<Desc/Clms Page number 1>
Dispositif d'allumage électrique pour projectile à faible accélération. initiale On connaît déjà des dispositifs d'allumage électrique pour projectile, comprenant un générateur électrique destiné à charger un condensateur avant la percussion du projectile et un circuit électrique comprenant un contacteur pour décharger le condensateur à travers une amorce électrique, ce générateur présentant un circuit magnétique comprenant au moins un aimant permanent et une pièce mobile, susceptible d'être déplacée pour provoquer une variation du flux magnétique dans le circuit et induire une tension dans un enroulement traversé par ce flux, cette tension étant appliquée au condensateur pour le charger.
Les dispositifs connus de ce genre fonctionnent très bien dans les projectiles subissant une très forte accélération initiale, comme c'est le cas, par exemple, pour les obus de canon. Cependant, pour les projectiles autopropulsés, l'accélération initiale est relativement faible, par exemple de l'ordre de grandeur de 20 g, ce qui rend difficile le déplacement d'une partie du circuit magnétique grâce aux forces d'inertie de cette partie au moment du départ du coup. On a déjà proposé différentes solutions pour remédier à cet inconvénient, mais elles ont toutes le désavantage de conduire à des constructions relativement compliquées.
La présente invention se rapporte à un dispositif du genre précité, pour projectile à fai- ble accélération initiale et dont la construction est très simple. Ce dispositif est caractérisé en ce que le générateur est monté coulissant sur un bâti, de façon à pouvoir se déplacer entre deux positions extrêmes, au moins un élément élastique étant disposé entre le bâti et le générateur pour rappeler ce dernier dans la première de ces positions, la force de rappel de cet élément élastique étant inférieure à la force d'inertie du générateur pendant l'accélération initiale du projectile, de façon que, pendant cette accélération, le générateur passe de sa première à la deuxième position, des moyens de butée étant prévus pour produire un choc sur une partie du générateur,
ce choc étant suffisant pour déplacer la pièce mobile du circuit magnétique.
Le dessin annexé représente, schématiquement et à titre d'exemple, une forme d'exécution du dispositif selon l'invention.
La fig. 1 est une coupe d'une partie de ce dispositif.
Les fig. 2 à 5 -sont des schémas illustrant le fonctionnement de ce dispositif.
En référence à la fig. 1, le dispositif comprend un bâti constitué par des flasques 1 et 2 reliés entre eux par des tiges 3. Le générateur proprement dit comprend un enroulement 4 logé entre deux disques 5 et 6, ce dernier présentant un prolongement extérieur cylindrique
<Desc/Clms Page number 2>
7 entourant l'enroulement 4. Ce disque 6 présente aussi près de son centre un prolongement tubulaire 8 à l'intérieur duquel peut coulisser un noyau cylindrique 9 constitué par un aimant permanent. Le champ magnétique de cet aimant parcourt le circuit magnétique formé par les parties 5, 7, 6 et 8; de sorte que l'enroulement est traversé par la totalité du flux magnétique du noyau 9.
Ce dernier présente un prolongement 10 en matière conductrice dont la face supérieure est couverte d'une couche isolante 11. Au-dessus du disque 5 se trouve un disque isolant 12 présentant un passage central pour le prolongement 10 et sur lequel est fixée une lame élastique 13 reliée électriquement à une extrémité de l'enroule= ment 4. Cette lame prend appui élastiquement contre le prolongement 10, radialement par rapport à l'axe du noyau 9.
L'autre extrémité de l'enroulement 4 est reliée à une borne d'un condensateur 14 et à une pièce 15 constituant une borne de contact du générateur. Cette borne est fixée sur un disque isolant 16 qui constitue le couvercle supérieur d'un récipient 17 en aluminium contenant le générateur et le condensateur.
Le récipient 17 est fixé sur une plaque de base 18 disposée entre les flasques 1 et 2 et présentant des encoches pour le passage des tiges 3. Cette plaque 18 est reliée au flasque 1 par plusieurs ressorts à boudin 19 travaillant à la traction et maintenant l'ensemble dans la position représentée au dessin. Dans cétte position, la borne 15 du générateur prend appui contre le flasque supérieur 1 du bâti.
Le flasque 1 porte encore une douille 20 servant de logement à une amorce électrique 21 de construction connue. Cette amorce présente un doigt de contact 22 traversant un orifice central prévu dans le flasque 1 et constituant une borne fixée au bâti et destinée à entrer en contact avec la borne 15 du générateur. La liaison électrique entre ces deux parties se fait par l'intermédiaire d'une pièce 23 et d'un ressort 24, ceci afin d'éviter qu'une trop forte pression ne puisse être exercée sur le doigt 22 par la borne 15 du générateur.
Le flasque 1 porte encore une deuxième borne de contact constituée par des lames conductrices 25 disposées de façon à entrer en contact avec la borne 15 du générateur lorsque celui-ci se trouve dans une position un peu plus basse que celle représentée au dessin. Le circuit d'allumage est représenté schématiquement à la fig. 2, où l'on reconnaît la borne 15 du générateur, le doigt 22 de l'amorce électrique 21, une lame 25, l'enroulement 4 et le condensateur 14. En outre, cette figure montre un contacteur 26 de percussion pouvant être constitué par deux calottes formant le nez du projectile et destinées à entrer en contact électrique l'une avec l'autre lorsque le projectile touche son objectif.
Le fonctionnement du dispositif décrit est le suivant Avant le départ du coup du projectile, le générateur se trouve dans la position représentée à la fi-. 1 et le condensateur 14 n'est pas chargé, de sorte qu'il n'existe pas de danger de mise à feu du projectile. Au moment du lancement du projectile, qui se fait dans le sens de la flèche A représentée à la fig. 1, l'inertie du générateur entraîne un mouvement relatif de celui-ci par rapport au bâti constitué par les pièces 1, 2 et 3. Les ressorts 19 se tendent jusqu'à ce que la plaque de base 18 du générateur vienne buter contre le flasque 2 (position représentée en pointillé à la fig. 1).
A ce moment, il se produit entre ces deux pièces un choc suffisant pour provoquer le déplacement du noyau 9 en direction de la plaque de base 18. Ce déplacement du noyau 9 produit une variation subite du flux magnétique dans le circuit magnétique, car le flux de l'aimant permanent constituant le noyau 9 se referme directement par le prolongement tubulaire 8 sans passer par les parties 6, 7 et 5. Le champ magnétique traversant l'enroulement 4 tombe brusquement de sa valeur maximum à une valeur pratiquement nulle, ce qui induit une tension électrique dans cet enroulement et charge, par conséquent, le condensa-
<Desc/Clms Page number 3>
teur 14.
Une borne de ce dernier est reliée à la masse du générateur et se trouve donc en liaison électrique avec une extrémité de l'enroulement 4 par l'intermédiaire du prolongement 10 du noyau et de la lame de contact 13. Cette liaison est interrompue au moment où le noyau 9 vient buter contre le fond du récipient 17, car le prolongement 10 ne se trouve plus en regard de la lame 13, et cette dernière vient se placer au-dessus de la face isolante 11 de façon à s'opposer à un retour ultérieur du noyau 9 dans la position représentée au dessin. L'interruption de cette liaison électrique entre l'enroulement 4 et le condensateur 14 évite que ce dernier ne puisse se décharger dans l'enroulement 4.
Cette position est représentée schématiquement à la fig. 3, où l'on voit que la lame 13 n'établit plus le contact et empêche le condensateur 14 de se décharger dans l'enroulement 4. Le générateur reste dans sa position d'appui contre le flasque 2 tant que l'accélération du projectile est suffisante, soit en pratique pendant toute la durée de la combustion de la charge propulsive du projectile. Pendant ce temps, la liaison électrique est interrompue entre les bornes 15 et 22, de sorte que la charge destructrice du projectile ne peut pas être allumée par l'amorce 21, ce qui constitue donc une sécurité de bouche.
Après la fin de l'accélération initiale du projectile, les ressorts 19 ramènent le générateur dans sa première position, comme le montre schématiquement la fig. 4, et le contact est établi entre les parties 15 et 22, de sorte que le projectile est armé et que la charge du condensateur peut être appliquée à l'amorce 21 dès la fermeture du contacteur 26 au moment de l'impact du projectile. La fig. 5 représente le dispositif pendant le retour du générateur dans sa première position. Le contacteur 26 a été supposé fermé, par exemple par suite d'une erreur de manipulation ou d'un obstacle rencontré immédia- tement après le départ du coup. On voit que la borne 15 du générateur entre en contact avec les lames 25 avant de venir en liaison avec la borne 22 de l'amorce 21.
Comme le contacteur 26 est fermé, il en résulte que le condensateur 14 se trouve court-circuité pendant que la borne 15 touche la lame 25. Le condensateur est donc déchargé lorsque la borne 15 vient ensuite en contact avec la borne 22, et l'amorce électrique 21 ne peut plus être allumée.
Il est bien entendu que l'on pourrait apporter de nombreuses modifications au dispositif décrit et que la lame de contact 13 pourrait être remplacée, par exemple, par un redresseur reliant une extrémité de l'enroulement 4 au condensateur 14 et permettant le passage du courant dans le sens nécessaire pour charger le condensateur, mais non dans le sens opposé qui correspond à la décharge du condensateur. On pourrait aussi remplacer les ressorts 19 travaillant à la traction par un seul ressort à boudin travaillant à la compression et disposé entre la plaque de base 18 et le flasque 2 du bâti.
Le dispositif d'allumage représenté présente une grande sécurité de transport, car dans la pratique, il n'est jamais possible d'imprimer des secousses suffisantes au projectile pour provoquer le déplacement du générateur jusqu'à ce qu'il touche le flasque 2. Les secousses que subit le projectile au cours de sa manipulation peuvent produire des déplacements du générateur contre l'action des ressorts 19, mais ces derniers le ramènent ensuite dans la position représentée à la fig. 1 et il n'en résulte aucun inconvénient.
Dans une variante d'exécution, on pourrait aussi prévoir une butée solidaire du bâti, destinée à entrer en contact avec le noyau 9 avant que la plaque de base ne rencontre le flasque 2, de façon à déplacer le noyau 9 par rapport au reste du générateur. Dans ce cas, le sens du déplacement du noyau par rapport au reste du circuit magnétique se ferait dans le sens inverse de celui qui a été indiqué plus
<Desc/Clms Page number 4>
haut en référence à la fig. 1, ce qui implique- rait nécessairement quelques modifications de la construction représentée.