Remorque à plusieurs essieux indépendants, pourvue d'un dispositif de braquage comprenant un timon et destinée à être accrochée à un véhicule routier L'objet de la présente invention est une remorque à plusieurs essieux indépendants, pourvue d'un dis positif de braquage comprenant un timon et destinée à être accrochée à un véhicule routier.
Dans les remorques connues du type mentionné, le dispositif de braquage comprend souvent une cou ronne de pivotement solidaire de l'essieu avant et du timon. Dans ce cas., les roues de l'essieu avant sont montées soit sur des tourillons, soit aux deux extré mités d'un axe unique, ces tourillons ou cet axe étant solidaires dudit essieu.
Dans d'autres cas, le timon est solidaire du châs sis et les roues de l'un des essieux sont montées sur des fusées orientables capables de pivoter librement autour d'axes verticaux fixes par rapport au châssis.
Ces axes verticaux sont situés en avant des axes des roues correspondantes et les fusées sont reliées entre elles par une traverse flottante, de sorte que les roues dé cet essieu se maintiennent dans l'alignement de la remorque, leurs axes restant parallèles l'un à l'autre. Lorsque le véhicule remorquant imprime à la remor que un mouvement tournant, la force latérale exercée sur le timon fait pivoter les deux fusées libres d'un même angle par rapport au châssis,
ce qui permet à la remorque de suivre le véhicule remorquant. Dans ces remorques, le dispositif de braquage est alors constitué par le timon et le châssis de la remorque.
Enfin, dans certaines remorques à deux essieux, du type mentionné, le timon est articulé sur le châssis et l'essieu avant comprend des fusées orientables, également capables de pivoter par rapport au châssis, les axes des roues montées sur ces fusées restant parallèles entre eux.
Dans ce cas, les fusées orien tables sont reliées au timon par un système de timo nerie qui les maintient constamment dans une orien tation telle que lies axes des roues avant restent per- pendiculaires au timon. Le dispositif de braquage est alors constitué par le timon et la timonerie.
On sait que les remorques connues du type men tionné ci-dessus présentent le grand inconvénient de ne pouvoir être conduites en marche arrière par le véhicule remorquant que très difficilement. En effet, quel que soit le type du dispositif de braquage dont ces remorques sont pourvues, les roues d'au moins l'un des essieux se trouvent, lorsque la remorque est conduite en marche arrière,
en équilibre instable par rapport aux roues du ou des autres essieux. Une irrégularité du sol, par exemple, suffit à leur faire prendre une orientation différente de celle qu'elles devraient avoir et à faire dévier la remorque du chemin qu'elle devrait suivre, sans qu'il soit possible, par une manoeuvre du véhicule conducteur, de cor riger ces déviations.
On a déjà cherché à remédier dans une certaine mesure à cet inconvénient. C'est ainsi par exemple que sur certaines remorques comprenant un essieu dont les roues sont montées sur des fusées orientables normalement libres, on a proposé die monter un dis positif permettant de bloquer ces fusées ou de limiter leurs possibilités de pivotement.
Toutefois, ce faisant, on limite aussi les. possibilités de manoeuvre de la remorque, ce qui ne facilite guère sa conduite en marche arrière.
Dans des remorques dont le dispositif de braquage est constitué par une timonerie et un timon articulé sur le châssis, on a aussi proposé de bloquer 1e timon dans une position parallèle à l'axe de la remorque, et de libérer les fusées de l'essieu avant, normale ment entrainées par la timonerie. On évite ainsi qu'en marche arrière le timon ne braque brusquement en risquant de provoquer un renversement de la remor que.
Toutefois comme les fusées de l'essieu avant sont alors libérées et qu'elles peuvent pivoter autour d'axes verticaux qui sont situés en avant des axes des roues correspondantes, ces dernières se trouvent tout de même dans un équilibre instable, en marche arrière, de sorte que l'inconvénient mentionné n'est pas. supprimé.
Le but de la présente invention est de supprimer complètement cet inconvénient, en créant une remor que à plusieurs essieux du type mentionné, qui, mise en position de marche arrière et entraînée dans cette direction de marche par le véhicule remorquant, puisse rouler d'une façon absolument stable tout en restant maniable,
et être guidée très faciement aussi bien en ligne droite que dans une courbe de rayon quelconque.
Pour cela, dans la remorque selon l'invention, chaque roue de l'un des essieux est montée sur une partie de ce dernier capable de pivoter librement autour d'un axe vertical situé en arrière de l'axe de la roue,
ces parties étant reliées entre elles de façon que les axes des roues qu'elles portent restent paral lèles et pouvant être bloquées dans une orientation déterminé par rapport audit dispositif de braquage, lorsque la remorque est conduite en marche avant, et libérées, lorsque la remorque est conduite en mar che arrière.
Deux formes d'exécution de la remorque faisant l'objet de l'invention sont représentées, à titre d'exem ple, au dessin annexé dont La fig. la est une vue en plan, en position de marche arrière de la première forme d'exécution.
La fig. <B>lb,</B> une vue analogue en position de mar che avant, de cette première ' forme d'exécution.
La fig. 2, une vue en élévation d'une partie de la remorque des fig. la et lb, certains éléments étant coupés.
La fig. 3, une vue en plan de la partie de remor que représentée à la fig. 2.
La fig. 4, une coupe partielle selon la ligne IV-IV de la fig. 3.
La fig. 5, un schéma d'un dispositif de com mande compris dans cette première forme d'exé cution.
La fig. 6, un détail à plus grande échelle de la fig. 5.
La fig. 7, une vue en élévation partielle de la seconde forme d'exécution, et la fig. 8, une vue en plan partielle, de dessus, de cette seconde forme d'exécution.
La remorque représentée aux fig. la et lb est à deux essieux indépendants. Elle comprend un châssis 1 et un timon 2 fixé, par des charnières 3 d'axe horizontal, à un cadre 11 porté par l'essieu avant de la remorque. Cet essieu avant comprend (fig. 2 et 3) une traverse fixe 4 aux deux extrémités de laquelle sont montés des pivots verticaux 5.
Une paire de roues avant 6, pivotées chacune sur une partie présentant un axe horizontal formant l'axe de rotation de ladite roue et constitué par une fusée orientable 7, supportent l'essieu avant. Chacune de ces fusées 7 est assujettie à l'un des, pivots 5 de façon à pouvoir tourner autour de ce pivot de part et d'autre d'une position médiane. L'essieu est agencé de façon que, quelle que soit la position angulaire des fusées. 7, l'axe de chacune d'elles se trouve devant l'axe du pivot 5, autour duquel elle peut tourner.
Une barre transversale 8, articulée à chacune de ses extrémités sur l'une des fusées 7 relie ces dernières l'une à l'autre, de sorte que les axes des roues avant sont maintenus parallèles entre eux. Lorsqu'ils sont en position médiane, les axes des fusées 7 sont per pendiculaires à l'axe du timon et ils sont alignés l'un sur l'autre.
La traverse 4 porte des ressorts de sus pension elliptiques 10, sur lesquels est fixé le cadre 11. Ce dernier est solidaire d'une couronne de pivote ment 12 qui est pivotée sous une table 13 fixée au châssis 1 de la remorque. Des galets de roulement (non représentés) loges entre la couronne 12 et la table 13 assurent le pivotement de la couronne 12 par rapport au châssis 1.
Quant à l'essieu arrière, il comprend un axe fixe 14 à chacune des extrémités duquel est montée une roue 15.
Un mécanisme de verrouillage permet de bloquer alternativement, d'une part, les fusées 7 par rapport à la traverse 4 et au cadre 11 dans une orientation médiane où leurs axes sont perpendiculaires au timon 2, la couronne de pivotement 12 étant alors libre de pivoter par rapport à la table 13, et, d'autre part, cette couronne de pivotement par rapport à la table 13 et au châssis 1 dans une position telle que le timon 2 se trouve dans l'axe du châssis 1,
les fusées 7 pouvant alors pivoter librement autour des pivots 5.
Ce mécanisme comprend deux cylindres 9 (fig. 3 et 4) montés rigidement chacun sur un bras 16 de la traverse 4, qui s'étend en arrière de l'un des pivots 5. Immédiatement au-dessous de chacun des bras 16 s'étend un autre bras 17, solidaire de l'une des fusées 7.
Ces bras 17 présentent une ouverture tronconique 18 d'axe vertical. Une tige cylindrique 19, dont l'extrémité inférieure, tronconique est ajustée à l'ou verture 18, porte à son extrémité supérieure un piston 20 qui peut coulisser dans le cylindre 9. Cette tige 19 est en outre guidée de façon à se déplacer selon un axe rigoureusement vertical.
Son extrémité infé rieure libre peut se déplacer vers le bas, de façon à s'engager dans l'ouverture 18 pour bloquer le bras 17 et par conséquent les fusées 7 par rapport à la traverse 4. Un ressort 21, placé à l'intérieur du cylindre 9, agit sur la face supérieure du piston 20 et le pousse vers le bas, de sorte que ledit mécanisme de verrouillage est normalement maintenu en position de blocage.
Pour le débloquer, il suffit d'amener de l'air comprimé par une tuyauterie 22, aboutissant à la partie inférieure du cylindre 9. Si on coupe cette amenée d'air comprimé, le ressort 21, en agissant sur la face supérieure du piston 20, amène la tige 19 en position de blocage pourvu que l'ouverture 18 se trouve dans l'axe de la tige 19.
Pour bloquer la couronne de pivotement 12, le mécanisme de verrouillage comprend encore un cylin dre 23 analogue au cylindre 9 (fig. la et lb). Ce cylindre 23 est fixé rigidement sur une oreille 35 de la table 13. Un autre bras 36, pourvu d'une ouver ture tronconique 37 d'axe vertical (fig. 6) est soli daire de la couronne 12 et s'étend immédiatement sous le cylindre 23.
Toutefois, dans une variante, le bras 36 pourrait aussi être fixé à la table 13 ou au châssis 1, le cylindre 23 étant alors monté sur le cadre 11. Une tige 38 est solidaire d'un piston 39 capable de coulisser dans le cylindre 23.
Lorsque la couronne 12 et le cadre 11 sont orientés de telle façon que le timon 2 soit dans l'axe du châssis 1, la tige 38 peut s'engager dans l'ouverture 37 contre l'action d'un ressort 40 qui maintient normalement la tige 38 hors de l'ouverture 37, la couronne de pivo tement 12 étant débloquée. Pour la bloquer, il faut amener de l'air comprimé dans la partie supérieure du cylindre 23 par une tuyauterie 41. La pression de l'air, s'exerçant sur le piston 39, engage alors la tige 38 dans l'ouverture 37 en comprimant le res sort 40.
L'essieu avant porte en outre un mécanisme de redressement des fusées 7 qui est formé par deux groupes d'organes dé manoeuvre (fig. 2 et 3). Chacun de ces groupes comprend un cylindre 25 et un piston 26. Les cylindres 25 sont fixés horizontalement et dos à dos sous la traverse 4, de façon que les pistons 26 soient dirigés vers l'extérieur. Une extrémité de cha que piston 26 est fixée à un support 27 solidaire de la barre transversale 8. Deux tuyauteries 28 (fig. 5), aboutissant chacune à l'un des cylindres 25, permet tent de les alimenter en air comprimé.
L'un des groupes d'organes de manoeuvre 25-2î sert à faire pivoter les fusées 7 dans un sens, l'autre à les faire pivoter dans l'autre sens.
Enfin, un boîtier 29, fixé à la traverse 4, contient des éléments d'un dispositif de commande qui com prend un bras 30 mobile en rotation autour d'un axe horizontal, de part et d'autre d'une position médiane. Ce bras 30 est asservi à la barre 8 par urne tige rigide 31 articulée à ses extrémités, d'une part, au bras 30, et, d'autre part, à un bras 32 fixé rigidement à la barre 8. Tout déplacement de la barre 8, et par con séquent des fusées 7, dans un sens ou dans l'autre, à partir de ladite position médiane, provoque ainsi une rotation du bras 30 autour de son axe dans un sens ou dans l'autre à partir de sa position médiane.
Le dispositif de commande de la remorque, dont les organes 29-32 font partie, a pour fonction d'ac tionner à volonté, d'une part, les organes de manoeu- vre 25-27, et, d'autre part, le mécanisme de ver rouillage 9, 16-21 et 35-40. Pour cela, ce dispositif comprend un commutateur électrique 42 (fig. 5) à deux positions, relié au pôle positif d'une source de courant continu 43. Dans une position, le commu tateur 42 met ledit pôle positif en contact avec un élément 44 et dans l'autre avec un élément 45.
Le dispositif de commande comprend en outre deux con- tacteurs électriques bipolaires logés dans le boîtier 29. Ces contacteurs sont constitués chacun par deux lames flexibles parallèles 46 et 47. Chacune d'elles porte un élément de contact à l'une de ses extrémités et elle est fixée rigidement par son autre extrémité au boîtier 29. Normalement, ces contacteurs sont ouverts, c'est-à-dire que les éléments de contact des lames 46 et 47 sont éloignés l'un de l'autre.
Deux cames 48 solidaires du bras 30 sont disposées dans le boîtier 29 de telle façon que lorsque le bras 30 est dans sa position médiane, chacune d'elles se trouve à proximité de l'une des lames 47. Lorsque le bras 30 se déplace dans un sens, l'une des cames 48 vient en contact avec une des lames 47 et ferme le contacteur correspondant. L'autre came 48 ferme l'autre contacteur lorsque le bras 30 s'écarte de sa position médiane dans l'autre sens.
Les lames 46 de chacun des contacteurs (46, 47) sont reliées à l'élément 44 du commutateur 42. Quant à l'élément 45 de ce dernier, il est relié à l'un des pôles d'un robinet électromagnétique 49, l'autre pôle de ce robinet étant mis à la masse comme le pôle négatif de la source 43. Les contacteurs (46, 47) commandent chacun un robinet 50, les robinets 50 étant identiques au robinet 49.A ces trois robinets aboutit une tuyauterie 51 venant d'un réservoir d'air comprimé 52.
D'autre part, chacun<B>d</B>e ces robinets 49, 50 est relié à une tuyauterie de départ. C'est ainsi que les tuyauteries 28 constituent les tuyauteries de départ des robinets 50 et qu'une tuyauterie 24 constitue la tuyauterie de départ du robinet 49. Cette dernière aboutit à un robinet à- trois voies 33.
Nor malement, le robinet 33 met en communication la tuyauterie 24 avec les tuyauteries 22 et 41 alimen- tant respectivement les cylindres 9 et 23. Si on le fait tourner dans le sens de la flèche a (fig. 6), les tuyauteries 41 et 22 sont directement reliées au réservoir 52 par une tuyauterie 34. Ainsi ce robinet 33 permet, cas, échéant, d'actionner le mécanisme de verrouillage 9, 16-21 et 35-40 à la main.
Toutefois, en variante, la tuyauterie 24 peut aussi être reliée d'une manière permanente aux tuyauteries 22 et 41, le robinet 33 et la tuyauterie 34 étant alors suppri més.
Lorsque les robinets 49, 50 sont fermés, l'extré mité de chacune desdites tuyauteries de départ aboutit dans le robinet correspondant, à un orifice d'échappe ment à l'air libre. En revanche, lorsqu'ils sont action nés par la fermeture du contacteur qui les com mande, lesdits robinets s'ouvrent et relient alors la tuyauterie de départ correspondante au réservoir 52.
Lorsque la remorque décrite est en position de marche avant (fig. lb), les fusées 7 de l'essieu avant sont maintenues. dans leur position médiane par les tiges 19, qui sont alors engagées dans les ouvertures 18 sous l'action des ressorts 21. Les cames 48 sont alors également maintenues dans leur position médiane et aucun des contacteurs (46, 47) ne peut se fermer. Les robinets 50 restent donc fermés. En revanche, la couronne 12 est libre de pivoter par rapport à la table 13, car le ressort 40 maintient la tige 38 hors de l'ouverture 37.
La remorque peut ainsi effectuer des mouvements tournants. Pour la maintenir dans cet état, il suffit de laisser le com- mutateur 42 en contact avec l'élément 44.
Pour mettre la remorque décrite en état d'être conduite en marche arrière (fig. la), il suffit de placer le commutateur 42 sur l'élément 45, le timon étant amené au préalable dans l'alignement du châs sis. Le robinet 49 s'ouvre, de sorte que la pression d'air parvient sous le piston<B>20'</B> et sur le piston 39. La couronne de pivotement 12 se bloque alors que les fusées 7 sont libérées.
Pour mettre à nouveau la remorque en état d'être tirée en marche avant, il suffit de ramener le com mutateur 42 sur l'élément de contact 44. Le robinet 49 se ferme et évacue l'air des cylindres 9 et 23. Abandonnée à l'influence du ressort 40, la tige 38 débloque alors la couronne 12, tandis que la tige 19 se déplace en direction du bras 17 sous l'action du ressort 21.
Si les fusées 7 sont dans une position écartée de la position médiane, les tiges 19 ne peu vent pas entrer dans, les ouvertures 18, mais l'une des cames 48 ferme alors l'un des contacteurs (46, 47) qui, relié à la source de courant 43, actionne l'un des robinets 50. Un des cylindres 25 est par consé quent mis sous pression et son piston 26 fait pivoter les fusées 7 de façon à les amener dans leur position médiane. Aussitôt que cette position est atteinte, les tiges 19 peuvent s'engager dans les ouvertures 18 et bloquer les roues avant dans la position représentée au dessin.
D'autre part, les deux contacts (46, 47) sont alors ouverts et les robinets 50 sont fermés.
Un interrupteur supplémentaire 53 est intercalé entre la source de courant 43 et le robinet 49, en parallèle avec le commutateur 42. Cet interrupteur permet de maintenir le robinet 49 ouvert pendant que le commutateur 42 est sur le contact 44. Ainsi le mécanisme de redressement 25-27 peut fonctionner alors que la tige 19 est maintenue hors de l'ouver ture 18. Il faut toutefois prendre garde d'ouvrir à nouveau cet interrupteur lorsque les fusées ont été amenées dans leur position médiane. Pour faciliter ce contrôle, deux lampes témoin 54 sont branchées en parallèles avec les robinets 50.
Chaque lampe 54 s'allume lorsque le contact (46, 47) correspondant est fermé. L'extinction des deux lampes indique que les fusées sont dans leur orientation médiane et qu'on peut ouvrir l'interrupteur 53.
En position de marche avant, les fusées 7 sont bloquées par les tiges 19. Elles sont maintenues coaxiales et fixes par rapport à la traverse 4. En revanche, la couronne 12 est mobile par rapport à la table 13, de sorte que la remorque peut être guidée au moyen du timon 2 exactement comme une remor que usuelle à couronne de pivotement. Lorsque la tige 38 bloque la couronne 12 et le timon 2 dans une position parallèle à l'axe du châssis, les fusées 7 sont alors libres de se déplacer autour des pivots 5 et la conduite de la remorque en marche arrière est possible.
En effet, les roues 6 peuvent s'orienter d'un côté ou de l'autre de leur position médiane selon les déplacements latéraux du timon 2. Grâce à la position particulière des pivots 5 par rapport aux axes des roues 6, ces dernières sont, en marche arrière, cons tamment ramenées dans la direction de marche et stabilisent ainsi la remorque pendant toute la durée de la marche arrière.
Le dispositif de commande décrit permet de mettre la remorque automatiquement en position de marche arrière ou en position de marche avant, par simple man#uvre du commutateur 42. Ce commu- tateur 42 peut être avantageusement placé dans le véhicule remorquant, par exemple sur le tableau de bord. Il est alors relié au dispositif de commande par un câble passant dudit véhicule à la remorque. Il en est de même des lampes-témoin 54 qui peuvent être placées die chaque côté du commutateur 42 sur le tableau de bord.
Ledit commutateur peut même être facilement coordonné avec le levier de changement de vitesse dudit véhicule remorquant, de sorte qu'aucune man#uvre spéciale n'est nécessaire pour passer de la position de marche avant à la position de marche arrière.
Cependant, le passage de la position de marche arrière à la position de marche avant, au lieu de s'opérer d'une façon entièrement automatique grâce à l'action des organes de man#uvre 25-27, pour rait aussi se faire sans le concours de ces organes.
Ainsi, dans une variante, les organes 25-27 ainsi que les organes de commande et d'asservissement 50, 29-31 et 46-48 peuvent être supprimés. Pour pouvoir passer dans ce cas de la position de marche arrière à la position de marche avant, il faut tout d'abord manoeuvrer la remorque de telle façon que les axes des roues 6 soient perpendiculaires à l'axe de la remorque, afin que les tiges 19 puissent s'engager dans les ouvertures 18 sous l'effet des ressorts 21, l'admission d'air comprimé dans les cylindres 9 étant coupée.
Dans la seconde forme d'exécution (fig. 7 et 8), des roues 61 formant les roues avant de cette remor que, au lieu d'être montées sur des fusées orientables, sont montées chacune sur une partie d'essieu cons tituée par l'une des extrémités d'une traverse 62.
La remorque des fig. 7 et 8 comprend un châssis 55 et un mécanisme de braquage qui est constitué par un timon 56, articulé par des charnières hori zontales 57 sur un cadre 58, ce dernier portant une couronne de pivotement 59 sur laquelle repose une table 60 solidaire du châssis 55.
La traverse 62 es reliée par des ressorts ellipti- ques (63) à un cadre inférieur 64 qui est situé sous le cadre 58 et qui le porte. Les deux cadres 64 et 58 sont reliés l'un à l'autre, par un pivot vertical 65 situé à l'arrière de l'axe de 1a traverse 62. En outre, une glissière 66 constituée par un fer à U arqué est fixée à l'avant du cadre 58 et un coulisseau 67 de forme correspondante, solidaire du cadre 64 est engagé dans la glissière 66.
Ainsi tout l'essieu avant, cons- titué par les, roues 61, la traverse 62 et le cadre 64 peut tourner autour du pivot vertical 65 par rapport au mécanisme de braquage (56, 58, 59), le coulisseau 67 glissant alors dans la glissière 66 et permettant ainsi à cet essieu d'arriver dans la position repré sentée en traits mixtes à la fig. 8. L'essieu avant supporte une partie du poids de la remorque par l'intermédiaire, d'une part, d'une saillie ou d'une cale 73 placée entre les cadres 64 et 58 et entourant le pivot 65, et, d'autre part, de la glissière 66 appuyant sur le coulisseau 67.
La remorque selon cette seconde forme d'exécu tion est aussi équipée d'un mécanisme de verrouil lage. Ce mécanisme de verrouillage comprend un cylindre 68 identique au cylindre 23 de la première forme d'exécution et une tige de blocage 69 identi que à la tige 38 de cette première forme d'exécution. Il comprend aussi un second cylindre 71 identique à l'un des cylindres 9, de la première forme d'exé cution, et une seconde tige de blocage 72 identique aux tiges 19 de la première forme d'exécution.
Il permet de bloquer alternativement le mécanisme de braquage (56, 58, 59) par rapport au châssis 55 ou le cadre 64 par rapport à ce mécanisme de braquage.
Les deux cylindres 68 et 71 sont fixés, le premier, à la table 60, et le second au cadre 64. Quand le timon 56 et les roues 61 sont orientés de façon que la remorque se déplace en ligne droite, selon l'axe longitudinal de son châssis 55, les tiges 69 et 72 sont coaxiales et situées l'une au-dessus de l'autre. Elles peuvent alors s'engager chacune dans l'une des extrémités d'une ouverture 70 pratiquée dans le cadre 58.
La tige 69 permet ainsi de bloquer le mécanisme de braquage par rapport au châssis 55 dans une orien tation telle que le timon 56 se trouve dans l'axe du châssis 55, tandis que la tige 72 permet de bloquer l'essieu avant par rapport au mécanisme de braquage dans une orientation telle que la traverse 62 reste toujours perpendiculaire au timon 56.
Les tiges 69 et 72 sont soumises à l'action de ressorts (non représentés) logés respectivement dans les cylindres 68 et 71 et qui tendent à maintenir, le premier, la tige 69 hors de l'ouverture 70 et, le second, la tige 71 engagée dans cette ouverture.
Un mécanisme de commande semblable à celui qui a été décrit en variante de la première forme d'exécution permet d'actionner le mécanisme de ver rouillage décrit pour déplacer à volonté les tiges 69 et 72 contre l'action de ces ressorts.
En position de marche avant, ce dispositif de commande est hors d'action. La couronne de pivote ment 59 est par conséquent libérée, tandis que le cadre 64 est bloqué par rapport au cadre 58. La remorque peut alors être conduite dans cette direc tion exactement comme une remorque à couronne de pivotement usuelle. En revanche, en position de marche arrière, les tiges 6<B>9</B> et 72 sont actionnées par le dispositif de commande du mécanisme de ver rouillage et 1a couronne de pivotement 59 est bloquée, tandis que l'essieu avant peut pivoter librement autour du pivot 65.
Comme ce dernier est situé en arrière de l'axe de la traverse 62, la remorque peut alors être guidée en marche arrière très facilement. Lorsque le cadre 64 pivote autour du pivot 65, le coulisseau 67 glisse dans la glissière 66.