Montre-calendrier La présente invention a pour objet une montre- calendrier comprenant une roue intermédiaire entraî née par le mouvement, un organe indicateur des quantièmes et un organe indicateur des jours de la semaine entraîné uniquement par la roue intermé diaire.
Les montres de ce type, déjà connues, sont d'une construction relativement compliquée. En général, elles comprennent un organe correcteur qui est ac tionné par un poussoir accessible de l'extérieur, et par conséquent, traversant le boîtier.
Or, la fabrication de boîtiers pourvus d'ouvertu res pour le passage d'un ou de plusieurs poussoirs exige une précision supérieure à celle que l'on réalise habituellement et, en outre, pose des problèmes d'étanchéité peu faciles à résoudre. Pour ces diffé- rentes raisons, les montres-calendriers du type men tionné ne sont pas d'un usage courant.
Or, on connaît actuellement des montres-calen- driers qui ne comportent aucun poussoir et dont le boîtier ne présente que l'ouverture usuelle prévue pour le passage de la tige de remontoir. Ces montres sont pourvues d'un simple organe indicateur des quantièmes, entraîné d'un pas à chaque tour de la roue intermédiaire par un mécanisme d'entraînement qui est agencé de façon telle qu'en faisant tourner la tige de remontoir alternativement vers l'avant et vers l'arrière après avoir amené les aiguilles dans une po sition convenable, on fait avancer l'organe indicateur des quantièmes pas à pas, à volonté.
Le brevet suisse n', 368751 décrit notamment une montre dont le mécanisme d'entraînement est agencé de façon que l'avance de l'organe des quantièmes s'ef fectue par un saut instantané, et comprend un nom bre minimum de pièces. Le but de la présente invention est de réaliser une montre-calendrier du type mentionné, de construction simple, et ne présentant aucun poussoir correcteur.
Pour cela, la montre selon l'invention est caracté risée en ce que l'organe indicateur des quantièmes est entraîné uniquement par un mécanisme à ressort susceptible d'être armé par une rotation limitée de ladite roue dans le sens inverse de sa rotation nor male.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de la montre selon l'inven tion.
La fig. 1 est une vue en coupe partielle selon la ligne 1-1 de la fig. 2, et la fig. 2 une vue en plan de dessus, du mouve ment de cette montre.
Le mouvement de la montre représentée au des sin comprend une platine 1 qui constitue l'élément principal du bâti de ce mouvement, et au-dessus de laquelle est fixé un cadran 2. Au centre de la platine 1 est pivoté un mobile de grande moyenne 3 sur l'ar bre duquel est engagée une chaussée 4. Le manchon de cette chaussée sert de palier à un mobile 5 qui est constitué de deux pièces: une roue dentée 7 qui est en prise avec une roue de minuterie non représentée et un pignon 8 dont la denture s'étend au-dessus de la roue 7 et au-dessus de la face supérieure de la pla tine 1.
Le pignon 8 se prolonge vers le haut par un ca non 8a qui traverse une ouverture 6 pratiquée au centre du cadran 2. Sur la platine 1 est fixé un élé ment de bâti 9 constitué par une plaque découpée de forme générale circulaire dont la périphérie assure le guidage d'un anneau de quantièmes 10 qui repose sur un filet annulaire 11 que présente la platine 1.
La plaque 9 présente, d'autre part, une découpure allon gée 12 qui entoure son centre et dans laquelle est noyée une roue intermédiaire 13 en prise avec le pi- grïon 8 et entraînée par ce dernier à raison d'un tour par 24 heures. La roue 13 pivote sur une vis à portée 14 vissée dans la platine 1 et s'étend au-dessus d'une came 15 en forme de coeur qui pivote également sur la portée de la vis 14.
L'entraînement de l'anneau de quantièmes 10 est assuré à partir de la roue 13 par l'intermédiaire de la came 15 grâce à un organe d'entraînement élastique 16 qui a la forme d'un levier coudé et qui est logé dans un évidement 17 pratiqué sous la plaque 9. Ce levier 16 pivote sur une goutte 18 de la platine. Il est sollicité par un fil ressort 19 qui est également engagé dans l'évidement 17 et dont une extrémité appuie contre le levier 16 et l'autre contre un cliquet de blo cage 20 pivotant sur une goutte 21 et présentant un bec 22 engagé dans la denture interne de l'anneau 10.
Le levier 16 présente également à l'extrémité de son bras coudé un bec 23 qui est normalement engagé en tre deux dents de l'anneau 10. Il comprend enfin une saillie 24 qui est en contact avec la périphérie de la came 15. Le fonctionnement de ce dispositif d'entraî nement est le même que celui qui est décrit dans le brevet no 368751.
La came 15 étant reliée à la roue 13 par un accouplement à jeu constitué par un tenon 25 cylindrique, solidaire de la came et engagé dans une fente en arc de cercle 26 que présente la roue 13, cette dernière tourne normalement dans le sens anti- horaire vu à la fig. 2 et entraîne la came 15, ce qui repousse le levier 16 de droite à gauche à la fig. 2, en armant le ressort 19.
Le bec 22 du cliquet 20 étant appuyé contre la denture de la roue 10, ce dernier reste immobile alors que le bec 23 du levier 16 se déplace vers l'arrière et s'engage derrière la dent pré cédente de l'anneau 10. Au moment où la rotation de la roue 13 amène la pointe de la came 15 sous la sail lie 24, l'action du ressort 19 fait pivoter le levier 16 dans le sens anti-horaire et provoque la rotation de la came 15 vers l'avant, le tenon 25 se déplaçant libre ment d'un bout à l'autre de la fente 26. En même temps, le bec 23 provoque un déplacement rapide de l'anneau 10.
Le quantième visible dans un guichet 38 pratiqué dans le cadran au-dessus de l'anneau 10 change d'une unité. Grâce au jeu de la came 15 et du levier 16, il est possible de déplacer à volonté l'an neau 10 en agissant uniquement sur la tige de remon toir 39 de la montre, qui est de construction usuelle et qui, par l'intermédiaire du dispositif de mise à l'heure et de la roue de minuterie entraîne le mobile 5 et, par conséquent, la roue intermédiaire 13.
En faisant tourner ladite tige alternativement dans un sens puis dans l'autre, de façon à déplacer les aiguilles d'environ 4 heures, on peut faire avancer l'anneau 10 d'un pas.
La montre décrite comprend encore un organe in dicateur des jours de la semaine qui est constitué par une étoile à sept branches 27 pivotée sur le canon 8a entre le cadran 2 et la denture du pignon 8, et un dis- que 28 solidaire de cette étoile et s'étendant jusqu'à la périphérie de la plaque 9. Ce disque porte à sa pé riphérie les indications des jours de la semaine, ces indications étant visibles successivement dans un se cond guichet 40 que présente le cadran 2.
Normalement, l'étoile 27 est maintenue immobile par un galet 29 dont la partie supérieure est engagée dans une creusure 30 que présente la face supérieure de la plaque 9 et dont la partie inférieure est enga gée dans une creusure 31 pratiquée sous la plaque 9. Une portée cylindrique 32 de petit diamètre réunit les parties supérieure et inférieure du galet 29 à travers une fente radiale 33 servant au guidage du galet.
Cette fente se termine extérieurement par une ouverture cir- culaire 34 qui .traverse la plaque 9 de part en part et qui permet la mise en place du galet. Un fil ressort 35 arqué en forme de U est logé dans une creusure 36 de la plaque 9 et appuie le galet latéralement con tre l'étoile 27 en immobilisant cette dernière dans une position telle que deux dents de cette étoile s'étendent symétriquement de part et d'autre du galet 29. Les indications portées par le disque 28 sont réparties de telle façon qu'une seule indication soit entièrement visible dans le guichet 40 pour chaque position de l'étoile 27.
Comme on le voit au dessin, les dents de l'étoile 27 s'étendent partiellement au-dessus de la roue 13, de sorte qu'elles peuvent être accrochées par une gou pille 37 faisant saillie de la face supérieure de cette roue. Cette goupille constitue donc un organe d'en traînement qui est constamment en prise avec l'étoile 27 et qui entraîne cette étoile d'un certain angle cha que fois que la roue 13 effectue une rotation com plète.
Cet angle est suffisant pour que la pointe d'une dent de l'étoile 27 dépasse l'axe du galet 29, de sorte que ce dernier fait alors pivoter l'étoile 7 dans le sens horaire d'un angle tel qu'il se retrouve dans une po sition de repos située à égale distance entre les deux dents suivantes.
La goupille 37 est située sur la roue 13, de telle façon que le saut de l'anneau de quantièmes et celui du disque des jours se fassent pratiquement simulta nément. Ainsi la goupille 37 commence l'entraîne ment de l'étoile des jours 1 à 2 heures avant minuit de façon à placer la pointe d'une dent de cette étoile dans l'axe du galet à minuit. Les mouvements de cor rection de l'anneau de quantièmes amènent la gou pille 37 en prise avec l'étoile 27 et la déplacent d'un pas en arrière et d'un pas en avant, de sorte que fina lement la correction du quantième ne change pas la position de -l'organe indicateur des jours.
Si l'on fait tourner les aiguilles dans le sens de ro tation normale au moyen de la couronne de remon toir, l'organe indicateur des jours et l'organe indica- teur des quantièmes avancent simultanément d'un pas lorsque les aiguilles passent approximativement à 24 heures.
On peut également entraîner les aiguilles en sens inverse de la rotation normale. Lorsqu'elles passent sur 24 heures, la roue entraîneuse provoque un recul de l'indication de la date et une avance de l'indica tion du jour.
On notera encore que le galet 29 est orienté de façon à bloquer l'étoile 27 dans une position où l'une de ses dents est dirigée vers l'axe de la roue 13, de sorte que la goupille 37 peut déplacer l'étoile 27 d'un pas aussi bien lorsque la roue 13 tourne dans le sens horaire que lorsqu'elle tourne dans le sens anti- horaire.
Le rayon du chemin décrit par la goupille 37 est légèrement inférieur au rayon du chemin décrit par les parties de l'étoile 27 avec lesquelles la goupille vient en contact.
La montre décrite présente le grand avantage de ne posséder aucun poussoir et d'être d'une construc tion simple puisque l'ensemble du dispositif indica teur des jours de la semaine ne nécessite que trois pièces supplémentaires : l'organe indicateur 27, 28, le galet 29 et le ressort 35. Comme le diamètre du dis que 28 doit être inférieur au diamètre de l'anneau 10 pour qu'il ne gêne pas l'indication des quantièmes, le dispositif indicateur des jours de la semaine peut fa cilement être logé sous un cadran bombé placé au- dessus d'une platine dont la face supérieure est plane.
Enfin, comme l'organe indicateur des jours de la semaine est placé au centre du cadran, le disque 28 peut présenter un grand diamètre et le guichet 40 par lequel ses indications sont visibles peut avoir une longueur suffisante pour que les indications des jours soient bien visibles.