Installation d'arrimage d'une barge et procédé de mise en action de cette installation Le présent brevet a pour objet une installation d'arrimage d'une barge formée par une enveloppe flexible munie d'une ouverture de remplissage à au moins une extrémité, cette enveloppe étant suscep tible d'être aplatie lorsqu'elle est vide.
Cette installation est caractérisée en ce qu'elle comprend un support rotatif auquel une des extré mités de ladite enveloppe est fixée pour y être enroulée.
Le brevet comprend également un procédé pour la mise en action de l'installation ci-dessus, caracté risé en ce qu'on fixe une des extrémités de ladite enveloppe sur le support rotatif lorsque l'enveloppe flotte encore, on enroule cette enveloppe sur ledit support dans l'eau.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, plusieurs formes d'exécution de l'installation faisant l'objet du brevet.
La fig. 1 est une vue en perspective d'un tam bour fixé à un canot par un châssis.
La fig. 2 est une vue en coupe, en bout, du tambour montrant l'extrémité de remorquage d'une barge fixée en vue de l'enroulement.
La fig. 3 est une vue en plan schématique du canot et du tambour de la fig. 1, illustrant un pro cédé de vidage d'une barge dans un bassin.
La fig. 4 est une vue schématique, en bout, d'un tambour utilisé avec un châssis semi-flottant com prenant un transporteur et un mécanisme de net toyage de la barge.
La fig. 5 est une vue en perspective correspon dant à la fig. 4, mais; quelque peu modifiée.
La fig. 6 est une vue en perspective d'un tam bour flottant. Les fig. 7 et 8 sont des vues en perspective d'au tres types de tambours.
La fig. 9 est une vue en perspective d'un autre montage de tambour.
La fig. 10 est une vue schématique, en plan, d'un tambour monté sur un catamaran.
La fig. 11 est une vue en perspective d'une variante de tambour.
La fig. 12 est une vue schématique d'un châssis à roulette pour le tambour de la fig. 11. L'installation représentée aux fig. 1 et 2 com prend un tambour rotatif constitué de six barres cir culaires 31 disposées de manière à définir une sur face d'enroulement cylindrique et fixées à des pla ques d'extrémité 32 hexagonales qui sont montées de façon à tourner librement sur un arbre 33 en bronze.
Comme représenté à la fig. 2, la tête ou pointe rigide 34 de remorquage d'une barge flexible 35 peut être logée dans le tambour en étant insérée entre deux des barres et ancrée à une barre opposée, par exemple par l'intermédiaire d'un conduit de rem plissage ou de vidage, au moyen d'un dispositif de fixation 36'. Dans la fig. 2, la tête 34 de la barge est déjà vidée et l'enroulement a commencé.
L'arbre 33 est monté dans un châssis formé de deux poutres 36 en bois pivotées sur un arbre com mun 37 sur le pont d'un canot ou ponton 40 à environ 38 cm au-dessus du niveau de l'eau. L'autre extrémité des poutres 36 est renforcée par une barre 38. Cette barre peut porter ou avoir la forme d'une auge destinée à recevoir des contrepoids amovibles. Des boulons coulissants (non représentés), fixés aux poutres 36 et se déplaçant dans des montants en bois 39 solidaires du ponton 40, peuvent être serrés à l'aide d'écrous à ailettes (non représentés) pour maintenir le châssis dans la position désirée.
La barge 35, représentée plus clairement à la fig. 3, peut être vidée pendant l'enroulement ou l'ar rimage, la marchandise liquide étant ainsi pressée vers l'arrière ou l'extrémité 41 de remplissage et de vidage de la barge lorsque le ponton 40, avec le tam bour, est rapproché de ladite extrémité 41.
Pour s'assurer que la barge soit guidée unifor mément sur le tambour et hors de celui-ci, et qu'il n'y ait pas de mou dans la barge, on peut utiliser le dispositif tel que représenté à la fig. 3, dans- lequel la barge est placée dans un bassin 42 rempli d'eau, avec la poupe 41 attachée à un canot amarré (non représenté) et un tuyau de vidage 43 amené à une des rives 44. Le ponton 40 et le tambour 31, 32 ainsi que son châssis sont ceux représentés à la fig. 2.
Comme indiqué à la fig. 3, un câble 45 est tendu à travers le bassin 42 et porte une boucle 46 fixée à l'extrémité de deux câbles 47 enroulés sur un dis positif prévu aux extrémités du tambour 31, 32. Les câbles 47 traversent des manchons 48 sur le pont du ponton, passent à travers deux blocs adjacents 49 et ensuite par un passage libre (non représenté) jusqu'à la boucle 46.
La tête de remorquage 34 de la barge est ame née dans le tambour pour y être ancrée. Alors que la barge se vide, elle est enroulée lentement sur le tambour en faisant tourner celui-ci dans un sens opposé à celui suivant lequel les câbles 47 sont enroulés sur le tambour. Ainsi, lorsque les câbles 47 sont déroulés par le tambour, l'enveloppe flexible de la barge est enroulée doucement sur le tambour, le ponton 40 pouvant se rapprocher graduellement de la poupe 41.
De façon semblable, pendant l'opération de rem plissage, lorsque le ponton 40 s'éloigne de la poupe 41, la barge 35 se déroule du tambour qu'elle fait tourner, de sorte que les câbles 47 sont enroulés à sa place mais en sens inverse.
Un tel dispositif permet au ponton de s'arrêter sur une course prédéterminée et de: maintenir une tension dans les câbles 47 à partir du câble 45 vers le tambour et dans la barge à partir du tambour vers la poupe fixe 41.
Bien que des essais aient montré qu'il est possi ble de faire tourner le tambour en tirant les câbles 47 à la main lorsqu'on enroule la barge sur le tam bour, et au moyen de la pression du chargement lorsque la barge est remplie et enroulée sur ledit tambour, on préfère utiliser, pour des barges plus grandes, des moyens mécaniques tels qu'un treuil ou un moteur entraînant le tambour par l'intermé diaire d'un train d'engrenages ou d'une chaîne.
Certaines modifications peuvent être apportées au tambour représenté aux fig. 1 à 3. Par exemple, les plaques d'extrémité 32 peuvent être remplacées par des roues circulaires à rayons soit en une pièce, soit avec des jantes divisées en segments détachables pour le démontage en vue du transport. Les jantes peuvent être recouvertes de bandage et les barres 31 peuvent être recouvertes d'un manchon de protection ou d'un recouvrement de tissu, de caoutchouc ou de plastique. Si la dimension du tambour l'exige, les barres 31 peuvent être supportées en un point inter médiaire de leur longueur par des rayons en forme d'étoiles.
Le tambour 50 représenté aux fig. 4 et 5 est semblable à celui des fig. 1 à 3 mais, dans ce cas, le tambour est flottant par le fait qu'il est monté dans un canot 51 au moyen d'un châssis désigné en 52, l'axe du tambour s'étendant suivant l'axe longi tudinal du canot. Le châssis 52 porte une charpente extérieure 53 présentant des tourillons pour des rou leaux réglables 54 formant un mécanisme transpor teur destiné à guider la barge sur le tambour. Trois de ces rouleaux sont prévus à la fig. 4 et deux à la fig. 5.
Les rouleaux peuvent être entraînés par le mécanisme d'enroulement du tambour, comme repré senté schématiquement à la fig. 5, au moyen d'une transmission à courroie 55. Le rouleau le plus bas 54 à la fig. 4 est déplaçable au-dessous du niveau de l'eau, comme représenté en 54' ou même plus bas. Ceci a pour but de permettre de vider la barge dont l'extrémité est enroulée sur le tambour en étant tirée d'en dessous du niveau de l'eau.
Un problème analogue se présente pour l'enrou lement de barges affectées à la navigation maritime sur des tambours tels que décrits lorsque l'enveloppe flexible présente des bernacles ou analogues. Celles- ci sont susceptibles d'être écrasées pendant l'arri mage et de provoquer des dommages aux tissus de la barge. Pour éviter cet inconvénient, la charpente extérieure 53 de la fig. 4 comporte deux balais 56 de même longueur que le tambour et disposés de manière à balayer les deux côtés de l'enveloppe flexi ble écrasée de la barge alors qu'elle est amenée sur le tambour. La charpente 53 est supportée à l'ex térieur par au moins un réservoir de flottabilité 57 ou par un ponton (non représenté).
Dans une variante de la fig. 4, le rouleau 54 le plus bas n'est 'pas réglable mais est fixé dans la position 54' ou encore plus profond avec ou sans un autre rouleau immergé, la profondeur et la posi tion par rapport aux autres rouleaux étant modifiées de façon appropriée pour répondre aux exigences dictées par le procédé utilisé pour vider la barge.
La fig. 6 montre une installation d'arrimage flot tante. Le tambour 1 comprend deux plaques octo gonales 2 qui sont reliées rigidement l'une à l'autre de même qu'à des boîtes de flottabilité 3 par une série de tiges 4 disposées suivant un cercle concen trique à l'axe de rotation du tambour.
Les plaques 2 portent chacune une fusée de sup port 6 qui est tourillonnée dans un châssis 7. Com me représenté, le châssis comprend deux charpentes latérales, rectangulaires 8 et 9 entretoisées,, séparées l'une de l'autre par des traverses 11 le long d'un côté seulement et portant les tourillons pour les fusées 6. La charpente 8 fait corps avec des barres 12 et 13 situées dans un même plan, la barre 13 portant un prolongement 14 au moyen duquel le châssis peut être relié à un engin flottant. La char pente 9 est reliée au prolongement 14 par une entretoise 16.
Une des plaques 2 (ou éventuellement les deux) est munie d'une série de galets ou guides 17 disposés suivant un cercle concentrique à la fusée, pour rece voir un câble 18 s'étendant vers un treuil 19 monté sur le prolongement 14. Le câble est ancré de façon dégageable au tambour et enroulé normalement de plusieurs tours sur les galets lorsqu'aucune barge n'est enroulée sur le tambour, ce câble étant retenu sur les galets 17 par le bord d'une plaque 21 dans laquelle l'extrémité de chaque galet est tourillonnée. Si l'on utilise deux câbles, un pour chaque extrémité du tambour, ils sont alors reliés au même treuil.
Le nombre des spires du câble enroulé sur le tambour dépend du nombre de révolutions de la roue néces saires pour exécuter un enroulement d'une barge de longueur déterminée.
Chaque chambre de flottabilité est munie d'un bouchon d'évacuation (non représenté) comportant des moyens pour compenser les variations de pres sion à l'intérieur de la chambre.
Des ferrures pour fixer le châssis 7 à une grue ou à des bossoirs sont indiquées en 22. D'autres ferrures telles que des organes de fixation pour un châssis à roue ou directement pour des roues ne sont pas représentées.
A l'usage, lorsque le tambour a été lancé de manière à flotter à proximité d'une barge en vue d'enrouler cette dernière sur lui et après que le nombre approprié de spires du câble 18 a été enroulé sur les galets, une extrémité de la barge est insérée entre deux des tiges 4 et ancrée à une tige 4 située de l'autre côté du tambour. Le tambour est ensuite entraîné lentement en rotation au moyen du treuil 19, le câble 18 étant tiré des galets 17 faisant tourner par là le tambour et enroulant sur lui la barge, ledit câble s'enroulant sur le tambour du treuil. Un mécanisme à cliquet dégageable ou autre mécanisme de freinage sur le tambour du treuil per met d'empêcher que la barge ne se déroule involon tairement.
La barge peut être enroulée par-dessus ou par-dessous suivant le sens d'enroulement du câble sur le tambour et ladite barge peut être vidée la barge est empêchée de coulisser le long du lorsqu'elle est arrimée.
La barge enroulée est emmagasinée sur le tam bour. Lorsqu'on désire remplir la barge d'un charge ment, elle est simplement tirée avant ou pendant le remplissage, enroulant ainsi le câble 18 sur les galets alors qu'il est déroulé du treuil.
Si l'on désire remplacer un tambour plein par un vide, le tambour peut être détaché du châssis en dégageant le câble 18 du tambour plein et en déblo quant les tourillons dégageables pour les fusées 6.
Dans la forme d'exécution représentée à la fig. 6, par les, plaques 2. S'il n'y avait pas de plaques d'extrémité, le centrage pendant l'opération d'enrou lement serait fait au moyen d'un tambour en forme de baril (voir fig. 7 et 10). Alternativement, un seul câble ou un tuyau mou qui est réglable d'un côté à l'autre peut être enroulé avec la barge. Un tel câble ou tuyau est également avantageux si l'on désire dérouler la barge d'un tambour détaché sur terre ou sur le pont d'un bateau.
Dans ce dernier cas, une traction exercée sur le câble ou le tuyau déroule facilement la barge en faisant tourner le tambour. Ceci peut, bien entendu, également être réalisé avec la forme d'exécution de la fig. 6, en enroulant un câble de remorquage sur les rouleaux 17 portant normalement le câble 18.
L'installation d'arrimage décrite peut également être utilisée pour le bobinage d'une barge enroulée d'un tambour à un autre, soit sur terre, soit sur le pont, soit dans l'eau.
Comme il a été mentionné plus haut, le tambour peut être muni de roulettes, de manière à pouvoir être déplacé sur une cale de lancement ou sur terre. Dans ce but, un châssis à roulettes peut être adapté au-dessous de l'axe ou des fusées 6 et peut être déta chable par un dispositif de déclenchement après que le tambour a été lancé. L'ensemble du tambour peut ensuite être tiré hors de l'eau.
La fig. 7 montre un tambour en forme de baril 60 dont une partie de sa surface étant creuse en 61 pour loger une proue rigide ou poupe de la barge qui peut être fixée vers le bas au-dessous de la sur face d'enroulement par des courroies 62. La fig. 7 montre également une barre 63 fixée de manière réglable à un châssis 64 de levage. La barre 63 sert à stabiliser ce châssis et également à fixer la dernière spire de la barge enroulée sur le tambour.
La fig. 8 représente un tambour semblable à celui des fig. 1 à 5, muni de carénages 65 de proue et poupe après que la barge (non représentée) a été enroulée, de sorte que le tambour qui est détaché de son châssis de support, peut être lancé pour être remarqué sur l'eau sans avoir besoin <B>de</B> le hisser à bord d'un bateau comme chargement mort. Un gou vernail (non représenté) peut également être monté sur ce tambour.
Dans la fig. 9, le tambour 66 est monté à rota tion sur un châssis flottant 67 qui est construit de telle manière qu'il fournit également une plate-forme de service 68 pour faciliter l'accès au tambour. La fig. 10 montre également un support flottant pour le tambour qui est monté sur un catamaran 69. Cette forme d'exécution fournit un meilleur accès dans toutes les directions au tambour.
Un autre type de charpente de support du tam bour tel que celui représenté à la fig. 6 a la forme d'un joug comme représenté à la fig. 11. Le joug 70 est relié au tambour 1 par deux paliers 71, seule ment, situés dans les bras du joug qui peut être faci lement relié ou détaché de l'embarcation 72. Le joug 70 peut être muni d'un support à rou lettes (fig. 12) de sorte qu'il peut être transporté autour du bassin et sur la cale de lancement dans le sens de la montée ou de la descente. Ce support peut être fixe, rétractable ou détachable.
Pour éviter un coincement du tambour, le joug doit être très rigide dans les plans transversaux, avant et arrière. D'autre part, une certaine souplesse est nécessaire dans le plan, vertical de sa liaison à l'embarcation 72 pour empêcher celle-ci d'être rem plie d'eau par grosse mer. Ceci peut être réalisé par un joint à goupille à travers les oreilles 73, 74. Il est désirable que le bobinage de la barge soit fait par un seul homme dans l'embarcation 72.
La forme d'exécution représentée répond à cette exigence, grâce au caractère suivant: Le joug 70, qui peut être constitué par des lamelles de sapin ou d'acajou collées ensemble, com prend des plaques de renforcement 75 fixées aux surfaces supérieure et inférieure du linteau. Les pla ques servent également pour la fixation des oreilles ou consoles 73 et pour un mécanisme d'actionne- ment comprenant une chaîne 76 venant en prise avec des chevilles spéciales (non représentées) fixées à des tubes transversaux sur le tambour semblables aux guides 17 représentés à la fig. 6.
La chaîne 76 s'étend sur des poulies de guidage 77 qui la guident suivant un angle de 900 et est reliée à une roue (non représentée) au centre du linteau. La roue à chaîne peut être actionnée manuellement par une manivelle 78. Un dispositif de blocage de chaîne (non repré senté) empêchant le tambour de tourner par inad- vertance dans n'importe quel sens est également prévu, comprenant deux cliquets qui tombent dans les maillons de la chaîne pour les bloquer.
Des moyens sont prévus pour amarrer le joug à partir d'un point quelconque en avant des paliers 71. Ces moyens comprennent un rail 79 situé sur la face extérieure du joug 70. Un support d'amarrage 80 comportant des galets est agencé de manière à se déplacer le long du rail. Lorsqu'une station particu lière est atteinte, à partir de laquelle on veut amar rer le joug, on visse deux goujons dans le support 80. Ceci provoque le calage des galets sur la paroi intérieure du rail 79. La fig. 12 montre un chariot du type tricycle pour le joug ou étrier 70.
Les roues principales 81 sont montées dans des supports à fourche soudés à des jambes 82 reliées à l'étrier 70 par des supports 83 situés au-dessous des paliers 71. Ces supports sont destinés à résister aux charges dans les plans verticaux et horizontaux. La face extérieure de cha que support est constituée par un organe articulé qui est fixé par deux boulons. Pour enlever une jambe 82, il suffit d'enlever ces boulons.
La roue avant 84 est une roue orientable. La construction de la jambe et de la fixation du joug (pour la roue orientable) est semblable à celle des roues 81, excepté qu'il n'y a pas d'organe articulé.