Emballage
Les cigarettes sont en grande partie présentées dans le commerce dans des emballages constitués par un étui extérieur contenant vingt cigarettes enveloppées dans une feuille de papier métallisé, une bande de scellement collée en travers de l'orifice de l'étui assurant à la fois la fermeture de l'emballage intérieur et le maintien de celui-ci dans l'étui.
Généralement, pour atteindre les cigarettes, le fumeur déchire ou coupe à l'aide de ciseaux seulement la partie de l'emballage intérieur comprise entre un côté de ladite bande et les bords de l'étui. Un des buts de l'invention est de rendre plus aisée cette opération.
D'autres produits, tels que biscuits, bonbons, etc., sont aussi présentés dans des emballages analogues. Ici aussi l'usager tient à n'ouvrir l'emballage qu'à une seule extrémité lorsqu'il n'entend pas consommer tout le contenu en une seule fois. L'invention a aussi pour but de faciliter cette manipulation.
L'invention a donc pour objet un emballage, notamment pour cigarettes, biscuits, chocolat, etc., comprenant une feuille enveloppant le produit et une enveloppe extérieure à travers une ouverture de laquelle est accessible la feuille de l'enveloppe intérieure, qui présente une ligne d'arrachement créant une zone d'affaiblissement permettant de détacher d'un seul coup, perpendiculairement à la ligne d'arrachement, une partie de l'enveloppe intérieure, tout en laissant intacte l'enveloppe extérieure.
Cet emballage est caractérisé par le fait que cette ligne d'arrachement est constituée, sur au moins la plus grande partie de sa longueur, par au moins deux rangées parallèles d'entailles faites sans enlèvement de matière, les entailles de chaque rangée se suivant à une distance inférieure à leur longueur et étant décalées par rapport à celles de l'autre rangée, la distance entre les rangées étant également inférieure à la longueur des entailles.
Le dessin annexé montre, à titre d'exemple, quatre formes d'exécution de l'objet de l'invention.
La fig. 1 représente le coin supérieur droit d'une feuille, déployée, constituant l'enveloppe ou emballage intérieur d'un paquet de cigarettes, selon la première forme d'exécution.
La fig. 2 montre, en plan, l'extrémité supérieure du paquet de cigarettes.
Les fig. 3 et 4, et 5 et 6 sont des vues analogues de deux autres formes d'exécution.
La fig. 7 montre la feuille pendant l'arrachement, ce qui explique la facilité avec laquelle les deux parties de la feuille peuvent être séparées.
La fig. 8 est une vue en perspective d'un emballage de biscuits constituant une quatrième forme d'exécution.
La fig. 9 montre une variante de ligne d'arrachement.
La feuille représentée à la fig. 1, en papier métallisé par exemple, présente, près de son bord supérieur, celui qui est rabattu et replié pour fermer l'emballage, une zone d'affaiblissement créée par des entailles 1 déterminant une ligne d'arrachement qui va du point A au point B, en s'étendant d'abord parallèlement au bord puis en diagonale vers le haut jusqu'à la ligne de pliage 7. Les entailles 1 ont une disposition particulière et ont, par rapport aux perforations ordinaires, l'avantage de ne pas compromettre sensiblement l'étanchéité de l'emballage, car elles sont faites sans enlèvement de matière.
Le long de la partie de la ligne A-B parallèle au bord supérieur de la feuille, il y a deux rangées parallèles d'entailles, les entailles d'une rangée étant décalées par rapport à celles de l'autre rangée et déterminant des barrettes 15 attachées par leurs extrémités 15', 15" au corps de la feuille (voir fig. 7).
Dans la partie inclinée de la ligne A-B, les entailles sont superposées et décalées l'une par rapport à la précédente, cette partie inclinée formant un angle inférieur à 450 avec la partie parallèle au bord supérieur de la feuille.
Sur la fig. 1, on a indiqué, par des traits interrompus, les lignes selon lesquelles la feuille est pliée lors de la confection de l'emballage. Les lignes 2 et 3 délimitent une des petites faces latérales 5 de l'emballage, 4 étant une des grandes faces et 6 la patte formant une partie de l'autre grande face.
7, 7', 2' et 3' sont les lignes de pliage produites par le rabattage du bord supérieur. 9 désigne une entaille allant du fond de l'encoche 10 au point B, cette entaille et cette encoche étant ménagées pour faciliter le dégagement des parties se trouvant sous une bande 14 de scellement du paquet placée à travers l'orifice de l'étui extérieur. 8 est une entaille dans laquelle on engage le bord opposé de la feuille lors de son enroulement autour des cigarettes.
Une fois que le paquet est confectionné et placé dans son étui, la bande de scellement 14 recouvre les parties hachurées à la fig. 1, ce qui empêche l'ouverture spontanée du paquet. Lors du pliage de la feuille à la fermeture du paquet, la zone avec l'inscription TIREZ se place latéralement par rapport à la bande 14. Le coin de l'onglet formé par le pan 1 1 et celui portant l'inscription TIREZ) peut être saisi entre deux doigts. En exerçant une traction modérée, toute la partie située au-dessus de la ligne A-B se sépare du reste de l'emballage, perpendiculairement à la ligne d'arrachement A-B, ceci parce que les zones d'attache des barrettes 15 ou les barrettes elles-mêmes s'arrachent d'un seul coup et cela très facilement, car la déchirure est amorcée par les entailles 1.
Les perforations ordinaires, telles que celles des timbres-poste, opposeraient une résistance énormément plus considérable.
Dans la forme d'exécution selon les fig. 3 et 4, la zone d'affaiblissement est créée par une double ligne d'entailles décalées parallèle au bord de la feuille et allant de A à B, et par une double ligne
B-C, perpendiculaire à la précédente et atteignant le coin gauche de l'encoche 10, qui est moins large que celle du premier exemple, le tout permettant de réaliser le pliage montré à la fig. 4.
Dans l'exemple des fig. 5 et 6, la zone d'affaiblissement est analogue à celle de l'exemple précédent. L'encoche 10 a disparu et le pliage réalisé est celui de la fig. 6.
Dans l'emballage selon la fig. 8, la ligne d'arrachement intéresse toute la largeur de la feuille et est constituée par deux rangées d'entailles décalées.
En tirant sur le bec 13, la partie supérieure de l'emballage se sépare aisément de la partie inférieure.
La longueur des entailles et leur intervalle ainsi que la distance entre les rangées dépendent du genre de matériel constituant la feuille, de la forme de l'emballage et de son contenu. Dans le cas des paquets de cigarettes, avec papier métallisé, on a par exemple trouvé que des entailles de 5 à 7 mm de longueur, avec un intervalle de 1 à 1,5 mm et un écartement de 1 mm donnent entière satisfaction.
Dans certains cas, il peut être indiqué de ménager dans la feuille plus de deux rangées d'entailles décalées (voir fig. 9).
Les entailles seront de préférence rectilignes comme indiqué au dessin. Toutefois elles pourraient aussi être arquées, par exemple avec leurs concavités ou avec leurs convexités en regard, mais toujours décalées les unes par rapport aux autres et d'allure générale parallèle à la ligne d'arrachement. Les entailles pourraient aussi être parallèles entre elles et inclinées ( > 450 par exemple) par rapport à la ligne d'arrachement. La ligne d'arrachement pourrait avoir une allure brisée.
L'emballage peut être parallélépipédique (cigarettes, biscuits, etc.) ou cylindrique (médailles de chocolat, bonbons, etc.). Dans le cas d'un emballage cylindrique, les deux bords superposés de la feuille devront être collés entre eux sauf au droit des entailles pour ne pas créer un point résistant.