Procédé de confection de moules de fonderie. La présente invention est relative à un procédé pour la confection de moules, notam ment pour la confection de moules d'une seule pièce présentant des cavités ou creux compli qués ou irréguliers. L'invention concerne éga lement un moule produit selon ce procédé.
Pour la préparation de moules en une seule pièce destinés à la coulée de pièces métalli ques, il a été usuel jusqu'à présent de fabri quer un modèle en une matière qui se trouve à l'état solide aux températures normales, par exemple en cire ou en un métal à bas point. de fusion. Ce modèle était ensuite incorporé à une autre matière capable de former un moule et convenant au métal que l'on désirait couler. La matière formant le moule était en suite séchée dans un four, et on la soumettait à une température suffisamment élevée pour faire fondre la cire ou le métal, que l'on éva cuait du moule pour obtenir une cavité dans laquelle on coulait le métal destiné à former la pièce coulée.
Mais la préparation de moules d'une seule pièce par ces procédés ne donnait. pas des ré sultats entièrement satisfaisants. La cire est relativement tendre et., par suite de sa faible résistance mécanique, les modèles de durée temporaire qui en sont faits doivent être limi tés dans leurs dimensions, ils sont sujets à la. déformation et ils doivent être incorporés à une matière également tendre.
Pour la fabri cation de modèles avec des métaux à bas point de fusion, il est nécessaire de mouler les mo- dèles de durée temporaire sous une pression élevée, par coulée cri matrices par exemple, afin de munir le moule principal de tous les détails avec la finesse nécessaire, ce qui aug mente les frais de production.
Mais le principal inconvénient de l'emploi de modèles en cire ou en métaux à bas point de fusion est le temps nécessaire et la. perte entraînée par la récupération de la cire ou du métal dans le moule final. Lors de la fusion du modèle, la tension superficielle de la ma tière liquéfiée est trop faible pour permettre la récupération de la totalité de la matière du modèle et il est donc nécessaire de volatiliser le reste de cire ou de métal à une tempéra ture relativement élevée. Il en résulte non seu lement. des pertes de temps, mais dans ces pro cédés, il- n'est pas possible pratiquement de récupérer la totalité de la matière coûteuse des modèles.
La température nécessaire à la volatilisation des derniers restes de la ma tière du modèle a également un effet. nuisible sur la. matière formant le moule, et ceci est en particulier le cas lorsque le moule a des dimen sions relativement grandes.
Le but de la présente invention est donc de créer un procédé pour la préparation de moules en une pièce à l'aide de modèles faits en un matériau métallique qui se trouve à l'état liquide à la température ambiante de fonderies et qui se gèle à des températures sensiblement au-dessous de zéro.
On peut uti liser des matières très variables, par exemple le mercure, les alliages liquides de sodium et de potassiiun, les amalgames du mercure qui sont liquides aux températures de traitement des moules, par exemple un amalgame du mercure avec une faible proportion de cad- mium, de zinc ou d'argent. Il y a lieu de noter que la plupart de ces amalgames sont liquides aux températures normales et se congèlent à des températures très inférieures au zéro degré centigrade.
On emploie de préférence le mercure à l'état relativemÉnt pur, étant donné qu'il pré sente des propriétés qui le rendent particu lièrement indiqué à cet effet. Mais il est bien entendu que l'invention ne se limite pas à ce cas spécial, le mercure pouvant.
contenir des impuretés, en solution ou en suspension ou retés n'affectent pas les propriétés physiques même amalgamées, à condition que ces impu- du mercure, qui. en font une matière particu lièrement indiquée pour le but envisagé.
Pour la fabrication de modèles temporaires employés dans la fabrication de pièces coulées, il a été trouvé que le mercure est spéciale ment indiqué grâce à sa tension superficielle élevée, qui lui permet de s'écouler facilement hors de moules ordinaires, ce qui permet éga lement la récupération de la totalité de la ma tière des modèles temporaires dans les moules ordinaires. De plus, le mercure se volatilise à des températures de 370 C et moins, et il se condense facilement, de sorte qu'il est possible de récupérer complètement la matière du mo dèle, même dans des moules de forme compli quée, sans qu'il en résulte une détérioration quelconque de ces moules.
Le mercure a également une densité élevée et il se laisse diviser mécaniquement en parti eules ayant presque des dimensions molécu laires. On évite ainsi la coulée avec centrifu gation ou sous pression des modèles tempo raires en vue de l'obtention d'une reproduc tion exacte des détails qui doivent être prévus dans le moule principal. Le mercure a égale ment des propriétés lubrifiantes et il n'affecte donc pas les cavités compliquées des moules principaux, de même qu'il n'exerce aucune action nuisible sur les parois du moule de cou- lée final. Le moule principal a donc une du rée relativement. longue et on peut obtenir des reproductions exactes avec le moule final.
Le,mercure produit également un effet de nettoyage de la surface du moule, et i1 peut être facilement épuré par simple filtrage. Une faible quantité de matière à modèle peut donc suffir pour une production sir une grande échelle.
De plus, le mercure possède des propriétés thermiques qui font qu'il est particulièrement indiqué pour la confection de modèles tempo raires dans les procédés de coulée. Par exem ple, il a un faible coefficient de dilatation thermique qui devient approximativement égal à zéro lorsque la matière se solidifie. Il en résulte que le mercure enregistre avec cer titude tous les détails du moule principal et que le modèle en mercure peut être facilement retiré de ce moule principal, même si ce mo dèle temporaire porte des garnitures trans versales rectilignes ou filetées. Le mercure possède également un coefficient élevé de con ductibilité thermique.
Cette propriété est par ticulièrement importante, parce qu'elle abrège le cycle de la fabrication et que, dans la pré paration du moule final, le mercure entre en fusion d'abord dans les petits angles du moule. D'autre part, et grâce à la tension su perficielle élevée, le mercure fondu maintient le caeur de mercure solide en suspension, de sorte que les détails de grande finesse du moule ne risquent pas d'être endommagés. Cette pro priété permet également d'ajouter des détails au modèle après son enlèvement du moule principal, ou bien le modèle peut être tra vaillé ou réparé.
On peut également confec tionner des fractions de modèles dans des moules principaux séparés, et assembler en suite les fractions à l'aide de broches en mer cure ou par fusion.
A l'état congelé, le mercure possède égale ment une bonne dureté superficielle et une résistance mécanique élevée, ce qui réduit la perte en finesse des détails ou les écarts de précision des dimensions au cours des mani pulations du modèle solide, pendant le cycle du moulage des pièces. Cette caractéristique permet également d'incorporer les modèles aux matériaux de moulage du commerce, tels que le sable de fonderie, et ces matériaux peuvent être bourrés ou pilonnés fortement contre la surface du modèle. Il n'existe donc aucune limite pour les dimensions des moules et les pièces coulées à produire.
En conséquence, un but de l'invention est de créer un procédé pour la préparation de moules.
Un autre but de l'invention est de pro duire un moule selon ledit procédé. L'invention a pour objet un procédé de préparation d'un moule, caractérisé en ce que l'on introduit un matériau métallique qui se trouve à l'état liquide à, la température am biante des fonderies, et qui se congèle à des températures inférieures à 0 C dans un moule principal, en ce que l.'on fait congeler ce ma tériau pour former un modèle, en ce que l'on enlève ce modèle congelé du moule principal, en ce que l'on enrobe ce modèle à l'état con gelé dans une composition de moulage et en ce que l'on soumet. le moule final ainsi obtenu à une température à laquelle le modèle se liquéfie, le liquide étant. ensuite évacué du moule final.
Des formes d'exécution pour la mise en aeuvre du procédé suivant l'invention vont être décrites à titre d'exemples.
Sur le dessin La fia. 1 est une vue d'ensemble représen tant les différentes opérations qui composent le procédé.
La fia. 2 est une vue en bout avec parties en coupe d'un moule principal servant à la fabrication du modèle temporaire.
La fia. 3 est une vue en coupe transver sale suivant la ligne 3-3 de la fia. 2.
La fia. 4 est une vue en coupe transversale suivant la ligne 4-4 de la fia. 1 et montre un appareil de réfrigération, le moule étant représenté en élévation.
La fig. -5 est une vue en perspective d'un modèle terminé, représenté dans son état soli difié par congélation.
La fig. 6 est une vue en élévation d'un châssis destiné à recevoir le modèle congelé et la, matière de moulage, certaines parties du châssis étant arrachées pour montrer les parties supérieures du modèle et du maté riau de moulage.
La fia. 7 est une vue en coupe transver sale suivant la ligne 7-7 de la fig. 6.
La fia. 8 est une vue en coupe transver sale suivant la ligne 8-8 de la fia. 1, et montre un appareil épurateur de mercure avec certaines parties en élévation, le châssis étant représenté dans une position renversée pour permettre l'écoulement du mercure hors du moule final.
La .fia. 9 est une vue en coupe d'un four pour le chauffage du matériau formant le moule final, et pour la volatilisation des der- iiiers restes du liquide.
La fia. 10 est une vue en coupe transver sale du moule final avec certaines parties représentées en élévation.
La fia. 11. est une vue en élévation de face montrant un modèle temporaire composé de plusieurs éléments également temporaires.
La fia. 12 est -une vue en élévation latérale du modèle que représente la. fie. 11.
La fie. 13 est une vite en élévation laté rale de la partie supérieure du modèle que montrent. les fia. 11 et 12, avant la mise en place des supports.
La. fia. 14 est une vue en coupe transver sale suivant la ligne 14-14 de la fie. 13.
Les fia. 1.5 et 16 sont des vues en élévation de petits modèles temporaires qui sont. fabri qués séparément et qui sont ensuite fixés sur d'autres modèles temporaires pour l'obtention d'un modèle composé tel que le montrent les fia. 11 et 12.
La fia. 1.7 est une vue en élévation d'un modèle solidifié ou congelé ayant. la forme d'un ressort.
La fig. 18 est une vue en élévation avec certaines parties en coupe du moule final pour la coulée du ressort, dont le modèle temporaire est représenté par la fig. 17.
La. fia. 19 est une vue en élévation de deux éléments de modèle, l'élément supérieur étant représenté en traits pleins tel qu'il sort du moule et en traits pointillés dans la position d'assemblage, dans laquelle il constitue un modèle composé avec l'élément inférieur.
La fig. 20 est une vue en bout des éléments de modèle que montre la fig. 19.
La. fig. 21 est une vue en élévation laté rale d'un modèle congelé ayant la forme d'iui maillon de chaîne.
La fi-. 22 est une suie en plan de modèles congelés en forme de maillons de chaîne, assemblés pour constituer une chaîne et incor porés à une masse de sable de fonderie.
La fig. 23 est une vue en coupe transver sale suivant la ligne 23-23 de la fig. 22. La fig. 21 est une vue en élévation d'un modèle congelé ayant la forme d'un maillon de chaîne, avec certaines parties de ce maillon écartées pour permettre la mise en place d'un maillon suivant.
La fig. 25 est une vue en élévation d'un modèle congelé composé de maillons de chaîne, dont certains sont assemblés et dont un se trouve dans une position d'assemblage.
Ainsi qu'il a été dit précédemment, on peut employer pour la confection du modèle et du moule en une pièce des matériaux dif férents qui se trouve à l'état liquide aux tem- pératures ambiantes auxquelles le moule est préparé.
Cependant, pour simplifier la des cription, il ne sera question que de l'emploi du mercure. - D'une façon générale, pour la confection de moules par ce procédé, on prépare tout d'abord de la manière usuelle un moule prin cipal présentant un trou de coulée, et ce moule est introduit dans un appareil réfrigé rateur capable de congeler le mercure. On coule dans la cavité du moule principal du mercure à l'état liquide qui est ensuite con gelé. Le modèle en mercure congelé est enlevé du moule principal, placé dans un châssis et enrobé dans un matériau de moulage capable de s'agglomérer ou de se solidifier pour former le moule final.
Le mercure est alors liquéfié et évacué dit moule final et laisse dans celui-ci une cavité de forme similaire à celle du mo dèle en mercure. Le moule est ensuite séché dans un four convenable et le métal servant à la fabrication de la pièce coulée est coulé à l'intérieur du moule. Ce dernier est finale ment détruit pour l'enlèvement de la pièce coulée par les opérations de démoulage usuelles.
La marche générale du procédé est repré sentée par la fig. 1 du dessin, sur laquelle 1 désigne l'appareil réfrigérateur, 2 le maté riau de moulage, 3 l'appareil épurateur du mercure, 4 le four et 5 le moule final, d'une seule pièce, à l'aide duquel on fabrique par coulée la pièce métallique désirée.
Les fig. 2 à 10 représentent plus particu lièrement le procédé pour la fabrication d'un modèle temporaire en mercure congelé, ainsi que les opérations de la préparation du moule final. Ainsi que le montrent les fig. 2 et 3, on construit d'abord un moule principal divi sible, formé de deux coquilles 6 et 7 qui sont. maintenues assemblées par un dispositif tel, par exemple, qu'un ressort 8. Ce moule pré sente dans son plan d'assemblage un trou de coulée 9.
On voit que, dans le moule repré senté, les deux coquilles sont munies intérieu rement de nervures longitudinales 1.1 et 12, servant à former dans le modèle des rainures, et que ces deux coquilles portent également intérieurement deux garnitures rectangulaires rapportées 12 (dont une seule est représentée) et qui s'étendent sur un côté du moule au niveau du plan de division, en direction des extrémités opposées de la cavité du moule.
Deux garnitures similaires 14, de forme rec tangulaire, s'étendent dans la cavité du moule sur le côté opposé du moule. Les garnitures sont munies de poignées 15 qui permettent de les enlever commodément du modèle après la confection de celui-ci. Bien entendu, les gar nitures 1.1, 12, 13 et 14 peuvent recevoir une forme quelconque. Par exemple, elles peuvent être filetées pour former des trous filetés dans le modèle.
Pour la confection du modèle congelé, le moule principal est introduit dans un appa reil réfrigérateur, capable de provoquer la congélation dit mercure, et le mercure à l'état liquide est ensuite coulé dans la cavité de ce moule à travers le trou de coulée 9. Ainsi que le montre le dessin, cet appareil se compose d'un réservoir 16, dont les.
parois sont faites d'une matière mauvaise conductrice de la cha leur, et ce réservoir est divisé en deux chambres communicantes 17 et 1.8 à l'aide d'une cloison 19 qui s'arrête à une faible distance du fond. La. chambre 17 contient de la neige carbonique et. elle baigne dans un liquide ayant un bas point de congélation, liquide qui est, par exemple, constitué par de l'acétone ou du dichlorure d'éthylène. Ce li quide peut pénétrer librement dans la cham bre 18, où il entre en contact avec le moule principal et provoque la congélation du mer cure.
Ainsi que le montre le dessin, le liquide à bas point d'ébullition ne recouvre pas entière ment le moule principal, de sorte que le trou de coulée reste dégagé pour recevoir le mercure. Cependant, il importe peu que ce liquide puisse filtrer à l'intérieur de la cavité du moule. Toute quantité de liquide ayant éventuelle ment pénétré à l'intérieur de ce moule est dé placée par le mercure plus lourd, où le moule principal peut donc être entièrement immergé dans le liquide à bas point d'ébullition, la coulée du mercure dans la cavité du moule ayant alors lieu à travers le liquide relative ment léger.
En fait, ce dernier procédé pré sente certains avantages, étant donné que, lors qu'un liquide à bas point d'ébullition, en par ticulier l'acétone, est. déplacé dans le moule par le mercure, le démoulage et l'enlèvement. du modèle en mercure congelé en est facilité.
Après la congélation du mercure, le moule qui le contient est. retiré du bain de liquide, le ressort 8 est enlevé, le moule est ouvert et les garnitures 13 et 14 sont retirées. On ob tient de cette faon un modèle en mercure con gelé tel que le montre la fig. 5 du dessin.
Grâce à la densité élevée du mercure et grâce au fait qu'il se laisse diviser en parti- eules de grosseur moléculaire, il n'est pas né cessaire de mouler le mercure sous une forte pression pour obtenir l'enregistrement des dé tails les plus fins du moule. De plus, grâce aux propriétés lubrifiantes, le mercure n'at taque en aucune manière les saillies ou gar nitures placées dans la cavité du moule.
Le moule principal peut donc servir longtemps. Etant donné que le mercure a un faible coef ficient de dilatation thermique, qui est approximativement égal à zéro lorsque le mer cure se solidifie, on voit également que les garnitures 13 et 14 peuvent être facilement enlevées du modèle en mercure congelé. Ainsi que le montre le dessin, les nervures de sec tion angulaire forment sur le modèle des rai nures 20 qui reproduisent exactement la forme des nervures, et des garnitures forment des rainures rectangulaires 21 de forme identique.
Après son enlèvement du moule, le mo dèle en mercure a une stabilité considérable, une bonne dureté superficielle et une résis tance mécanique élevée. Il est ensuite enrobé dans une composition convenant à la prépa ration d'un moule servant à la fabrication de pièces coulées, par exemple dans du sable de fonderie.
Pour la préparation du moule final, le modèle en mercure est placé dans un châssis 22 qui peut avoir tune forme quelconque. Ainsi que le montre le dessin, ce chassis se compose de deux coquilles de section incurvée 23 et 21, articulées l'une sur l'autre en 25 et réunies entre elles par une broche 26 sur le côté opposé à l'articulation.
Les éléments su périeur et inférieur du châssis sont formés par des plateaux ou disques 27 et 27a, réunis par une entretoise 28, et le plateau supérieur 27 est percé d'une ouverture 29, à travers la quelle on peut introduire le matériau d'enro bage. Etant donné la dureté superficielle éle vée du modèle en mercure à l'état congelé, le matériau d'enrobage ou la composition petit être bourré ou pilonné, pour être bien serré tout autour du modèle.
Après la. prise de la composition d'enro bage, on laisse fondre le modèle en mercure, la masselotte 30 formant alors le trou de cou lée du moule. La fusion du modèle en mer cure peut avoir lieu à la température de l'air ambiant de la fonderie. Le châssis peut égale ment être introduit dans une chambre chaude ou bien on peut appliquer de la chaleur pour accélérer la fusion du modèle en mercure. Le châssis 22 est alors renversé de la manière indiquée par la fig. 8 et le mercure peut s'écouler hors du châssis.
Le mercure peut être commodément épuré par le fait qu'on le fait passer à travers im tamis 31 et un filtre 32 vers l'intérieur d'un récipient 33. Grâce à sa tension superficielle élevée, le mercure s'écoule entièrement hors de moules ordinaires, mais si ce moule est de forme compliquée, il peut devenir nécessaire de volatiliser les der niers restes du mercure. Ceci peut être com modément effectué au cours du séchage du moule, tel que le représente en particulier la fig. 9 du dessin, dans laquelle 34 désigne un four dans lequel est introduit le châssis 22 contenant le moule final.
Il y a en particulier lieu de noter que, lorsqu'on volatilise dans le moule de la cire ou des métaux à bas point de fusion, il est nécessaire de chauffer le moule à une température élevée, ce qui affecte la constitution du moule. Lorsqu'on emploie des modèles temporaires en mercure pour la préparation du moule, il suffit de chauffer le moule à une température d'envi ron 370 C pour récupérer ainsi les dernières traces de mercure.
Cette température est à peu près celle qui est nécessaire au séchage et au durcissement du moule. Ainsi que le montre la fig. 9, le mercure volatilisé peut s'échapper par une cheminée convenable 35, débouchant dans -une chambre de condensation 36, où le mercure se condense facilement pour être recueilli dans im récipient 37.
Le moule est ensuite retiré dit four et le métal est coulé dans la cavité de ce moule, de laquelle le modèle en mercure a été enlevé de la manière indiquée par la fig. 10. La cou lée finale du métal peut être effectuée par coulée simple ou par centrifugation ou coulée sons pression. Le châssis est ensuite retiré du. moule et celui-ci est détruit pour le démoulage de la pièce coulée.
Grâce à la conductivité thermique élevée des modèles en mercure congelé, on peut ajou ter certaines quantités de matière à modèle à l'état liquide, qui se soudent facilement ait modèle à l'état solide. Après enlèvement du modèle solidifié du moule principal, on peut ainsi ajouter des masselottes faisant une pièce avec le modèle en un point quelconque, ceci en vite de satisfaire les conditions du mou lage final.
On peut également confectionner séparément les différentes parties d'im modèle et les assembler par soudure ou à l'aide de bro ches faites de la même matière que l'ensemble du modèle. Les broches et les différents élé ments se soudent alors les uns aii-x autres pour former un bloc, qui peut être ensuite enrobé dans le moule final comme un modèle d'une seule pièce.
Les fig. 11 et 12 montrent un exemple d'un modèle compliqué en mercure congelé. Certaines parties de ce modèle sont représen tées séparément par les fig. 13 à 16. Ainsi que le montrent les fig. 11 et 12, le modèle en mercure se compose d'un socle 38 sur lequel est fixée par des broches 40 une glissière 39 for mée par mi modèle en mercure séparé. Les broches de centrage peuvent être d'une pièce avec la glissière 39 et on peut prévoir des trous dans le socle 38 au cours de la forma tion des modèles en mercure.
Après assem blage, ces éléments se soudent l'un à l'autre. D'autres éléments peuvent être ajoutés d'une manière similaire. Par exemple, on peut fabri quer dans un moule principal séparé deux modèles en mercure ayant la forme de chapes de coussinets percées .d'une ouverture 42. De même, on peut confectionner dans un antre moule principal des broches de centrage 43, et ces broches peuvent être insérées clans des évidements pratiqués dans la glissière 39, ainsi que le montre plus clairement la fig. 12.
D'une manière similaire, on peut confectionner des modèles en mercure séparés ayant la forme de bossages à coussinets 44, percés d'une ouver ture 45 et munis de broches de centrage 46, et ces modèles peuvent être fixés sur le socle, avec les broches de centrage engagées dans des trous pratiqués dans le socle, ainsi que le montrent en particulier les fig. 11 et 12. Lors que le modèle composé en mercure est terminé, il peut être enrobé dans une composition de moulage se prêtant à la confection du moule final, pour la coulée d'un métal de la manière précédemment décrite pour le modèle que montre la fig. 6.
Grâce aux caractéristiques très particu lières du mercure, on peut s'en servir pour la confection de beaucoup d'autres modèles, par exemple de celui que montre la fig. <B>17.</B> Un modèle en forme de fil ou de tige peut être congelé dans un moule principal. Après l'en lèvement du modèle en mercure et son expo sition à l'air pendant une courte durée à une température amenant le mercure à proximité de son point de fusion, ce mercure devient ductile et on peut l'enrouler autour d'un mandrin pour obtenir un modèle en mercure en forme de ressort. 47, tel que le montre la fig. <B>17</B> du dessin.
Le modèle en mercure ainsi obtenu peut être enrobé dans une composition de moulage, par exemple du sable de fonderie. On laisse alors reposer le moule jusqu'à la prise clé la composition et, lorsque le mercure commence à fondre, il peut s'écouler hors du moule 48 pour former une cavité permettant d'obtenir la pièce coulée finale, après durcisse ment du matériau de moulage de la. manière habituelle.
Les fig. 19 à 23 montrent. de quelle maiiièrc on obtient une chaîne à l'aide du procédé. Ainsi que le montrent les fig. 19 et 20, on confectionne d'abord des modèles en mercure congelé 49 et 50. Le modèle supérieur est con gelé dans un moule principal et. reçoit des évidements 51, tandis que le modèle inférieur est congelé dans un moule principal qui le munit (le broches de centrage 52. La fig. 19 montre en traits pointillés l'élément supérieur du modèle dans sa position d'assemblage avec l'élément inférieur, les broches de centrage 52 étant engagées dans les évidements de l'élé ment 49 pour former un maillon de chaîne.
L'élément supérieur congelé est muni d'une masselotte 53 destinée à former utt trort de coulée dans le moule final. La fig. 21 montre un modèle en mercure congelé formant le maillon de chaîne suivant qui est. indiqué en 54. Ce maillon est égale ment muni d'une masselotte 55. Les modèles 49, 50 et 54 peuvent être fabriqués d'une ma nière similaire à celle indiquée pour le modèle de la, fig. 6.
Pour composer la chaîne, les éléments 49 et 50 sont assemblés à travers les' ouvertures 56 de deux maillons espacés 54, et on emploie autant de maillons qu'il en faut pour former une chaîne complète.
Le modèle composé en mercure ainsi ob tenu est. enrobé dans du sable de fonderie de la manière indiquée par la fig. 22. Il faut alors veiller à ce que le sable pénètre bien entre les maillons séparés. On laisse ensuite le mercure se liquéfier et le moule est renversé pour per mettre l'écoulement du mercure. On obtient de cette manière un moule d'une seule pièce clans lequel on peut couler le métal servant. à la fabrication de la chaîne. Le moule est. enfin détruit pour le démoulage de la chaîne, de la manière usuelle dans les fonderies.
Les fig. 24 et 25 du dessin représentent une variante du procédé pour la fabrication d'un modèle en mercure congelé ayant. la forme d'une chaîne. Dans cette variante, un certain nombre de modèles en mercure 57, composés de cieux branches<B>58</B> et :ï9 écartées L'une de l'autre et portant une masselotte 60, est formé de la manière indiquée par la fi-. 24.
Les modèles en mercure congelé sont obtenus clans -Lui moule principal de la ma nière précédemment décrite. Une autre série de modèles en mercure congelé est. fabriquée avec la forme représentée par la fig. 25. Ces maillons sont indiqués en 61a et 61b et cha cun porte une masselotte 62.
Les maillons en mercure congelé peuvent être assemblés par le fait qu'on fait. passer une branche du maillon 57 à travers l'ouverture d'un maillon 61a et à travers l'ouverture d'un maillon espacé 61b. ainsi que le montre la fig. 25. Grâce à. la nature ductile et. adhérente du mercure con- clé, après son exposition à l'air pendant une courte période, à une température amenant le mercure à proximité de son point de fusion.
les branches 58 et 59 peuvent être facilement serrées l'une contre l'autre, ainsi due l'indique la li--ne 63, et ces branches adhèrent l'une < : l'autre pour former un maillon fermé. On peut de cette manière obtenir une ciiaine ayant la longueur désirée. La chaîne est en suite enrobée clans (lu sable (le fonderie de la manière indiquée par la fia. 22.
Après la prise du moule et la liquéfaction du mercure, celui-ci est évacué pour former la cavité dans laquelle est coulé le métal servant à la fabri cation de la pièce coulée.