, à volonté, en contact avec chacun des gradins de la poulie, et à entraîner ainsi le plateau tourne-disque à plusieurs vitesses distinctes, bien déterminées.
Le principal avantage de ce dispositif réside dans sa grande simplicité. Par contre, afin d'assurer l'en traînement par friction, la roue intermédiaire exerce toujours une certaine pression, d'une part, sur la poulie à gradins et, d'autre part, sur le bord du pla teau tourne-disque. Or, cette poulie à gradins étant fixée rigidement sur l'arbre du moteur, il s'ensuit que les vibrations de ce moteur se transmettent sans atténuation suffisante au plateau tourne-disque et au châssis de l'appareil, ceci malgré une suspension très souple du moteur par rapport au châssis, et malgré le bandage de caoutchouc dont est munie la roue intermédiaire.
Afin d'isoler mieux le moteur par rapport aux autres organes du tourne-.disque, on a proposé de placer la poulie à gradins sur un arbre intermédiaire, distinct de celui du moteur et fixé au châssis de l'ap pareil. La poulie à gradins est alors entraînée par le moteur par l'intermédiaire d'une courroie qui peut être suffisamment longue et souple pour que, prati quement, aucune vibration ne soit transmise du mo teur à la poulie à gradins et au châssis.
Pour tirer tout le bénéfice possible de cette solution, il importe que le moteur soit fixé au châssis par l'intermédiaire de dispositifs amortisseurs très souples, afin que les vibrations du moteur soient fortement amorties avant d'atteindre le châssis.
Un tel dispositif d'entraînement d'un plateau tourne-disque est par exemple décrit dans le brevet suisse No 334698. La pratique a démontré que l'on peut obtenir au moyen de ce dispositif des perfor mances de régularité de vitesse et d'absence de vi brations qu'il est très difficile d'assurer dans une fabrication en série par des dispositifs d'une autre conception.
Cependant le nombre d'organes rotatifs que comporte un tel dispositif d'entraînement et la pré cision d'usinage requise dans la fabrication de ces organes et de leurs paliers est telle qu'il se prête avant tout à la réalisation de tourne-disques de prix relativement élevé.
La présente invention a pour objet un tourne- disque muni d'un dispositif d'entraînement du pla teau tourne-disque et dont le but est de présenter tous les avantages principaux de la solution décrite ci-dessus mais adaptée à la réalisation de tourne disques d'un faible prix de revient, ceci par la di minution du nombre des organes rotatifs nécessaires et par la simplification de leur réalisation mécanique.
Le tourne-disque objet de l'invention comportant un châssis, un plateau, un moteur et un bras de pick-up, est caractérisé par le fait qu'il comporte un organe d'entraînement rotatif du plateau, organe en traîné par le moteur, par l'intermédiaire d'une cour roie élastique coopérant avec une première surface de révolution dudit organe, ce dernier entraînant à son tour le plateau par friction d'une deuxième sur face de révolution, coaxiale à la première, sur un chemin de roulement aménagé sur le plateau.
Le dessin annexé illustre schématiquement et à titre d'exemple deux formes d'exécution du tourne- disque selon l'invention. La fig. 1 .est une vue en coupe de la première forme d'exécution.
La fig. 2 en est une vue en plan.
La fig. 3 est une vue en coupe de la seconde forme d'exécution. . La fig. 4 en est une vue de dessus.
Le tourne-disque représenté aux fig. 1 et 2 com porte un moteur 1 fixé au moyen d'une tige 2 dans un manchon 3 rivé sur un châssis secondaire consti tué par un croisillon métallique 4. Ce dernier est fixé rigidement par l'extrémité de chacun de ses trois bras 5, 6 (non illustré), et 7 au moyen de vis 8, 9 (non illustrée), et 10 à une planche d'emboîtage 11.
Un châssis 23 est suspendu par un dispositif élastique sur le croisillon 4. Ce dispositif élastique comporte trois ressorts à boudin 24, 25 et 26 dispo sés dans un plan approximativement parallèle au plateau et fixés chacun par une de leurs extrémités à une goupille 27 (non illustrée), 28 .et 29 solidaires du croisillon 4, leur autre extrémité étant engagée dans un trou 30, 31 et 32 du châssis 23.
Ces ressorts sont calibrés de façon à maintenir le châssis 23 dans une position bien déterminée par rapport au croisillon 4 tout en lui permettant d'oscil ler librement dans toutes les directions. Des blocs amortisseurs en caoutchouc 33 et 34, disposés entre le châssis et le panneau d'emboîtage, permettent d'amortir ces oscillations.
Le châssis 23 porte un palier 35 dans lequel pivote l'axe 36 du plateau tourne-disque 37. Ce der nier comporte une jupe cylindrique 39 dont l'ex trémité inférieure est munie d'une gorge 38 à l'in térieur de laquelle est fixé un bandage de caoutchouc 40.
Une poulie 12, fixée sur l'axe 13 du moteur, en traîne au moyen d'une courroie élastique 14 une poulie 15. Cette poulie 15 porte un organe d'entraî nement 16 et pivote sur un bras oscillant 17. Afin de maintenir la courroie 14 dans le plan des poulies 12 et 15, la surface de celles-ci est bombée ou for mée de deux surfaces coniques. L'organe d'entrai- nement 16 est solidaire d'un axe 18 qui pivote dans le palier de butée 19 fixé à l'extrémité libre du bras oscillant 17. Ce dernier porte à son extrémité oppo sée un canon 20 qui pivote et coulisse sur une tige 21 fixée en 22 sur le châssis 23 du tourne-disque.
L'organe d'entraînement 16 comporte des gra dins coaxiaux 41, 42 et 43 destinés chacun à entrai'- ner le plateau tourne-disque 37 à une vitesse déter minée par l'intermédiaire du bandage de caoutchouc 40. Dans ce but, un dispositif de commande connu et couramment utilisé dans les tourne-disques pour un but similaire, mais non représenté ici, permet d'amener par pivotement et coulissement du canon 20 du bras oscillant 17 sur la tige 21 l'un quelcon que des gradins coaxiaux 41, 42 et 43 en contact avec le bandage 40.
L'axe de pivotement 21 du bras oscillant 17 est disposé par rapport aux poulies 12 et 15 de façon que la tension de la courroie élastique 14 applique le gradin considéré avec une certaine pression sur le bandage 40 et que, à une augmentation du couple à transmettre, corresponde une augmentation de cette pression par un effet de coincement de l'organe d'entraînement 16 contre le bandage 40.
D'autre part, la distance entre les axes des pou lies 12 et 15 et la forme de leur bandage sont telles que, malgré le changement de la hauteur relative de la poulie 15 selon le gradin amené en position de travail, la courroie 14 reste solidement en prise avec ces deux poulies.
Un bras de pick-up 44, pivotant sur le châssis 23, permet la lecture des disques déposés sur le plateau tourne-disque 37.
Dans la deuxième forme d'exécution du disposi tif d'entraînement, illustrée aux fig. 3 et 4, le moteur 1 porte sur son axe 13 une poulie 46 présentant plu sieurs gradins coaxiaux 47, 48 et 49 reliés par des surfaces coniques 50 et 51. Un dispositif de com mande connu et non représenté permet à la tige 2 supportant le moteur de pivoter et de coulisser dans le manchon 3 fixé au croisillon 4, de façon à ame ner à volonté l'un ou l'autre des gradins 47, 48 et 49 dans le plan de la poulie 15 de l'organe d'en traînement 16 et en engagement avec la courroie élastique 14.
L'organe d'entraînement 16, porte dans cette seconde forme d'exécution, un bandage de caout chouc 52 qui entraîne le plateau tourne-disque 37 par sa jupe 39. Mais il est évident que, comme dans la première forme d'exécution, le bandage de caout chouc pourrait être porté par le plateau, la partie de l'organe d'entraînement en contact avec ce bandage étant alors indéformable.
Dans une variante d'exécution non illustrée, on pourrait disposer l'organe d'entraînement à l'inté rieur de la jupe du plateau et entraîner celui-ci par friction contre la surface intérieure de la jupe. La pression nécessaire à cet effet serait alors réalisée au moyen d'un ressort agissant sur le bras oscillant por tant l'organe d'entraînement.
Au lieu d'utiliser un bras oscillant comme décrit ci-dessus, on pourrait faire pivoter l'organe d'entraî nement sur une pièce coulissante, ou montée élasti- quement, par rapport au châssis.
En outre, l'axe de rotation de l'organe d'entraî nement 16 pourrait être situé dans un plan approxi mativement perpendiculaire à celui de l'axe du pla teau, le chemin de roulement selon lequel ce plateau est entraîné serait alors situé sur le fond de ce der nier.
Le moteur pourrait être monté par l'intermé diaire de dispositifs élastiques par rapport au croisil lon et au panneau d'emboîtage.
Enfin, on pourrait ne prévoir qu'un seul châs sis et monter le moteur au moyen de dispositifs élas tiques sur ce châssis comme décrit dans le brevet suisse No 334698.
On remarquera cependant que la première forme d'exécution décrite réunit les avantages principaux suivants par rapport aux dispositifs d'entraînement connus: 1) Suppression d'un organe rotatif nécessitant un usinage très précis, la poulie intermédiaire à bandage de caoutchouc du brevet suisse No 334698.
2) Isolation très efficace du châssis portant le pla teau tourne-disque et le bras de pick-up par rap port aux vibrations mécaniques engendrées par le moteur. Ceci par l'intermédiaire de la courroie élastique 14, des ressorts de suspension 24, 25 et 26 et des amortisseurs 33 et 34. Ceci permet de faire usage de moteurs à fort taux de vibra tion, comme les moteurs synchrones ou asyn chrones synchronisés tout -en maintenant le bruit de fond à une valeur très faible.
3) Taux de régularité de vitesse (pleurage et scintil lation) très favorable pour une faible masse du plateau tourne-disque. L'organe d'entraînement est entièrement soustrait aux vibrations du mo teur, la concentricité des gradins coaxiaux et de la poulie de l'organe d'entraînement est aisément réalisable, et finalement les glissements sont ex trêmement faibles pour de faibles pressions de travail, grâce aux grands diamètres de tous les organes rotatifs de la transmission.
4) Simplicité du dispositif d'articulation de l'organe d'entraînement comparé à celui d'une poulie in termédiaire.
5) Plateau de faible hauteur, la seule surface né cessitant un usinage très précis étant celle, ré duite, du chemin de roulement sur lequel prend contact l'organe d'entraînement.