Dispositif <B>de</B> manaeuvre <B>des hausses mobiles</B> d'un barrage L'invention a pour objet un dispositif de manoeuvre des hausses mobiles d'un barrage, comportant un chariot de man#uvre suscep tible de se déplacer au-dessus du barrage, un bras oscillant porté par ce chariot, commandé par un premier moteur et supportant un bras d'accrochage qui est capable de venir en prise avec une des hausses et est actionné par un câble s'enroulant sur un treuil porté par le chariot et commandé par un second moteur placé également sur ce chariot,
dispositif ca ractérisé en ce que le circuit alimentant le moteur du bras oscillant est fermé automati quement au moment du contact de l'extrémité du bras d'accrochage avec une des hausses, lors du relevage.
L'automaticité ainsi obtenue est particu lièrement avantageuse, car dans les chariots ordinairement utilisés où aucune automaticité semblable n'existe, le mécanicien est obligé de mettre en marche le moteur du bras oscil lant à l'instant précis où le crochet du bras d'accrochage vient au contact de la hausse. Ceci nécessite une certaine adresse et, si la mise en marche était trop tardive, le bras oscillant se trouverait fortement comprimé s'il était bloqué par le frein de son moteur, il risquerait de flamber. Le dessin annexé représente, à titre d'exem ple, une forme d'exécution de l'objet de l'in vention.
La fig. 1 est une vue en perspective, mon trant le chariot de manaeuvre mobile le long d'une passerelle.
La fig. 2 est une coupe transversale sché matique, montrant la disposition du bras d'ac crochage avant le relevage d'une des hausses qui est couchée en position<I>IV.</I>
On a, en outre, représenté sur la fig. 2, en traits pointillés, la face amont de ladite hausse arrêtée dans les positions<I>I, 11</I> ou<I>1I1.</I> On y a également figuré la position 0, pour laquelle l'arc-boutant échappe aux diverses saillies de la glissière, ce qui permet de laisser la hausse redescendre en position<I>IV.</I>
La fig. 3 est une coupe schématique sem blable à celle de la fig. 2 représentant le bras d'accrochage pendant la phase initiale du rele- vage de la hausse à partir de la position<I>IV.</I>
La fig. 4 est un schéma montrant les connexions électriques utilisées pour actionner les moteurs.
La fig. 5 est une vue en élévation repré sentant l'embrayage à friction interposé entre le bras oscillant et le moteur qui l'actionne. La fi-. 6 est un schéma montrant plusieurs positions successives de la hausse, du bras d'accrochage et du bras oscillant, au cours du relevage.
Sur les fig. 1, 2 et 3, on voit en 1 les hausses mobiles d'un barrage et en 2 la pas serelle qui surmonte le barrage. Les hausses de gauche émergent en position I, celles du milieu sont invisibles, parce que couchées en position IV, et l'eau s'écoule par déversement au-dessus de celles de droite, qui sont arrêtées en position<I>III.</I> Le long de la passerelle peut se déplacer un chariot 3. Celui-ci porte un bras oscillant 4 pivotant en 10 et solidaire d'un secteur denté 5, qui peut être entraîné dans les deux sens par un moteur 11, avec interposition de pignons démultiplicateurs 6, 7.
A l'extrémité du bras oscillant 4 est arti culé, suivant l'axe 8, un bras d'accrochage 12 terminé par un crochet 13 susceptible de venir en prise avec une barre 9 portée par l'extré mité libre de chaque hausse 1.
Au bras d'accrochage 12 est attaché un câble 14, qui permet de le tirer vers l'amont, ce câble s'enroulant sur un treuil 15 que commande un moteur 16 porté par le chariot. Ce moteur, nettement plus fort que le moteur 11, peut entraîner le treuil, soit dans le sens de l'enroulement, soit dans le sens contraire. Chacun des moteurs 11 et 16 est muni d'un frein automatique qui bloque le moteur dès que son alimentation cesse.
La manoeuvre d'une des hausses consiste à la saisir dans la position où elle se trouve (position 1,<I>11, 1I1</I> ou<I>IV)</I> pour l'amener dans une autre position. A titre d'exemple, pour amener la hausse 1 de<I>IV</I> en<I>II,</I> on la relève légèrement au-dessus de<I>II,</I> puis on la laisse redescendre, ce qui provoque l'appui d'un arc-boutant 20 dans un des crans d'une glis sière 30, l'arrêt du mouvement de descente de la hausse et le dégagement du crochet 13.
A titre d'autre exemple, pour amener la hausse de 1<I>en III,</I> on la relève de 1 jusqu'en 0, puis on la laisse redescendre jusqu'en<I>IV</I> pour la relever un peu au-dessus de<I>III</I> et la laisser redescendre en<I>III.</I> La première opération consiste donc tou jours à amener, par une manoeuvre volontaire, l'articulation 8 dans une position, différente suivant que la hausse à déplacer est en posi tion<I>I, II, III</I> ou<I>IV,</I> mais, dans tous les cas, telle qu'une rotation du bras d'accrochage au tour de l'axe 8 amène le crochet 13 au contact de la barre 9. Des repères placés sous les yeux du mécanicien lui indiquant les orientations du bras oscillant correspondant à la prise de la hausse dans les diverses positions.
Le moteur 11 actionnant le bras oscillant est placé sous la dépendance du moteur 16 du treuil 15, à l'instant précis où le contact du crochet 13 et de la barre 9 se produit. A cet effet, le circuit du moteur 16 comprend un relais qui entre en action en cas d'augmen tation brusque d'intensité (provoquée par une augmentation brusque de l'effort). Ce relais ferme alors le circuit du moteur 11, qui se met en marche dans le sens du relevage du bras oscillant.
A titre d'exemple, et en supposant le cas de moteurs à courant continu, du type série, on a représenté schématiquement, fig. 4, les connexions qui assurent: lo) la commande manuelle indépendante des deux moteurs tant que le crochet 13 n'est pas venu au contact de la barre 9 ; et 20) dès que ce contact s'est produit, la mise en route automatique du moteur du bras oscillant dans le sens du rele- vage. Sur la fig. 4, on voit en 11 et 16 les mo teurs qui sont alimentés, ainsi que leurs in ducteurs 21 et 26, par les conducteurs de distribution 31 et 32.
Les moteurs 11 et 16 sont pourvus d'in verseurs 41 et 46,à commande manuelle, qui permettent de changer leur sens de rotation, ou de les arrêter si l'inverseur est en position neutre. Alors que le moteur 16 entraîne di rectement le treuil 15, sur lequel s'enroule le câble 14, il est prévu, entre le moteur 11 et le pignon 6 (fig. 5), un accouplement méca nique 33 et un embrayage à friction 34, per mettant ainsi au bras oscillant 4 de se dépla- cer dans un sens opposé à celui de l'entrai- nement du moteur 11, s'il est soumis à un moment moteur antagoniste de valeur supé rieure.
Un relais de commande P est alimenté par le secondaire 23 d'un transformateur dont le primaire 22 est monté en série sur le circuit d'alimentation du moteur 16. Le relais P ac tionne un contact<I>PI</I> permettant l'alimentation d'un relais d'exécution R.
Le relais R commande, outre un contact d'auto-alimentation RI, des contacts R3 et R4 normalement fermés sur les conducteurs des servant l'inverseur 41 et le moteur 11, et des contacts R2 et R5, normalement ouverts, situés sur des conducteurs qui permettent l'alimen tation du moteur 11 dans le sens correspondant au relevage du bras oscillant 4, tandis que l'inverseur 41 est mis hors circuit. Enfin, un relais de remise à zéro T, en série avec l'alimentation du moteur 16 et qui actionne un contact TI normalement ouvert, mais temporisé à l'ouverture, par exemple de cinq secondes, est situé sur le circuit d'ali mentation du relais d'exécution R.
Le fonctionnement du dispositif est le sui vant, en supposant que la hausse se trouve couchée au fond de la rivière dans la position <I>IV</I> de la fig. 2 et qu'on veuille l'amener dans une autre position, 11 par exemple. En manoeuvrant le moteur 11 par l'inver seur 41, on commence par amener le bras oscillant 4 à l'inclinaison correspondant à l'accrochage de la hausse en position<I>IV.</I> Puis on arrête le moteur 11 en plaçant l'inverseur 41 en position neutre. On actionne ensuite l'inverseur 46 dans le sens de l'enroulement du câble, c'est-à-dire de la remontée du bras d'accrochage.
Le re lais T se trouve alors alimenté, ce qui ferme le contact TI. Lorsque le crochet 13 vient au contact avec la barre 9 (fig. 3), sous l'effet du poids de la hausse, augmenté de la pression exercée sur elle par le courant, le câble 14 se tend brusquement. Il en résulte une forte augmen tation de l'intensité du courant d'alimentation du moteur 16. La variation de flux correspon dante dans le secondaire 22 du transformateur fait débiter le primaire 23 qui excite le relais de commande P, provoquant la fermeture momentanée du contact<I>PI.</I>
Cette impulsion suffit à exciter le relais d'exécution R (qui demeure alimenté grâce au contact d'auto-alimentation RI), ce qui ouvre les contacts R3, R4 et ferme les contacts R2, R5 mettant en marche le moteur 11 dans le sens de la remontée du bras oscillant. Le mo teur 11 fournit donc pendant la course 8, 8' (fig. 6) de ce bras (correspondant au déplace ment 9, 9' de la hausse) un appoint de puis sance, au moment où l'effort que doit vaincre le moteur 16 est le plus grand. En outre, le relèvement du bras 4 empêche le crochet 13 de quitter la barre 9 comme il pourrait avoir tendance à le faire.
Au-delà de 9', position pour laquelle la hausse 1 et le bras 12 sont alignés, l'enroule ment du câble 14 continuant, le bras 4 est sollicité dans le sens de la descente. Ce mou vement est possible grâce au glissement relatif des éléments de l'embrayage 34. Comme à cet instant le moment moteur sur la barre 9, pro venant de la traction du câble 14, est devenu nettement plus important que dans la position <I>IV</I> intiale, et que la résistance à vaincre du fait de l'eau est moins forte, il est sans impor tance que l'action du moteur 11 soit devenue résistante. Le relevage de la hausse continue donc, la barre 9 se déplaçant sur l'arc 9', 9", tandis que l'axe 8 décrit l'arc 8', 8".
Le mécanicien qui a mis en marche le moteur 16 au début des opérations exposées ci-dessus, n'a plus à intervenir que pour arrêter ce moteur lorsque la hausse a légèrement dépassé la position<I>II</I> à laquelle il désire l'ar rêter. Immédiatement après, il place l'inverseur 46 dans le sens de la descente et l'arc-boutant 20 vient en prise avec l'encoche correspon dante de la glissière 30, ce qui immobilise la hausse. La temporisation du contact TI est suffi sante pour empêcher que le relais R cesse d'être excité durant la man#uvre de l'inverseur 46.
Le treuil 15 continuant à dérouler le câble 14, le crochet 13 se décroche et le moteur 11 relève le bras oscillant jusqu'à ce que le méca nicien arrête volontairement le moteur 16 du treuil 15, le relais T n'étant plus alors alimenté, le contact TI s'ouvre au bout de cinq secondes, le relais d'exécution R est désexcité et l'inver seur 41 est à nouveau en service pour une commande manuelle du moteur 11. En variante, la temporisation du contact TI pourrait être suffisamment grande pour que, en tout état de cause, l'articulation 8 du bras 4. revienne toujours en fin de man#uvre dans la position 8'.
D'autre part, il est évident que les moteurs pourraient être alimentés en courant alterna tif, un relais d'intensité approprié étant alors prévu. Le processus qui vient d'être décrit pour la man#uvre d'une hausse occupant initiale ment la position<I>IV,</I> se reproduirait dans des conditions analogues si la hausse accrochée s'était initialement trouvée en position 1, 11 ou<I>I11.</I> Le fait que le mécanicien est déchargé du souci de coordonner, comme on doit le faire dans les chariots de man#uvre actuellement existants,
la marche des deux moteurs pen dant le déplacement d'une hausse simplifie beaucoup les opérations. Celles-ci peuvent no tamment être effectuées par boutons-poussoirs et confiées à un simple manaeuvre. Dans une variante non représentée, on uti lise, pour le moteur 11 qui actionne le bras oscillant, un moteur électrique fournissant un couple sensiblement indépendant de la vitesse. Des moteurs de ce genre sont d'un usage cou rant pour la commande de cabestans ou de guindeaux, et grâce à la constance du couple moteur, ils exercent, dans le sens de l'enrou lement, une traction invariable sur la chaîne ou le câble qu'ils commandent.
Si la résistance vient à augmenter accidentellement, le câble se déroule momentanément, mais il s'enroule de nouveau dès que la résistance a diminué.
Si l'on a recours à un tel moteur à couple constant pour le moteur 11 du dispositif décrit ci-dessus, l'embrayage à friction 34, interposé entre ce moteur 11 et le pignon 6 (fig. 5) peut être supprimé.