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Mouvement de montre 8 !ours, à seconde au centre directe L'objet de la présente invention se rapporte à un mouvement de montre 8 jours à seconde au centre directe, c'est-à-dire dans lequel le mobile du rouage accomplissant un tour par minute et portant l'aiguille des secondes se trouve lui-même au centre du mouvement. Le genre du mouvement auquel est applicable la présente invention possède encore les particularités suivantes : entre l'organe moteur et le mobile des secondes, formé du pignon et de la roue des secondes, sont intercalés trois autres mobiles, comportant chacun un pignon et une roue, et qui sont le mobile intermédiaire ou de huitaine , le mobile de grande moyenne et le mobile de petite moyenne.
Le mobile de grande moyenne, dont la durée d'une rotation est de l'ordre de grandeur d'une heure, est situé en dehors du centre du mouvement. Il n'y a donc pas lieu de percer axialement son pignon sur toute sa longueur, dans le but d'y laisser passer la tige du pignon des secondes, comme c'est le cas dans les constructions où le mobile de grande moyenne se trouve lui aussi au centre du mouvement. En outre, la position décentrée du mobile de grande moyenne permet de n'avoir qu'un seul pont pour les pivotements supérieurs de ce mobile et de celui des secondes, ce pont pouvant même porter les pivotements supérieurs de tous les autres mobiles du rouage ainsi que celui du barillet.
L'axe de rotation de l'aiguille des minutes doit cependant subsister au centre du mouvement. Pour réaliser cette condition, la chaussée qui porte ladite aiguille, est ajustée librement sur un canon fixé au centre du mouvement. A l'intérieur de ce canon se trouve le pivotement inférieur du mobile des secondes.
La chaussée reçoit son mouvement de rotation par le mobile de minuterie, composé de la roue et du pignon du même nom. Suivant la présente invention, le mouvement de montre 8 jours à seconde au centre directe, comprenant un organe moteur, un rouage d'au moins cinq mobiles y compris le pignon d'échappement, d'un échappement et d'un organe régulateur, est caractérisé en ce que le mobile de minuterie composé d'un pignon et d'au moins une roue, est lanterné, c'est-à-dire ajusté élastiquement à frottement gras, sur l'arbre du mobile de huitaine. Cet ajustement peut se trouver aussi bien sur une tige prolongeant le pivot inférieur qu'entre les pivotements dudit mobile.
Le pignon et la roue de minuterie participent donc au mouvement de rotation normale du rouage, rotation qu'ils transmettent aux aiguilles des heures et des minutes. D'autre part, ils peuvent être actionnés par le mécanisme de mise à l'heure, comme dans les montres habituelles. Les nombres de dents des mobiles seront tels que les aiguilles accomplissent leurs rotations dans les durées voulues. En voici un exemple: barillet 100 dents, pignon de huitaine 10, roue de huitaine 60, pignon de grande moyenne 12, roue de grande moyenne 64, pignon de petite moyenne 10, roue de petite moyenne 75, pignon des secondes 10, roue de minuterie 48, chaussée 12, pignon de minuterie 14, roue à canon 42.
Le mobile de huitaine, de même que celui de minuterie qu'il porte, accomplira un tour en 4 heures, la chaussée un tour en 1 heure et la roue à canon, portant l'aiguille des heures, un tour en 12 heures. En donnant au pignon de minuterie et à la roue à canon des nombres de dents dans le rapport de 1 à 6, l'aiguille des heures accomplirait un tour en 24 heures. Si le nombre de tours de développement du barillet est de 7, la durée de marche de la montre, dans l'exemple ci-dessus, est de 11 jours et 16 heures.
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Le dessin représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de la présente invention.
La fig. 1 est une vue en plan représentant le mouvement du côté du cadran, celui-ci n'étant cependant pas en place.
La fig. 2 est une coupe passant par le barillet, le mobile de huitaine et le mobile des secondes.
La fig. 3 est une variante de la construction du mobile de minuterie visant à supprimer l'ébat d'engrenage avec la chaussée.
Les mobiles du rouage sont logés entre la platine 1 et le pont 2. Le barillet 3 engrène dans le pignon de huitaine 4 portant la roue de même nom 5. Celle-ci engrène dans le pignon de grande moyenne 6, portant la roue de même nom 7, engrenant à son tour dans le pignon de petite moyenne 8, portant la roue de même nom 9. Celle-ci engrène dans le pignon des secondes 10 portant la roue de même nom 11. Les mobiles de grande et de petite moyennes ne sont représentés que sur la fig. 1, où l'on voit également le mobile d'échappement 12 et le balancier 13. La chaussée 14 portant l'aiguille des minutes 15 est ajustée librement sur un canon 16 fixé par chassage au centre de la platine 1.
Dans la chaussée, engrène la roue de minuterie 17 solidaire de son pignon 18, lui-même lanterné sur le prolongement 19 du pignon de huitaine 4. Le pignon de minuterie 18 engrène avec la roue à canon 20, ajustée librement sur la chaussée 14. Cette roue à canon porte l'aiguille des heures 21. Le canon 16 est percé de bout en bout pour laisser passer la tige 22 du pignon des secondes 10. A l'extrémité inférieure du canon 16 est adapté le coussinet 23 traversé par le pivot inférieur du pignon des secondes, pivot sur lequel est ajustée l'aiguille des secondes 24. Pendant l'opération de mise à l'heure, la roue de minuterie est commandée par l'intermédiaire du renvoi 25. Le cadran 26 recouvre le rouage de mise à l'heure.
On voit donc, par ce qui précède, que cette construction à seconde au centre n'est pas plus compliquée que celle à petite seconde habituelle.
La construction selon les fig. 1 et 2 présente un léger inconvénient, provenant de l'ébat d'engrenage nécessaire entre la chaussée et la roue de minuterie. Il en résulte que, lorsqu'on met la montre à l'heure à contre sens, l'aiguille des minutes attendra que l'ébat d'engrenage soit rattrapé avant de se remettre en marche. Si la fabrication est soignée cet ébat pourra être assez réduit pour que son influence sur l'indication de l'aiguille des minutes soit négligeable. Dans le cas contraire, on pourra remédier à cet inconvénient en montant librement une seconde roue de minuterie sur le pignon déjà solidaire d'une première roue. Les deux roues engrèneront avec la chaussée.
Elles seront reliées par un lien élastique réglable angulairement lors de la mise en place de la chaussée. De cette façon l'ébat d'engrenage est éliminé.
La solution constructive de ce problème est illustrée à la fig. 3. Une roue de minuterie supplémentaire 17a est montée librement entre la roue de minuterie 17 et le pignon 18. Un ressort 27 relie les deux roues et permet de les armer angulairement l'une par rapport à l'autre en mettant en place la chaussée 14.
Le rôle du ressort reliant les deux roues pourrait aussi être attribué à un bras découpé dans la planche de l'une des roues, bras libre à l'une de ses extrémités et coopérant avec un élément solidaire de la seconde roue. Cet élément peut être une goupille ou une aspérité emboutie, si le bras reste complètement dans le plan de sa roue. Cet élément pourrait aussi être constitué par le bord d'une ouverture pratiquée dans la seconde roue, si le bras porte lui- même une goupille ou une aspérité, ou encore s'il est recourbé de façon à sortir du plan de sa roue.