Dispositif pour étirer du verre à vitres L'objet de la présente invention est un dispositif pour étirer du verre à vitres,- com prenant des moyens pour prélever et étirer une feuille de verre à partir d'un bain en fu sion, ainsi qu'au moins une paire de refroi disseurs disposés de part et d'autre de cette feuille, ces refroidisseurs étant agencés de ma nière à figer celle-ci à l'épaisseur voulue.
Les courant froids de convection gazeuse, qui se forment nécessairement autour des re froidisseurs, arrivent toutefois, .dans les dispo sitifs connus, en contact avec la feuille de verre, dans sa zone de formation, où elle n'est pas encore figée à l'épaisseur voulue. Ces cou rants froids sont faibles, il est vrai, mais irré guliers, et ils refroidissent la feuille de verre dans sa zone de formation de telle manière que l'épaisseur de cette feuille présente des irrégularités, connues généralement sous le nom de stries, ondulations, martelage, etc.
Le but de l'invention est de créer un dis positif grâce auquel ces courants froids de convection gazeuse ne peuvent plus venir en contact avec la feuille de verre, dans sa zone de formation.
Le dispositif, objet de l'invention, est ca ractérisé par des écrans transparents disposés entre les refroidisseurs et la feuille de verre, ces écrans étant agencés de manière à permet tre le passage du rayonnement de la feuille de verre sur les refroidisseurs, et à empêcher les courants froids de convection gazeuse engen drés par les refroidisseurs, de venir en contact avec la feuille de verre en un endroit où celle- ci n'est pas encore figée à l'épaisseur voulue.
Un dispositif connu et trois formes d'exé cution du dispositif, objet de l'invention, sont représentés, à titre d'exemple, au dessin an nexé. Le dispositif connu montre comment la feuille de verre est étirée dans un dispositif appelé système Fourcault et les trois dites formes d'exécution sont également du type système Fourcault .
La fig. 1 est une vue en coupe, du dispo sitif connu ; et les fig. 2 à 4 sont chacune une vue en coupe, analogue à celle de la fig. 1, d'une forme d'exécution du dispositif, objet de l'in vention. La -fig. 1 montre une partie 1 d'un four, dans lequel un bain de verre 2 est en fusion. Une filière 3 est fixée dans la partie 1 du four, de manière à être presque complètement im mergée dans le bain 2. Cette filière présente une fente longitudinale 4 par laquelle des moyens non représentés, situés au-dessus de la partie. 1 du four, prélèvent et étirent une feuille de verre 5. Cette feuille est tirée en direction verticale à partir du bain.
Elle peut ensuite être recourbée et poursuivre sa route horizontalement. Une paire de refroidisseurs 6, parcourus de préférence par un courant d'eau froide, sont disposés à l'intérieur de la partie 1 du four, de part et d'autre de la feuille 5. Il existe naturellement aussi des dispositifs com prenant plusieurs paires de refroidisseurs dis posés de chaque côté de la feuille de verre, les uns à la suite des autres ou les uns au- dessus des autres.
Le verre en fusion, qui sort de la fente 4 dé la filière 3, se refroidit aussitôt, principale ment en rayonnant sur les refroidisseurs 6. Avant toutefois que la feuille 5 ainsi prélevée ne se fige à l'épaisseur voulue, il se forme un ménisque 7.
Dans la partie 1 du four, située au-dessus du bain 2, des courants descendants de con vection gazeuse prennent naissance autour des refroidisseurs 6. Ces courants, représentés par des flèches<I>a</I> et<I>b,</I> descendent le long des sur faces respectivement internes et externes des refroidisseurs 6, et se rejoignent dans le bas en 8, au voisinage du ménisque 7, avec lequel ils entrent en contact, pour remonter ensuite, comme l'indiquent les flèches c, le long de la feuille de verre 5.
L'inconvénient de ce dispositif connu sous le nom de système Fourcault est dû aux courants de convection décrits, qui sont irré guliers et qui refroidissent par conséquent le ménisque 7 (zone de formation de la feuille 5), de telle façon que l'épaisseur de la feuille 5 n'est pas uniforme.
On rencontre le même inconvénient dans d'autres dispositifs d'étirage de la feuille de verre, en particulier dans ceux connus sous les noms de système Pittsburgh (avec fi lière complètement immergée dans le bain et refroidisseurs qui agissent également sur le verre situé au-dessus de la filière) et de sys tème Libbey-Owens (sans filière et avec re froidisseurs agissant aussi, comme dans le système Pittsburgh , sur la surface du bain qui, dans ce cas, est peu profond dans la zone d'étirage),
et en général dans tous les disposi tifs dans lesquels la feuille de verre est étirée verticalement à partir d'un bain, en passant entre au moins une paire de refroidisseurs. Dans la première forme<B>-</B>d'exécution du dispositif, objet de l'invention, représentée en fig. 2, ce dispositif est identique à celui de la fig. 1, sauf que des écrans 9 sont disposés en outre entre les refroidisseurs 6 et la feuille 5.
Ces écrans 9 sont transparents, de manière à laisser passer le rayonnement de la feuille 5 sur les refroidisseurs 6. Ils peuvent être fixés à la filière 3 ou suspendus de toute ma nière appropriée à l'intérieur de la partie 1 du four, de manière que leur bord inférieur soit pratiquement en contact avec la filière 3, pour qu'aucun courant gazeux ne puisse s'éta blir par-dessous lesdits écrans.
Ces écrans pourraient aussi être disposés au-dessus de la filière de manière à laisser un certain espace libre entre celle-ci et leur bord inférieur, espace qui pourrait être prévu ré glable en vue de doser le passage du courant gazeux.
Comme l'indiquent les flèches<I>a</I> et<I>b</I> dans la fig. 2, les courants de convection, prenant naissance autour des refroidisseurs 6, n'arri vent plus contre le ménisque 7, mais sont déviés vers les surfaces externes de ces refroi disseurs.
Les écrans 9 peuvent être en verre spé cial, résistant au feu, verre borosilicate ou verre trempé ; mais en vue d'éviter tout cou rant de convection autour de ces écrans, on les prévoit de préférence en quartz fondu, transparent. Des essais ont montré que de tels écrans absorbent en effet une si petite partie des rayons infrarouges émis par la feuille de verre, qu'ils restent pratiquement à la température ambiante.
Dans les deuxième et troisième formes d'exécution (fig. 3 et 4), l'espace compris en tre les écrans et la feuille de verre est isolé à peu près complètement au moyen des écrans recourbés 10, 11, au lieu d'écrans 9, plans, comme dans la fig. 2.
Dans ces deux cas, les écrans 10 et 11 sont disposés de manière que leurs bords su périeurs soient aussi près que possible de la feuille 5, et forment ainsi des espaces 12, 13 plus ou moins clos, à l'intérieur desquels des courants de convection ne peuvent pratique ment plus prendre naissance.
Au lieu que les écrans soient prévus sous forme de feuilles planes ou recourbées, on pourrait aussi les prévoir en plusieurs parties empilées les unes au-dessus des autres et maintenues dans cette position de toute ma nière appropriée. Ces différentes parties pour raient même être constituées par des tubes en quartz.
On pourrait enfin prévoir des écrans ana logues à ceux qui ont été décrits ci-dessus, dans des dispositifs différents de celui corres pondant au système Fourcault 5>, par exem ple des dispositifs ne présentant pas de filière (système Libbey-Owens), ou une filière com plètement immergée (système Pittsburgh).
Dans ce but, il suffirait en effet de disposer, entre les refroidisseurs et la feuille de verre, des écrans dans le genre de ceux qui ont été décrits, qui permettent le passage du rayon nement de la feuille de verre sur les refroidis seurs, et qui soient disposés de manière à em pêcher les courants de convection engendrés par les refroidisseurs de venir en contact avec la feuille de verre en un endroit où celle-ci n'est pas encore figée à l'épaisseur voulue.