Montre L'objet de la présente invention est une montre comprenant un dispositif indicateur, un rouage, un échappement, un mécanisme de re montage et un organe moteur.
Cette montre est caractérisée en ce que son organe moteur est constitué par un ressort à boudin dont une extrémité est reliée au pre mier mobile dudit rouage et dont l'autre extré mité est reliée à un mobile du mécanisme de remontage capable de tordre le ressort dans le sens qui correspond à celui de la rotation dudit premier mobile.
Elle est caractérisée en outre par une âme disposée à l'intérieur des spires dudit ressort afin d'empêcher celles-ci de se chevaucher et de s'enchevêtrer lorsque le res sort est soumis à une torsion; par des moyens destinés à éviter que la tension du ressort ne dépasse une limite supérieure, et par des moyens destinés à empêcher ledit ressort de se détendre au-dessous d'une limite de tension in férieure, ces deux limites étant choisies de ma nière que la marche de la montre soit satisfai sante pour des tensions du ressort comprises entre elles.
Une forme d'exécution de la montre, objet de l'invention, ainsi qu'une variante, sont re présentées, à titre d'exemple, au dessin annexé dans lequel la fig. 1 montre schématiquement la dis- position générale, dans une voiture automobile, des organes de cette forme d'exécution; la fig. 2 est une vue en coupe du méca nisme de remontage automatique de la montre ; la fig. 3 est une vue de profil depuis la droite, partiellement en coupe, de la fig. 2 ; la fig. 4 est une vue en coupe de la partie de la montre qui est fixée au tableau de bord de la voiture ;
la fig. 5 est une vue en plan de la partie représentée à la fig. 4 ; la fig. 6 montre un détail de la fig. 4, à plus grande échelle ; et la fig. 7 est une vue analogue à celle de la fig. 6, montrant la variante.
Dans la fig. 1, un premier boîtier 1, con tenant le rouage, l'échappement avec l'organe réglant et le dispositif indicateur de la montre, est fixé au tableau de bord 2 d'une voiture automobile. Un second boîtier 3, contenant le mécanisme de remontage automatique, est fixé au tube 4 entourant l'arbre du volant de direc tion de la voiture. Le dernier des mobiles con tenus dans le boîtier 3, et qui sont entraînés par les déplacements du volant, est relié au premier des mobiles du rouage contenu dans le boîtier 1 par un dispositif à câble flexible 6 contenu dans un tube flexible 27.
Les fig. 2 et 3 montrent le détail des orga nes contenus dans le boîtier 3. Ce boîtier 3 présente un alésage 8 dans lequel un manchon 9, présentant une partie 10 de plus grand dia mètre, est susceptible de tourner librement. Ce manchon 9 est retenu axialement en place à l'intérieur de l'alésage 8 par une vis 11 dont l'extrémité plonge à l'intérieur d'une gorge 12. Un bandage annulaire 13, en caoutchouc syn thétique, est logé dans une large gorge peu pro fonde de la partie 10. Cette dernière traverse le tube 4, de manière que le bandage 13 soit en contact avec un anneau 14, également en caoutchouc synthétique, qui entoure l'arbre 7.
Le boîtier 3 est fixé au tube 4 par l'inter médiaire d'une bride élastique 15, en métal, qui appuie, d'une part, un épaulement 16 du boîtier 3 contre le tube 4 et, d'autre part, les deux anneaux 13 et 14 l'un contre l'autre. La position de ce boîtier 3 par rapport au tube 4 est repérée par deux goupilles 17 du boîtier, engagées dans des trous correspondants du tube 4.
Une roue à rochet 18 est susceptible de tourner librement à l'intérieur du manchon 9, par l'intermédiaire d'un canon 19, autour du quel un anneau 20 en un matériau antifriction, par exemple le produit marque Ferodo , est fixé par l'intermédiaire d'une goupille 21. Cet anneau 20 est logé à l'intérieur d'une creusure de la partie 10 du manchon 9, dans laquelle il est comprimé axialement de manière élasti que par une plaque circulaire 22, fixée à la partie 10 par trois vis 23, disposées à 120 l'une de l'autre et se trouvant sous l'action de ressorts 24.
Les vis 23 permettent de régler notamment le couple d'entraînement du dispo sitif d'embrayage 10-20 entre le manchon 9 et la roue à rochet 18.
Un manchon 25, venu avec la roue 18, présente une portée tronconique à son extré mité, afin de faciliter l'engagement d'un res sort à boudin 26 autour de ce manchon.
Le ressort à boudin 26 constitue l'organe moteur de la montre et le diamètre de ses spires à l'état détendu est légèrement inférieur au dia mètre extérieur du manchon 25 afin que ce res sort 26 soit solidaire en rotation du manchon 25, sans qu'il soit nécessaire de prévoir d'au tres moyens de fixation entre ces deux éléments.
Un cliquet 50, pivoté sur le boîtier 3, vient en prise avec la roue 18, sous l'action d'un res sort 51, en vue d'empêcher cette roue de tour ner dans le sens des aiguilles de la montre dans la fig. 3.
Une pièce 52, munie de deux oreilles dia métrales 53, est fixée à l'extrémité du câble 6, à l'intérieur du manchon 9. Le boîtier 3 est fermé à l'arrière par une plaque 54 vissée dans ce boîtier et portant une goupille 55. Vers l'avant, ce boîtier 3 est fermé par un couvercle 56 retenu à cran sur le boîtier. Un manchon tronconique 57, destiné à recevoir une extré mité d'un tube protecteur 27 en matière plasti que, par exemple en polyéthylène, est fixé au couvercle 56. Le tube 27 est retenu sur le manchon 57 par l'intermédiaire d'une bague métallique 58.
Lorsque le volant de direction de la voi ture est actionné dans un sens ou dans l'autre, le manchon 9 en suit tous les mouvements. Le cliquet 50 empêche toutefois la roue 18 de tourner dans un sens. L'anneau 20 reste donc immobile en ce cas, avec la roue 18, tandis que la partie 10 du manchon 9, ainsi que la plaque 22 glissent avec frottement autour de cet an neau. La pression des ressorts 24 ne développe en effet pas des forces de frottement entre le manchon 9 et l'anneau 20, dont le moment, par rapport à l'axe du manchon 9, est supérieur à celui des forces de frottement de glissement entre les deux anneaux 13 et 14.
Si l'arbre 7 tourne en revanche dans l'autre sens, le cliquet 50 laisse échapper les dents de la roue 18 qui tourne en armant le ressort à boudin 26.
Les fig. 4, 5 et 6 représentent les détails des organes de la montre contenus dans le boî tier 1 fixé au tableau de bord 2 (fig. 1) de la voiture automobile. Ces organes comprennent les mobiles ordinaires du rouage, c'est-à-dire d'abord une roue intermédiaire 30 comme dans les montres huit jours. Cette roue 30 est calée sur un axe 31 présentant une partie filetée 32 sur laquelle est vissé un manchon 33 fixé au câble 6 (fig. 6). Comme le manchon 25, ce manchon 33 présente aussi une portée tronconique destinée à faciliter l'engagement autour de ce manchon de l'autre extrémité du ressort à boudin 26.
Un manchon tronconique 59 est enfin fixé au boî tier 1 en vue de recevoir l'autre extrémité du tube 27, qui est retenue sur lui par l'intermé diaire d'une bague 60.
La roue 30 est en prise avec le pignon 34 (fig. 4 et 5) de la roue de grande moyenne 35 entraînant à son tour une roue de petite moyenne 36, une roue de champ 37 et une roue d'ancre 38. Cette roue d'ancre entraîne comme d'habitude l'organe réglant de la mon tre, constitué par un balancier 39 avec spiral 40, par l'intermédiaire d'une ancre non repré sentée. Les roues 30, 35, 36 et 37 sont pivo tées dans une platine 41 solidaire du boîtier 1, et dans un pont 42 fixé à la platine 41 par l'in termédiaire de piliers 43. Un pignon 44 est chassé sur l'axe de la roue de grande moyenne 35, entre la platine 41 et le cadran 45.
Ce pi gnon entraîne comme d'habitude une roue de minuterie 46 et une roue à canon 47, les ai guilles de minutes 48 et d'heures 49 étant fixées respectivement sur l'axe de la roue de grande moyenne 35 et sur le canon de la roue 47. Un poulet 97 est, comme d'habitude, des tiné à permettre la mise à l'heure des aiguilles, la roue 35 et le pignon 34 étant calés avec fric tion sur leur axe.
Le ressort à boudin 26 constituant l'organe moteur de la montre est destiné à travailler à la torsion. Son extrémité fixée au mobile 33 tourne très lentement avec ce mobile, tandis que son autre extrémité est susceptible de tour ner relativement rapidement avec la roue 18. Il s'ensuit que le ressort 26 s'enroule au fur et à mesure des mouvements du volant. Ces derniers entraînent donc une augmentation du nombre des spires du ressort 26 tout en diminuant leur diamètre. Les deux extrémités dudit ressort en gagées sur les manchons 25 et 33 ont tendance à s'aggripper toujours plus fermement autour de ces manchons, au fur et à mesure que le ressort 26 s'arme.
Le diamètre des spires du ressort 26 à l'état de repos est choisi assez grand par rapport à celui du câble 6, pour que le ressort 26, même à l'état d'armage maximum choisi, ne se resserre pas autour dudit câble.
Etant donné que le ressort 26 a une lon gueur variable selon son degré d'armage et que le câble 6 est pratiquement inextensible, il est indispensable que la longueur de la partie dudit câble, comprise entre les deux dits manchons, soit susceptible de varier. Pour cela, l'extré mité du câble 6, située du côté du mécanisme de remontage, est susceptible de se déplacer librement à l'intérieur du manchon 9, entre les deux positions limites définies par le fond 54 et le canon 19, contre lesquels la pièce 52 est susceptible de buter.
Ainsi donc, lorsque le ressort 26 se trouve dans son état d'armage minimum, il est le plus court et la pièce 52 bute contre la plaque 54. Afin de bien délimiter cette position, angulai- rement, les oreilles 53 et la goupille 55 ont été prévues en vue d'empêcher toute rotation sub séquente du câble 6 (qui tourne avec le mobile 30), dès que les oreilles 53 arrivent au voisi nage de la goupille 55.
Dans l'état d'armage maximum du ressort 26, la pièce 52 bute contre le canon 19. A ce moment, le câble 6 ne peut plus se retirer à l'intérieur du ressort 26 qui ne peut donc plus être enroulé davantage ; l'embrayage 10 - 20 patine et la roue 18 reste complètement immo bile, jusqu'à ce que la marche de la montre ait désarmé le ressort 26.
On remarquera que l'embrayage 10 - 20 n'a pas besoin d'être réglé très minutieusement, par l'intermédiaire des vis 23, car la résistance à la rotation de la roue 18 augmente subitement de manière sensible, dès que la pièce 52 bute contre le canon 19.
La longueur du câble 6 par rapport à celle du ressort 26 à l'état de repos, est choisie de manière que le ressort 26 soit déjà armé au moment où la pièce 52 appuie contre la plaque 54.
Les tensions d'armage maximum et mini mum dudit ressort sont choisies de préférence de manière que cette dernière soit égale envi- ron au 60 % de la première. Ainsi la variation de tension du ressort 26, qui est approximati- vement linéaire, n'influence pas de manière trop sensible la marche de la montre.
Il n'est pas indispensable que le ressort 26 s'étende nécessairement du mécanisme de re montage jusqu'à la montre, particulièrement dans le cas où ces deux organes sont séparés par une distance relativement grande.
Il est préférable dans un tel cas de dépla cer l'extrémité du ressort 26 tournée vers le boîtier 1, comme le montre la fi-. 7.
Dans cette variante, le câble 6 est encore solidaire d'un manchon 33a vissé sur la por tion filetée 32 de l'axe 31 de la roue intermé diaire 30 ; mais l'extrémité du ressort 26 est engagée autour d'un manchon 33b fixé au câble 6 à l'endroit voulu.
Le fonctionnement du ressort 26 est exacte ment le même que dans le cas décrit précé demment, car les manchons 33 et 33b sont l'un et l'autre solidaires du câble 6.
Il est clair qu'un ressort à boudin du type de celui qui vient d'être décrit pourrait encore être utilisé dans d'autres cas, par exemple dans tous les cas où le remontage d'une montre de vrait être effectué à distance, le tube 27 et sa fixation pouvant être choisis et agencés de manière à assurer une protection satisfaisante du câble 6 et du ressort 26.
Un tel ressort moteur pourrait aussi être logé dans le boîtier contenant le rouage, l'échappement et l'organe indicateur de la pièce d'horlogerie.
Enfin, le câble 6 pourrait être remplacé par une autre pièce flexible ou non, destinée à éviter que ledit ressort ne forme des boucles lorsqu'il est armé.