Machine à polir les pneumatiques
La présente invention concerne une machine à polir les pneumatiques, construite et agencée pour polir ou finir un pneumatique dans une opération de rechapage.
II est de pratique courante de polir ou de meuler un pneumatique usé pour amener sa bande de roulement et ses épaulements à la forme désirée et de rectifier ces parties avant de poser une nouvelle bande de roulement sur le pneumatique.
La présente invention se propose de réaliser une machine à polir les pneumatiques:
- qui puisse polir de façon précise et relative
ment simple la bande de roulement et les
épaulements d'un penumatique usé afin de
leur donner un profil exact selon l'arc de
cercle ou courbe désiré;
- qui soit plus robuste et de fonctionnement
plus constant que les machines connues de
ce type.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de la machine, objet de l'invention.
La fig. 1 est une vue en perspective de ladite forme d'exécution de la machine.
La fig. 2 est une vue en perspective, avec certaines parties arrachées, de la machine de la fig. 1, mais représentée dans une autre position.
La fig. 3 est une vue en perspective de la machine dans la position de la fig. 2, mais vue d'un côté différent.
La fig. 4 est une vue partielle en coupe transversale d'une broche-support de roue.
La fig. 5 est une vue en bout selon la ligne 5-5 de la fig. 1, certaines parties étant enlevées.
La fig. 6 est une coupe verticale par ligne 6-6 de la fig. 1, à plus petite échelle, certaines parties étant enlevées.
La fig. 7 est une coupe axiale d'un détail par la ligne 7-7 de la fig. 3, certaines parties étant enlevées.
Dans la forme d'exécution représentée, le chiffre de référence 10 désigne un socle qui constitue le support principal de la machine. Ce socle comporte des pieds 11 en saillie vers l'extérieur et à travers les extrémités desquels passent des vis de niveau verticales 12 munies d'écrous de blocage 13. Sur le socle 10 est fixé une glissière 14 s'étendant longitudinalement et dans laquelle un chariot 15 peut se déplacer longitudinalement dans les deux sens dans un plan horizontal. Le mouvement du chariot 15 est commandé par un moteur réversible 16 dont la commande est transmise par l'intermédiaire d'une boîte de vitesses 17 et d'une chaîne 18 à une vis d'avance 19 (fig. 5 et 6). Le moteur 16 et la boîte de vitesses 17 sont fixés sur une plaque 20, elle-même fixée sur le support 14. La vis d'avance 19 (fig. 6) tourillonne dans un manchon 21 fixé au socle 10.
Un écrou 22 fixé au chariot 15 est en prise avec la vis d'avance 19 de sorte que la rotation de celle-ci sous l'action de la chaîne 18, déplace l'écrou 22 longitudinalement et, avec lui, le chariot 15. Le sens du mouvement du chariot 15 le long de son axe longitudinal dépend du sens de rotation du moteur réversible 16.
Une colonne 23, comportant un socle 24 et une partie cylindrique en saillie verticale 25, est fixée sur le chariot 15 de façon à participer à son mouvement. Un support vertical mobile 26, en forme de manchon, est monté sur la partie cylindrique 25 de la colonne 23 pour pouvoir tourner par rapport à elle autour d'un axe vertical. Le manchon 26 comporte un bossage taraudé 27 en saillie latéralement vers l'intérieur et destiné à recevoir un verrou à friction 28 comprenant un bloc de friction 29, une tige filetée 30 au contact du bloc pour bloquer ce dernier contre la partie cylindrique 25, et un levier ou poignée verticale 31 fixé sur une tête élargie 32 de la tige filetée 30.
Une seconde glissière 36, s'étendant dans le sens longitudinal, est fixée au manchon 26 par des vis 33 et par un élément de support de forme triangulaire 34 présentant une bride 35 de forme arquée. Un chariot 37 coulisse dans la glissière 36 de façon à pouvoir se déplacer longitudinalement vers et à l'écart de l'axe vertical de rotation du manchon 26.
Le mouvement du chariot 37 est commandé (fig. 6) par une vis d'avance 38 en prise avec un écrou 39 fixé sur la glissière 36. La vis 38 tourillonne dans un manchon 40 fixé au chariot 37 et situé entre des colliers de butée espacés 41 portés par la vis 38.
Une chaîne 42 s'étend verticalement entre une extrémité de la vis d'avance 38 et un pignon de chaîne 43 calé sur un arbre 44 tourillonnant en 45 dans un carter de chaîne 46 porté par le chariot 37. Un volant à main 47 permet de faire tourner l'arbre 44 et le pignon de chaîne 43 pour faire tourner la vis d'avance 38. La rotation de la vis 38 la déplace longitudinalement par rapport à l'écrou 39 et elle entraîne avec elle le chariot 37 dans sa glissière 36.
Ainsi, le chariot 37 peut se déplacer longitudinalement dans des sens opposés vers et à l'écart de l'axe vertical de rotation du manchon 26, la direction de
son mouvement dépendant du sens dans lequel on tourne le volant 47.
Sur le chariot 37 est fixée une plaque 48 de
support d'un moteur 49. Sur le chariot 37, au voi
sinage de la plaque 48, est monté un bloc de support 50 sur lequel est fixée une colonne 51 sensiblement en forme de S, disposée de façon à supporter un arbre 52 verticalement au-dessus de l'arbre du moteur 49. L'arbre 52 tourne autour d'un axe horizontal qui est perpendiculaire au plan vertical conte
nant l'axe de mouvement longitudinal du chariot 37.
La rotation de l'arbre 52 est obtenue à l'aide d'un
pignon de chaîne 53 calé sur l'arbre du moteur 49,
d'un pignon de chaîne 54 calé sur l'arbre 52, et
d'une chaîne 55 passant sur ces deux pignons.
Un carter 56 renferme les pignons de chaîne 53
et 54, ainsi que la chaîne 55. Une meule 57 est calée
sur l'arbre 52 et entourée partiellement par un ca
pot 58 fixé sur la colonne 51 et présentant une porte latérale 51 a. Le capot 58 communique avec un dispositif d'aspiration (non représenté) par un conduit 59 muni d'un raccord à rotule 60 afin d'aspirer la matière détachée du pneumatique par la meule 57.
Un support vertical 61 en forme de colonne, est fixé au socle 10 et supporte une glissière 62 pour un troisième chariot 63. Ce dernier coulisse dans la glissière 62 de façon à pouvoir se déplacer longitudinalement dans des sens opposés, perpendiculairement à un plan vertical parallèle à la ligne du mouvement horizontal du chariot 15, et au manchon 26.
On peut fixer la position du chariot 63 dans sa glissière 62 à l'aide d'une vis de blocage 64. On communique au chariot 63 son mouvement longitudinal par rapport à sa glissière 62 en faisant tourner une vis d'avance non représentée, mais analogue à la vis d'avance 38. On communique son mouvement à la vis d'avance du chariot à l'aide d'un volant à main 65.
Un carter 66, fixé sur le chariot 63, supporte un arbre 67 qui peut tourner autour de l'axe du mouvement longitudinal du chariot 63. On fait tourner l'arbre 67 à l'aide d'une transmission démultiplicatrice 68, d'un moteur 69 et d'une commande de transmission enfermée dans un carter 70, et qui peut être analogue à la transmission constituée par des pignons de chaîne et une chaîne entre l'arbre du moteur 49 et l'arbre 52.
Sur l'arbre 67 est fixé un bossage à encoches 71 (fig. 4) situé au voisinage d'un moyeu à griffes 72 de façon à pouvoir coopérer avec lui pour constituer un embrayage à griffes, le moyeu 72 étant réuni à un support 73 d'un pneumatique en forme de roue à jante. Le moyeu 72 est en prise par filetage avec un manchon 74 et ces deux organes peuvent tourner librement sur l'arbre 67 à l'aide de roulements 75.
Le dispositif pour mettre en prise les griffes du moyeu 72 avec les encoches du bossage 71 comprend une vis 76 disposée longitudinalement dans l'extrémité de l'arbre 67 et dont une tête 77 bute contre le manchon 74, de sorte que, en déplaçant la vis 76 dans l'arbre 67, le moyeu 72 se déplace longitudinalement pour venir en prise avec le bossage 71. On peut retirer entièrement la vis 76 de l'arbre 67 de façon à pouvoir enlever le moyeu 72 et le manchon 74 de l'arbre 67 en vue de faciliter la mise en position d'un pneumatique sur la roue à jante 73.
Un coffret de connexions 78 est fixé à la Co- lonne 51; de ce coffret partent des conducteurs allant aux moteurs 16 et 49 et à des interrupteurs de fin de course 79 et 80 destinés à limiter le trajet du chariot 15 dans chaque direction. Un coffret de connexions 81 permet d'amener le courant au moteur 69.
La machine fonctionne comme suit:
On applique une enveloppe de pneumatique sur la roue à jante 73 tandis qu'elle est retirée de
I'arbre 67. Puis on la met en place sur cet arbre et on déplace la vis 76 vers l'intérieur afin d'assurer la mise en prise du bossage 71 et du moyeu 72. On maintient le chariot 63 en position centrale fixe par rapport à la glissière 62, en serrant la vis 64.
Le pneumatique est alors prêt à être poli; et on doit alors régler la meule 57 de façon qu'elle polisse la bande de roulement le long de l'arc ou courbe correct, ce à quoi l'on procède en réglant la position du chariot 37 à la distance convenable à partir de l'axe vertical de rotation du manchon 26, en faisant tourner le volant 47. Cette relation détermine l'arc ou courbe désiré de sorte que, lorsqu'on fait osciller la meule 57 autour de l'axe vertical du manchon 26, la bande de roulement de l'enveloppe de pneumatique est façonnée suivant la surface convexe convenable. On met alors en route le moteur à inversion 16 afin d'amener la meule 57 dans la position convenable de meulage contre la bande de roulement de l'enveloppe du pneumatique.
On desserre le verrou à friction 28 afin de permettre au manchon 26 de tourner librement autour de la partie cylindrique 25 de la colonne 23, puis on fait osciller la meule 57 pour l'amener dans la position voulue pour commencer le polissage de la partie désirée du pneumatique. On met en route les moteurs 69 et 49 afin de faire tourner respectivement l'enveloppe et la meule de polissage dans des sens opposés. La meule 57 oscille alors contre la bande de roulement et avance progressivement contre l'enveloppe du pneumatique jusqu'à ce que la bande de roulement soit polie avec précision et profilée à l'arc ou courbe désiré.
Pour polir un épaulement du pneumatique, on amène la meule 57 à la position représentée aux fig. 2 et 3 et on la bloque dans cette position à l'aide du verrou à friction 28. On desserre ensuite la vis de blocage 64 afin de pouvoir déplacer le chariot 63 horizontalement, puis on amène le pneumatique en position de meulage en faisant tourner le volant 65
On peut, à l'aide de ce réglage important, maintenir la relation entre le réglage du chariot 37 et l'axe vertical du manchon 26, tout en polissant convenablement et de façon sûre l'épaulement du pneumatique. Ce réglage facilite et augmente la vitesse du polissage, en premier lieu de la bande de roulement, et ensuite des épaulements de plusieurs pneumatiques le long du même arc ou courbe transversal, successivement.
La matière enlevée par meulage du pneumatique est aspirée dans le capot 58 et évacuée par le conduit 59 en un point éloigné de la zone de travail.
Cette matière est en grande partie sous forme de poussière, de sorte que, au lieu d'avoir dans le local un épais nuage de poussière, celle-ci est évacuée et l'atmosphère du local est maintenue saine.
Après avoir poli la bande de roulement et les épaulements du pneumatique, on peut desserrer la vis 76 de l'arbre 67, de sorte que le moyeu 72 et le manchon 74 peuvent tourner librement sur l'arbre; on peut alors procéder avec facilité et précision à la vérification de l'équilibrage pour en tenir compte dans l'application d'une nouvelle bande de roulement.
I1 résulte de la description qui précède que la machine permet de polir convenablement la bande de roulement et les épaulements d'un pneumatique usé de façon à les amener au profil correct, ladite machine étant de construction très robuste et très stable en fonctionnement. La machine a fait amplement ses preuves dans la pratique et s'est avérée très efficace.