Procédé de fabrication d'une partie de vêtement, notamment d'un col de chemise, et partie de vêtement obtenue par ce procédé. Un connaît des parties de vêtement, no tamment des cols de chemises, à plusieurs couches réunies par collage ou fusion les unes aux autres, c'est-à-dire des parties de vête ments demi-dures constituées par au moins deux couches de tissu, fabriquées séparément, découpées et superposées en étant réunies ensuite entre elles par adhérence. Au moins une desdites couches . contient des éléments thermoplastiques.
Généralement, on constitue ces parties de vêtements par trois couches de matières tissées ou tricotées, les deux couches extérieures étant formées par des tissus ordi naires constitués entièrement par des fils ou brins de coton, lin, laine ou toute autre ma tière non thermoplastique, alors que la couche intermédiaire, généralement dénommée dou blure , contient à la fois des fils non thermo plastiques et des fils qui sont constitués, tout au moins en partie, en une matière thermo plastique.
Les fils thermoplastiques de la doublure sont séparés les uns des autres par (les fils non thermoplastiques, de sorte que les couches sont réunies seulement par adhé rence en un grand nombre de petites surfaces séparées et que l'ensemble reste perméable à l'a'r et à l'humidité.
Jusqu'ici les fils thermoplastiques des doublures des parties de vêtements à plusieurs couches collées les unes aux autres étaient, constitués en acétate de cellulose dont le point de fusion est. supérieur à la tempéra- turc maximum à laquelle les constituants non thermoplastiques de cette partie de vête ment. peuvent être soumis sans danger. Par conséquent, la doublure devait contenir un plastifiant pour l'acétate de cellulose afin que ce dernier devienne collant quand il est sou mis à un effet approprié de chaleur et de pression.
Plus généralement, on traitait l'en semble de la partie de vêtement par un sol vant pour l'acétate de cellulose après avoir donné à cet ensemble la forme de la partie de vêtement que l'on voulait obtenir, immé diatement avant. de soumettre l'ensemble à la chaleur et à. la pression pour effectuer le col lage des couches entre elles.
Dans chaque cas, l'adhérence entre les couches de la partie de vêtement. découpée est obtenue par l'effet de la pression agissant sur l'adhésif plus ou moins fluide pour refouler cet adhésif dans les pores et autour des fibres des fils solides. Pour cette raison, il est très avantageux que la. plus grande partie de l'ad hésif se trouve entre la couche extérieure et la doublure et ne soit pas emprisonnée dans l'épaisseur de cette dernière.
Ceci est obtenu en employant une doublure dont le fil collant comporte un plissement important. compara tivement . aux fils non adhésifs qui font égale ment partie de la doublure, de sorte que l'ad hésif se trouve écarté du plan contenant les fils non adhésifs. Par exemple, pour une doublure que l'on trouve actuellement sur le marché, les fils de chaîne en acétate de cellu lose d'une pièce de tissu de cent. mètres ont une longueur d'environ cent trente mètres, alors que les fils de chaîne en coton mesurent moins de cent dix mètres.
L'invention comprend un procédé de fa brication d'une partie de vêtement, notam ment d'un col de chemise, formée par des pièces (le tissu collées entre elles après décou page, caractérisé en ce qu'on colle lesdites pièces de tissu au moyen d'une doublure cons tituée par un tissu dont au moins quelques- tins des brins composés comportent, comme étant un de leurs constituants, une matière thermoplastique qui ramollit suffisamment, jusqu'à devenir collante, après son chauffage jusqu'à une température à laquelle les autres constituants du tissu peuvent être soumis sans dommage,
cette matière thermoplastique étant dans un état pour lequel ses molécules sont orientées au hasard, de sorte que cette matière ne se contracte pas, d'une manière appréciable, quand elle est chauffée, ces brins comprenant également, comme autre consti tuant, une matière qui est moins aisément extensible que la matière thermoplastique, de sorte qu'elle résiste à un allongement du brin.
L'invention comprend aussi une partie de vêtement obtenue au moyen du procédé ci- dessus.
Une doublure qui a donné satisfaction en pratique contient des fils de polyéthylène qui a un point de fusion d'environ l05 . Dans une mise en #uvre du procédé que comprend l'invention, on fait usage d'une telle doublure, mais il est entendu que l'on peut se servir, dans d'autres mises en #uvre, de doublures avec d'autres matières thermoplastiques telles que le polystyrène, du moment qu'elles ont des propriétés similaires.
Pour des fils en une matière thermoplas tique, que l'on trouve dans les doublures du commerce, la matière thermoplastique est dans un état pour lequel ses molécules sont orientées à cause des opérations d'extrusion et/ou d'étirage qui interviennent pour la fa brication du fil. En chauffant un tel fil, il se produit une désorientation des noléeles et, à moins qu'on s'y oppose de force, le fil se contracte longitudinalement et son épaisseur augmente. Dans le cas dit polyéthylène, le degré de contraction est important et la lon gueur d'un fil non contraint et chauffé jus qu'à une température un peu inférieure au point de fusion du polyéthylène peut être ré duite d'environ la moitié de sa longueur ini tiale.
Par conséquent, en substituant simple ment les doublures découpées aux fils du polyéthylène, que l'on trouve dans le com merce, à d'autres doublures aux fils d'aeétat(, de cellulose utilisés normalement pour les doublures, on n'obtient pas une partie de vêtement qui convient.
La contraction des fils de polyétliylèn(# pendant l'opération de collage est évitée si le polyéthylène est déjà. à. l'état relâché ou si ses molécules sont orientées au hasard. Il faut alors se servir, pour les parties de vêtements en cause, d'une doublure dans laquelle les molécules du polyéthylène sont désorientée en chauffant les fils de polyéthylène jusqu'à une température voisine de leur point de fu sion.
Dans de telles doublures, les fils ne rétré cissent pas en étant chauffés, du moment que la température ne dépasse pas la. température la plus élevée atteinte au cours du traitement préalable. Toutefois, la. solidité des fils est di minuée par la désorientation moléculaire et, pour cela, il est nécessaire que les fils thermo plastiques de la doublure soient relâeliés. Une extension donnerait. lieu, tout au moins jus- q <B>'à</B> un certain degré, à une réorientation des molécules, de sorte qu'une contraction se pro duirait à nouveau quand les fils seraient chauffés pendant. l'opération de collage.
On évite les difficultés susindiquées en utilisant, pour ces parties de vêtements dé coupées, une doublure composée par des fils ou brins complexes dont. un constituant est la matière thermoplastique à l'état relâché alors qu'un autre constituant est moins aisément extensible que cette matière thermoplastique, de sorte qu'il résiste à, une extension des fils ou brins par laquelle il se produirait une orientation tout au moins partielle des molé cules de la matière thermoplastique.
Une doublure appropriée peut contenir, par exemple, un monofil en polyéthylène, ayant nu diamètre de 125 , qui est relâché et réuni avec un monofil en acétate de cellu lose qui n'est pas relâché par une légère tor sion d'un tour pour chaque longueur de fil de 50 à 75 mm.
Ce fil reste plat dans la doublure, de sorte qu'une quantité suffisante d'adhésif de la doublure vient en contact avec les couches extérieures pendant le collage des couches de la partie (le vêtement entre elles. Il ne se contracte pas pendant le collage.
On lent aussi employer des doublures con- ienant un monofil en acétate de cellulose ayant un diamètre de 50u ou un fil en coton, viscose on toute autre matière ayant une sec tion équivalente et qui est revêtu d'une couche de polyéthylène de manière telle que les molécules du polyéthylène soient orientées au hasard. Le fil solide et revêtu devrait avoir unn diamètre de 125 à 200 u.
Comme le poly éthylène se solidifie à l'état relâché, aucune tension due à des forces thermiques n'est pro- luite ait cours du collage, de sorte que mal gré l'absence de tout plissement, il ne se pro- dluit aucune contraction de la partie de vête ment fabriquée an cours de cette opération.
En outre, on peut faire usage d'un fil revûtu, excepté qu'aucune précaution n'est prise pour obliger le polyéthylène à se soli difier à l'état relâché pourvu que la désorien tation des molécules du polyéthylène soit ob tenue.
Il est possible de faire usage d'une dou blure avec un fil de polyéthylène formé par des filaments multiples et comprenant 20 muonoflaments avant chacun un diamètre de 40 (cc, qui équivaut à environ 20 ¿ 10 de niers). Un fil d'acétate de cellulose, à fila ments multiples et comprenant 20 monofila- ments ayant chacun un diamètre de 3 deniers (ce qui équivaut à un diamètre légèrement inférieur à 20 pour le filament) peut avoir un plissement en substance, le conserver sans i'iniinution substantielle mal-gré le traitement. par la chaleur auquel la doublure est. soumise pendant le collage.
Il est à noter que l'acétate de cellulose doit être considéré comme étant une matière non thermoplastique puisque l'acétate de cellulose, quand il n'est pas traité avec un sol vant ou plastifiant, ne ramollit pas suffisam ment pour devenir collant aux températures auxquelles les doublures sont. soumises en pra tique. Comme des solvants ou plastifiants, qui risquent d'agir sur les fils de rayonne, ne sont pas utilisés quand on se sert de doublures établies comme décrit, les couches qui sont collées les unes aux autres par les doublures peuvent être constituées en totalité ou en partie par 'ces fils.
Le polyéthylène, utilisé pour les doublures, est de préférence un polymère supérieur ayant un poids moléculaire moyen qui n'est pas inférieur à environ 15 000. Quand les par ties de vêtements collées, fabriquées à l'aide de ces doublures découpées, sont repassées après lavage, le polyéthylène est fondu à nou veau ou devient mole. Si- l'on utilisait un polyéthylène mou, ayant un poids moléculaire moyen de 13 000 par exemple, une quantité suffisante de polyéthylène pourrait- suinter jusqu'à la surface de la partie de vêtement en donnant lieu à des décolorations désagréables après quelques lavages. En utilisant un polyéthylène dur ayant un poids moléculaire moyen de 20 000 par exemple, cet effet est supprimé ou son importance est. fortement di ininuée.