Procédé pour former une ailette d'un bloc sur la surface d'une pièce, appareil pour la mise en #uvre de ce procédé et pièce obtenue par ce procédé Le présent brevet comprend un procédé pour former une ailette d'un bloc sur la surface d'une pièce faite d'une matière qui s'amollit par échauf fement et peut être extrudée, par exemple pour for mer une ailette sur des barres ou des tubes cylindri ques métalliques.
Il est connu de laminer un filet sur une barre de métal en utilisant un certain nombre de disques rotatifs de petit diamètre montés librement sur une broche au moyen de laquelle les bords des disques sont pressés contre la surface de la barre tournant lentement. On a essayé un procédé analogue en utili sant des disques montés librement, d'un diamètre plus grand que les précédents, pour laminer des, ailet tes fines et profondes sur une barre ou un tube, mais sans succès.
Le procédé faisant l'objet d'une des inventions est caractérisé en ce qu'on pousse en contact -avec la pièce un outil dont les parties engageant la pièce comprennent au moins deux bords parallèles espacés qui sont déplacés à grande vitesse relativement à la pièce dans leur plan et pratiquement tangentielle ment à la surface de la pièce, lesdits bords étant séparés par un espace allongé, de manière à produire un chauffage et un amollissement local de la matière de la pièce,
et à déplacer la matière amollie vers l'ex térieur dans ledit espace pour former une ailette en saillie sur la surface initiale de la pièce.
L'appareil pour la mise en #uvre du présent procédé est caractérisé en ce qu'il comprend des moyens pour supporter la pièce, un porte-outil por tant un outil comportant au moins deux bords émoussés parallèles, séparés par un espace allongé, des moyens pour déplacer ces bords dans leur plan à haute vitesse relativement à la pièce,
et des moyens pour faire avancer l'outil afin de presser les bords mobiles dans une direction générale tangentielle con tre la surface de la pièce.
La pièce obtenue par le présent procédé peut être une barre ou un tube présentant au moins une ailette extérieure d'un seul bloc.
Le dessin représente, à titre d'exemple, trois for mes, et des variantes d'exécution de l'appareil pour la mise en. #uvre du procédé revendiqué.
La fig. 1 est une vue en perspective de la pre mière forme d'exécution.
La fig. 2 est une vue schématique illustrant une mise en #uvre du procédé avec l'appareil représenté à la fig. 1.
La fig. 3 représente un disque utilisé dans cette forme d'exécution.
La fig. 4 est une coupe de deux disques et d'un couteau utilisés dans cette forme d'exécution.
La fig. 5 est une coupe semblable à celle la fig. 4 montrant une variante.
Les fig. 6A à 6D montrent diverses formes de disques utilisés dans cette forme d'exécution.
La fig. 7 est une vue en perspective la deuxième forme d'exécution.
La fig. 8 est une vue en perspective de la troi sième forme d'exécution. La fig. 9 est une vue d'organes représentés à la fig. 8.
La fig. 10 est une coupe selon X-X de la fig. 9. Dans la forme d'exécution représentée aux fig. 1 à 5, l'appareil est destiné à former une ailette héli coïdale continue sur une pièce constituée par une barre ou un tube cylindrique d'un alliage léger, par exemple l'alliage de magnésium et de béryllium connu sous le nom de Magnox.
La pièce à traiter 10 est montée entre une pou pée 11 et une contre-poupée 12 d'un tour revolver 13 à fileter. Les deux extrémités 14 et 15 de la pièce 10 sont tournées à un diamètre plus petit que celui de la pièce initiale représenté en 16 (fig. 2).
L'extrémité 14 de la pièce 10 est fendue en 17 et une broche 18 d'une pièce de centrage 19 est insérée dans un trou à l'extrémité de la pièce 10 et porte une cheville d'entraînement transversale 20 qui s'en gage dans la fente 17. La pièce de centrage 19 est montée sur le mandrin 21 de la poupée 11, de sorte que la pièce 10 tourne sous l'action du mandrin.
L'autre extrémité 15 de la pièce 10 est centrée également par une pièce de centrage 22 qui est mon tée dans une bague de roulement 23 portée par la contre-poupée 12, de manière à supporter l'extrémité 15 de la pièce et lui permettre de tourner.
Un chariot transversal 24 du tour porte un .bâti 25 à la partie supérieure duquel est monté un moteur électrique 26. Le bâti 25 porte aussi des pattes 27 dirigées vers le bas et un bloc 28 formant des paliers et dans lesquels sont montées les extrémités d'une broche 29. Deux disques coaxiaux 30 et une fraise 31 sont montés rigidement sur la broche 29 pour tourner avec elle, la broche étant entraînée à haute vitesse par le moteur 26 par l'intermédiaire d'une courroie 32.
L'axe de la broche est disposé légère ment au-dessus, et de côté par rapport à l'axe de la pièce 10, de sorte que, par un mouvement transver sal du chariot 24, les bords des disques rotatifs peu vent être avancés en contact avec la surface de la pièce 10.
Chaque disque 30 (fig. 3) présente un bord doucement ondulé comprenant une série de parties radialement en saillie présentant chacun un bord d'at taque continu 33 incliné vers l'arrière et vers l'exté rieur par rapport à la direction, de déplacement du bord, et une partie de choc 33' dont le bord d'atta que 33 engage le métal de la pièce à la manière d'un marteau.
Les bords périphériques des deux disques 30 sont espacés l'un de l'autre (fig. 4) pour définir entre eux un évidement annulaire profond 34 dont la profondeur et la section transversale correspondent à celles désirées de l'ailette finie.
Il faut noter que, aux fig. 1 et 4, la largeur du jeu entre les bords des deux disques 30 a été consi dérablement exagérée pour la clarté du dessin, car en général les ailettes sont beaucoup plus minces par rapport à leur hauteur que ce ne serait le cas avec les disques représentés et l'évidement 34 est beaucoup plus étroit. La fraise 31, qui est située en arrière du disque 30 le plus en arrière, définit aussi avec ce disque un second évidement similaire 35.
Lors du fonctionnement, le mandrin 21 du tour, et avec lui la pièce 10, est mis en rotation lentement autour de son axe longitudinal à une vitesse com prise entre 14 et 100 tours/min, tandis qu'un second chariot 36 du tour est déplacé lentement et automa tiquement le long de la pièce 10 au moyen d'une vis de commande 37. En même temps, l'outil cons titué par les disques 30 et la fraise 31 est avancé en contact avec la surface de la pièce 10 par le mou vement transversal du chariot 24, tandis que les dis ques 30 tournent à haute vitesse, par exemple à 4500 tours/min.
Les chocs répétés et le frottement chauffent le métal de la pièce 10, dans la zone ad jacente aux disques, à une température suffisante pour amollir le métal, par exemple entre 400 et 5000 C. Le déplacement du chariot 24 fait que les bords espacés des disques 30 mordent dans la sur face de la pièce 10, le métal amolli de celle-ci étant déplacé des deux côtés de chaque disque et extrudé radialement vers l'extérieur dans l'évidement annu laire 34 pour former une ailette qui, pendant le mou vement longitudinal du chariot 36, se forme progres sivement en une hélice continue 38 d'un pas corres pondant et d'une section et d'une hauteur égales à la section et à la profondeur de l'évidement annulaire 34.
Un lubrifiant est continuellement dirigé sur les faces de contact des disques 30 et de la pièce 10 à travers des ajutages dont un est visible en 39 à la fig. 1.
Pour favoriser la formation de l'ailette héli coïdale 38, l'axe de la broche 29 sur laquelle les, dis ques 30 sont montés est, de préférence, incliné d'un petit angle, correspondant à l'angle d'attaque de l'hélice:, de manière que les plans des faces des dis ques 30 soient approximativement parallèles aux faces de l'ailette 38 avec lesquelles ils sont en con tact.
Les faces opposées de chaque disque 30 dans la région périphérique sont représentées parallèles l'une à l'autre à la fig. 4, mais, dans certains cas, pour faciliter l'entrée et le retrait des disques 30 dans la rainure formée entre les spires successives de l'ai lette 38, et aussi pour diminuer le frottement, les dis ques peuvent être légèrement plus épais à leurs parties périphériques extrêmes.
D'une autre manière, si l'on désire obtenir une ailette de section transver sale évasée, les parties marginales des disques 30 peuvent ,présenter elles-mêmes une section évasée dans la direction externe pour définir entre elles un évidement 34 qui est plus large à sa partie extérieure qu'à sa base.
Le rôle de la fraise circulaire 31, également montée sur la broche 29 en arrière des deux disques 30, est de pénétrer dans la rainure hélicoïdale for mée entre les spires successives de l'ailette 38 et de tailler la base de la rainure de manière précise en forme carrée ou autre déterminée par la forme des bords des dents de coupe. Dans ce but, la fraise 31 présente approximativement le même rayon et la même épaisseur que chacun des disques 30 et elle est montée juste en arrière du disque 30 arrière et espacée axialement de ce dernier de la distance requise.
On forme ainsi sur une barre ou un, tube une ailette hélicoïdale continue de dimensions extrême ment précises, l'ailette étant formée extrêmement rapidement par un processus analogue à une extru sion qui ne produit aucun copeau métallique, sauf quelques copeaux dus à la taille par la fraise 31. Il faut remarquer aussi (fig. 2) que le rayon périphéri que de l'ailette formée est supérieur à celui de la pièce initiale 10 elle-même, tandis que l'épaisseur de l'ailette peut être très mince.
Avec une barre ou un tube en Magnox d'un diamètre de 41,5 mm, on. peut obtenir facilement une ailette de 13 mm de profon deur et de quelques centièmes de millimètre d'épais seur seulement.
Il est préférable que les disques 30 et les pièces 10 tournent en sens opposé. Cependant, comme la vitesse de rotation de la pièce 10 est très faible com parativement à celle des disques 30, on obtient aussi des résultats satisfaisants quand la pièce et les dis ques tournent dans le même sens, la vitesse angu laire relative entre eux ne présentant pas une valeur très différente dans l'un et l'autre cas. La pièce 10 peut tourner avantageusement à 72 tours/min, vitesse facile à obtenir avec un tour à fileter.
Pour finir la formation de l'ailette, les disques rotatifs sont simplement avancés en contact avec la surface cylindrique de la pièce à une extrémité et pressés vers l'intérieur quand le métal chauffe et s'amollit. Il n'est pas nécessaire de prévoir une partie extrême effilée sur la pièce 10 pour guider les dis ques dans la pièce.
L'appareil décrit, utilisant le train de deux dis ques représenté à la fig. 4, produit une ailette héli coïdale unique. Si l'on, désire obtenir une ailette cir- conférentielle, il suffit d'enlever la fraise 31 et de faire avancer les disques dans le flanc de la pièce rotative 10 sans faire tourner la vis de commande 37, de sorte qu'il n'y a aucun mouvement axial des disques relativement à la pièce. L'axe de la broche 29 est de préférence parallèle à l'axe de la pièce 10. En utilisant un grand nombre de disques 30, tous disposés côte à côte sur la broche commune 29, on obtient un grand nombre d'ailettes circonférentielles simultanément.
Si l'on utilise n disques, on obtient n-1 ailettes simultanément.
La variante représentée à la fig. 5 montre un train de disques 30A qui peut être utilisé aussi sur la broche. 29 de la fig. 1 quand elle est légèrement oblique par rapport à l'axe de rotation. de la pièce 10. Ce train comprend trois disques 30A suivis de deux fraises 31A. Les. disques 30A ont le même pro fil que les disques 30 des fig. 1 à 4, mais il faut noter que l'évidement annulaire 41 entre les deux disques le plus en arrière est radialement plus pro fond que l'évidement 42 entre les deux disques de tête, bien que les diamètres des trois disques soient égaux.
En conséquence, quand les disques en rota- tion rapide sont pressés dans la surface de la pièce 10 en rotation lente, tout en étant déplacés longitu dinalement le long de cette dernière, deux ailettes hélicoïdales sont formées sur la pièce, les, deux ailet tes présentant un égal diamètre à leur base, mais l'une de ces ailettes présentant une hauteur radiale supérieure à celle de l'autre, ces hauteurs correspon- dant aux différentes profondeurs des évidements annulaires 41 et 42.
Les deux fraises 31A sont agen cées de manière à entrer dans les deux rainures héli coïdales, qui sont formées entre les ailettes, pour tailler les bases de ces rainures.
Comme mentionné précédemment, la formation de l'ailette effectuée par les disques en rotation rapide constitue un processus de déplacement ou d'extrusion du métal de la pièce, dans les évidements annulaires entre les disques, le métal étant chauffé et amolli par l'engagement des disques avec la pièce. Les. disques eux-mêmes peuvent présenter divers profils différant de celui représenté à la fig. 3.
Avec des. pièces de certains métaux, il est même pos sible de former de petites ailettes par ce procédé en utilisant des disques circulaires dont les bords sont parfaitement unis, le frottement entre ces bords. et la pièce étant suffisant pour chauffer et amollir suffi samment le métal pour permettre son déplacement radial entre les disques. Cependant, la hauteur ra diale des ailettes qui peuvent être formées avec des disques unis est très limitée et le procédé est lent.
On peut former des ailettes beaucoup plus hau tes, et à une plus grande vitesse, si les bords des disques présentent des ondulations, des saillies ou d'autres variations de hauteur constituant les parties d'attaque émoussées qui sont inclinées vers l'arrière et vers l'extérieur sur leur trajectoire circulaire, pour donner une succession de chocs sur la pièce, l'effet de marteau favorisant grandement le chauffage et l'amollissement local du métal et son déplacement pour former l'ailette.
Ainsi, chaque disque représenté à la fig. 3 présente une ondulation périphérique con tinue et symétrique. D'autres formes de disques pos sibles sont représentées aux fig. 6A à 6D.
Le disque représenté à la fig. 6A comprend une série des dents 50 faisant saillie sur une périphérie circulaire 51. Les dents 50 sont symétriques et pré sentent des bords d'attaque 52 doucement incurvés et inclinés vers l'arrière, des sommets plats 53, et des bords arrière 54 qui sont l'image dans un miroir des bords d'attaque. Comme le disque représenté à la fig. 3, le disque selon la fig. 6A présente un profil symétrique et peut fonctionner dans les deux sens, de sorte que sa durée de vie est augmentée de manière correspondante.
Le disque 55 représenté à la fig. 6B comprend une seule dent 56 de même forme que les dents 50 de la fig. 6A, le reste du bord du disque 55 étant circulaire et uni.
Le disque 58 représenté à la fig. 6C comprend des dents 59 de forme générale asymétrique, chaque dent 59 présentant un bord d'attaque 60 doucement incliné se terminant par un sommet 61 arrondi, et un bord de fuite 62 abrupt et qui pourrait même être rentrant. Le disque 58 ne peut donc fonctionner que dans un, sens.
En pratique, le disque 58 peut être constitué par une fraise conventionnelle dont le som met des dents a été meulé pour prendre une forme arrondie douce, et cette fraise peut être mise en rota tion en sens inverse du sens utilisé pour le fraisage, de sorte que les dos des dents constituent des bords d'attaque inclinés vers l'arrière qui frappent le métal de la pièce.
Le disque circulaire 63 représenté à la fig. 6D comprend un bord formé de quatre méplats 64 uni formément espacés le long de sa périphérie, les angles formés par les extrémités adjacentes des mé plats 64 adjacents constituant les parties de choc nécessaire dont les bords d'attaque heurtent la pièce à la manière d'un marteau.
On. peut utiliser beaucoup d'autres formes de pro fils de disques pour produire l'effet de choc sur la pièce, pour former une ou plusieurs zones de choc présentant chacune des bords d'attaque unis inclinés vers l'arrière et vers l'extérieur pour frapper la pièce, et pour chauffer et amollir le métal, le bord d'atta que étant suivi par une partie de fuite d'une plus grande hauteur radiale qui entraine le métal amolli pour former la rainure et déplace ce métal latérale ment.
Le métal déplacé entre deux disques adjacents est alors extrudé entre ceux-ci pour former l'ailette, les faces latérales des parties de fuite des parties de choc adjacentes des disques servant à former et à raffermir l'ailette récemment extrudée jusqu'à ce qu'elle se refroidisse suffisamment pour se tenir d'elle- même. Le procédé peut ainsi se décrire comme une extrusion rotative par chocs et, comme mentionné plus haut,
il permet de former des ailettes de plus grande hauteur que ce n'est possible en utilisant des disques à bords pleins.
Dans la seconde forme d'exécution représentée à la fig. 7, l'appareil comprend, comme dans la pre mière forme d'exécution décrite, le tour 13 et le bâti de support 25 monté sur le chariot 36 du tour, les organes similaires ayant les mêmes indices de réfé rence.
Dans cette forme d'exécution cependant, une ailette longitudinale 70 doit être formée sur la pièce 10, parallèlement à son axe et, en conséquence, la broche 29 qui porte les deux disques 30 est placée de manière que son axe et celui des disques soient placés transversalement par rapport à l'axe de la pièce 10.
Comme précédemment, la broche 29 est entraînée par le moteur 26 au moyen de la courroie 32, mais l'axe du moteur est perpendiculaire à celui représenté à la fig. 1. Comme l'ailette 70 doit être longitudinale, la pièce 10 ne doit pas tourner pen dant la formation de l'ailette et, en conséquence, elle est supportée par un bloc 72 monté sur la base du bâti 25.
En outre, comme le mandrin 21 tourne ordi nairement quand le chariot 36 du tour est déplacé, une bague de roulement 73 est disposée entre une pièce de centrage 74, montée à l'extrémité de la pièce 10, et le mandrin 21 du tour. L'autre extrémité 15 de la pièce est tournée à un plus petit diamètre et est supportée directement par un porte-outil 75 fixé à la tourelle du tour, aucune bague de roulement n'étant nécessaire à cette extrémité.
Les deux disques 30 montés sur la broche 29 peuvent avoir le profil ondulé représenté à la fig. 3 ou tout autre profil représenté aux fig. 6A à 6D. Aucune fraise n'est utilisée avec les disques, et ceux- ci sont disposés de manière que leurs plans soient placés de manière symétrique de chaque côté du plan vertical passant par l'axe de la pièce 10. Lors du fonctionnement, comme précédemment, les dis ques sont avancés pour engager la partie supérieure de la pièce à une extrémité, de sorte que le métal est chauffé et amolli localement par le frottement et les chocs des bords ondulés des disques.
Le chariot 3 6 du tour est lentement déplacé le long de la pièce, de sorte qu'on obtient une unique ailette longitudi nale 70 qui est extrudée entre les deux disques 30 en rotation rapide quand le chariot avance le long de la pièce 10. L'ailette peut être formée complètement d'une extrémité à l'autre de la pièce, et il n'est pas nécessaire de prévoir une partie de guidage effilée aux extrémités de la pièce, car les disques sont sim plement avancés. pour engager le bord de l'extrémité de la pièce pour commencer la formation de l'ailette.
Si l'on désire obtenir plusieurs ailettes longitudi nales espacées selon la circonférence de la pièce, on fera des passes successives le long de la pièce à l'aide des disques 30, la pièce étant tournée de l'angle voulu autour de son axe entre chaque passe successive.
Dans la forme d'exécution représentée aux fig. 8 à 10, on utilise le même procédé que précédemment pour la formation de l'ailette, par déplacement rapide des deux bords espacés sur la pièce. Dans ce cas cependant, les bords ne sont pas constitués par les parties externes de disques coaxiaux, mais par les parties internes d'anneaux coaxiaux 80 entourant la pièce 10.
Les deux anneaux 80 présentent des parties cir culaires internes 81 de forme générale circulaire et sont montés, avec une fraise 82 constituée également par un anneau de même dimension, en une pile en tourée par un certain nombre d'anneaux envelop pants 83 servant à augmenter la longueur axiale de la pile jusqu'à une dimension appropriée. La pile est serrée au moyen de vis 84 entre des anneaux extrê mes 85 présentant des brides 86, de manière à for mer un tambour à l'intérieur duquel les parties péri phériques 81 des anneaux 80 font saillie ainsi que les dents de la fraise 82.
Le tambour est monté pour tourner dans des bagues de roulement 83', 84' qui sont supportées par les côtés d'un pont de support 89 fixé à un plateau de base 90, lui-même monté sur le chariot 36 du tour pour un mouvement longitudinal par rapport à la pièce 10. Le tambour constitué par la pile des anneaux 80', 82, 83 et 85 est ainsi monté rotativement dans le pont 89 et entraîné à haute vitesse autour de l'axe des anneaux 80 par un entrai- nement à courroie 91 à partir d'un moteur électrique 92 monté sur le plateau 90 d'un côté du pont 89.
La pièce 10, qui est montée comme dans la pre mière forme d'exécution selon la fig. 1 entre la pou pée et la contre-poupée du tour pour tourner avec le mandrin, s'étend à travers les anneaux 80, 82, 83 et 85, de sorte que, par un mouvement transversal du chariot du tour, les, parties marginales 81 se pro jetant à l'intérieur des anneaux 80 en rotation rapide puissent être pressées en contact avec la surface de la pièce 10, pendant que cette dernière est mise en rotation par le mandrin. et, tandis que les anneaux 80 sont déplacés lentement le long de la pièce 10 par le mouvement longitudinal du chariot 36 assuré par la vis de commande 37.
On forme ainsi sur la pièce 10 un filet de vis hélicoïdal externe 94 par un procédé analogue à celui utilisé avec les disques et décrit en rapport à la fig. 1, sauf que, dans le cas présent, les bords internes des anneaux 80 qui entou rent la pièce 10 sont utilisés pour amollir le métal et le déplacer radialement vers l'extérieur sous forme d'une ailette hélicoïdale.
Les diamètres internes des anneaux 80 et de la fraise 82 doivent être nettement plus grands. que le diamètre externe de la pièce 10 et, en pratique, le diamètre interne des bords des anneaux est ordinai rement égal à deux fois au moins le diamètre initial de la pièce 10. Comme précédemment, les bords des parties marginales 81 en saillie des anneaux 80 sont toutes formées selon un modèle déterminé d'ondula tions radiales ou de saillies, constituant dans ce cas la réciproque de l'arrangement asymétrique des dents du disque 58 (fig. 6C).
Comme on le voit à la fig. 9, le bord interne de chaque disque 80 est formé d'une série de dents radiales 95 en saillie vers l'intérieur présentant chacune un bord d'attaque 96 incliné vers l'arrière et vers l'intérieur et un bord de fuite 97 plus abrupt, séparés par un sommet 98 doucement ar rondi.
La forme d'exécution selon les fig. 8 à 10, utili sant des anneaux rotatifs qui entourent la pièce 10 dans le but de former une ailette externe extrudée autour de cette pièce, permet évidemment de former des ailettes circonférentielles aussi bien qu'une ailette hélicoïdale, et dans les deux cas il est possible de former simultanément deux ou plus de deux ailettes en employant le nombre voulu d'anneaux 80.
En outre, cette forme d'exécution. présente l'avantage que les paliers de support pour les anneaux 80 à rotation rapide peuvent être beaucoup plus grands et plus résistants que dans le cas de disques rotatifs, de sorte que ces paliers sont capables de résister à des pres sions beaucoup plus fortes dues à la réaction de la pièce pendant la formation de l'ailette.
Cela permet d'utiliser l'appareil pour la formation d'ailettes dans des métaux ou des alliages plus durs ou présentant un point de fusion plus élevé que l'alliage Magnox, par exemple dans du cuivre ou de l'acier ou d'autres métaux ductiles et malléables. On peut supposer, par exemple, que pour la formation d'une ailette sur une pièce d'acier, il est essentiel d'utiliser des anneaux tels que les anneaux 80 à la place de disques, sim plement en tenant compte des supports plus robustes qui peuvent être utilisés.
Dans toutes les formes d'exécution décrites et représentées, on a utilisé une pièce tubulaire. On a trouvé dans certains cas que, en utilisant des disques ou des anneaux présentant des bords ondulés ou irréguliers pour assurer l'effet de choc sur le métal et favoriser la formation de l'ailette, i1_ peut se for mer de petites nervures circonférentielles. internes dans le trou de la pièce tubulaire.
Si de telles ner vures internes ne peuvent être tolérées et si un trou uni précis est nécessaire, la formation de ces nervu res doit être empêchée par l'insertion d'un mandrin plein s'ajustant étroitement dans le trou de la pièce tubulaire. De plus, les divers appareils décrits peu vent être utilisés également pour former des ailettes sur des barres cylindriques pleines et non sur des tubes.
Bien qu'on ait décrit et représenté des bords rota tifs de l'outil sous forme de disques ou d'anneaux séparés, il est certain que l'outil peut également avoir la forme d'un moyeu ou d'un tambour cylindrique comprenant une série de brides annulaires coaxiales espacées, d'une pièce avec le moyeu ou le tambour, faisant saillie à l'extérieur ou à l'intérieur, selon le cas.
L'outil peut également avoir la forme d'une chaîne ou d'un. ruban tournant autour de poulies ou de roues à chaîne et poussé en engagement avec la pièce. On peut utiliser, par exemple, une scie à ruban double présentant des dents arrondies, entraî née dans le sens inverse du sens utilisé pour la coupe.