Pied à coulisse.
Pour manoeuvrer le coulisseau d'un pied à coulisse, on agit généralement avec le pouce sur un poussoir disposé à l'extrémité du coulisseau qui est opposée à celle portant le bec.
(omme le montre la fig. 1, une force A exer eée sur le poussoir peut tre décomposée en une force B parallèle au déplaeement du eou- lisseau et en une force C perpendiculaire à la règle de l'outil. La composante C est cause d'une usure de la règle et du coulisseau.
L'usure de la règle étant répartie sur une grande longueur est, de ce fait, négligeable par rapport à celle du coulisseau, qui se produit toujours sur la mme partie de ce dernier.
Par suite de cette usure locale du coulisseau, celui-ei subit un léger déplacement angulaire par rapport à la règle, ce déplacement ayant lieu dans le sens de la flèche D. Les becs L' et F du pied à coulisse ne sont alors plus paallèles, et. les mesures sont faussées. L'ins- trument donne, en effet, des indications dif férentes, suivant que la pièce à mesurer est plus ou moins enfoncée dans 1'espace compris entre les bees E et F. La fig. 2 montre que la eomposante J, qui est perpendiculaire à la règle, est encore beaucoup plus grande lors qu'on tire le coulisseau pour éloigner les becs 1 un de l'autre que lorsqu'on le pousse.
La présente invention a pour objet un pied à coulisse, comprenant un coulisseau déplacable le long d'une règle graduée, ce coulisseau présentant un poussoir. Ce pied à coulisse est caractérisé en ce que ledit poussoir présente une pièce formant un patin dé placable, par rapport au coulisseau, perpen diculairement au sens de déplacement de ce dernier sur la règle, afin de ne transmettre au coulisseau que la composante, parallèle à son sens de déplacement, d'une force appliquée au poussoir pour déplacer ledit coulisseau, la composante perpendiculaire à ce sens n'ayant pour effet que d'appuyer ledit patin contre la règle.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, plusieurs formes d'exécution du pied à coulisse objet de l'invention.
La fig. 1 représente l'extrémité d'un pied à coulisse de type connu, avec coupe partielle, et montre les forces agissant sur le cou- lisseau lorsqu'on le déplace pour rapprocher les becs l'un de l'autre.
La fig. 2 est une partie de la fig. 1, dans laquelle on a représenté les forces agissant sur le coulisseau lorsqu'on le déplace pour éloi- gner les becs l'un de l'autre.
Les fig. 3,4 et 5 montrent trois formes d'exécution du pied à coulisse suivant l'in- vention.
Les fig. 6 et 7 représentent deux variantes.
Les fig. 8,9 et 10 montrent respectivement, en vue de face, en coupe transversale a. la règle et en vue de derrière, une quatrième forme d'exécution.
La forme d'exécution du pied à coulisse représenté à la fig. 3 comprend un coulisseau 1, lequel présente un logement de forme cylindrique. Une tige 2 de forme eorrespon dante est placée dans ce logement et prend appui par une de ses extrémités contre la règle 3 du pied à coulisse et forme un patin.
Le coulisseau 1 porte une pièce de commande 4 qui prend appui sur l'autre extrémité de la tige 2 et forme poussoir avee cette. tige'-.
Cette pièce 4 est reliée au coulisseau 1 par r l'intermédiaire d'une lame flexible 5 et d'une vis 6.
La tige 2 est en une matière plus tendre que celle formant la règle 3 et présente avee celle-ci un faible coefficient de frottement. La tige 2 pourrait notamment tre prévue en métal antifriction, en bronze, en fibre rouge. en une matière autograissante, etc. Comme il est facile de s'en rendre compte, la composante parallèle à la direction du déplacement du coulisseau 1 sur la règle 3 est transmise à ce dernier par la lame 5, tandis que la composante transversale n'a pour effet que d'appuyer le patin constitué par la tige 2 contre la règle 3. Ainsi, c'est la tige 2 qui subit l'usure due à cette composante transversale au lieu que ce soit le coulisseau 1.
La forme d'exécution représentée à la fig. 4 se distingue de la forme d'exécution précédente en ce que la pièce de commande 4 présente un évidement 7 constitué par un trou borgne, dans lequel pénètre l'extrémité de la tige 2. La coopération de la tige 2 avec cet évidement 7 assure un guidage latéral de la pièce 4 et empche cette dernière de pivoter intempestivement autour de la vis.
Dans la forme d'exécution représentée à la fig. 5, l'évidement 7 qui était représenté à la fig. 4, est remplacé par une rainure 7', parallèle à la règle 3, de façon que seul le guidage latéral de la pièce 4 soit assuré, tout en évitant que la tige 2 puisse se coincer dans son logement, comme cela pourrait tre le cas lorsque le lo- gement 7 a une forme correspondant à celle de l'extrémité de la tige 2 et que la distance séparant cet. évidement du trou prévu à l'extrémie de la. lame 5 pour la vis 6 n'est pas exactement. la mme que celle du logement de la tige 2 au trou fileté pour la vis 6.
Dans la variante représentée à la fig. 6, le poussoir est constitué par une pièze dont une partie 8 est disposée dans un logement situé dans le coulisseau et constitue un patin destiné à venir appuyer contre la règle 3. Les deux extrémités du patin sont légèrement arrondies, afin de diminuer encore l'usure de la règle. L'autre partie de cette pièce forme une saillie 9 cannelée constituant la partie de commande destinée à tre actionnée par l'usager. Un épaulement est formé entre les parties 8 et 9 et vient buter contre une partie correspondante du logement du eoulis- -seau, afin d'empcher le poussoir de sortir dudit logement. La partie de commande 9 et le patin 8 pourraient constituer deux pièces distinctes, fixées l'une a l'autre.
Dans la variante représentée à la fig. 7, le eoulisseau 1 présente un logement dans lequel est disposée une tige 2, cette dernière portant à son extrémité une pièce de com- mande 4. La tige 2 présente une fente 10, qui est traversée par une cheville 11, afin de l'em- pcher de sortir de son logement. Il est bien entendu qu'au lieu de traverser de part en part la tige 2, la cheville 11 pourrait tre tan gente à cette dernière et coopérer avee une gorge de celle-ei.
Les fig. 8 à 10 représentent une dernière forme d'exécution, dans laquelle une partie du poussoir porte un galet 12 formant patin.
Ce galet est disposé dans un logement 15 du coulisseau et est monté libre sur un axe 13 qui est rivé sur une patte latérale 14 d'une pièce de commande 4, reliée au coulisseau 1 par une lame flexible 5 et une vis 6. Comme dans les formes d'exécution représentées aux fig. 3, 4 et 5, la composante de la force exer cée sur la partie 4, qui est parallèle au sens de-translation du coulisseau, est transmis à ce dernier par l'intermédiaire de la lame flexi- ble 5, tandis que la composante transversale a pour effet d'appliquer le galet 12 contre la règle 3.
Cette disposition permet pratiquement d'éviter toute usure de la règle due à la partie du poussoir qui prend appui contre elle. En outre, elle permet au coulisseau de se déplacer sans frottement superflu, donnant ainsi une grande douceur de manoeuvre, qui permet à l usager de se rendre immédiatement compte lorsque le bec du coulisseau vient en contact avec la pièce à mesurer et de pouvoir cesser immédiatement sa pression et de ne pas faus- ser la mesure.
Dans les variantes, la tige 2, par exemple, pourrait tre remplacée par un parallélépi- pède, par une bille, par un rouleau. La tige 2 pourrait aussi tre creuse, afin de recevoir une dose d'huile. Elle pourrait notamment contenir une mèche pour retenir l'huile. La tte du poussoir pourrait aussi tre prévue pour constituer un réservoir d'huile. La tige pourrait se terminer du côté appuyant contre la règle 3 par un patin en une matière propre à tre imprégnée d'huile, comme, par exem ple, du feutre.