Pompe d'injection de combustible de moteur à combustion interne L'invention concerne une pompe d'injection de combustible de moteur à combustion interne, com portant un piston principal à mouvement alternatif entraîné par le moteur et un organe doseur qui arrête le débit de la pompe par l'ouverture d'un con duit de décharge, cet organe étant déplacé hydrau- liquement dans le sens aller par la pression du com bustible refoulé par le piston principal lors de sa course de refoulement et dans le sens de retour par une force de rappel,
le courant de combustible refoulé par l'organe doseur pendant sa course de retour étant freiné pour ralentir cette course de retour, et le con duit par lequel l'organe doseur refoule le combustible lors de sa course de retour étant commandé par un organe d'obturation actionné de telle façon qu'il ferme ce conduit pendant les courses de refoulement du piston principal. La pompe selon l'invention est caractérisée par des moyens pour freiner le mouve ment d'ouverture de l'organe d'obturation, au moins pendant une partie de sa durée, afin de retarder l'ouverture dudit conduit par rapport au début de la course de retour du piston principal.
Le dessin représente, à titre d'exemple, des for mes d'exécution de la pompe d'injection selon l'inven tion, ainsi que des variantes.
Les fig. 1, 2, 3 et 7 représentent une première forme d'exécution et trois variantes de celle-ci.
Les fig. 9 à 12 montrent quatre autres formes d'exécution.
La fig. 6 montre en<I>a, b, c et d</I> différentes for mes conjuguées du canal d'un tiroir constituant l'organe d'obturation et du conduit que ce dernier commande.
La pompe selon la fig. 1 comprend un cylindre 1 dans lequel travaille un piston principal 2 commandé par une came non représentée. Ce piston 1 com- mande une lumière 3 par laquelle le conduit d'ali mentation 4 débouche dans le cylindre 1. Ce con duit 4 est alimenté par une pompe nourrice (non représentée) qui puise le combustible dans un réservoir.
Le cylindre 1 communique par un canal 10, dans lequel est intercalé un clapet antiretour 11, chargé par un ressort 11a, avec un cylindre 7 dans lequel coulisse un piston auxiliaire 5 soumis à l'action d'un ressort de rappel 6. Le compartiment inférieur 7a du cylindre 7 dans lequel débouche le canal 10 communique avec le compartiment supérieur 7b de ce cylindre par un canal 9 comprenant un étrangle ment 8 réglable au moyen d'une vis-pointeau 25 et commandé par un tiroir 12.
La lumière, par laquelle le conduit 9 débouche dans le compartiment infé rieur 7a du cylindre 7 est ouverte en permanence.
Le tiroir 12 qui est soumis à l'action d'un ressort de rappel 14 coulisse dans un cylindre 19 dont l'extrémité inférieure communique avec le cylindre 1 par l'intermédiaire d'un canal 13 dans lequel est intercalé un clapet antiretour E chargé par un res sort e, et d'un canal G comprenant un étranglement H réglable par une vis-pointeau 22. Le tiroir 12 est percé par un canal 12a disposé de façon telle qu'il se trouve dans le prolongement du canal 9 lorsque le ressort 14 a repoussé le tiroir à sa position basse contre une butée 20.
Sur le cylindre 7 sont encore branchés, d'une part, le conduit de refoulement 15, commandé par un clapet antiretour 16 et relié à l'injecteur ou aux injecteurs alimentés par la pompe en question, et, d'autre part, un canal d'échappement 17 qui est ouvert par le piston auxiliaire 5 lorsque celui-ci a accompli une certaine course d'aller à l'intérieur du cylindre 7.
Le cylindre 7 comporte, à proximité de son extré mité inférieure, un épaulement 18 contre lequel le piston auxiliaire 5 est appliqué par le ressort 6 lors qu'il se trouve dans sa position de repos. Dès que le piston 2, en montant, recouvre la lumière du con duit 4 il refoule le combustible par le canal 10 dans le cylindre 7, ce qui fait monter le piston 5, et par les canaux 13 et G dans le cylindre 19, ce qui fait monter le tiroir 12.
Dès que ce dernier, en montant, interrompt la communication entre les deux extrémités du cylindre 7, le piston 5 refoule le com bustible par le conduit 15 vers l'injecteur, et l'injec tion se poursuit jusqu'à ce que le piston 5 découvre le conduit de décharge 17. Lorsque ensuite le piston 2 redescend, le tiroir 12, sous l'action du ressort 14, redescend en refoulant le combustible du cylindre 19 dans le cylindre 1 par le conduit G, le clapet E étant fermé. Le mouvement du tiroir 12 est donc freiné par l'étranglement H.
Dès que la communication entre les deux extré mités du cylindre 7 est rétablie par l'arrivée à sa position inférieure du tiroir 12, le piston 5 descend sous l'action du ressort 6, et le combustible passe du compartiment inférieur 7a par le canal 9 dans le compartiment supérieur 7b, de sorte que la pompe est prête pour l'injection suivante. Le mouvement descendant du piston 5 est freiné par l'étrangle ment 8.
Aussi longtemps que le temps T de retour du piston 5 est inférieur ou au plus égal au temps f? de la course descendante du piston 2 (iî étant fonc tion de la vitesse du moteur sur lequel est montée la pompe), le piston auxiliaire 5 peut accomplir la totalité de sa course de retour, cette course ne subis sant donc pas de variation.
Mais, si la vitesse du moteur augmente, de sorte que -3 devienne plus petit que T, le piston auxiliaire 5, avant d'avoir accompli la totalité de sa course de retour, est frappé de nou veau par le jet du combustible refoulé par le piston 2 ascendant, ce jet provoquant prématurément la remontée du piston auxiliaire 5, et par conséquent un raccourcissement de sa course, ce raccourcisse ment étant d'autant plus important que la différence T -,a devient plus grande.
En d'autres termes, dès que 1# devient inférieur à T, le combustible refoulé par le piston 2 forme une sorte de butée liquide pour le piston auxiliaire 5, butée qui arrête ce piston dans sa course de retour d'autant plus tôt que la vitesse du piston de la pompe, et par conséquent la vitesse du moteur lui-même, est plus grande. Ce raccourcissement de la course du piston auxiliaire 5 a pour effet de réduire progressivement la quantité de combustible débitée par la pompe d'injection vers l'injecteur ou les injecteurs dès qu'une vitesse donnée est dépassée.
L'efficacité de cet effet de limitation est consi dérablement augmentée par le freinage du tiroir 12 lors de sa course de retour, qui retarde le moment où le piston 5 est libre de redescendre. On donne aux lumières portées respectivement par le tiroir 12 (débouchés du canal 12a) et par le cylindre 19 (débouchés du conduit 9) des formes conjuguées telles que, au cours de la descente du tiroir, la loi de variation de la section du passage soit telle que l'on obtienne la loi désirée pour la descente du piston auxiliaire 5.
Il est facile de choisir à cet effet les formes et dimensions desdites lumières, par exemple parmi celles montrées sur la fig. 6 dont les parties <I>a, b, c</I> et d indiquent quatre dispositions pouvant être éven tuellement adoptées.
Une butée 21 aménagée dans la partie supérieure du cylindre 19 détermine la position haute du tiroir 12 de façon telle que ce tiroir doive parcourir, à partir de sa position haute jusqu'au moment où le canal 12a commence à ouvrir le conduit 9, une cer taine distance indiquée par les points<I>m</I> et<I>n</I> (fig. 1), cette distance étant un multiple de la hauteur, ou, si le conduit 9 est circulaire, du diamètre de ce con duit et du passage 12a dont la section correspond à celle du conduit 9.
Ainsi, dès que le piston principal 2 de la pompe est entraînée au-delà d'une vitesse maximum donnée, déterminée par le réglage de l'étranglement H, la force du ressort 14 ne suffira plus pour faire descendre le tiroir 12,à partir de sa position haute, suffisamment bas pour ouvrir, même partiellement, le conduit 9. L'injection se trouve ainsi coupée, limitant ainsi la vitesse à cette vitesse limite donnée.
La sensibilité de la commande par le tiroir 12 dépend du rapport entre la partie m-n de la course du tiroir 12 et la partie de la course que celui-ci doit accomplir pour ouvrir complètement le conduit 9, cette dernière partie correspondant à la largeur du conduit à l'endroit du tiroir. La sensibilité s'amé liore d'autant plus que ledit rapport augmente. De préférence, on le choisit supérieur à 3 : 1.
Pour faire varier la sensibilité, on peut dans une variante régler la distance m-n en faisant varier la position axiale de la butée 21. Au sujet de la forme des sections du canal 9 et du passage 12a du tiroir 12 on peut noter qu'en général il importe que lors de la course de retour l'ouverture progressive du conduit 9 par le tiroir 12 suive une loi (fonction de la course du tiroir) dont la dérivée est encore positive.
Dans le cas où l'une au moins des ouvertures conjuguées a une section demi- circulaire, cela veut dire que l'ouverture maximum du canal est atteinte et que le tiroir 12 doit arrêter son mouvement descendant au moment où la sec tion libre obtenue a la forme d'un demi-cercle (cas des deux ouvertures en demi-cercle de la fig. 6a).
Normalement, la section libre, à l'endroit de l'étranglement 8, ajustable au moyen de la vis-poin- teau 25, doit être au moins égale à la section libre maximum du conduit 9 à l'endroit des ouvertures conjuguées afin que ne soit pas altérée la loi de progressivité due à la coopération de ces ouvertures conjuguées. Dans une variante, on pourrait suppri mer l'étranglement 8, qui n'est pas absolument nécessaire pour freiner le mouvement descendant du piston auxiliaire 5, à cause de l'étranglement produit par le tiroir 12.
Dans la variante de la pompe de la fig. 1 repré sentée par la fig. 2, le tiroir 12 est pourvu d'un canal 23 qui coopère avec un canal 24 ménagé dans le corps de la pompe et débouchant directement dans le cylindre 1. Ces deux canaux 23 et 24 sont disposés de façon telle qu'ils court-circuitent un peu avant l'instant où le tiroir 12 commence à ouvrir le con duit 9, l'étranglement Hl dont l'action retardatrice est ainsi éliminée. Le tiroir 12 ouvre donc brusque ment le conduit 9 en retombant sans autre délai sur sa butée 20, après avoir parcouru la première partie de sa course descendante avec le retard voulu. L'étranglement Hl est fixe.
Pour le reste, la pompe de la fig. 2 est identique à celle de la fig. 1.
L'ouverture par laquelle le canal 23 débouche dans la paroi latérale du tiroir 12 a une longueur axiale telle que, non seulement ce canal s'ouvre avant le conduit 9, mais qu'il est maintenu ouvert pendant toute le reste du mouvement descendant du tiroir 12.
La distance A-B (fig. 2) est supérieure à la course a-b du tiroir 12 pour que, dans la position haute du tiroir 12, le canal 23 ne puisse entrer en communi cation avec le conduit 9.
Le freinage initial du mouvement descendant du tiroir 12 a ici seulement pour effet de produire une limitation de la vitesse maximum par un plafond unique. Ce plafond empêche le moteur de dépasser une vitesse au-delà de laquelle il pourrait se dété riorer.
Dans la pompe représentée par la fig. 1, le temps dont on dispose pour transférer le liquide de la cham bre 7a dans la chambre<I>7b</I> est d'autant plus court que la sensibilité de la commande est plus grande. En revanche, dans la pompe représentée par la fig. 2, le temps disponible pour le transfert du liquide de la chambre<I>7a</I> dans la chambre<I>7b</I> est beaucoup plus long. C'est pourquoi la pompe, selon la fig. 2, est surtout intéressante pour des moteurs à régime élevé ou ayant une grand nombre de cylindres (six ou davantage), pourvu qu'un régulateur toutes vites ses ne soit pas indispensable.
La variante selon la fig. 3 se distingue de la pompe selon la fig. 1 par le fait que l'étranglement 8 manque et que l'étranglement Hl n'est pas réglable comme l'étranglement H. En outre, la tension du ressort 14 peut être réglée au moyen d'une vis de réglage 14a, ce qui permet de renoncer au réglage de l'étranglement Hl. Enfin le passage 12b du tiroir 12 est constitué par une gorge au lieu du canal 12a.
Dans la forme d'exécution représentée à la fig. 4 la chambre inférieure 7a du cylindre 7 est reliée par le conduit 9 comprenant l'étranglement 8 à la cham bre se trouvant au-dessus du piston 2 dans le cylin dre 1, de sorte que pendant la course de rappel du piston auxiliaire 5 le liquide contenu dans la chambre 7a soit refoulé dans le cylindre 1. Un conduit 27, dans lequel est intercalé un étranglement 28 relie le conduit 10, et par conséquent le cylindre 1, à la chambre supérieure 7b du cylindre 7. Le combus tible est délivré à cette chambre 7b par le piston 2 pendant sa course ascendante à travers le conduit 27.
Le tiroir 12 est intercalé dans le conduit 9 entre la chambre inférieure 7a et l'étranglement 8 et fonc tionne comme décrit en se référant à la fig. 1.
Dans la variante de la pompe de la fig. 4 repré sentée à la fig. 5 le conduit 9, 9a commandé par le tiroir 12 relie la chambre 7a à un réservoir non représenté, de sorte que le piston auxiliaire 5 dans sa course descendante refoule le liquide dans ce réservoir et non pas dans le cylindre 1.
Dans les pompes des fig. 1-5 le passage G abou tit dans le cylindre 1, et ainsi lors de la course de retour du piston 2 la pression en aval de l'étrangle ment H, respectivement Hl, est variable puisqu'elle dépendait du vide créé par ce piston 2 pendant cette course, lequel vide varie avec la vitesse d'entraîne ment de la pompe, ce qui risque de perturber le fonc tionnement du tiroir.
Dans la variante de la pompe de la fig. 1 repré sentée à la fig. 7, le passage G aboutit dans un réservoir où règne une pression constante.
Le fonctionnement de l'étranglement H freinant le retour du tiroir 12 est ainsi rendu plus sûr, puis qu'il ne dépend plus, pour un réglage donné de la vis 22 réglant l'étranglement H, du vide variable régnant dans le cylindre 1.
Le conduit G est commandé par un tiroir 31 qui ouvre le conduit lors de la course d'aspiration du piston 2 mais l'obture lors de la course de refou lement pour éviter alors une fuite parasite par l'étranglement H qui risquerait de faire baisser la pression dans le cylindre 1 et de perturber l'injec tion. A cet effet, le tiroir 31, qui coulisse dans un cylindre 32, est soumis sur l'une de ses faces à la pression régnant dans le cylindre 1, pression trans mise par le conduit 10 et un canal 33. Le tiroir 31 est soumis d'autre part à l'action d'un ressort 34 tendant à le repousser sur une butée 35, position pour laquelle le canal 31a qui le traverse assure la continuité du conduit G.
Pour le reste la pompe de la fig. 7 est identique à celle de la fig. 1.
La variante représentée à la fig. 8 est semblable à celle de la fig. 5 sauf que le canal G ne débouche pas dans le cylindre 1 mais dans un réservoir à pres sion constante et est commandé dans la pompe de la fig. 7 par un tiroir 31.
Dans la pompe illustrée à la fig. 9, le combus tible est délivré à la chambre supérieure 7b du cylin dre 7 par une pompe nourrice qui sert à alimenter également le conduit 4, par un canal 36 relié au conduit d'alimentation 4 du cylindre 1, le canal 36 étant muni d'un clapet antiretour 37. Le conduit 9 commandé par le tiroir 12 relie la chambre infé rieure 7a du cylindre 7 à un réservoir non repré- senté. Le tiroir 12 est commandé comme dans la pompe de la fig. 1.
Le fonctionnement est le suivant. Quand le piston 2 monte, le conduit 9 est fermé par le tiroir 12, la chambre 7a se remplit et le combustible dans la chambre 7b est refoulé par le piston auxiliaire 5 qui monte et injecte à travers le conduit 15, du moment que le clapet 37 est fermé. Quand le piston 2 redes cend, le tiroir 12 ouvre le conduit 9, le piston auxi liaire 5 descend et la chambre 7b est remplie par le canal 36.
Dans les pompes décrites plus haut, le mouve ment du tiroir 12 assurant la fermeture du conduit 9 est assuré par du combustible mis sous pression par le piston principal 2, ce qui soumet ce tiroir aux très hautes pressions régnant dans le cylindre 1.
Dans la pompe représentée par la fig. 10, le mouvement d'ouverture du tiroir 12 est assuré par du liquide refoulé par un piston secondaire 45 tra vaillant dans un cylindre 46 dans lequel ce liquide pénètre par un canal 47 qui débouche dans le cylin dre 46 par une lumière 48 à un niveau immédiate ment au-dessus de la surface supérieure du piston 45 lorsque celui-ci se trouve dans sa position la plus basse. Le liquide qui alimente le cylindre 46 pourrait être du combustible et dans ce cas une même pompe nourrice pourrait alimenter le conduit 4 et le canal 47.
Le cylindre 46 communique par un conduit G comprenant un étranglement Hl et par un conduit F pourvu d'un clapet E avec l'extrémité inférieure du cylindre 19. Le cylindre 46 communique avec un conduit d'échappement 50 dans lequel est intercalé un clapet de décharge 51 maintenu fermé par un ressort 52.
La force nécessaire pour repousser le clapet E et armer le tiroir 12 peut être relativement faible, par exemple entre 1/2 kg et 12 kg, de sorte qu'il suffit que le ressort 52 soit taré à une force légère ment supérieure, par exemple entre 2 et 20 kg.
Le piston secondaire 45 est commandé de façon qu'on obtienne une coïncidence entre les points morts bas et haut des deux pistons 2 et 45. Les pistons 2 et 45 pourraient, par exemple, être commandés par une même came.
Dès que le piston 45, dans son mouvement ascendant, ferme la lumière 48, le tiroir 12 est repoussé vers le haut contre la butée 21 et ferme le conduit 9. Ensuite, le clapet de décharge 51 s'ou vre et laisse échapper le surplus du liquide refoulé par le piston 45 tout en maintenant, dans le cylindre 46 et sous le tiroir 12, une pression suffisante pour que ce tiroir reste appliqué contre la butée 21 pen dant toute la course ascendante du piston 45. Au moment où le piston 45 commence son mouvement de retour, moment qui coïncide avec le début du mouvement de retour du piston 2, le tiroir 12 est repoussé par le ressort 14 vers la butée 20 et ouvre ainsi progressivement le passage 12a et par consé quent le conduit 9.
Dans une variante non représentée de la pompe illustrée par la fig. 10, on peut utiliser, pour cons tituer les pistons 2 et 45, un seul piston étagé.
Dans la pompe représentée par la fig. 11, le liquide qui fait remonter le tiroir 12 pour ouvrir le conduit 9 provient d'une source de liquide sous pression constante, qui peut être une pompe nour rice alimentant le cylindre 1 par le conduit 4. Cette pompe pourrait être une pompe à engrenage, ou on pourrait utiliser une pompe à membrane ou à piston alimentant un accumulateur régularisant la pression. Le cas échéant on pourrait également avoir recours, pour la fourniture du liquide en question, à une alimentation par gravité.
Si on utilise comme source du liquide servant à la commande d'ouverture du tiroir 12 une pompe nourrice alimentant le cylindre 1, son débit pourra être inférieur à celui qui serait nécessaire si le cylin dre 19 du tiroir 12 et le cylindre 1 devaient être remplis en même temps.
Le combustible commandant le tiroir 12 refoulé par la pompe nourrice est amené par un canal 53 à une lumière 54 par laquelle le canal 53 débouche dans la partie inférieure du cylindre 1 de la pompe, partie dans laquelle se déplace le piston 2. Un deuxième canal 55, aboutissant au cylindre 19 sous le tiroir 12, débouche également dans ladite partie inférieure du cylindre 1 par une lumière 56 située à un niveau légèrement plus élevé que le niveau de la lumière 54. Une gorge 57 est ménagée dans le piston 2, cette gorge étant située à un niveau tel qu'elle fait communiquer entre eux les canaux 53 et 55 lorsque le piston 2 se trouve dans sa position basse représentée par la fig. 11.
Par suite de cette mise en communication des canaux 53 et 55, le combustible sous pression fourni par la pompe nour rice amène le tiroir 12 dans la position pour laquelle il est appliqué contre la butée 21, c'est-à-dire pour laquelle le tiroir ferme le conduit 9. La hauteur de la gorge 57 est choisie de façon telle que ladite communication soit interrompue, lors du mouvement ascendant (course de refoulement) du piston 2, peu de temps après la fermeture de la lumière 3 par ce même piston.
Le conduit de freinage G, pourvu de l'étrangle ment H, du tiroir est commandé par une soupape 31 comme dans la pompe de la fig. 7. De plus, sur la partie du canal 55 qui s'étend entre la lumière 56 et le clapet E, est branché un canal d'échappement 64 qui débouche dans le cylindre 1 pour être mis en communication avec un canal d'évacuation 65 à tra vers une gorge 66 du piston 2 et située à un endroit tel que cette mise en communication ait lieu au moment où le piston 2 atteint son point mort haut dans le cylindre 1.
Dès que la gorge 57 du piston 2, dans la position basse de celui-ci, fait communiquer les canaux 53 et 55 l'un avec l'autre, le tiroir 31 est amené dans la position pour laquelle il ferme le canal G, le res sort 34 étant taré à une pression légèrement infé- rieure à celle à laquelle est taré le ressort 14 et ensuite le tiroir 12 est amené vers le haut contre la butée 22. Le tiroir 12 reste alors dans sa position haute aussi longtemps que le tiroir 31 ferme le canal G. Au moment où le piston 2 de la pompe atteint son point mort haut, il décharge la partie du canal 55 qui se trouve en amont du clapet E à travers les canaux 64 et 65. A ce moment, le tiroir 31 retourne dans sa position d'ouverture et ouvre le canal d'échappement G.
Le combustible qui se trouve dans le cylindre 19 peut maintenant s'échap per à travers le canal G, et le tiroir peut descendre, ce mouvement de retour étant freiné par la présence de l'étranglement H dans ledit canal G.
Dans une variante non représentée au lieu de commander le liquide assurant la montée du tiroir 12 par le piston 2 de la pompe, on pourrait avoir recours à un organe de commande distinct de ce piston et entraîné de façon telle que son action de commande soit la même que celle dudit piston ainsi qu'il vient d'être décrit.
Lorsque le tiroir 12 est commandé par du com bustible refoulé par le piston 2 de pompe, le com bustible utilisé pour déplacer le tiroir diminue le rendement volumétrique de la pompe, ce qui dans certains cas (petites pompes à très grande vitesse, par exemple) peut constituer un inconvénient.
Pour remédier à cet inconvénient, dans la pompe représentée à la fig. 12, le mouvement de fermeture du tiroir 12 est commandé mécaniquement par une came 74, calée sur un arbre rotatif 71, portant une came 70 commandant le piston 2 et contre laquelle il est sollicité par un ressort 72. La came 74 repousse le tiroir 12 vers le haut par l'intermédiaire d'un poussoir 75 sollicité par un ressort de rappel 76.
Dans une variante, la came 74 pourrait aussi être montée sur un arbre différent de l'arbre 71 et que l'on peut alors disposer à proximité du tiroir 12, auquel cas la came 74 pourrait agir directement sur le tiroir 12. On pourrait aussi supprimer l'épaule ment 20 et faire jouer à la came 74 le rôle de butée pour le tiroir 12, auquel cas le poussoir 75 pourrait être rendu solidaire dudit tiroir.
On donne à la came 74 un profil tel que le tiroir 12 obture le conduit 9 pendant la période d'ouver ture de la lumière 3 par le piston 2 et libère le tiroir, après l'avoir maintenu dans sa position d'obtu ration pendant toute la course de refoulement dudit piston, lorsque celui-ci atteint sensiblement son point mort haut.
Le profil de la came 74 est déterminé de façon que le déplacement du tiroir 12, qui provoque l'obturation du conduit 9, s'effectue rapidement avant la fin de la période de repos du piston 2 à son point mort bas. Les profils et les calages respectifs des cames 70 et 74 ne sont donc pas identiques.
Pour freiner le mouvement de retour du tiroir 12, ce dernier comporte une tête 77 logée dans un cylindre 78 sur lequel est branché, d'une part, le canal de décharge G dans lequel est disposé l'étran- glement H, et, d'autre part, un canal d'alimentation 79 relié à une source de liquide. On peut constituer cette source par un réservoir en charge (d'où le liquide peut s'écouler par gravité) ou par une pompe. On peut avantageusement utiliser comme liquide le combustible et comme source une pompe nourrice. Dans ce cas on fait aboutir le canal G au réservoir (ou encore au cylindre 1).
Pour assurer un écoule ment unidirectionnel dans le canal 79, celui-ci est muni d'un clapet antiretour 80 et/ou il débouche dans le cylindre 78 à un niveau tel qu'il ne soit découvert par la tête 77 que lorsque le tiroir est à son point mort haut.
Le fonctionnement de la pompe de la fig. 12 est le suivant Pendant la course de refoulement du piston 2, le conduit 9 est fermé et le combustible refoulé par le piston 2 déplace le piston auxiliaire 5, lequel refoule par le conduit 15 le combustible contenu dans la chambre 7b. Pendant la course de retour du piston 2, le conduit 9 est d'abord fermé, puis pro gressivement ouvert par la gorge 12b du tiroir 12 et le combustible est transféré de la chambre 7a à la chambre 7b par le conduit 9. Si le tiroir 12, freiné par l'étranglement H, arrive jusque sur sa butée 20, le conduit 9 est complètement ouvert.
Le freinage du retour du tiroir 12, qui détermine le caractère progressif de l'ouverture du conduit 9, a lieu de la façon suivante. Lorsque le tiroir arrive en position haute, sa tête 77 découvre le canal 79 et du liquide est ainsi admis dans le cylindre 78 sous la tête 77. Le retour du tiroir, qui est déterminé par le ressort 14, est freiné par le liquide que la tête 77 doit refouler à travers l'étranglement H du canal G.
Pour le reste la pompe de la fig. 12 fonctionne comme celle de la fig. 1.