Procédé de fabrication de bandes continues pour enveloppes de pneumatiques,
dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé et bande obtenue par ce procédé
La présente invention comprend un procédé de fabrication de bandes continues pour enveloppes de pneumatiques, un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé et une bande obtenue par ce procédé.
I1 est avantageux, dans la fabrication d'enveloppes de pneumatiques, de pouvoir fabriquer des bandes comportant un ou plusieurs réseaux de fibres, fils ou rubans de matières quelconques, éventuellement associés à des matières composites, ces bandes n'ayant pas forcément leurs bords parallèles à la direction des fils ou rubans des réseaux constituants.
Les métiers à tisser ou machines d'assemblage connus jusqu'à ce jour ne permettent pas d'assembler un nombre quelconque de réseaux ou couches de fils superposés faisant entre eux des angles pouvant avoir une valeur quelconque. Les moyens actuellement connus ne permettent de réaliser ces sortes d'assemblage qu'au prix de manipulations compliquées et coûteuses, exigeant soit un matériel très important, soit des frais élevés de main d'oeuvre. Par ailleurs, les meilleurs métiers à tisser actuellement connus ont un débit relativement très faible et ne peuvent pas fabriquer des tissus ayant une largeur aussi grande qu'on le désire.
La présente invention a pour but, non seulement d'éviter tous ces inconvénients, mais de permettre la fabrication continue et simultanée de bandes de largeurs identiques ou différentes, constituées par des matières composites relativement souples, au moins au moment de leur assemblage. L'invention permet de fabriquer, à des vitesses élevées d'un ordre de grandeur différent de celui des métiers à tisser, des bandes comportant, en particulier, des matières textiles, par exemple une ou plusieurs couches de fibres, fils ou rubans parallèles, ces fils ou rubans formant entre eux et avec les bords longitudinaux des bandes, des angles arbitraires. L'invention permet, de plus, l'association de ces éléments à d'autres matières souples, notamment des matières plastiques, constituant éventuellement des éléments de liaison des fils ou rubans textiles ou autres.
L'invention permet, en outre, d'obtenir des bandes avec de tels éléments sous forme de fils ou rubans entrelacés à la manière d'un tissage, dans des conditions techniques plus avantageuses que par tissage direct.
Le dessin annexé illustre, à titre d'exemple, des mises en oeuvre du procédé selon l'invention et montre, également à titre d'exemple, des formes d'exécution du dispositif que comprend aussi l'invention.
La fig. 1 est un schéma destiné à faire comprendre le principe de l'invention.
Les fig. la, lb, lc illustrent schématiquement différentes façons de faire cirouler des tronçons de l'avant à l'arrière du mandrin.
La fig. 2 montre, en coupe longitudinale schématique, une première forme d'exécution du dispositif pour la mise en oeuvre du procédé.
La fig. 3 est une coupe suivant III-III de la fig. 2.
La fig. 3 a est un détail agrandi de la fig. 3.
La fig. 4 est une vue suivant IV-IV de la fig. 2.
La fig. 5 est une coupe suivant V-V de la fig. 2.
Les fig. 6a et 6b sont des vues schématiques d'organes que comprend ce dispositif.
La fig. 7 est une vue schématique se rapportant à une variante du dispositif.
La fig. 8 est une coupe schématique d'une autre forme d'exécution du dispositif pour la mise en oeuvre du procédé.
La fig. 9 est une vue suivant IX-IX de la fig. 8.
La fig. 9a montre une variante de la fig. 9.
La fig. 10 est une vue agrandie de la partie de gauche du dispositif montré en fig. 8.
La fig. 11 est une vue schématique des moyens d'entraînement de la partie du dispositif montré par lafig. 10.
Sùr le schéma de la fig. 1, un mandrin cylindrique M (fig. 3) de diamètre d est constitué par un nombre quelconque de tronçons cylindriques M1 à M6, de préférence égaux en longueur. Ce mandrin progresse suivant son axe, dans le sens de la flèche
F. Dans sa partie arrière (vers la droite), on le revêt d'une garniture qui en occupe progressivement toute la surface.
A cette fin, on enroule en hélice sur ce mandrin (dans un sens ou dans l'autre) un certain nombre de bandes A1, A2... An, soit en faisant tourner autour de ce mandrin un équipage rotatif portant des bobines de bandes, soit en utilisant des bandes provenant d'un dispositif fixe quelconque et, outre sa progression uniforme dans le sens de la flèche F, en faisant tourner le mandrin de manière uniforme autour de son axe, de façon à le faire progresser d'un mouvement hélicoïdal.
Les bandes A1, A2, etc., ainsi enroulées ont leurs bords en hélice jointifs si, par exemple pour la bande At de largeur al, le pas Pi et l'angle d'enroulement ai de cette bande sont tels que a1 = Pi sin
Les bords enroulés peuvent aussi ne pas avoir leurs bords jointifs, ou bien deux bandes de natures différentes, enroulées dans le même sens au même pas, peuvent se chevaucher. Toutes les combinaisons possibles d'enroulement de bandes peuvent être envisagées, pourvu qu'à la fin de ces enroulements, la surface du mandrin soit complètement garnie.
Le garnissage ainsi effectué est alors tranché sur le mandrin, le long au moins d'une hélice S. On détache ainsi du cylindre une bande B, ce qui le dénude entièrement, bande dont la largeur b est b = p sin a en appelant p le pas de l'hélice S et a l'angle de déroulement.
On peut aussi découper la garniture du cylindre suivant plusieurs hélices S1, SS, etc., parallèles à l'hélice S, ce qui fournit des bandes Bt, B,, B3, etc., dont la somme des largeurs est égale à celle de la bande B et qui peuvent d'ailleurs être détachées en des endroits différents du mandrin.
Le tranchage de la garniture et le dévidement des bandes obtenues sont évidemment obtenus par le déplacement de rotation relatif des organes de tranchage et de dévidement par rapport au mandrin suivant le mouvement de celui-ci.
Supposons maintenant les bandes A, et A, arrnées de fils parallèles à leur bord. Ces fils forment aussi les angles a1 et a2 d'enroulement avec les génératrices du mandrin. Si ces bandes A1 et A2 sont enroulées jointives, la bande résultante B comporte, uniformément répartis dans sa surface, des fils provenant des bandes A1 et A, et qui forment les angles p1 et 02 respectivement avec les bords de la bande B.
I1 est facile de voir que les angles (3, et ss sont la somme ou la différence (suivant le sens d'enroulées ment des bandes Ai et A,) de l'angle a de déroulement de l'hélice S et des angles a1 et a2 d'enroulement des bandes A1 et Ae.
Par un choix judicieux de ces différents angles, on peut donc obtenir des directions d'armatures formant entre elles et avec les bords de la bande des angles arbitraires. Les bandes ainsi obtenues sont destinées à la fabrication d'enveloppes de pneumati- ques.
Le mandrin M étant de longueur finie, en raison de sa progression dans le sens de la flèche F, le tron çon avant M, se dégage de l'espace utilisé pour le dégarnissage du mandrin, tandis que le tronçon Ma, progressant vers la gauche, ne peut plus servir d'appui au dispositif de garnissage qui ne suit pas la progression du mandrin.
Pour assurer la continuité de la fabrication, il convient de séparer le tronçon M,, devenu inutile, à l'avant du mandrin et d'ajouter à l'arrière un tron çon complétant la longueur utile du mandrin. On peut, en particulier, transporter, suivant le trajet schématisé par la ligne T, le tronçon M1 lui-même à la partie arrière du mandrin, et le réassembler à l'arrière du tronçon M6.
Ainsi, tour à tour, en une chaîne continue, les tronçons du mandrin doivent être séparés de la partie avant pour être reportés vers l'arrière.
Quelques possibilités de réalisation d'une telle circulation en chaîne continue sont montrées par les figures schématiques la à lc.
Dans le cas de la fig. la, le tronçon M1 reste pendant le déplacement, parallèle à lui-même; il accomplit d'abord une translation perpendiculaire à l'axe du mandrin qui l'amène en M', puis une autre translation parallèle à l'axe du mandrin qui l'amène en M"1, puis une troisième translation, parallèle à la première mais de sens inverse, qui l'amène en M"' à l'arrière du mandrin.
De nombreux mécanismes, dont deux exemples seront décrits dans la suite, permettent d'obtenir cette triple translation.
Dans le cas de la fig. lb, le tronçon M1 suit la trajectoire courbe C, laquelle peut être quelconque, mais qui, étant fermée sur les extrémités du mandrin, oblige chaque tronçon à accomplir un tour complet
sur lui-même, c'est-à-dire à se présenter toujours avec
sa face avant en regard de la face arrière du mandrin.
Une telle trajectoire peut être matérialisée par des rails (ou un monorail) sur lesquels se déplacent des chariots porteurs de tronçons.
Cette trajectoire pourrait éventuellement être ma
térialisée par une barre courbe, sur laquelle les man
drins seraient enfilés, cette barre étant supportée par
les tronçons eux-mêmes en contact avec des pistes de
rouleaux propulseurs, ou par des pinces s'ouvrant pour permettre le passage de chacun des tronçons
successivement. Plusieurs tronçons, tels que M,, Mrn, M,, M, Mr, peuvent, dans ce cas, être en circulation sur la même trajectoire.
Enfin, la trajectoire C peut être matérialisée par des attaches souples reliant en permanence tous les tronçons en un chapelet continu; les tronçons constituant le mandrin à un instant donné sont assemblés par des organes rigides. Ces attaches souples peuvent être éventuellement des enchaînements de joints de cardan, lorsque le mandrin M est animé d'un mouvement hélicoïdal.
En variante (fig. lc), le transport avec retournement suivant un tour complet des tronçons détachés de l'avant peut être obtenu à l'aide d'un bras articulé B.,-br saisissant le tronçon détaché M, pour l'amener
en M',. Chacune des parties du bras articulé accomplissant une rotation d'environ un demi-tour, un tour complet est effectué par le tronçon transporté. Le bras articulé peut être animé d'un mouvement alternatif, ou bien il peut tourner toujours dans le même sens.
La continuité des opérations de garnissage et de dégarnissage, c'est-à-dire l'absence d'arrêt dans la progression du mandrin, sera obtenue si, malgré ces reports successifs des tronçons de mandrin de l'avant à l'arrière, ce mandrin présente toujours une longueur suffisante pour permettre l'action des dispositifs de garnissage et de dégarnissage.
A cette fin, la longueur totale du mandrin doit être supérieure à la distance occupée, le long de ce mandrin, par les dispositifs de garnissage et de dégarnissage, de la distance de progression du mandrin, suivant la flèche F, pendant les opérations de désassemblage du tronçon avant, de transport éventuel de ce tronçon vers l'arrière et de réassemblage d'un tronçon à la partie arrière du mandrin, étant donné que les opérations d'assemblage et de désassemblage ne peuvent être simultanées si l'on désire contrôler en permanence la position du mandrin par l'une de ses extrémités.
Le dispositif illustré sur les fig. 2 à 6b montre des exemples de mécanismes simples permettant d'obtenir les différents résultats exposés théoriquement en regard de la fig. 1.
Dans le dispositif montré sur ces figures, le mandrin M est centré et supporté par des guides tubulaires 1 et 2 dont le premier sert également de support aux moyens de dégarnissage.
Pour réduire les frottements, assurer la précision du centrage et rendre facilement réglable le diamètre de guidage, le mandrin est supporté, dans ces guides, par des galets 3 dont le plan correspond à la direction du mouvement relatif du guide et du mandrin.
Certains de ces galets 3, revêtus de caoutchouc, peuvent être utilisés pour assurer la progression du mandrin. A cette fin, comme on peut le voir sur les fig. 3 et 3a, les galets moteurs 3 sont portés par des axes 4 auxquels un mouvement de rotation est transmis à l'aide d'un réducteur 5, au moyen d'un moteur électrique 6.
L'inclinaison des galets sur l'axe du mandrin peut être réglable et fixée à l'aide de vis d'arrêt 7. Par le choix de cette inclinaison, on peut obtenir par rap port aux guides, soit une translation simple du mandrin M (fig. 7), soit un mouvement hélicoïdal de celui-ci. Tous les axes des galets 3 peuvent, en outre, être simultanément rapprochés ou éloignés du mandrin avec leurs galets, par des liaisons cinématiques extérieures faciles à réaliser et bien connues.
Les guides 1 et 2 pourraient être fixes. Dans la forme d'exécution représentée, ils sont montés dans des paliers de rotation 8, 9, 10 fixés sur un bâti commun 50.
Pour le garnissage du mandrin, dans la partie arrière de celui-ci, le palier 10 sert de support à un équipage rotatif 11 portant des bobines obliques 12 qui, elles-mêmes, portent les bandes At, A2, etc., destinées au garnissage du mandrin. Les bandes A, et A2 peuvent être de nature quelconque; elles peuvent être aussi de simples fils et une pluralité d'équipages rotatifs tels que 11 peut assurer, de manière connue, le tressage de ces fils autour du mandrin, de façon à recouvrir celui-ci d'un tissu circulaire à fils obliques par rapport aux génératrices.
En combinaison avec les moyens de revêtement par bandes enroulées A, et A2, ou indépendamment de ces moyens de revêtement, on peut aussi, à l'aide d'un moyen de projection 13, alimenté en matière par un réservoir 14 et en air à l'aide d'une soufflerie 15, projeter, sur ce mandrin, des couches de matière plastique, de la colle, des fibres feutrantes, etc.
En combinaison avec les moyens précédents ou indépendamment de ceux-ci, lorsque le mandrin est animé d'un mouvement hélicoïdal, le revêtement de celui-ci peut être obtenu au moyen d'une bande, telle que A,, provenant d'une installation fixe proche du mandrin et pouvant comporter une carde, une ensouple, un cantre ou toute autre machine textile.
La bande ainsi obtenue s'enroule sur ce mandrin en étant dirigée tangentiellement par rapport à celui-ci.
Dans une forme d'exécution particulière du dispositif, la bande A, peut être constituée par une nappe de fils parallèles provenant d'un cantre ou d'une ensouple 16 qui, à partir de bobines 1 6a et de peignes de guidage, forme une nappe de fils 17, lesquels peuvent être de nature quelconque (textile naturel ou artificiel, fils métalliques, etc.).
Cette nappe passe ensuite dans un dispositif de traitement 18 de ces fils qui peut éventuellement assurer leur enduction avec une matière adhésive qui en permet l'agglomération.
La nappe passe ensuite dans un séchoir 19, puis dans un laminoir ou une calandre 20 qui transforme cette nappe en une bande. Un dispositif de refroidissement 21 est utilisé avant l'enroulement de la bande As sur le mandrin.
Pour la clarté de la représentation, l'installation fournissant la bande As a été, sur la fig. 2, montrée dans un plan vertical. En fait, une telle installation généralement importante sera disposée dans un plan horizontal voisin du sol et généralement sera placée à quelque distance du mandrin.
Le mandrin ainsi garni traverse ensuite une lunette 22 portant, à sa périphérie, des galets rotatifs 23 pressés contre la surface du mandrin garni. Ces galets sont obliques et, par leur pression, assurent l'assemblage des bords hélicoïdaux jointifs ou chevauchants des bandes Au... An enroulées.
Le tranchage de la garniture du mandrin est ensuite effectué au moyen de couteaux 24 solidaires du guidage 1, à la partie avant de ce mandrin. Ces couteaux peuvent être fixes ou animés d'un mouvement alternatif assurant un effet de sciage. De préférence, les couteaux 24 sont circulaires et entraînés en rotation par des moteurs électriques 25.
Les couteaux 24 peuvent agir, comme le montre la fig. 6a, par effet d'écrasement contre la paroi du mandrin M pour trancher la garniture G que poste ce mandrin. A cette fin, cette paroi du mandrin peut être durcie. De préférence, le mandrin M comporte, le long des courbes de tranchage, un renfort encastré 26 en matière dure qui facilite cette opération d'écrasement.
Dans une variante, comme le montre la fig. 6b, ces couteaux 24 tranchent la garniture G par effet de cisaillement, une rainure de forme convenable 27 étant pratiquée dans le mandrin M. Cette rainure est bordée par une garniture de matière dure 28 coopérant avec le bord du couteau 24 pour faciliter l'opé- ration de cisaillement.
Les renforts, rainures ou garnitures 26, 27, 28 occupent, le long des tronçons du mandrin, des tracés en hélice qui doivent se raccorder de façon continue le long du mandrin. Lorsque le pas de ces tracés est égal à la longueur d'un tronçon, tous les tronçons sont identiques et, par conséquent, interchangeables.
Mais si le pas des tracés est différent de la longueur des tronçons, étant donné que la position angulaire de deux tronçons consécutifs est déterminée par leurs organes coopérants d'extrémités, ces tronçons doivent être assemblés dans un ordre bien précis pour que les fragments de tracés se raccordent d'un tronçon à l'autre.
Enfin, en même temps que ces couteaux, on peut faire agir, sur les bords de la coupure, d'autres organes agissant, par exemple, par soudure ou par collage, pour accroître la solidité des bords des bandes tranchées dans la garniture. En particulier, ces couteaux peuvent, dans certains cas, être chauffés pour assurer à la fois un effet de tranchage et de soudure des bords tranchés.
Dans la forme d'exécution de la fig. 2, deux bandes Bj et B, sont ainsi simultanément tranchées par deux couteaux obliques 24 diamétralement opposés (voir aussi figure 5). Ces deux bandes se détachent suivant des plans tangents, qui peuvent être diamétralement opposés, du mandrin M. Ces bandes sont reprises sur des bobines dont les axes 29 entraînés en rotation sont également supportés par le guide 1 vers la partie avant du mandrin.
Afin d'assurer la fixité du plan de déroulement des bandes par rapport au guide 1, ces bandes passent sur des rouleaux 96 avant de s'enrouler sur les bobines d'axe 29.
Ainsi, malgré les variations de diamètre de ces bobines, les plans tangents suivant lesquels les bandes se détachent du mandrin ont des positions fixes par rapport au guide 1. Ces rouleaux 96 d'axe parallèle aux axes 29 peuvent être fous ou moteurs.
Lorsque le guide 1 est maintenu immobile, les bandes B, et B2 peuvent s'échapper tangentiellement du mandrin sans avoir besoin d'être enroulées sur des bobines. I1 suffit d'exercer une traction longitudinale, dans le sens de ces bandes, pour les obtenir.
Cependant, dans la majorité des cas et en particulier lorsque le revêtement du mandrin est obtenu à partir de bandes A, provenant d'installations fixes, il est nécessaire, pour que le pas de découpage des bandes Bt et B2 soit suffisamment grand, de faire tourner le guide 1 en même temps que le mandrin.
Dans ce cas, les bandes sont reprises sur les bobines portées par les axes rotatifs 29.
Comme le montre la fig. 7, le guide et le mandrin peuvent aussi n'avoir qu'un mouvement relatif de translation (soit qu'ils ne tournent pas, soit qu'ils tournent à la même vitesse).
Dans ce cas, les bandes transversalement incurvées sont tranchées par les couteaux 24. Des rouleaux 95 ramènent ces bandes à la forme plane avant leur enroulement sur les bobines 29.
De manière générale, de tels rouleaux 95, ou une paire de rouleaux opposés entre lesquels passe la bande, peuvent être utiles pour faire disparaître la courbure transversale de la bande et éventuellement pour placer en état de tension les fils qu'elle comporte, par exemple lorsque le découpage est effectué suivant des hélices à très long pas.
On remarquera que le support simultané des bor bines et des couteaux par le guide 1, qui assure commodément la constance de la position angulaire relative des couteaux et des bobines, facilite la réalisation du dispositif de dégarnissage du mandrin.
Dans la forme d'exécution de la fig. 2, les tron çons Mt, M2, etc., du mandrin sont individuellement solidarisés les uns aux autres. A cet effet, chacun de ces tronçons comporte, sur une de ses faces terminales, un téton de centrage 30 et au moins un téton complémentaire 31 assurant la position angulaire de deux tronçons consécutifs et leur entraînement mutuel. Sur la face opposée, chaque tronçon comporte les cavités de logement 32 et 33 respectivement pour le téton de centrage et le téton d'entraînement du tronçon voisin.
Les tétons 30 et 31 peuvent évidemment être remplacés par toute autre disposition de tétons, pourvu que la face opposée du tronçon porte des cavités correspondantes, ou bien par tout autre organe susceptible d'assurer une jonction bout à bout de deux tronçons (électroaimants, ventouses, etc.).
De plus, sur la face extrême portant les tétons, chaque tronçon comporte une cavité 34 susceptible de venir en prise avec un crochet 35. Le crochet 35 est porté, du côté avant du mandrin, par un plateau 36 solidaire d'un arbre 37 pouvant coulisser longitudinalement dans un support 38. Cet arbre 37 est entraîné en rotation par un engrenage 39 qui coulisse également sur cet arbre et qui est maintenu en place par une patte en équerre 40.
Vers l'arrière du mandrin sont disposés des moyens analogues portant les mêmes chiffres de référence, à cette différence que le plateau 36, est dépourvu de crochet et comporte un téton de centrage et un téton d'entraînement 41 au lieu des cavités 32, et 33t que porte le plateau 36.
Dans cette forme d'exécution, la progression longitudinale et la progression hélicoïdale du mandrin sont assurées concurremment par ceux des galets 3 qui sont moteurs, ainsi qu'il a été indiqué, et par la poussée et la rotation de l'arbre 37 de droite, ainsi que par la rotation et la traction de l'arbre 37 de gauche. A cette fin, les arbres 37 sont mis en rotation par l'engrenage 39 et déplacés longitudinalement par un mécanisme non représenté, par exemple un mécanisme de cames.
Lorsque le premier tronçon M, du mandrin est complètement dégagé du guide 1, ce tronçon est séparé du mandrin par action sur le crochet 35 (par exemple par la rencontre du talon 35a de ce crochet contre la face 3 8a du support 38).
Le tronçon M, est alors repris par un berceau semi-circulaire 42, visible en plan sur la fig. 4, et qui, par deux de ses angles en diagonale 43 et 44, est lié à deux chaînes ou à deux câbles sans fin 45 et 46, situés dans deux plans parallèles verticaux ou obliques qui décrivent un circuit rectangulaire dans le sens de la flèche 47, en passant sur des poulies 48.
Le mouvement de ces chaînes ou de ces câbles est obtenu par l'intermédiaire d'au moins deux des poulies 48 qui, à cette fin, sont moteurs.
Après séparation du plateau 36 et du tronçon
M,, le berceau 42 peut ainsi transporter le tronçon
M, vers l'arrière du mandrin, tandis que le contrôle de position et éventuellement la propulsion de celuici continuent à être assurés par l'arbre arrière 37.
Dès que le tronçon M, a quitté la position avant, l'arbre 37 de gauche est reconnecté au mandrin pour assurer la continuité du contrôle de la position du mandrin.
Lorsque le tronçon M, est venu en M'j, il est possible, le contrôle de position continuant à être assuré par l'arbre 37 de gauche, de déconnecter l'arbre 37 de droite et de le reculer pour permettre le repos, dans la position M", sur les supports semi-cylindriques 49, du tronçon M, amené par le berceau 42.
L'arbre 37 d'arrière est alors ramené vers l'avant et son plateau 361 pousse le tronçon M1 pour l'amener au contact du dernier tronçon du mandrin, la rotation de l'arbre 37 assurant la chute des tétons portés par le plateau 361 dans les cavités de ce tron çon M,. On a ainsi réalisé la continuité de la progression du mandrin dans l'espace utilisé pour le garnissage, puis pour le dégarnissage.
Dans la forme d'exécution représentée sur la fig.
2, la liaison par emboîtement des tronçons de mandrin les uns dans les autres limite évidemment la portée libre du mandrin entre les paliers qui le portent, c'est-à-dire l'importance des moyens de garnissage et de dégarnissage; de plus, il peut survenir des déboîtements accidentels des tronçons de mandrin.
Ces inconvénients sont évités dans la variante que montre la fig. 8.
Dans cette variante, les tronçons de mandrin comportent un filetage intérieur et sont assemblés par une broche filetée 51. En outre, cette broche 51, qui ne subit aucun déplacement longitudinal, est destinée, en plus de l'assemblage qu'elle assure pour les tron çons de mandrin, à faire progresser, comme il sera montré plus loin, l'ensemble du mandrin dans le sens de la flèche F par rotation relative de ces tronçons par rapport à ladite broche.
De chaque côté du mandrin sont disposés des supports de paliers 521 et 522 pouvant pivoter autour d'axes 531 et 532 (fig. 9). Dans chacun de ces supports tourillonne un arbre tubulaire 541 et 542 susceptible d'être entraîné en rotation par un engrenage 551 et 552. Chacun de ces arbres tubulaires supporte un plateau 561 et 562 qui peut coulisser le long de cet arbre par un montage à cannelures.
Comme dans le cas de la fig. 2, le plateau de gauche 56, porte un crochet 35 de dégagement du tronçon de mandrin arrivé à bout de course et des évidements destinés à recevoir les tétons 31 qui, disposés sur la face avant de chacun de ces tronçons, déterminent la position angulaire de chacun de ces tronçons par rapport au tronçon précédent. De même, le plateau 562 porte des tétons qui viennent s'engager dans les cavités de la face arrière desdits tronçons pour l'entraînement en rotation de l'ensemble du mandrin.
Ainsi, les tétons et les évidements coopérants remplissent trois fonctions: ils déterminent la position angulaire relative des tronçons consécutifs; ils assurent la transmission du mouvement de rotation des tronçons d'une extrémité à l'autre du mandrin; enfin, ils empêchent le blocage l'un contre l'autre des tronçons successifs sur la broche filetée 51.
Les plateaux 561 et 56, sont donc en mesure d'entraîner tour à tour le mandrin en rotation par rapport à la broche et, de plus, par coulissement du plateau sur son arbre pour le plateau avant 56,, de dégager le tronçon avant, ou, pour le plateau 562, d'engager un tronçon à l'arrière du mandrin.
Coaxialement et intérieurement à chacun des arbres 541 et 542, sont disposés des arbres 571 et 572 solidaires respectivement d'engrenages 58, et 582, et qui sont munis, à leur extrémité tournée vers la vis, d'organes de liaison 591 et 592 avec cette vis. Ces organes de liaison peuvent être de formes diverses. Un exemple de réalisation en sera décrit en regard de la fig. 10 qui est un détail de la partie de gauche du dispositif montré en fig. 8.
Grâce à ces arbres coaxiaux, il est possible d'assurer en permanence, en agissant par l'une des extrémités du dispositif ou par l'autre, une rotation relative du mandrin et de la vis qui assure la progression de ce mandrin le long de cette vis, laquelle ne subit pas de déplacement longitudinal.
I1 est facile de se rendre compte que si la vis ne tourne pas, le mandrin progresse à chaque tour de la longueur du pas de cette vis, c'est-à-dire qu'il accomplit une rotation rapide avec une progression longitudinale relativement lente. Une telle disposition convient, en particulier, pour le garnissage du mandrin à l'aide d'organes fixes, par exemple tels que ceux qui, sur la fig. 2, fournissent la bande As.
Si, au contraire, la vis est mise en rotation rapide dans le sens du dévissage par rapport aux tronçons de mandrin, ceux-ci peuvent progresser vers la gauche du dispositif avec une rotation lente, ou éventuellement même sans
Cette forme d'exécution présente les avantages suivants
I1 est possible de constituer des tronçons de diamètre et de longueur différents avec les mêmes écrous 68 ; seules sont modifiées les douilles entretoises et les enveloppes cylindriques. De plus, les éléments susceptibles d'usure tels que la bague 71 et les tétons 31, peuvent être remplacés facilement.
Enfin, un tel tronçon est creux, ce qui permet d'y incorporer un fluide pour le refroidissement ou le réchauffement du mandrin, ou d'aménager une circulation d'un tel fluide dans les tronçons successifs.
Dans ce cas, une garniture d'étanchéité peut être prévue entre deux tronçons consécutifs.
Le plateau 56, est déplaçable au moyen d'un levier à fourchette 72 dont les extrémités sont engagées dans une gorge de ce plateau. L'ouverture du crochet 35, qui permet la libération d'un tronçon, est obtenue, en fin de course vers la gauche du levier 72, par la rencontre du coulisseau 35a attelé à ce crochet avec une bague de butée 73 portée par l'arbre 541 qui est immobile en translation.
Dans cette forme d'exécution, l'arbre 571 de la fig. 8 est constitué par deux arbres coaxiaux 74 et 75 liés entre eux dans le sens longitudinal, mais pouvant tourner légèrement l'un par rapport à l'autre. Du côté de la vis 51, l'arbre 74 comporte une extrémité en tournevis 74a qui vient s'engager dans une fente diamétrale 51 a de l'extrémité cylindrique de cette vis.
L'extrémité 75a de l'arbre 75, aménagée en forme de tenon plat, peut venir s'emboîter dans la cavité 51b de l'extrémité de cette vis 51 et se verrouiller dans la dite cavité par une rotation d'un quart de tour à l'intérieur de celle-ci. Ainsi, en position assemblée, les deux arbres 74 et 75 sont liés à la fois en rotation et dans le sens longitudinal, avec la vis 51.
Les déplacements nécessaires à l'assemblage et au désassemblage de cet arbre. eut de cette vis sont obtenus au moyen, d'une part, d'un bras à fourchette 76 qui assure la translation simultanée des arbres 74 et 75 pour mettre en prise les extrémités de ces arbres avec la vis ou les dégager et, d'autre part, par un bras 77 qui assure la translation d'une douille 78 coulissant à l'extrémité de l'arbre 74, douille qui est pouvue d'une rainure hélicoïdale 78a susceptible de faire tourner un doigt 79 solidaire de l'arbre intérieur 75.
Ainsi, les deux extrémités 74a et 75a s'engagent simultanément dans les cavités de l'extrémité de la vis et sont verrouillées en position par la rotation de 75a et inversement.
La fig. 1 1 montre schématiquement les moyens d'entraînement et de commande d'une des extrémités du dispositif de la fig. 10.
Sur l'arbre 53, qui porte le support pivotant 52 sont montés fous des engrenages de renvoi 80 et 81 qui, par des renvois 82 et 83 schématiquement figurés, entraînent les deux engrenages 55, et 581.
Ainsi, le pivotement de ce support n'interrompt pas
la liaison d'entraînement des engrenages 55, et 58,.
Les engrenages 80 et 81 reçoivent eux-mêmes
leur mouvement par des engrenages intermédiaires 84
et 85. Les engrenages 84 et 85 ayant leur axe fixe peuvent être mus en rotation d'une manière quelconque et, en particulier, pour assurer la synchro
nisation de leurs mouvements, par un long arbre longitudinal parallèle au banc du dispositif qui peut
servir en même temps, par des renvois appropriés, à l'entraînement des guidages 1 et 2. Sur l'arbre 531
est aussi monté fou un ensemble de cames mis en rotation par des engrenages 86 et 87, également à partir de cet arbre longitudinal non représenté.
Cet ensemble de cames assure les divers mouve
ments qui ont été décrits en regard des figures 8 et
10. I1 comprend un plateau 88 pourvu d'une rainure
non circulaire 88a dans laquelle se déplace un galet
89. Celui-ci est porté par un levier 90 qui, par l'intermédiaire d'une biellette 91, provoque le basculement du support pivotant 52, autour de l'arbre 531. I1 comprend également un cylindre 92 qui porte des rainures de cames 92a, 92b, 92c. Ces rainures agis
sent respectivement sur divers leviers 93a, 93b, 93c
qui, par des biellettes 94a, 94b, 94c, agissent sur les
leviers à fourchette 77, 76 et 72 qui ont été décrits
en regard de la fig. 10.
Pour permettre l'utilisation de vis 51 de pas et de longueur différents suivant les mandrins utilisés, l'ensemble montré par la fig. 11, ainsi que l'ensemble analogue symétrique de l'autre extrémité du dispositif, peuvent. être montés à glissière sur un banc allongé. Celui-ci peut porter les bâtis supportant les
guidages du mandrin, ainsi que les moyens de transport réalisés, par exemple, comme il est montré sur la fig. 8. Dans ce cas, grâce à l'arbre longitudinal d'entraînement, le dispositif peut être mu par un moteur unique, ce qui simplifie la synchronisation des diffé
rents mouvements.
En particulier, cette synchronisation par des liai
sons mécaniques bilatérales sans jeu appréciable (en
grenages) assure sans autre précaution la venue en
coïncidence des organes d'assemblage coopérants des tronçons de mandrin lorsque chacun des tronçons
successivement est assemblé à l'arrière du mandrin.