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Appareil pour le refroidissement d'une matière solide, notamment de clinker de ciment La présente invention a pour objet un appareil pour le refroidissement d'une matière solide, par exemple d'une matière évacuée à une température élevée hors d'un four, notamment du clinker de ciment de Portland chaud.
On connaît des. appareils pour le refroidissement du clinker de ciment dans lesquels on fait circuler le clinker chaud vers le bas sur une série de grilles fixes et mobiles, étagées et perforées, disposées de façon alternée, à travers lesquelles l'air de refroidissement provenant d'une chambre de soufflage située au-dessous est refoulé vers le haut dans et à travers la matière en cours de déplacement. Dans un tel appareil, chaque grille mobile, au cours de son mouvement vers l'avant, refoule la matière chaude le long de la surface et par-dessus le nez de la grille fixe au-dessus de laquelle elle se déplace et sur la grille mobile inférieure suivante.
Lors de son mouvement vers l'arrière, le talon de la grille situé immédiatement au-dessus agit comme une butée ou un poussoir fixe pour pousser la matière le long de la surface des grilles se déplaçant vers l'arrière et pardessus le nez de ces dernières, sur la grille fixe inférieure immédiatement suivante. De cette façon, le clinker chaud est progressivement déplacé vers le bas sur les grilles inclinées étagées, tout en étant simultanément soumis à l'effet de refroidissement de l'air passant à travers elles.
Les appareils refroidisseurs de clinker de ciment de type connu ont été utilisés de façon étendue et se sont révélés très efficaces pour le refroidissement rapide de clinker de ciment. Toutefois, l'agencement incliné vers le bas des grilles étagées nécessite que l'extrémité d'évacuation du four soit sensiblement élevée, ou que l'appareil soit situé dans une fosse relativement profonde, hors de laquelle la matière refroidie doit être ultérieurement élevée.
L'inclinaison des grilles vers le bas permet également quelquefois la descente en cascade ou sous forme d'avalanche de certains types de matière, en particulier lorsqu'elle est sous forme de gros morceaux ou particules, par-dessus le lit de matière. Attendu que de tels gros morceaux ou particules nécessitent un plus grand effet de refroidissement que les particules plus fines, il est quelquefois nécessaire de prévoir un dispositif spécial pour désagréger ces, gros morceaux tombant sous forme d'avalanche et pour faire revenir les particules ainsi désagrégées en vue d'un refroidissement supplémentaire.
La présente invention a pour objet un appareil dans lequel les grilles fixes et mobiles alternées sont disposées en une série horizontale.
La réduction de hauteur d'ensemble obtenue par l'agencement des grilles fixes et mobiles alternées en une série horizontale permet une économie d'espace et de matériaux de construction, en particulier en ce qui concerne la quantité de briques réfractaires nécessaires pour former l'enveloppe située au-dessus des grilles. Cet agencement empêche également la descente en cascade ou sous forme d'avalanche de certains types de matière, en particulier des gros morceaux ou particules par-dessus la surface du lit des matières évacuées, ce qui assure un refroidissement plus complet et plus efficace de la matière totale formant le lit.
L'appareil selon la présente invention est caractérisé par le fait que les grilles fixes et mobiles sont disposées de façon alternée et de manière à se re-
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couvrir partiellement, ladite série de grilles étant disposée horizontalement, la surface supérieure de chaque grille étant inclinée vers le haut et vers l'avant, la matière à refroidir étant introduite à l'une des extrémités de ladite série de grilles, les grilles mobiles étant actionnées par un dispositif leur imprimant un mouvement de va-et-vient, le tout étant agencé de telle sorte que, dans leur mouvement,
les grilles mobiles poussent chacune la matière sur la grille fixe adjacente placée en aval, la matière formant ainsi une couche horizontale s'étendant d'une extrémité à l'autre de ladite série de grilles.
Les dessins annexés représentent, à titre d7exem- ple, une forme d'exécution de l'invention.
La fig. 1 est une coupe verticale d'une extrémité d'un appareil pour le refroidissement de clinker de ciment ; la fig. la est une vue analogue de l'autre extrémité de cet appareil; la fig. 2 est une coupe verticale, à plus grande échelle, de l'appareil représenté sur les fig. 1 et la, suivant la ligne 2-2 de la fig. la;
la fig. 3 est une vue de détail à plus grande échelle, représentant l'agencement des grilles fixes et mobiles, à recouvrement, à la. fin. de la course vers l'avant des grilles mobiles, et montrant l'état de tassement de la matière en différents points des grilles, et la fig. 4 est une vue analogue à la fig. 3, les grilles mobiles se trouvant à la fin de leur course vers l'arrière.
En se référant aux dessins, 1 désigne une chambre de refroidissement. Cette chambre comprend une enveloppe supérieure 2 constituée par des briques réfractaires, à travers laquelle on fait passer la matière à refroidir, et une partie inférieure 3 constituant une chambre de soufflage. Les parties supérieure et inférieure de l'appareil sont séparées par un ensemble 4 de grilles de refroidissement, décrit plus complètement ci-après.
Une extrémité de l'enveloppe supérieure 2 (fig. la) présente un orifice d'admission 5 destiné à recevoir la matière à refroidir. Cet orifice d'admission peut être situé au-dessous de l'extrémité d'évacuation d'un four à ciment pour recevoir le clinker chaud directement à partir du four. Directement au-dessous de l'orifice d'admission 5 se trouve un plateau 6 de réception de la matière sur lequel tombe le clinker chaud.
Lorsque les particules de clinker se sont accumulées sur le plateau 6 et qu'elles y ont formé un tas présentant un angle de repos déterminé, les particules suivantes tombant sur le tas s'écoulent à partir de ce dernier sur l'extrémité adjacente de l'ensemble de grilles de refroidissement 4.
L'ensemble de grilles de refroidissement comprend des grilles fixes 7 et des grilles mobiles 8 alternées, disposées à recouvrement et agencées en une série horizontale. Chacune des grilles fixes est montée sur une plaque de support inclinée 9 (fig. 3), et est supportée par cette plaque, tandis que chacune des grilles mobiles est montée sur une plaque de support inclinée 10 et est supportée par cette dernière.
Les grilles fixes et mobiles comprennent chacune des parties postérieures 7a et 8a, respectivement, et des parties antérieures 7b et 8b, respectivement, qui sont inclinées vers le haut et vers l'avant à un degré supérieur à celui des parties 7a et 8a. Les parties antérieures 7b et 8b se terminent par des extrémités 7c et 8c, respectivement, s'étendant vers le bas. Ces extrémités sont inclinées, à partir de leur bord inférieur, vers le haut et vers l'arrière par rapport au sens de mouvement du lit de matière le long de l'ensemble de grilles. La raison de cette disposition sera donnée ci-après.
Les parties postérieures 7a et 8a des grilles et les parties antérieures 7b et 8b de ces dernières sont toutes munies de perforations 11 destinées au passage de l'air provenant de la chambre 3 à travers le lit de clinker de ciment chaud se trouvant au-dessus.
Chacune des plaques de support 10 de grille mobile est fixée par des éléments 12, de chaque côté de l'appareil, à des bâtis mobiles 13. Ces bâtis présentent la forme de poutres en I et portent des roues à rebord 14, 15 et 16. Chacune des roues est montée de manière à pouvoir rouler le long de rails inclinés 17, 18 et 19, supportés par des éléments de bâti horizontalement inclinés 20, 21 et 22 et par des éléments de bâti verticaux 23, 24 et 25.
Les roues 16 sont montées sur un arbre 26 qui est relié, par un ensemble de manivelles et de bielles 27 à un arbre 28 monté dans des paliers 28' fixés à des éléments de bâti 29. L'arbre 28 est commandé par l'intermédiaire d'une transmission 30 à chaîne et pignons à partir d'un dispositif d'entraînement classique à vitesse variable 31.
La rotation de l'arbre 28 communique un mouvement de va-et-vient aux bielles 27 qui, à leur tour, communiquent un mouvement de va-et-vient au bâti mobile 13, faisant rouler les roues 14, 15 et 16 vers le haut et vers le bas le long de leurs rails de support inclinés. A mesure que le bâti 13 se déplacé vers l'avant et vers le haut, les parties antérieures 8c des grilles mobiles se déplacent vers l'avant pardessus les parties postérieures 7a des grilles fixes et poussent le clinker chaud sur les grilles fixes situées en avant.
Le clinker chaud se trouvant sur la partie la plus antérieure des grilles fixes est déversé pardessus le nez de ces grilles sur la grille mobile suivante située en avant. La poursuite du mouvement de va-et-vient des grilles mobiles provoque ainsi un mouvement progressif vers l'avant de la matière.
L'angle d'inclinaison vers l'avant des rails 18, 19 et 20 est le même que l'angle d'inclinaison vers l'avant des parties postérieures des grilles 7 et 8, de sorte que les parties antérieures des grilles mobiles conservent toujours leur position parallèle et espacée par rapport aux parties postérieures des grilles fixes.
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De l'air sous pression provenant d'une source appropriée est introduit dans la chambre 3 par l'intermédiaire d'un collecteur d'air 32, de conduits d'amenée 33, 34 et 35 et d'orifices d'admission d'air 36, 37 et 38.
Le diamètre du collecteur d'air peut être progressivement diminué en direction du conduit d'amenée 35.
L'air provenant de la chambre 3 monte à travers les perforations 11 des grilles dans le lit de clinker de ciment chaud situé sur ces dernières afin d'y exercer une action de refroidissement. Une certaine quantité d'air passe également dans le lit de clinker chaud par l'intermédiaire des espaces compris entre les parties antérieures des grilles mobiles et les parties postérieures des grilles fixes se trouvant au- dessous d'elles.
L'air, après son passage à travers le lit de clin- ker chaud et après l'avoir refroidi, s'échappe par une cheminée 39. La circulation de l'air par la cheminée peut être réglée par des chicanes ou registres 40.
L'enveloppe 2 et la chambre 3 peuvent être pourvues des portes d'accès 42 et 43, et l'enveloppe peut comporter des orifices d'observation 44.
Le clinker refroidi quittant l'extrémité de la série de grilles de refroidissement passe par-dessus une plaque 45, puis descend sur un tamis 46 pourvu d'un dispositif de nettoyage 47. Les particules fines passent à travers le tamis et tombent dans une fosse 48 d'où elles peuvent être retirées de toute façon désirée. Les particules dont la dimension ne leur permet pas de passer à travers le tamis sont dirigées vers un concasseur de clinker 49 entraîné par un moteur 49a.
Le concasseur est d'une construction classique et est muni de marteaux fixés à un rotor qui tourne dans le sens sinistrorsum. Ces marteaux, en frappant les particules de grande dimension, les désagrègent et rejettent les fragments vers l'extrémité de la série de grilles de l'appareil pour un refroidissement supplémentaire. Les fragments qui peuvent être projetés vers le haut sont déviés vers la grille de refroidissement par un déflecteur 50. Les particules fines provenant du concasseur descendent le long d'un plan incliné 51 et tombent dans la fosse 48.
La voûte et les côtés de l'extrémité antérieure de l'enveloppe 2 sont chemisés à l'aide de plaques d'acier 52 pour les protéger des fragments de clin- ker qui peuvent être projetés contre cette partie de l'enveloppe. Pour protéger davantage la voûte de briques réfractaires de la partie principale de l'enveloppe 2, un rideau de chaînes 53 est suspendu en travers de l'enveloppe, juste en avant des plaques 52.
Une certaine quantité des particules fines provenant du lit de matière soumis au refroidissement passe à travers les grilles et tombe dans la chambre 3. Elles tombent sur un transporteur 54 à chaînes et sont transportées par ce dernier vers un point situé au-dessus de la fosse 48 où elles peuvent tomber dans cette dernière pour être retirées avec la partie principale de la matière refroidie. Le transporteur à chaînes passe sur des poulies 55 et 56, et son brin supérieur est supporté par des roues folles 57.
La poulie 55 est entraînée par un moteur 58 par l'intermédiaire d'engrenages 59.
En vue d'une application plus efficace de l'air pour le refroidissement du clinker chaud, la chambre de soufflage 3 est divisée en trois compartiments au moyen de parois d'extrémité 61 et 62 et de cloisons intermédiaires 63 et 64. L'air est introduit dans ces compartiments par les orifices d'admission. 36, 37 et 38, respectivement. Des joints étanches à l'air 65, 66 et 67 sont disposés aux endroits où le transporteur passe à travers la partie inférieure des cloisons 63 et 64 et des parois d'extrémité 61 et 62.
Pour fermer hermétiquement les compartiments à l'extrémité supérieure des cloisons 63 et 64, à l'endroit où les éléments mobiles 13 les traversent, une plaque d'étanchéité 68 est fixée à chacun des éléments mobiles 13. Ces plaques s'étendent sur toute la largeur de la chambre et présentent des orifices en forme de I de façon à se conformer étroitement au profil des éléments 13.
Les extrémités inférieures des plaques 68 glissent contre la surface supérieure de plaques 69. Ces dernières sont inclinées vers l'avant et vers le haut suivant le même angle que les rails 18, 19 et 20, de sorte que les plaques 68 et 69 sont toujours en contact afin de fournir un joint coulissant.
Les conduites d'amenée de l'air 33, 34 et 35, peuvent être munies de- registres 70, 71 et 72, respectivement, de sorte que la quantité d'air introduite dans les divers compartiments de la chambre pour passer à travers les grilles et dans la matière qui les recouvre peut être réglée individuellement. Grâce à un réglage correct des registres respectifs, on peut atteindre la quantité d'air nécessaire pour obtenir le refroidissement ou l'aération optimum, ou les deux, de la matière se trouvant au-dessus de chaque compartiment.
La matière chaude admise dans l'appareil est progressivement déplacée vers l'avant par le mouvement de va-et-vient des grilles mobiles 8 au-dessus des grilles fixes 7. A mesure que les grilles mobiles se déplacent vers l'avant lors de la course vers l'avant des éléments. 13, leur partie antérieure 8c agit comme un piston pour refouler la matière sur la partie antérieure 7b des grilles fixes le long des surfaces et pardessus le nez des grilles fixes sur la grille mobile suivante située en avant et au-dessous.
Lors du mouvement vers l'arrière des grilles mobiles, les parties antérieures des grilles fixes agissent comme des butées fixes pour empêcher la matière se trouvant sur les grilles mobiles. de se déplacer vers l'arrière avec elles, de sorte que la matière se trouvant sur chaque grille mobile est refoulée par-dessus son nez sur la grille fixe suivante située en avant et au- dessous.
L'inclinaison, des grilles vers l'avant et vers le haut fait en sorte que la matière, à mesure qu'elle se déplace progressivement le long de l'ensemble de
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grilles, est poussée vers le. haut.
Au cours de ce mouvement, les particules tendent à se déplacer latéralement à l'écart de la résistance offerte par le plan incliné jusqu'à ce qu'elles rencontrent une force égale ou supérieure. Ceci fournit une répartition latérale presque immédiate de la matière sur toute la largeur des grilles jusqu'à ce qu'elle soit retenue par les. parois latérales de l'appareil, ce qui se traduit par un mouvement longitudinal uniforme de la matière sur toute la largeur de l'appareil.
En répartissant ainsi la matière chaude uniformément sur toute la surface des grilles, tout point chaud est évité attendu qu'aucune zone locale n'est surchargée d'un amas profond de clinker, ni privée simultanément de son air de refroidissement par la résistance accrue offerte par un amas plus épais de la matière.
L'inclinaison vers le haut et vers l'avant de la surface des grilles offre également moins de risque que des zones statiques locales de la matière se forment au-dessus des grilles fixes au cours du mouvement vers l'arrière des grilles mobiles. A mesure que les grilles mobiles se déplacent vers l'arrière, la face antérieure des extrémités des grilles fixes situées immédiatement en arrière empêche tout mouvement important vers l'arrière de la matière se trouvant sur la surface des grilles mobiles, comme précédemment indiqué, de sorte que les grilles mobiles glissent sous la matière située sur leur surface supérieure.
Ce retrait des grilles mobiles découvre progressivement les surfaces supérieures des parties postérieures des grilles fixes. Ces surfaces, lorsqu'elles sont découvertes, sont immédiatement recouvertes, partiellement par la matière se trouvant sur la partie antérieure de ces grilles qui glisse en arrière vers le bas sur celles-ci, mais principalement par la matière qui se déverse par-dessus le nez des grilles mobiles qui reculent en provoquant ainsi un mouvement de la matière vers l'avant par rapport aux grilles mobiles.
Le sens du mouvement d'une certaine quantité de la matière est partiellement inversé entre les courses vers l'avant des grilles mobiles, et ladite matière est par conséquent en mouvement à tout moment.
Attendu que les perforations 11 s'étendent à travers la surface des grilles perpendiculairement à celles-ci, et que les surfaces des, grilles sont inclinées vers l'avant et vers le haut, l'air de refroidissement passant à travers ces, perforations est dirigé vers l'arrière dans la matière en cours d'avance, en l'agitant ainsi davantage sans avoir tendance à souffler ou à soulever la matière vers l'évacuation.
En se référant aux fig. 3 et 4, on notera que les extrémités des grilles respectives sont inclinées vers l'arrière par rapport à la verticale. Ceci empêche l'air de se diriger directement vers le haut le long d'une paroi verticale et assure une meilleure pénétration de l'air à travers la masse de matière chaude plus profonde en ce point et, par conséquent, un refroidissement plus efficace de cette dernière.
Pendant le fonctionnement de l'appareil, le lit de matière est constamment soumis à un tassement et à une dilatation relatifs. Lors, du mouvement vers l'avant des grilles mobiles, la matière est poussée en avant à l'encontre de la résistance offerte par la pesanteur et par l'inclinaison vers le haut des grilles fixes suivantes situées en avant. Ceci produit un degré de tassement local de la matière en avant des extrémités des grilles mobiles, comme dans les zones a sur la fig. 3.
Ce tassement augmente la résistance de la matière en question à la circulation de l'air passant à travers elle et, du fait qu'il est progressif, il diminue progressivement le débit de l'air s'écoulant au-delà des extrémités des grilles mobiles jusqu'à ce que le débit de l'air atteigne son minimum au point extrême du déplacement vers l'avant des grilles mobiles.
Simultanément au mouvement vers l'avant des grilles mobiles et à la diminution progressive du débit de l'air en avant de leurs extrémités, les grilles mobiles entraînent la matière à l'écart des extrémités arrière des grilles fixes adjacentes, et les parties postérieures des grilles mobiles, qui, précédemment, se trouvaient au-dessous de la partie antérieure des grilles fixes, sont progressivement mises à découvert. La zone ainsi mise à découvert, en raison du mouvement de la matière à l'écart des extrémités arrière des grilles fixes,
est couverte d'une façon peu tassée par la matière se déversant par-dessus le nez des grilles fixes sur les parties postérieures exposées des grilles mobiles. Cet ameublissement répété de la matière en avant des extrémités des grilles fixes, et le remplissage de l'espace intermédiaire d'une façon peu tassée à l'aide de matière, diminuent progressivement la résistance de la matière à la circulation de l'air dans cette zone, de sorte que des volumes importants d'air sont ainsi fournis à travers les parties postérieures des grilles mobiles et en provenance du dessous des extrémités avant des grilles fixes,
entre les extrémités de ces grilles et les surfaces supérieures des grilles mobiles adjacentes situées en avant, tandis qu'une quantité moindre d'air est simultanément fournie entre les extrémités avant des grilles mobiles et les grilles fixes adjacentes situées, en avant. Ceci provoque une aération intense d'une bande de matière en avant de chacune des grilles fixes. Cette bande est indiquée en b sur la fig. 3 et présente une longueur correspondant à peu près à la moitié de la longueur d'une grille, et elle s'étend sur toute la largeur de la grille.
Lors du mouvement vers l'arrière des grilles mobiles, une partie de la matière peu tassée située au voisinage de leurs parties arrière est progressivement tassée par les extrémités avant des grilles fixes adjacentes situées en arrière et agissant comme des butées fixes, ces extrémités empêchant un mouvement appréciable de la matière vers l'arrière avec les grilles mobiles.
De cette façon, la circulation de l'air à travers cette zone de la matière est réduite, et l'on obtient une réduction de l'aération intensive de la bande b.
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Simultanément à la course vers l'arrière des grilles mobiles, la matière est déversée par-dessus le nez des grilles mobiles et tombe d'une façon éparse sur les parties postérieures des grilles fixes, en avant des extrémités avant des grilles mobiles. Cet ameublisse- ment du lit permet progressivement une augmentation du débit de l'air juste en avant des extrémités avant des grilles mobiles et achève le cycle de fonctionnement.
La fig. 4 représente le tassement et l'ameu- blissement de la matière à la fin de la course vers l'arrière des grilles mobiles. Sur cette figure, la référence c indique la zone de tassement de la matière contre les extrémités des grilles fixes, tandis, que d indique la zone dans laquelle la matière est ameublie en raison du retrait de la partie antérieure des grilles mobiles le long de la partie postérieure des grilles fixes.
Le passage progressif susmentionné des débits de l'air d'un groupe de zones à un autre empêche des variations de pression extrêmes dans la chambre de soufflage, attendu que la résistance d'ensemble de la totalité du lit à la circulation d'air n'est pas altérée de façon sensible par la transition.
La période pendant laquelle une bande donnée de matière est extrêmement aérée dépend de la durée de l'agencement correspondant peu dense des. particules dans cette région, et en, partie des caractéristiques physiques de la matière. Les bandes en question ne sont pas statiques, mais sont constamment soit en formation, soit en cours de destruction à mesure que le mouvement des grilles ameublit ou tasse, respectivement, la matière dans cette région. Une bande extrêmement aérée commence à se former lorsque le mouvement des. grilles commence à ameublir la matière dans la région correspondante, et progresse jusqu'à la fin de la course suivante des grilles.
La bande est alors progressivement détruite à mesure que les grilles atteignent l'extrémité d'un trajet linéaire et commencent une course en sens inverse. Il peut exister un certain retard dans l'augmentation et la réduction de l'aération en raison des caractéristiques de la matière, et de la variation de la vitesse des grilles lorsqu'elles se trouvent près des extrémités de leurs courses.
Au cas où l'on traite un clinker généralement fin, l'aération maximum des bandes du lit peut produire une fluidisation. Au cas où l'on traite des particules autres que celles comprises dans les gammes susceptibles d'être fluidisées, l'aération maximum n'est pas aussi spectaculaire et ne produit pas cette fluidisa- tion. Lorsqu'une matière est fluidisée dans l'appareil, elle se trouve dans un état de mouvement relativement turbulent.
Dans le cas d'une matière soit fluidisée, soit non fluidisée, la mobilité des particules entre elles, dans une bande extrêmement aérée, est augmentée de telle façon que lesdites particules sont séparées selon leur dimension, les plus grosses particules tombant à travers les grilles ou glissant à partir du bord des grilles sur leurs surfaces jusqu'à ce qu'elles se trouvent de façon générale au voisinage immédiat des limites inférieures du lit.
Attendu que les particules de plus grande dimension sont les plus lentes à se refroidir, les particules les plus difficiles à refroidir reçoivent l'air le plus froid lorsqu'elles se trouvent dans la bande d'aération extrême.
A mesure que la matière divisée de la bande se déplace vers l'avant à l'écart de la zone d'aération extrême, elle conserve une grande partie de sa nature divisée tandis qu'elle passe en regard des trous d'air des grilles, ce qui prolonge partiellement la différence de refroidissement des particules en faveur des plus grandes particules.
Cette différence de refroidissement susmentionnée, tout en facilitant le refroidissement des particules de plus grande dimension, ne compromet pas le taux de refroidissement des particules fines. Ces dernières présentent des diamètres plus petits à travers lesquels la chaleur doit être transmise à partir du noyau et par conséquent se refroidissent plus rapidement que les grandes particules pour la même différence de température. A mesure que la différence de température existant entre la particule fine et le gaz de refroidissement est réduite, le taux de transfert à partir de la surface de particule fine est réduit.
En conséquence, l'air chauffé par son contact précédent avec de grandes particules ne refroidit pas les surfaces des fines particules aussi rapidement que s'il était à la température d'admission, mais, plus les rayons des fines particules sont petits, plus ils compensent la différence de façon adéquate.
A mesure que la matière de la bande déplacée est déversée par-dessus le nez des grilles ultérieures, la séparation des particules de dimensions différentes est en grande partie éliminée mais est de nouveau établie, dans chaque moitié d'un mouvement entier de va-et-vient. Ce déversement de la matière assure de façon supplémentaire un mélange et une agitation parfaite du lit, de sorte qu'une séparation incomplète, se produisant pour une raison quelconque dans une bande, n'est pas nécessairement maintenue sur l'ensemble de la longueur de l'appareil ou sur une grande partie de ce dernier.
On a constaté, au cours du fonctionnement de l'appareil, que des particules extrêmement grandes, qui nécessitent des périodes de séjour plus importantes dans. la zone de refroidissement, sont retenues dans la zone des gaz de refroidissement pendant des périodes de temps plus longues que les particules plus petites simultanément introduites avec elles. Il semble que ceci soit dû à la création des zones de matière extrêmement aérées sur les grilles, attendu qu'une matière peu tassée aérée ne peut exercer une force adéquate sur de telles particules de plus grande dimension pour les déplacer tant que leur friction de particule à particule n'a pas été suffisamment augmentée par tassement.
De même, pendant le tassement, une partie de la matière peut s'échapper latéralement entre les extrémités avant des grilles mobiles et les particules de très grande dimension, auquel cas
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l'effet de la course d'une grille mobile donnée peut être en grande partie dissipé dans le tassement de la matière meuble, une fraction seulement de la force fournie restant pour s'exercer contre les particules de plus grande dimension.