Pompe alternative, notamment pour l'injection de combustible dans un moteur L'invention a pour objet une pompe alternative, notamment pour l'injection de combustible dans un moteur.
La pompe alternative selon l'invention est carac térisée par le fait qu'elle comporte un organe de réglage du débit de la pompe qui est déplacé, dans le sens d'aller, par la pression d'un fluide débité par le piston de la pompe pendant la période de refoulement de celle-ci, à l'encontre d'une force de rappel, et des moyens pour freiner le retour de cet organe vers sa position de repos, ce mouvement de retour étant provoqué par la susdite force de rap pel pendant la période qui s'écoule entre la fin d'une période de refoulement de la pompe et le début de la période de refoulement consécutive, l'importance de la force de rappel et de la force de freinage étant telle,
que lorsque le nombre des mou vements d'aller et retour qu'accomplit dans l'unité de temps le susdit piston surpasse une certaine limite, l'organe de réglage n'atteint plus sa position de repos et que sa course diminue au fur et à mesure que le nombre de mouvements d'aller et retour dudit piston augmente au-delà de ladite limite, cette réduction de la course de cet organe entrainant une réduction correspondante du débit de la pompe.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, plusieurs pompes d'injection de combustible pour moteurs constituant plusieurs formes d'exécution de l'invention.
La fig. 1 montre schématiquement, en coupe axiale, le cylindre d'une pompe d'injection munie de moyens de réglage du débit.
Les fig. 2 à 4 montrent trois variantes de la pompe représentée à la fig. 1.
La fig. 5 montre, également, schématiquement et en coupe axiale, le cylindre d'une pompe d'injec tion munie d'un dispositif de réglage du débit, ce dispositif étant complété par un second dispositif de réglage qui travaille avec le premier.
Les fig. 6 et 7 montrent des variantes de la pompe représentée à la fig. 5.
Les fig. 8 et 9 représentent encore deux autres variantes de la pompe représentée à la fig. 1.
Les pompes représentées au dessin sont des pompes d'injection de combustible, par exemple pour moteurs Diesel, ces pompes faisant partie d'un dispositif d'injection comportant un ou plusieurs injecteurs qui sont alimentés par ces pompes.
La pompe d'injection représentée dans la fig. 1 comporte un cylindre 1 dans lequel travaille un pis ton 2 entraîné par un moyen non représenté, par exemple par une came. On fait commander, par ce piston, une lumière 3 par laquelle débouche 1e con duit d'alimentation 4 dans le cylindre 1 de la pompe.
Afin d'obtenir un réglage automatique du débit à partir d'une vitesse déterminée, réglage qui impose au moteur muni de la pompe en question un plafond de vitesse que celui-ci ne peut dépasser, on munit la pompe d'un organe de réglage du débit constitué par un piston 5. Ce piston de réglage 5 est déplacé par au moins une partie du combustible refoulé par le piston 2 lors de sa course de refoulement (course ascendante) après la fermeture de la lumière 3. Le piston de réglage 5 coulisse à l'encontre d'un res sort de rappel 6 à l'intérieur d'un cylindre 7.
Un étranglement 8 réglable est intercalé dans un con duit 9 que doit traverser, lors du mouvement de retour du piston de réglage 5, le combustible ayant auparavant provoqué le déplacement de ce piston 5 dans le sens de l'aller, lorsque ce combustible quitte le cylindre 7.
On comprend que l'étranglement 8 freine le retour du piston de réglage et que la vitesse de retour de ce piston dépend de la force de rappel exercée par le ressort 6 et de la section de l'étran glement 8.
L'intérieur du cylindre 1 est relié par un canal 10 contenant un clapet de non-retour 11, à la cham bre inférieure 7a du cylindre 7, ce canal permettant le transvasement du combustible refoulé par le pis ton 2 pendant sa course ascendante dans ladite chambre 7a, qui est reliée par le susdit conduit 9 comportant l'étranglement 8 à la chambre supé rieure 7b du cylindre 7 qui se trouve au-dessus du piston 5. Un tiroir coulissant 12 ferme ledit con duit 9 pendant la course ascendante du piston 2 et ne l'ouvre que pendant la course descendante de ce piston.
Dans ce but, le tiroir coulissant 12 est sou mis sur sa face inférieure, par l'intermédiaire d'un canal 13, à la pression qui règne dans le cylindre 1 et, sur sa face supérieure, à l'action d'un ressort de rappel 14. De plus, ce tiroir est percé par un canal 12a, disposé de façon telle dans ce tiroir qu'il se trouve dans la prolongation du conduit 9 lorsque le ressort 14 l'a repoussé vers sa position basse représentée à la fig. 1. Si, par suite de la course ascendante du piston 2, une surpression se produit à l'intérieur du cylindre 1, cette surpression déplace le tiroir 12 vers le haut et produit ainsi la fermeture du conduit 9.
Sur le cylindre 7 sont encore branchés, d'une part, le conduit de refoulement 15, commandé par un clapet de non-retour 16 et relié à l'injecteur ou aux injecteurs alimentés par la pompe représentée et, d'autre part, un canal d'échappement 17 qui est ouvert par le piston de réglage 5 lorsque celui-ci a accompli une certaine course d'aller à l'intérieur du cylindre 7. Le cylindre 7 comporte, à proximité de son extrémité inférieure, un épaulement 18 contre lequel le piston 5 est appliqué par le ressort 6 lors qu'il se trouve dans sa position de repos.
Pour régler l'étranglement 8, une tige 19 tra verse le conduit 9 et peut coulisser dans une direc tion perpendiculaire à l'axe de la partie du conduit 9 par laquelle passe la tige 19. Dans la tige 19 est usinée une gorge 20 qui, selon sa position par rap port au conduit 9, détermine, avec les parois du conduit 9, l'étranglement variable 8.
Pour provoquer le coulissement de la tige 19, celle-ci comporte un filet 21 à l'aide duquel la tige est vissée dans le corps 22 de la pompe. Pour faire tourner la tige, celle-ci est munie, à son extrémité extérieure qui sort du corps 22, d'un bouton 23. Les positions extrêmes de la tige sont déterminées par des butées 24, 25 contre lesquelles prend appui une collerette 26 solidaire de la tige 19.
Bien entendu, au lieu de commander la position de la tige 19 à la main, on peut aussi prévoir de la commander par une pédale, par un régulateur de vitesse ou par tout autre moyen approprié. Dans tous les cas, par le réglage de la section de l'étran glement, on peut faire varier la vitesse plafond du moteur ou la vitesse de celui-ci à volonté. La pompe représentée à la fig. 1 fonctionne de la façon suivante Pendant la course ascendante du piston 2, celui- ci refoule le combustible dans la chambre inférieure 7a du cylindre 7, ce qui fait monter le piston de réglage 5 dans ce cylindre.
Aucun combustible n'est refoulé, pendant cette course du piston 2, dans la chambre supérieure 7b, étant donné que le tiroir 12 ferme le conduit 9 durant toute la durée de la course ascendante du piston 2. Même après l'ouverture du canal d'échappement 17 par le piston 5, le tiroir 12 reste dans sa position fermée, étant donné que l'ouverture du canal 17, tout en produisant une chute de pression, laisse quand même subsister dans le canal 13 une pression suffisante pour maintenir le conduit 9 fermé. Lorsque le piston 2 s'arrête et descend, le piston de réglage 5 descend dans le cylindre 7 et le tiroir 12 est amené dans sa position d'ouverture représentée à la fig. 1 par le ressort de rappel 14.
La quantité de combustible se trouvant dans la chambre 7a est donc refoulée par le piston 5, à travers le conduit 9 et son étranglement 8, dans la chambre 7b du cylindre 7. Si le mouvement du piston 2, et par conséquent la vitesse du moteur sur lequel est montée la pompe d'injection en question, sont relativement lents, le piston de réglage 5 revient sous la poussée du ressort 6, dans sa position de repos qui est déterminée par son application contre l'épaulement 18. Il peut donc transvaser, dans la chambre 7b du cylindre 7, un volume maximum de combustible.
Cette quantité de combustible est refoulée, à travers le conduit de refoulement 15, vers l'injecteur lors du mouvement ascendant sui vant du piston 2, ce dernier provoquant le mouve ment ascendant du piston de réglage 5 qui agit direc tement comme piston de refoulement sur le combus tible se trouvant dans la chambre 7b du cylindre 7.
Si, par suite d'une augmentation de la vitesse du moteur, le temps 0 que le piston 2 met pour sa course ascendante devient inférieur au temps T que le piston de réglage 5 met pour son propre mouve ment descendant, ce dernier piston est arrêté dans son mouvement descendant avant d'avoir atteint sa position de repos par le jet du combustible refoulé par le piston 2 se trouvant, de nouveau, sur sa course ascendante, de sorte que le mouvement des cendant du piston 5 se trouve raccourci en corres pondance. Le raccourcissement du mouvement des cendant du piston 5 produit une diminution corres pondante du combustible refoulé hors de la cham bre 7b du cylindre 7 dans le conduit de refoule ment 15.
De plus, la quantité de combustible qui est transvasée, lors de la côurse descendante sui vante du piston de réglage 5, dans la chambre 7b, a également diminué de la même façon. Le com bustible qui arrête le mouvement descendant du piston de réglage 5, avant que celui-ci ait atteint sa position de repos déterminée par l'épaulement 18, a donc l'effet d'une butée liquide qui arrête le mou vement descendant du piston de réglage 5 d'autant plus tôt que la vitesse du piston 2 est plus grande et qui diminue en correspondance la quantité refou lée à chaque course du piston de la pompe d'injec tion vers l'injecteur ou les injecteurs qu'elle ali mente.
Cette diminution a pour effet d'empêcher le moteur de dépasser une vitesse plafond qui dépend de la section de l'étranglement 8.
Les butées 24 et 25 déterminent les valeurs minima et maxima de la section qu'on peut donner à cet étranglement 8, la valeur minimum correspon dant à la vitesse plafond minimum et la valeur maximum correspondant à la vitesse plafond maxi mum du moteur.
Bien entendu, on pourrait encore faire varier à la fois la tension du ressort 6 et la section de l'étranglement 8.
Afin de compenser l'influence que pourrait avoir sur le réglage de la section de l'étranglement 8 la variation de la viscosité du combustible par suite d'une variation de sa température, on peut prévoir des moyens qui font varier automatiquement la sec tion de l'étranglement 8 en fonction de la tempé rature du combustible ou d'une température ana logue. On peut, par exemple, obtenir ladite com pensation automatique en fonction de la tempéra ture en prenant pour former la tige 19 un métal plus dilatable à la chaleur que le corps 22 dans lequel elle coulisse.
Lorsque cette tige s'allonge par suite d'une augmentation de la température, elle pro voque automatiquement un resserrement de l'étran glement 8 susceptible de compenser l'influence qu'aurait autrement sur le réglage du débit la dimi nution de la viscosité du combustible provoquée par cette même augmentation de la température.
La pompe représentée à la fig. 2 se distingue de celle représentée à la fig. 1 uniquement par le fait que, selon la fi-. 2 le piston de réglage 5, lorsqu'il se trouve dans sa position de repos, dans laquelle il est appliqué par le ressort 6 contre l'épaulement 18, ferme l'entrée du conduit 9.
La pompe représentée à la fig. 3 se distingue de celle représentée à la fig. 1 par le fait que les cham bres 7a et 7b du cylindre 7 communiquent l'une avec l'autre par deux conduits 9a et 9b, dont cha cun comporte un étranglement 8a, 8b, et qui débou chent, à des hauteurs différentes, dans la chambre 7a du cylindre 7. Les deux conduits 9a et 9b.sont fermés par un tiroir 12 lorsque le piston 2 de la pompe accomplit son mouvement ascendant, tandis qu'ils sont tous les deux ouverts par les canaux 12a et 12b pratiqués dans ledit tiroir lorsque ledit pis ton 2 accomplit son mouvement descendant.
Il suffit généralement de rendre réglable l'étran@ glement de l'un des conduits, par exemple celui du conduit 9a, et de laisser fixe l'étranglement de l'autre conduit 9b, ou des autres conduits si on prévoit plus que deux conduits entre le chambres<I>7a</I> et<I>7b.</I> Par suite de la prévision d'une pluralité de canaux <I>9a et</I> 9b, on peut obtenir un réglage du débit dif férent pour les diverses périodes de marche du mo- teur. C'est ainsi qu'on peut, notamment, obtenir un surdébit de la pompe à très basse vitesse, par exem ple à moins de 400 t/m,
pour assurer le démar rage, et un débit normal au-dessus de cette vitesse. C'est justement cet effet que possède la pompe représentée à la fig. 3, et cela parce que le conduit 9a dont l'étranglement 8a est réglable par la tige 19, débouche dans le cylindre 7 à une certaine dis tance au-dessus de l'épaulement 18, tandis que le conduit 9b présentant l'étranglement 8b, débouche dans la chambre 7a au-dessous de l'épaulement 18. Lorsque le piston de réglage 5 est dans sa position de repos déterminée par ledit épaulement, seul le conduit 9b peut être ouvert par le tiroir 12, tandis que le conduit 9a est de toute façon fermé par le piston de réglage 5.
L'étranglement 8b du conduit 9b est agencé de façon telle que, lorsque la vitesse du moteur est inférieure à une vitesse très basse (par exemple de 400 t/m), le piston de réglage 5 revienne jusqu'à sa position de repos, ce qui correspond au refoulement, par la pompe, dudit surdébit qui est par exemple 50 % supérieur au plein débit normal. Si la vitesse du moteur devient supérieure à 400 t/m,
la butée liquide commence à se produire et empê che le piston de réglage 5 de revenir à sa position de repos. En marche normale du moteur, le piston de réglage 5 ne descend pas au-dessous de l'endroit où le conduit 9a débouche dans la chambre 7a du cylindre 7. Par le réglage de l'étranglement 8a, entre ses valeurs minima et maxima, on peut régler les vitesses plafond du moteur, par exemple entre les valeurs de 600 t/m (vitesse de ralenti) et de 2000 tours/minute.
Dans la pompe représentée à la fig. 4, les deux phases distinctes susdécrites dans le fonctionnement du piston de réglage 5 ne sont pas obtenues par une brusque variation de l'effet de freinage qui est dû, dans la pompe représentée à la fig. 3, à la présence des deux conduits 9a et 9b munis chacun d'un étranglement et dont l'un est fermé par le piston de réglage 5 lorsqu'il a parcouru une partie de sa course de retour mais ces deux phases de fonction nement sont obtenues en faisant varier brusque ment, au moment où ledit piston a accompli une partie seulement de sa course maximum possible de retour, les caractéristiques des moyens élastiques de rappel qui agissent sur ce piston,
cette variation étant obtenue de préférence par la mise hors action d'une partie desdits moyens élastiques de rappel. Ce fonctionnement avec deux phases distinctes sert avantageusement, comme dans la pompe de la fig. 3, à l'obtention d'un surdébit pour les régimes très bas du moteur sur lequel est montée la pompe d'in jection en question.
La pompe représentée à la fig. 4 correspond à celle représentée à la fig. 1, exception faite des moyens élastiques de rappel agissant sur le piston de réglage 5. Ces moyens sont constitués par deux ressorts 39 et 40 qui, pendant la première partie de la course descendante du piston de réglage 5, agissent ensemble sur celui-ci, tandis que l'action de l'un de ces ressorts est arrêtée à la fin de cette première partie. A cet effet le ressort 40 agit direc tement et constamment sur le piston de réglage 5,
tandis que le ressort 39 agit sur ledit piston par l'intermédiaire d'une bague 41 de section coudée, cette bague étant arrêtée par un épaulement 42 du cylindre 7 lorsque le piston de réglage 5 a effectué la première partie de sa course descendante. Dès que la bague 41 s'applique contre ledit épaulement, l'action du ressort 39 sur le piston de réglage 5 cesse.
De préférence, la force exercée par le ressort 40 est bien inférieure à celle exercée par le ressort 39, de sorte que la force des moyens de rappel, après l'arrêt du ressort 39, subit une diminution impor tante.
Le fonctionnement de la pompe qui vient d'être décrite est le suivant Au début du démarrage pour une vitesse très lente du moteur, par exemple 100 t/m, le temps, qui sépare la fin de la course de refoulement du piston 2 du début de la course de refoulement con sécutive de ce piston, est suffisamment long pour que le piston de réglage 5 soit repoussée jusqu'à la butée 18, la dernière partie de cette course étant due à l'action du ressort 40 seul.
On obtient, dans ces circonstances, par exemple un débit qui est de 50% plus élevé que le débit maximum normal de la pompe.
Si la vitesse augmente au-dessus de cette vitesse très basse, le ressort 40 n'a plus le temps d'appliquer le piston de réglage 5 contre la butée 18 mais un surdébit subsiste grâce au fait que le ressort 40 provoque encore une certaine course sup plémentaire du piston de réglage 5 au-delà de la première partie de cette course dont la fin est déter minée par l'application de la bague 41 contre l'épaulement 42.
Par exemple, lorsque le moteur a une vitesse de l'ordre de 400 Vin, les '/4 du surdébit sont déjà éliminés et le débit s'approche du débit maximum normal qui est atteint par exemple pour 500 t/m. A partir de cette vitesse, le piston de réglage 5 ne descend plus au-delà de la première partie de sa course descendante pendant laquelle les deux ressorts 39 et 40 agissent en commun sur ledit piston 5.
La pompe qui vient d'être décrite a l'avantage de réaliser un surdébit pour les basses vitesses par des moyens simples et que ce surdébit peut être adapté facilement à la loi de débit que l'on se pro pose de réaliser.
On peut également prévoir des moyens de réglage non représentés pour l'un au moins des deux ressorts afin de faire varier la loi du surdébit ou même pour la supprimer si on le désire. Il est également évident qu'on peut éventuellement rendre réglable la position de l'épaulement 42 et, par con séquent, la longueur de la première partie de la course du piston de réglage 5, partie pendant laquelle les deux ressorts agissent en commun.
Dans une variante, on pourrait remplacer les deux ressorts 39, 40 par un seul ressort hélicoïdal, et l'épaulement 42 par une butée qui arrête, à la fin de la première partie de la course descendante du piston de réglage 5, un certain nombre de spires de ce ressort et ne laisse agir que le reste des spires si ce piston continue à descendre.
Dans la pompe représentée à la fig. 5, le piston 2, lors de son mouvement ascendant, refoule directe ment le combustible à injecter vers le conduit 15, ce refoulement ayant lieu à travers un conduit 27 muni d'un étranglement 28, qu'il ne faut pas con fondre avec l'étranglement 8 dont il a été question ci-dessus. Durant ce mouvement ascendant du pis ton 2, le piston de réglage 5a ouvre plus ou moins tôt, en fonction de la vitesse du piston 2 et par conséquent du moteur sur lequel est montée la pompe d'injection, un conduit d'échappement 29 qui se trouve à une distance a au-dessus de l'épau lement 18a qui détermine la position de repos du piston de réglage 5a.
Le piston 5a est disposé à l'intérieur d'un cylindre 30 qui, à son extrémité inférieure, communique, par un canal 31, avec la partie du conduit 27 qui se trouve en amont de l'étranglement 28, tandis que ce même cylindre 30 communique, par son extrémité opposée, avec la partie du conduit 27 qui se trouve en aval de l'étranglement 28. Par conséquent, le piston de réglage 5a, lorsque le piston 2 accomplit son mou vement ascendant, est soumis à la différence des pressions qui règnent dans le conduit 27 en amont et en aval de l'étranglement 28. De plus, le piston de réglage 5a est sollicité constamment par un res sort 32 vers sa position de repos dans laquelle il est appliqué contre l'épaulement 18a.
Un clapet 33 de non-retour disposé dans le. con duit 27 est appliqué par un ressort 34 sur son siège avec une force telle que le piston de réglage 5a ne puisse aspirer, pendant sa course de retour, du com bustible dans la chambre supérieure du cylindre 30, ce qui pourrait fausser le réglage automatique ci- après décrit.
La différence des pressions agissant sur les faces opposées du piston de réglage 5a augmente avec la vitesse du moteur de façon telle que la vitesse avec laquelle le piston 5a se déplace vers le haut pour parcourir la distance a croit plus rapidement que la vitesse moyenne du piston 2 pour parcourir sa course montante. Par conséquent, le piston 5a ouvre le conduit d'échappement 29 relativement plus tôt quand la vitesse de rotation du moteur augmente, ce qui diminue la quantité de combustible refoulée par coup de piston à travers le conduit de refoule ment 15 d'autant plus que la vitesse du moteur aug mente.
En ce qui concerne le mouvement de retour du piston de réglage<I>5a</I> vers sa position de repos, il est freiné par un étranglement 8b prévu dans le canal 31. Par conséquent, à partir d'une certaine vitesse moyenne du piston 2, il se forme, au-dessous du piston Sa entre celui-ci et son épaulement 18a, la butée liquide dont il était question ci-dessus. Cette butée liquide raccourcit le mouvement de retour du piston<I>Sa</I> d'autant plus que la vitesse du moteur est plus grande. Ce raccourcissement de la course de retour du piston de réglage 5a a, de son côté, l'effet de réduire encore le temps nécessaire pour que le piston de réglage 5a, pendant la course ascendante du piston 2, ouvre le conduit d'échappement 29.
Les deux effets obtenus ainsi, c'est-à-dire accélération du mouvement ascendant du piston Sa, lorsque la vitesse du moteur croît, et réduction de la course de retour de ce même piston Sa dans les mêmes con ditions, agissent donc dans le même sens et produi sent une régulation particulièrement efficace qui em pêche, avec une certitude absolue, tout dépasse ment de la vitesse plafond qu'on a voulu imposer au moteur.
Pour que l'étranglement 8b, prévu dans le canal 31, n'ait pas une influence nuisible sur l'effet auto- régulateur obtenu par l'étranglement 28 et interve nant lors du mouvement ascendant du piston 2, il y a lieu de donner à l'étranglement 8b une sec tion relativement importante par rapport à la sec tion de l'étranglement 28. Cette condition entraîne le choix d'un ressort 32 aussi faible que possible pour que la section de l'étranglement 8b puisse être aussi grande que possible.
Bien entendu, il sera avantageux de compléter la pompe représentée schématiquement à la fig. 5, par des moyens de réglage non représentés et sus ceptibles de faire varier la section de l'étranglement 8b et/ou celle de l'étranglement 28. Ces moyens peuvent être constitués par de simples vis-pointeaux ou par des moyens analogues aux moyens 19, 20 représentés sur la fig. 1 et produisant, en outre, une compensation automatique de température. En fin, on pourrait aussi prévoir des moyens de réglage de la force du ressort 32.
Abstraction faite de détails sans importance, la pompe représentée à la fig. 6 se distingue de celle représentée à la fig. 5 par le fait que le canal 31 de la fig. 5 est remplacé par deux canaux 31a et 31b.
Le canal 31a de section importante, dans lequel est intercalé un clapet de non-retour, permet l'arrivée du combustible sous le piston de réglage Sa pendant la course ascendante du piston 2, tandis que le canal 31b comporte l'étranglement 8b qui retarde le reflux du combustible hors de la chambre inférieure du cylindre 30 vers le cylindre 1-et freine par conséquent le mouvement de retour du piston de réglage Sa.
La section de l'étranglement 8b est réglable par une tige 19a, analogue à la tige 19 des fig. 1 à 3, et comporte une gorge 20a qui détermine la sec tion de l'étranglement 8b avec la paroi du canal 31b. Cette tige 19a est vissée dans une douille 36 fixée dans le corps 37 de la pompe à l'aide d'une bague extensible 38 dans laquelle la douille est emmanchée à force. Cette douille constitue en même temps, pour la tige 19a, une butée qui déter mine la section maximum de l'étranglement 8b. De plus, il est avantageux de constituer cette douille en un métal plus dilatable à la chaleur que le métal de la tige 19a vissée dans la douille.
De cette façon, la douille provoque automatiquement une réduction de la section de l'étranglement 8b lorsque la tempé rature de l'ensemble augmente et que, par consé quent, la viscosité du combustible diminue. La vitesse plafond du moteur, qui dépend de la section de l'étranglement 8b, reste donc indépendante de la variation de la viscosité du combustible.
Le fonctionnement de la pompe de la fig. 6 est tout à fait analogue à celui de la pompe de la fig. 5. En réduisant la section de l'étranglement 8b, à partir de la position où cette section a sa valeur maximum, on peut passer du plein débit à un débit intermédiaire quelconque. En effet, la fermeture progressive de l'étranglement 8b entraîne l'allonge ment du temps T de retour du piston de réglage Sa ; dès que ce temps T devient supérieur au temps i# de retour du piston 2, une butée liquide se crée et devient d'autant plus importante que la différence T - 1# devient plus grande.
En réduisant la section de l'étranglement 8b au maximum, on peut obtenir une longueur de course du piston de réglage 5a aussi réduite qu'on veut. Cette longueur de course minimum peut, par exemple, correspondre aux be soins d'un moteur de camion fonctionnant en palier.
Il résulte clairement de ce qui précède que la régulation obtenue avec la pompe de la fig. 6 (et aussi avec celle de la fig. 5 si la section de l'étran glement 8b est réglable) est une véritable régula tion toutes vitesses, c'est-à-dire qu'elle fonctionne automatiquement pour n'importe quelle vitesse pla fond dont la valeur dépend de l'ajustage de la sec tion de l'étranglement 8b.
Aussi longtemps que ne se forme pas la butée liquide, la régulation est obtenue grâce à la com mande du conduit d'échappement 29 par le piston de réglage<I>Sa</I> qui, lui, est actionné par la différence des pressions agissant sur ses deux faces opposées, différence due à la présence de l'étranglement 28. Cette première régulation se trouve complétée par la régulation plafond due à la formation de la butée liquide à partir d'une certaine vitesse qui, elle, est réglable par la modification de la section de l'étran glement 8b.
Dans la pompe représentée à la fig. 7, la cham bre inférieure 30a du cylindre 30 communique avec l'intérieur du cylindre 1 de la pompe par un canal 31a qui assure l'arrivée, pratiquement non freinée, du combustible du cylindre 1 dans ladite chambre 30a, et par deux canaux 31c, 31d qui assurent le retour du combustible de cette chambre 30a dans le cylindre 1 et dont chacun comporte un étrangle ment désigné respectivement par 8c et 8d.
Le canal 31c fait communiquer constamment la chambre 30a avec l'intérieur du cylindre 1, tandis que le canal 31d, dont l'étranglement 8d est régla- ble, est fermé par le piston de réglage 5a lorsque celui-ci se trouve dans sa position de repos, dans laquelle il est appliqué, par le ressort 32, contre l'épaulement 18a. Le canal 31a est également fermé lorsque le piston de réglage 5 est près de l'épau lement 18a.
Le conduit 27 comporte, en plus d'un étranglement 28 qui se trouve dans une branche de ce conduit qui débouche dans la partie supérieure de la chambre supérieure 30b du cylindre 30, une deuxième branche 27a munie d'un étranglement 28a, cette seconde branche débouchant dans le cylindre 30 à un endroit qui se trouve immédiatement au- dessus de la surface supérieure du piston de réglage 5a lorsque celui-ci est dans sa position de repos.
Le fonctionnement de la pompe représentée à la fig. 7 est le suivant Au démarrage, le surdébit de la pompe, qui est par exemple de 50 % plus élevé que le débit nor- mal, est assuré par suite de la présence de la bran che 27a du conduit 27.
Cette branche étant ouverte et le moteur tournant à une vitesse très basse, par exemple au-dessous de 400 t/m, la différence des pressions qui agissent sur les deux faces opposées du piston de réglage 5a est insuffisante pour décol ler ce piston de l'épaulement 18a. Le débit de la pompe est donc maximum. Au moment où le moteur atteint, par exemple à la fin de sa période de démar rage, une vitesse de 400 Vin, le piston 5a commence à se soulever et ferme la branche 27a du conduit 27.
En même temps, commence à se former, grâce à l'étranglement 8c, dans le canal 31c, la butée liquide qui empêche le piston 5a de retomber dans sa position de repos et de réouvrir la branche 27a. Par conséquent, à partir de ce moment, commence le travail normal sans surdébit.
A partir d'une vitesse légèrement supérieure à celle qui indique la fin du démarrage, par exemple à partir d'une vitesse de 600 t/m, le canal 31d règle la vitesse plafond du moteur qui est donc, par exem ple, égale à 600 t/m pour la section minimum de l'étranglement 8d et, par exemple, égale à 2000 t/m pour la section maximum de l'étranglement 8d.
Dans les formes d'exécution représentées aux fig. 1 à 4 et dans lesquelles un organe obturateur ayant la forme d'un tiroir 12 ferme le conduit 9 pendant la course ascendante (course de refoule ment) du piston 2, les opérations de déplacement du tiroir dans sa position de fermeture et de son main tien dans cette position (opérations appelées arme ment du tiroir) sont assurées par une partie du liquide mis sous pression par le piston 2 ce qui soumet le tiroir 12 aux très hautes pressions de la pompe.
Par contre, dans les formes d'exécution repré sentées aux fig. 8 et 9 et ci-après décrites on assure cet armement par un fluide autre que celui mis sous pression par le piston 2.
Dans la pompe représentée à la fig. 8, l'action du fluide qui sert à l'armement du tiroir 12, dépla- çable à l'intérieur d'un cylindre 44, est provoquée par un piston auxiliaire 45 travaillant dans un cylin dre 46 dans lequel rentre le fluide en question par un canal 47 qui débouche dans le cylindre 46 par une lumière 48 à un niveau immédiatement au- dessus de la surface supérieure du piston 45 lorsque celui-ci se trouve dans sa position la plus basse.
Si le fluide qui alimente le cylindre 46 est constitué par le même combustible que celui qui alimente aussi le cylindre 1, une même pompe de transfert peut alimenter simultanément les conduits 4 et 47.
Le cylindre 46 communique avec l'extrémité inférieure du cylindre 44 par un conduit 49. De plus, le cylindre 46 est relié à un conduit d'échappe ment 50 dans lequel est intercalé un clapet de non- retour 51 qui s'ouvre vers l'extérieur lorsque la pression à l'intérieur du cylindre 46 dépasse la force de tarage d'un ressort 52 qui cherche à maintenir le clapet 51 sur son siège.
Etant donné que la pression nécessaire pour armer le tiroir 12 peut être relativement faible, par exemple entre 1/2 kg et 12 kg, le ressort 52 est taré à une pression légèrement supérieure, par exemple entre 2 et 20 kg.
Le piston auxiliaire 45 est commandé par un moyen quelconque de façon qu'on obtienne urne coïncidence entre les points morts bas et haut des deux pistons 2 et 45. Si l'on utilise, pour la com mande du piston 45, une came, cette came peut être la même que celle qui commande le piston 2.
Dès que le piston 45, dans son mouvement ascendant, ferme la lumière 48, le tiroir 12 est repoussé vers le haut contre une butée 43 et ferme le conduit 9. Ensuite, le clapet de non-retour 51 s'ouvre et laisse échapper le surplus du fluide refoulé par le piston 45 tout en maintenant, dans le cylindre 46 et sous le tiroir 12, une pression suf fisante pour que ce tiroir reste appliqué contre la butée 43 pendant toute la course ascendante du pis ton 45. Au moment où le piston 45 commence son mouvement de retour, moment qui coïncide avec le début du mouvement de retour du piston 2, le tiroir 12 est repoussé par le ressort 14 vers l'épaulement 112b et ouvre ainsi le conduit 9.
Selon une variante non représentée de la pompe de la fig. 8, on peut utiliser, pour constituer les pis tons 2 et 45, un seul piston étagé.
Dans la pompe représentée à la fig. 9, et dont la partie supérieure (non montrée) correspond à celle de la fig. 2, le fluide qui produit l'armement du tiroir 12 provient d'une source fournissant un fluide sous pression non pulsé à travers un canal 53 et une lumière 54 et est commandé par le pis ton 2. La source de ce fluide peut être la pompe de transfert elle-même qui alimente également le cylin dre 1 de la pompe ou toute autre pompe.
La source peut également être constituée par une pompe à membrane ou à piston alimentant un accumulateur sous pression qui assure un débit de fluide non pulsé. On peut également avoir recours, pour la fourniture du fluide en question, à une alimentation par gravité. Si on utilise comme source du fluide servant à l'armement du tiroir 12 la pompe de transfert, son débit devra être suffisant pour armer à la fois le tiroir et pour remplir la chambre du cylindre 1, si l'armement et le remplissage ont lieu en même temps.
Cependant, ladite condition concernant le débit n'a pas besoin d'être remplie si on s'arrange, ainsi que cela est le cas pour la pompe représentée à la fig. 2, pour que la lumière 3 du conduit d'ame née du combustible 4, à travers lequel est alimenté le cylindre 1 soit fermée avant que le soit le canal amenant le fluide d'armement.
Le canal 53 débouche par la lumière 54 dans la partie inférieure du cylindre 1 de la pompe, partie dans laquelle se déplace le piston 2. Un deuxième canal 55, susceptible d'amener le fluide d'armement sous le tiroir 12, débouche également dans ladite partie inférieure du cylindre 1 par une lumière 56 située à un niveau légèrement au-dessus du niveau de la lumière 54. Une gorge 57 usinée dans la paroi latérale du piston 2, est située à un niveau tel qu'elle fait communiquer entre eux les canaux 53 et 55 lorsque le piston 2 se trouve dans sa position basse représentée à la fig. 9.
La hauteur de la gorge 57 est de préférence choisie de façon telle que ladite communication soit interrompue, lors du mouvement ascendant (course de refoulement) du piston 2, peu de temps après la fermeture de la lumière 3 par ce même piston. Par suite de cette mise en communi- cation des canaux 53 et 55, le fluide d'armement amène le tiroir 12 dans la position pour laquelle il est appliqué contre la butée 43, c'est-à-dire pour laquelle le tiroir ferme le conduit 9.
Le tiroir 12 revient dans sa position représentée au dessin et pour laquelle il ouvre le canal 9, immé diatement au moment où le piston 2 de la pompe a atteint sa position la plus haute pour recommencer sa descente par suite de la mise en communication du conduit 55 avec un canal d'échappement 65 par l'intermédiaire d'un conduit 64 et d'une rainure 66 usinée dans la paroi latérale du piston 2 à un niveau tel qu'elle relie les conduits 64 et 65 l'un à l'autre lorsque le piston 2 atteint son point mort intérieur (position la plus haute du piston 2).
Quelle que soit la forme d'exécution de la pompe décrite, elle peut toujours être combinée avec un dispositif connu d'autoréglage de l'avance de l'injec tion en fonction de la vitesse du moteur.
Selon une variante non représentée, la pompe d'injection peut comporter deux cylindres ou davan tage munis chacun, à leur sortie, d'un clapet antire- tour et reliés à un collecteur sur lequel sont bran chés les conduits individuels qui amènent le com bustible aux divers injecteurs dont le nombre est un multiple du nombre des cylindres de pompe. Dans cette variante, l'organe de réglage du débit est disposé avantageusement sur le collecteur de façon qu'il soit efficace pour l'ensemble des cylindres de la pompe.
Selon encore une autre variante non représentée, le conduit comportant l'étranglement 8, qui sert au freinage de l'organe de réglage du débit pendant sa course de retour débouche dans un réservoir extérieur au lieu de déboucher dans la chambre supérieure 7b du cylindre 7.