<B>Pièce d'horlogerie à</B> quantième <B>et à réveil</B> On connaît déjà des mécanismes de réveil à calendrier automatique dans lesquels un moyeu, tou- rillonné sur une platine auxiliaire porte, à sa base, une roue de quantième qui engrène avec le pignon du canon de la roue des heures, laquelle est entraînée par la minuterie.
Ce moyeu porte, radialement, sous ladite platine, un premier doigt d'entraînement de la roue à canon des jours de la semaine et, au-dessus de cette platine, un second doigt d'entraînement de la roue à rochet commandant l'organe indicateur de quantième.
La présente invention a pour objet une pièce d'horlogerie à quantième et à réveil présentant, entre le mouvement usuel et le cadran, une platine sur laquelle est monté le mécanisme de quantième, dans laquelle la minuterie et la roue de quantième, laquelle effectue un tour en vingt-quatre heures, sont dispo sées entre le mouvement et ladite platine, alors que la roue à rochet commandant l'organe indicateur du quantième est disposée au-dessus de cette platine avec son encliquetage et son dispositif de correction de la date, caractérisée par le fait que ladite roue de quantième engrène directement avec la minuterie.
Le fait de faire engrener la roue de quantième directement avec la minuterie permet de disposer facilement d'un écartement important entre l'axe du mouvement et l'axe de la roue de quantième.
Il est vrai qu'une distance importante entre ces deux axes pourrait aussi être obtenue en engrenant la roue de quantième avec la roue à canon du centre. Toutefois, il faudrait alors prévoir une roue de quan tième de grand diamètre (son rayon serait approxi mativement égal à ladite distance) qui, alors, débor derait du mouvement, ou bien rappellerait la roue de quantième sur la roue à canon par l'intermédiaire d'un train supplémentaire d'engrenage, ce qui compli querait passablement la construction de la pièce.
L'intérêt particulier de disposer d'un écartement important entre l'axe du mouvement et l'axe de la roue de quantième réside, quant à lui, dans la possi bilité qui s'offre alors de loger entre ces deux axes une roue de réveil d'un diamètre aussi grand que possible.
Une roue de réveil de grand diamètre présente en effet l'avantage de ne requérir de la part de l'utili- sateur qu'un effort minimum pour manaeuvrer le bou ton de remontage lequel engrène avec la denture de cette roue de réveil, cet effort étant d'autant plus faible que le diamètre de la roue de réveil est plus grand.
En outre, plus le diamètre de la roue de réveil est grand, plus grande est la distance séparant les axes des boutons de remontage et de mise à l'heure, donc plus aisée sera leur préhension.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de la présente invention.
La fig. 1 en est une vue en plan de dessus. La fig. 2 montre un détail de dessous.
Les fig. 3 et 4 sont des coupes par III-III respec tivement IV-IV de la fig. 1.
Dans ces figures, le mouvement, non représenté, est surmonté de sa platine usuelle a au-dessus de laquelle se trouve le cadran b ; entre eux est dispo sée une platine spéciale 1 destinée à recevoir le méca nisme de quantième. Cette platine présente un orifice central dans lequel est chassé le manchon 3 maintenu en place par la plaquette 25. A l'intérieur de ce manchon sont disposés concentriquement, l'axe de la roue des minutes 18, le canon de la roue des heures 27, laquelle comme d'habitude engrène avec la minu terie 20, 21 et 22 et le manchon 23 destiné à porter une aiguille de réveil et fixé sur la roue de réveil usuelle 14.
A l'extérieur du manchon 3 peut tourner la roue de rochet 2 du quantième, munie de 31 dents et sur laquelle est disposée la couronne de quan tième 26 portant les chiffres du quantième de 1 à 31 ; 19 est la chaussée engrenant comme d'habitude avec la minuterie.
Sous la platine 1 se trouve, outre la roue de réveil 14 et la minuterie 20, 21, 22, la roue de quantième 4 faisant un tour en vingt quatre heures et engrenant avec le pignon 22 de la minuterie. Cette roue 4 peut tourner librement autour de l'arbre 30 monté dans la platine 1 et traversant celle-ci de part en part. Cet arbre porte à son extrémité inférieure le bras 16 contre lequel peut venir appuyer la cheville 15 fixée à la roue de quantième 4 ; à son autre extrémité, cet arbre porte le bras 31 travaillant avec la denture de la roue de rochet 2.
Au-dessus de la platine 1 sont disposés, autour de la roue à rochet 2, l'encliquetage de cette roue et un dispositif de correction du quantième. Le premier comprend un sautoir 11 solidaire du plot 12 fixé à la platine par la vis 13. Quant au dispositif de cor rection, permettant de remettre la pièce à l'heure à la fin d'un mois par exemple, il comprend un levier de correction 5 fixé à un arbre 6 traversant le mou vement et appuyé contre la goupille 7 par un res sort 8. Celui-ci est fixé à la platine 1 au moyen d'une vis 9 et d'une goupille 10 ; une rotation du levier 5, dans le sens des aiguilles de la montre, amène son extrémité 5a en contact avec une dent de la roue à rochet 2 et fait avancer celle-ci d'un pas.
A chaque tour de la roue de quantième 4, la cheville 15 de celle-ci vient appuyer contre le bras 16 et fait tourner l'arbre 30 dont le doigt 31 fait alors tourner d'un pas la roue de rochet 2. On remarquera que si l'on veut remettre à l'heure en sens inverse du mouvement des aiguilles de la montre, on peut le faire sans difficulté, la goupille 15 s'éloignant alors du doigt 16 ; cette mise à l'heure en sens inverse sera même indiquée lorsque l'on veut faire subir à la montre une correction de quelques heures peu avant minuit. D'autre part, le dispositif de correction 5 à 10 susdécrit est indépendant du dispositif d'entraînement de la roue à rochet 2 par la roue de quantième 4.
On remarquera, à cette occasion, qu'une man#uvre de la roue de quantième, en sens inverse de son fonctionnement normal et inférieure à un tour com plet, n'entraîne aucun déplacement de ladite roue à rochet.