Pédale pour cycle. L'invention est relative à une pédale pour cycle ayant la forme d'un étrier suspendu à l'axe de la pédale.
La pédale selon l'invention est caractérisée par le fait que la semelle servant d'appui au pied du cycliste est reliée à l'axe de la pé dale à l'aide de deux voiles, l'un du côté inté rieur et l'autre du côté extérieur, le voile inté rieur ayant, en projection sur un plan normal à l'axe de la pédale, une forme sensiblement triangulaire dont la base a une longueur sen siblement égale à. la longueur maximum de la semelle de la pédale, tandis que le voile exté rieur qui a., en projection sur le même plan, des dimensions moindres, est oblique vu en plan, par rapport au voile intérieur duquel il s'éloigne dans le sens d'avant en arrière.
Les dessins ci-annexés montrent, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention.
Fig. 1 est. une -lie en plan de cette pédale. Fi-. 2 est une ie de côté correspondante. <U>Fi-.</U> 3 et. 4 en sont. des mies en bout, res pectivement par l'avant et par l'arrière.
Fi-. 7 en est une vue en plan par-dessous. Fig. 6 en est une coupe suivant VI-VI (fig. 1).
Fi-. 7 en est une vue en perspective.
La. pédale représentée est. la pédale droite d*un cycle, étant. entendu que la. pédale gauche est exactement symétrique. Cette pédale est. une pièce, en forme d'étrier, réalisée par mou lage en alliage léger de la faon qui sera exposée plus loin. Cette pièce comporte un moyeu supérieur 1 terminé par deux renfle ments circulaires destinés à recevoir les cu vettes usuelles de roulement, deux voiles laté raux 2 et 3 solidaires de l'une et de l'autre extrémité du moyeu 1, et une semelle 4 sup portée par les deux voiles précités.
Le voile extérieur 2 présente la particu larité d'être fortement oblique, par rapport au voile intérieur, comme l'indique la ligne<B>A -A</B> de fig. 1. Cette obliquité est notablement plus forte que celle qui correspondrait seulement à l'obliquité du bord de la semelle de la chaus sure du cycliste au droit du voile en question. Elle vise avant tout à permettre d'engager et surtout de dégager facilement. et rapide ment le pied de la. pédale quand le besoin s'en fait sentir, sans aucun risque que la se melle reste coincée en place.
Le profil du bord arrière du voile 2 com porte en projection sur un plan perpendicu laire à l'axe (fig. 2) une incurvation vers l'avant, d'au moins 10 mm, et préférablement de 30 à 40 mm, qui facilite l'engagement et le dégagement rapides du pied.
On notera. encore que le voile 2 est nota blement incurvé, vu dans la direction per pendiculaire à l'axe de la pédale (fig. 3 et 4), d'une part, pour mieux correspondre à la forme du pied, d'autre part, pour se raccor der avec l'extrémité du moyeu 1 sans que celui-ci ait à présenter une longueur exagérée. Les dispositions précédentes ont également pour effet commun de donner à ce voile une très grande rigidité transversale, ce qui évite tout déplacement latéral de la semelle de la pédale par rapport au moyeu sous un effort oblique du pied, et une remarquable résis tance aux chocs latéraux, notamment en cas de chute de la bicyclette.
Cette disposition oblique du voile extérieur, combinée avec la direction longitudinale des deux bras du voile intérieur 3 décrit ci-après, constitue un ensem ble rigide dans tous les sens.
Le voile intérieur 3 a., en projection sur un plan normal à l'axe de pédale, une forme sensiblement triangulaire, sa base se raccor dant avec la semelle 4 sur toute la longueur de celle-ci. De préférence, le voile 3 est ajouré dans sa partie centrale et se trouve, en fait, réduit à deux jambes divergentes, ce qui lui suffit pour transmettre au moyeu les efforts de traction et même de flexion provenant de la semelle de la pédale.
La semelle 4 de la pédale est fortement ajourée de manière à avoir un poids relative ment réduit sans que son épaisseur soit, par trop faible. Elle est concave, d'abord trans versalement au pied (fig. 3 et 4) et en se re levant de facon sensible en direction de l'exté rieur du cycle. On sait, en effet, que le pied tend à chasser vers l'ea-térieur sur une pédale usuelle, et cette inclinaison tient compte de cette tendance et contribue ainsi à centrer le pied qui ne tend plus à porter contre le voile extérieur. Elle relève en outre la pédale vers l'extérieur du cycle, réduisant ainsi les risques de chocs contre les obstacles en saillie sur la route, notamment. dans les virages.
En outre, et comme le montre bien la cule en perspective de la fig. 7, l'épaisseur de la semelle est renforcée le long du bord arrière et extérieur de celle-ci, de manière à créer une sorte de nervure reliant. les deux voiles 2 et 3, nervure disposée à la manière d'un rebord de cuvette augmentant l'effet de la concavité longitudinale de la semelle. Cette concavité longitudinale a pour but non seulement. d'aug menter le confort du pied en s'adaptant à son profil inférieur, mais encore de localiser la pression du pied sur la pédale, surtout à ses deux extrémités opposées, arrière et avant, afin d'éviter leur baseulement Longitudinal respectif.
Le rebord arrière contourne pour ainsi dire la partie arrière extérieure plus fortement bombée de la semelle de la chaussure et permet de garder le contact du creux qui la sépare du talon, mettant ce creux à profit pour que le pied puisse, en reculant, tirer 1a pédale en arrière jusqu'à une hauteur rela tivement grande. Pour faciliter cette action, ce rebord est terminé vers le haut par une fa cette f de deux à cinq millimètres de profon deur, formant avec la déclivité de la nervure arrière qu'elle surplombe un angle dont l'arête est plus aiguë si le plan de ladite facette est légèrement ascendant en direction de l'avant.
En ce qui concerne la forme générale de la semelle, vue en plan, on fait, en sorte que la largeur de cette semelle diminue de l'inté rieur vers l'extérieur, en faisant converger les bords avant et. arrière de cette semelle. De préférence, on donne à ces deux bords en même temps une certaine inclinaison sur le plan de symétrie longitudinal du cycle de l'avant vers l'arrière, l'inclinaison du bord avant étant plus forte que l'inclinaison du bord arrière.
On notera que la facette f de la nervure du bord arrière de la semelle se raccorde par une nervure faisant un fort congé avec l'arête arrière du voile intérieur, ce qui complète l'en castrement de la semelle avec ledit voile.
On donne avantageusement an bord exté rieur de la pédale une. forme anguleuse, le côté de cet. angle situé vers l'avant se raccor dant à la base du voile extérieur de la pédale. On obtient ainsi une semelle ayant la forme générale d'un pentagone et qui présente de nombreux avantages.
La forte obliquité du bord avant de la se melle, d'une part, conserve à celle-ci la lon gueur longitudinale nécessaire du côté inté rieur pour empêcher le roulement du pied ou de la chaussure bombée du cycliste sur la pé dale et, d'autre part, diminue le poids de la pédale et, d'autre part encore, permet qu'on se contente à l'extérieur d'un voile 2 constitué par un bras unique. Ladite obliquité corres pond également à la disposition des orteils du pied.
En outre, on fait. en sorte que le point p, dans lequel se raccorde la partie 4a du bord extérieur de la semelle au bord arrière de la semelle, soit le point situé le plus en arrière de la semelle et se trouve sensiblement sous la région portante clé la plante du pied du cycliste.
Le bombé de la. semelle dans les deux sens procure en même temps deux avantages im portants: 1 la cambrure générale qu'il cons titue augmente considérablement, à épaisseur et ajourage égaux de la semelle, sa rigidité, donc permet la diminution de poids; 2 il per met clé réduire au minimum la hauteur de la nervure arrière nécessaire pour rattraper le creux du pied et assurer son appui, ce qui réduit encore le poids.
L'ajourage de la semelle est effectué de manière à réaliser en particulier deux bras croisés sensiblement rectilignes; le premier relie le voile extérieur au bras arrière du voile intérieur; le second peut ainsi prendre sur le premier en son milieu un appui solide qui lui permet de supporter le côté 1a. en tra vaillant à la flexion.
On remarque que la semelle de pédale con formée à la façon décrite et représentée peut recevoir sans difficulté les chaussures les plus larges susceptibles d'être rencontrées, notam ment les chaussures à semelle débordante, cette dernière trouvant toujours à se loger à l'emplacement du dégagement du voile exté rieur, en reculant au besoin le pied et quitte à ce qu'elle déborde légèrement le profil en plan de la pédale vers l'extérieur. Le déborde ment intérieur de la semelle peut lui-même trouver place dans le bas de l'ouverture trian gulaire ménagée dans le voile intérieur 3, d'autant. plus que les deux bras qui le consti tuent ont leurs bords intérieurs en biseau et que l'ouverture descend presque jusqu'au ni veau de la semelle.
La. pédale susdécrite est en outre établie de manière à. pouvoir se mouler entièrement par le moyen d'un moule en deux pièces (co- quille, de préférence), sans noyaux ou autres organes additionnels compliquant le moulage.
Si l'on considère en effet fig. 1. et 6, on remarque que toutes les parties de la pédale sont en dépouille pour un démoulage effectué suivant une ligne oblique indiquée par la flèche B dont les projections horizontale et verticale sont indiquées sur ces deux figures. Fig. 6 montre bien que les ouvertures de la semelle 4 sont conformées de manière à per mettre ce démoulage et l'on conçoit sans peine que l'ouverture du voile 3 puisse être confor mée d'une manière analogue.
Pour permettre ledit démoulage, on fait en outre en sorte, ainsi que cela résulte de la fig. 1, que les deux renflements terminaux 1., et lb du moyeu soient désaxés en sens inverse l'un de l'autre par rapport à l'axe de la par tie sensiblement cylindrique du moyeu se trou vant entre ces renflements, cependant que l'alésage intérieur est disposé obliquement, de manière que ses extrémités soient, centrées dans l'un et l'autre renflements.
Les renflements terminaux du moyeu 1, s'ils étaient centrés, risqueraient de gêner ce démoulage en raison de l'obliquité de la. pro jection horizontale de la flèche B. Mais le dé centrage permet de ne les laisser apparents que du côté où ils sont en dépouille directe, et, au contraire, de les effacer du côté où ils sont. en eontre-dépouille. En disposant conve nablement le plan de joint de moulage, il est donc parfaitement possible de mouler la pé dale représentée sans avoir à faire intervenir aucun noyau.
Le moulage de la pédale décrite présente d'ailleurs cette particularité que les deux moi tiés du moule ne se dégagent pas de la pièce suivant la même direction, au contraire de ce qui est le cas dans la technique du moulage. Il suffit de considérer la fi-. 1 pour s'en con vaincre. Il résulte de cette disposition un avan tage accessoire notable: savoir qu'on peut déga ger d'abord la moitié mâle du moule ou coquille sans danger de dégager en même temps la pé dale de la partie femelle, alors que le métal est. encore très chaud, la pièce restant retenue et maintenue par la partie femelle dans laquelle elle ne risque nullement de coincer au retrait. Pour obtenir, lors du moulage, le logement axial pour l'axe des pédales, on peut se servir d'une broche en deux parties.
Une autre caractéristique à signaler de la pédale décrite est que les dispositions précé dentes conduisent à lui donner un centre de gravité placé de telle manière qu'au repos la semelle penche en avant, ce qui facilite l'in troduction du pied.