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Lunettes comprenant des branches articulées au moyen de charnières Les éléments de charnière pour lunettes sont souvent fixés aux lunettes au moyen de deux tétons qui sont chauffés et pressés dans la résine synthétique constituant la monture. Cette résine se fond partiellement sous l'effet de la chaleur et, après refroidissement, l'élément de charnière est fixé solidement aux lunettes. Cependant, cette opération présente quelques inconvénients, car il se produit presque toujours un léger écoulement de la matière fondue qui fait ainsi des taches ou ternissures sur la surface de la monture ou des branches. II est donc nécessaire de retoucher les lunettes et de les polir pour leur donner leur apparence esthétique définitive.
Les éléments de charnière sont aussi très souvent fixés aux lunettes au moyen de rivets, mais ce genre de fixation est peu pratique et n'évite pas le risque de faire des marques aux lunettes, qui doivent donc être retouchées et polies à nouveau.
II existe aussi des lunettes dont les charnières présentent des tétons en forme de harpon, ces tétons étant introduits dans des perçages de la monture ou de la branche. Après leur introduction, ces tétons ne peuvent plus être retirés de leur perçage sans endommager définitivement la monture, de sorte qu'on est obligé de changer celle-ci lorsqu'un élément de charnière est cassé. II n'est pas possible non plus de fixer les éléments de charnière au moyen de tétons cylindriques forcés dans un perçage de la monture, car on ne peut pas obtenir un serrage suffisant des tétons dans leur perçage sans provoquer des fentes dans la monture ou la branche au voisinage du perçage.
La présente invention a pour but d'éviter ces inconvénients. Elle a pour objet des lunettes comprenant des branches articulées au moyen de char- mères, caractérisées en ce que au moins un élément de chaque charnière est fixé à une partie des lunettes grâce à un téton présentant des stries longitudinales et forcé dans un perçage de ladite partie des lunettes.
Le dessin annexé représente, schématiquement et à titre d'exemple, trois formes d'exécution de l'objet de l'invention.
La fig. 1 représente, en coupe, un élément de charnière d'une première forme d'exécution, forcé dans un perçage de la monture d'une paire de lunettes. La fig. 2 est une coupe partielle selon la ligne II-II de la fig. 1. La fig. 3 représente un élément comprenant une plaquette décorative destinée à masquer le perçage de la monture.
La fig. 4 est une vue de face d'une paire de lunettes munie d'éléments de charnière selon la fig. 3.
Les fig. 5 et 6 se rapportent à une autre forme d'exécution.
L'élément de charnière représenté à la fig. 1 comprend un élément de charnière 1 solidaire d'un téton 2 présentant des stries longitudinales. La section de ce téton est représentée à la fig. 2. Ce téton présente deux gorges 3 circulaires interrompant les arêtes des stries pour former des angles vifs 4. Ce téton est forcé dans un perçage 5 de la monture 6 des lunettes, le diamètre de ce perçage étant légèrement inférieur au diamètre extérieur du téton sur l'arête de ses stries et supérieur à celui-ci sur le
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fond des stries, de façon que celles-ci ne s'enfoncent dans la matière de la monture 6 que sur une partie de leur hauteur.
La matière déplacée par les stries peut, par déformation plastique, venir remplir les gorges des stries.
L'augmentation de surface obtenue par les stries et le serrage obtenu par le déplacement local de la matière de la monture assurent une excellente fixation du téton et, partant, de la charnière sur la monture.
Cette fixation est encore améliorée par les angles vifs 4 qui s'opposent à un déplacement du téton vers l'extérieur après son introduction dans le per- çage 5 de la monture 6.
Les stries empêchent toute rotation du téton et de la charnière qui lui est solidaire.
La fi-. 3 se rapporte à une autre forme d'exécution, dans laquelle le téton 2 ne présente pas de gorge circulaire 3, mais est uniquement pourvu de stries longitudinales. Ce téton présente un évidement axial cylindrique 7, dans lequel est forcée une tige conique 8 portant une tête 9 et formant un organe destiné à dissimuler l'ouverture du perçage sur la face avant de la monture des lunettes. L'angle du cône de la tige 8 est assez petit pour provoquer le blocage de cette tige dans, l'évidement 7. La partie 9 masquant le perçage 5 est en forme d'étoile et peut être argentée ou dorée, afin d'enjoliver les lunettes, comme le montre la fi-. 4.
Les éléments de charnière représentés aux fig. 1 à 4 sont très avantageux. En effet, ils peuvent être produits en grande quantité et à un prix très bas, car ils ont une forme permettant de les usiner au moyen d'une machine décolleteuse automatique.
La fig. 5 représente une forme d'exécution dont la construction est très simple et dans laquelle l'élément de charnière 1 et le téton strié 2 constituent deux pièces distinctes. Le téton 2 est introduit dans un trou 10 de l'élément de charnière 1, ce trou présentant des dents 11 destinées à pénétrer dans les stries du téton 2 pour empêcher tout mouvement de rotation entre ce dernier et l'élément de charnière. En outre, une plaquette 12 présentant un trou _ pour le passage du téton 2 est serrée entre l'élément de charnière 1 et la monture 6 des lunettes. Le téton sert donc à la fixation simultanée de l'élément de charnière 1 et de la plaquette 12.
Cette plaquette 12 est destinée à être repliée sur le bord latéral 13 et sur la face avant 14 de la monture 6 pour masquer le perçage 5 de celle-ci.
Dans toutes les formes d'exécution décrites, il est possible d'enlever l'élément de charnière 1, par exemple lorsqu'il a été endommagé, pour le remplacer par un autre. Il suffit d'exercer sur l'élément de charnière une forte traction suivant l'axe du perçage 5. On peut ensuite fixer un nouvel élément de charnière grâce à un téton strié introduit dans le même perçage et l'expérience a montré que la fixation obtenue après plusieurs arrachages successifs est encore très suffisante.