CH348096A - Procédé de construction d'ouvrages d'art en béton armé ou de réparation de tels ouvrages - Google Patents

Description

  Procédé de construction     d'ouvrages    d'art en béton     armé     ou de     réparation    de tels     ouvrages       La présente invention a pour objet un procédé  de construction d'ouvrages d'art en béton armé ou  de réparation de tels ouvrages.  



  En dehors des. matières     alcalines    telles que  chaux, sels alcalins, soude, etc., qui     passivent    nor  malement le fer par augmentation du pH au-dessus  de 11,     il    est connu de     passiver    les armatures par  addition de matières fournissant des anions ayant  un effet     passivant    comparable à une oxydation su  perficielle et stable du fer, par exemple chromates,       oxalates,    stéarates, etc.  



  Le procédé selon l'invention est caractérisé en  ce que l'on utilise, en vue de     passiver    les armatures  métalliques et de les rendre résistantes à la cor  rosion, un liant hydraulique pulvérisé à une finesse  d'au moins 3000     cm2/g    de surface spécifique et cou  tenant au moins un phosphate peu soluble, la teneur  du liant en phosphate exprimée en phosphate     trical-          cique        étant        supérieure    à     1,%        de        la        masse        du        liant.     



  La finesse pourra être mesurée par la méthode  de     Blaine    ou par un     fluoromètre    de cimentier.  



  Les anions phosphoriques, quand leur action  peut être assez prolongée,     passivent    totalement le  fer des armatures, même quand le milieu électro  lytique du liant devient acide, c'est-à-dire moins alca  lin que celui de la chaux, par exemple dans les  liants calciques altérés ou dans les liants à base de  plâtre, et ces anions empêchent la fissuration et le  gonflement des ouvrages consécutifs à la corrosion  des armatures.

   Les phosphates particulièrement re  commandables sont les phosphates de calcium, ba  ryum et aluminium; ces phosphates seront de pré  férence associés avec des fluorures simples ou com  plexes peu solubles,     fluorures    de calcium, baryum et    aluminium,     fluosilicates    ou     fluoaluminates    peu solu  bles, en particulier     fluosel    de Na     cryolithe    ou  cryolithe.

   Les matières naturelles telles que minerais  à phosphates, phosphates d'alumine,     apatites    fluo  rées ou non,     wavelithe,        amblygonite,        childrenite,    peu  vent aussi être utilisées sans transformation ni raffi  nage, à condition d'en faire des moutures extrême  ment fines. Les matières naturelles phosphatées ap  portent souvent assez de     fluor,    mais on peut en  rajouter volontairement. On peut encore citer comme  matières utilisables et économiquement intéressantes,  les scories de déphosphoration d'aciéries, et des     sous-          produits    industriels analogues.  



  Aux doses utiles pour leur effet d'inhibiteurs de  corrosion, ces matières ne peuvent avoir aucun effet  nuisible     sur    les liants. Bien au     contraire,    elles ont  souvent un effet utile, en     particulier    dans le cas des  ciments de laitier.  



  Ces matières sont compatibles avec les additions  usuelles faites aux liants hydrauliques. Elles peuvent  aussi se substituer à certaines de ces additions et  en     particulier    au     sulfate    de chaux utilisé souvent  pour régulariser la prise des ciments et qui est à  la fois un agent potentiel de corrosion et une cause  possible de désorganisation.  



  On pourra additionner ces matières à tout liant,  par exemple à un ciment métallurgique, c'est-à-dire  un mélange     formé    de ciment     Portland    et de laitier  moulu. Cette addition pourra se faire à un moment  quelconque de la fabrication. Les moutures     fines    de  laitier sélectionnées et trempées, avec une addition  de ces matières, ont non seulement 'des propriétés  d'utilisation améliorées, mais encore sont anticorro-           sives    et communiquent cette propriété à tout mélange  exécuté avec     ces    moutures.  



  Les réparations d'ouvrages altérés par la corro  sion ou dont on redoute l'altération, se font utilement  en incorporant ces     matières    aux liants de réparation,  injection, enduits, chapes ou traitements divers.

Claims (1)

1. REVENDICATIONS I. Procédé de construction d'ouvrages d'art en béton armé ou de réparation de tels ouvrages, carac térisé en ce que l'on utilise, en vue de passiver les armatures métalliques et de les rendre résistantes à la corrosion, un liant hydraulique pulvérisé à une finesse d'au moins 3000 cm2/g de surface spécifique et contenant au moins un phosphate peu soluble,

   la teneur du liant en phosphate exprimée en phos- phate tricalcique étant supérieure à 1'% de la masse du liant. II.

   Liant hydraulique pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication I, caractérisé par le fait qu'il est pulvérisé à une finesse d'au moins 3000 em2/g de surface spécifique et contient au moins un phosphate peu soluble, la teneur du liant en phosphate exprimée en phosphate tricalcique étant supérieure à 1 % de la masse du liant. SOUS-REVENDICATIONS 1.

   Procédé selon la revendication I, caractérisé par le fait que le liant hydraulique contient en outre au moins un fluorure peu soluble, la teneur du liant en fluorure, exprimée en cryolithe, étant inférieure à 1 0/0o de la masse du liant. 2. Liant selon la revendication Il, caractérisé par le fait qu'il contient en outre au moins un fluo- rure peu soluble, la teneur du liant en fluorure, exprimée en cryolithe, étant inférieure à 1 0/0o de la masse du liant.