Procédé d'examen de documents non directement lisibles à l'aeil nu, et appareil pour la mise en aeuvre de ce procédé. La présente invention est relative à un procédé d'examen ou lecture de documents non directement lisibles à l'oeil nu, photo- micrographiques par exemple, utilisable en vi sion binoculaire.
Elle concerne plus spécialement des appa reils permettant la lecture de documents ob tenus sur support non translucide, notam ment ceux obtenus sur papier ou sur carte, et dans lesquels, de préférence, l'observateur n'est pas astreint à une position immuable de ses yeux au contact d'oculaires portés par l'instrument.
Les appareils établis pour documents obtenus sur support translucide supposent généralement la projection d'une image réelle sur écran translucide ou réfléchissant. S'ils procurent, comme il va de soi, la lecture en vision binoculaire directe, sans oculaires, ils ne sauraient convenir, sauf en dépensant une énergie lumineuse considérable, à la pro jection épiscopique de documents obtenus sur support opaque.
Sans qu'il y ait lieu d'en discuter ici d'une manière approfondie, on sait que la loupe, simple ou composée, de puissance suffisante, ne saurait, pour répondre à l'utilisation en vi sion binoculaire, présenter l'ouverture con venable.
Un microscope binoculaire pourrait, au contraire, être utilisé en vision directe, à con dition que les images réelles construites par le ou les objectifs soient suffisamment grandes pour n'être proposées qu'au grossissement final d'oculaires assez peu puissants. Ce qui veut dire que l'éloignement des oculaires à ces images est par exemple de l'ordre de la distance de vision distincte.
Si, comme généralement, l'office de ces oculaires est de rejeter à l'infini la ou les deux images virtuelles définitives, leur inter vention dans le grossissement est alors négli geable, et leur suppression peut être envi sagée, tout au moins pour la partie posté rieure de ces oculaires ou verres d'oeil, qui est au proche contact des yeux.
C'est, pour l'une des caractéristiques de l'invention faisant l'objet de la présente de mande de brevet, l'ordre d'idées dont on s'est très naturellement inspiré.
Une seconde caractéristique est relative à la conception de l'organe optique appelé à engendrer les deux faisceaux projectifs inté ressant séparément chacun des yeux. Les di mensions de l'objet, que les. normes relatives à de tels documents peuvent tenir près du format 18X24 ou même 24X32 rnm, et celles des objectifs accordés à ces dimensions d'ob jets interdisent pratiquement, en effet, que l'on s'inspire ici de l'agencement classique du ou des objectifs des microscopes binoculaires.
Tout comme dans le microscope binocu laire néanmoins, c'est en ce qui concerne l'an neau ou l'espace oculaire, la formation de deux anneaux oculaires voisins qui est ici re tenue et appliquée, chacun d'eux présentant toutefois la dimension la plus grande possible compatible avec les autres conditions de réa lisation et d'utilisation de l'instrument, étant bien compris que ces anneaux se substituent, comme déjà dit, à la partie postérieure des oculaires, que l'instrument - par distinction d'avec un microscope ordinaire - ne com porte pl11s.
On indiquera plus loin le réglage des deux faisceaux projectifs. Dans ce qui va suivre, on utilisera l'expression document dont le rôle est celui de ce que l'on appelle communé ment en optique l'objet .
Le dessin représente, à titre d'exemple, deux formes d'exécution de l'appareil suivant l'invention.
La fig. 1 représente une combinaison de surfaces planes réfléchissantes, destinées à dé doubler le document pour en fournir des images de même grandeur que le document aux deux objectifs identiques de l'instrument, les axes de ces objectifs étant parallèles et dans le plan de la figure.
La fig. 2 représente une combinaison ana logue, mais dans laquelle, relativement aux deux objectifs, le document et son image ne sont pas de même sens, les axes des objectifs dans le plan de la figure n'étant pas pa rallèles.
La fig. 3 est un schéma de la propagation des deux faisceaux projectifs dans l'instru ment, et de l'unique système de concentration de ces faisceaux qui se substitue aux parties antérieures des oculaires classiques.
La fig. 4 représente, sur un plan perpen diculaire aux prolongements des axes des deux objectifs, après réflexion des faisceaux pro jectifs sur les différentes surfaces planes de la combinaison, l'ensemble constitué par les objectifs et ladite combinaison de surfaces réfléchissantes du même genre que fig. 2.
Les fig. 5 et 6 sont enfin des coupes sché matiques de deux variantes de l'appareil complet.
Sur la fig. 1, i111 et<I>1112</I> sont deux surfaces planes parallèles l'une à l'autre, à l'écarte- ment e. Ces surfaces perpendiculaires au plan de la figure, sont exposées à l'air, ou, par exemple, ménagées entre des corps pris matiques Kl et K2, de même indice n > 1 relativement à l'air, et dont les arêtes E, J,<I>L,</I> <I>N, Q, T</I> sont aussi perpendiculaires au plan de la figure. La face D'11 entre les points E et L est semi-réfléchissante. La face 1112 entre les points Q et R est totalement réfléchissante.
Les autres faces de ces prismes sont libres de tout tain réfléchissant. La face semi-réfléchis- sante M1 est bissectrice de l'angle formé par les deux faces<I>L J et L N</I> desdits prismes.
<I>AB</I> est par exemple la coupe d'un docu ment photomicrographique i dont le plan est perpendiculaire à celui de la figure, au con tant de la face L J du corps Kl, face qui forme l'angle a avec la face plane semi-réflé- chissante D'11.
On voit que le système des faces planes réfléchissantes, D'11 et D'12, fournit, dans le milieu réfringent, deux images virtuelles égales et de même sens A' B' et A" B" de l'objet AB à l'éloignement 2e entre elles et que ces deux images de sens, pour la droite et la gauche, contraire à celui du document AB, peuvent être observées chacune de points de vue respectivement pris sur les droites paral lèles 1, 1' et 2, 2' normales à la face<I>LN, à</I> partir des points d'intersection de ces droites avec les miroirs plans<B>1111</B> et ;112, du même côté de ces miroirs vers l' et 2', s'il n'y a d'autres faces réfléchissantes dans le dispositif décrit que 1l11 et 112.
On voit ainsi que, sur les mêmes droites, les mêmes possibilités d'obser vation subsistent de deux images égales et de même sens, ce sens étant toutefois celui du document lui-même, si, au lieu d'être placé en A B sur la face L J du corps K1, ce docu ment<I>(i)</I> est placé en A B' sur la face<I>L N</I> du corps K2.
Mais, dans les deux cas, les plans paral lèles des deux images, ou respectivement du document lui-même et de son unique image, apparaissent distants l'un de l'autre de la. quantité<B>IL=</B><I>2e</I> cos a dans l'air ou dans le milieu réfringent, a étant l'angle formé res pectivement par les faces<I>L J et L N</I> avec le miroir 1I1. Il suffit pourtant de rapporter au contact du corps Kl. un corps prismatique K3 - de même indice que Kl et.
K2, présentant quatre faces deux à deux parallèles dont deux sont totalement réfléchissantes ?n1 et,<I>m2 (à</I> écartement dépendant des angles formés par les quatre faces deux à deux) et les deux autres faces E t' et V W, l'une d'elle étant au contact de la face E J de K1 - pour que l'allongement du parcours optique dans ce corps K3 soit égal à h. On peut. alors de points de vue pris sur une droite 3, 3' parallèle à 1, 1', observer une image A'1 B'1 se substi tuant à A' B' et paraissant à même distance du plan Q T V W que l'image A" B" observée le long de 2, 2'.
Sur les droites 3, 3' et 2, ''' on peut enfin placer les axes parallèles de deux objectifs identiques 01 et 02, de manière à créer les deux faisceaux projectifs nécessaires dans l'appareil suivant l'invention.
Si l'on appelle n l'indice par rapport à l'air du milieu réfringent des trois corps Kl, <I>K2, K3,</I> on voit que, relativement aux pupilles d'entrée des objectifs<B>01</B> et 02, les images 11'1 B'1 et A" B" paraissent dans l'air rappro chées en<I>i'</I> et<I>i'</I> de la quantité b qui vaut
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de leur éloignement de la face<I>Q T V</I> W dans le milieu réfringent.
Ce rapprochement présente tout spéciale ment. l'intérêt de permettre d'utiliser des ob jectifs<B>01</B> et 02 de longueur focale plus courte que si les trajets des rayons lumineux étaient situés uniquement dans l'air, et une ouver ture relative utile au plus égale à VW/p plus grande que VW/ (p+b).
L'angle a, d'autre part, est déterminé, avec une certaine latitude d'ailleurs, pour per mettre aux documents photomicrographiques de défiler sans obstacles matériels dus à l'ap pareil lui-même aussi bien sur la face L J que sur la face<I>L<B>N.</B></I>
Les épures de définition de ces différentes grandeurs, notamment de<I>a, e</I> et<I>a</I> - pour pro curer d'abord entre les centres d'images i' et i" l'écartement total II+h=2e (sina+cosa) désirable, puis la distance P, où doivent appa raître à ouverture relative donnée des objec tifs, ces images i et<I>i'</I> sur les directions 3, 3' et 2, 2', enfin pour éviter les occultations des deux faisceaux projectifs avant traversée des objectifs par les trois faces se recoupant sur l'arête E - relèvent visiblement des seules connaissances de l'homme de l'art.
On a. représenté encore sur cette fig. 1, de manière schématique, la pénétration par la face R N du corps E2 d'un faisceau de lu mière émanant d'une source extérieure S à laquelle on demande l'éclairement du docu ment. Ce faisceau n'étant appelé à atteindre le document qu'après avoir frappé la face semi-réfléchissante 1l1, c'est la moitié seule ment du flux utile qui parvient à ce docu ment, quelle que soit sa position i en A B ou (i) en A' B'. Ce faisceau peut. aussi pénétrer dans le corps K1 ou le corps K2 par les faces supérieure ou inférieure de ces corps, telles qu'elles sont projetées sur le plan de la fi gure.
C'est par cheminement semblable à tra vers le corps K2, le document (i) étant en A' B', que l'on obtiendrait visiblement l'éclairage le moins frisant, c'est-à-dire du meilleur rendement.
Emanant du document, les faisceaux dif- fusé,s qui sont susceptibles d'atteindre les pu pilles d'incidence des objectifs sont, d'autre part, répartis en flux égaux par la face 171 vers l'un et l'autre de ces objectifs, puisque cette face 1I1 est semi-réfléchissante, et que la face l12 est totalement réfléchissante.
On peut, pratiquement, s'arranger pour que, compte tenu du pouvoir absorbant de la face 111 et du pouvoir réfléchissant de 1I2, le pou voir de transmission de 3,11. soit un peu supé rieur à son pouvoir réfléchissant afin que des flux égaux parviennent aux deux objectifs.
Si, comme on l'a proposé phis. loin, les objectifs<B>01</B> et 02 devaient être décentrés relativement aux images i et i", pour faire converger à une certaine distance finie les axes secondaires projectifs clé l'instrument, les ouvertures relatives utiles de ces objectifs se- raient plus faibles encore que VW/p (par suite de l'effet de lucarne qui se produirait).
Pour permettre dans de tels instruments l'utilisation d'objectifs de plus grande ouver ture, on peut alors adopter la disposition de la fig. 2 de préférence à celle de la fig. 1 Sur la fig. 2, en coupe par un plan nor mal au document et contenant les axes des objectifs, la disposition générale inspirée du même principe comportant quatre faces réflé chissantes 1111, 1112, <I>ml, m2</I> consiste à dis poser un corps réfringent, composé de deux prismes K1 et H2, d'indice n relativement à l'air,
symétriquement de part et d'autre de la face semi-réfléchissante 1111; et à placer les objectifs 01 et 02 au proche voisinage des. faces<I>E J</I> et<B>EN,</B> respectivement parallèles aux faces<I>L N</I> et<I>L J de</I> ce corps.
Ce corps ayant une épaisseur a entre ses faces paral lèles, le document<I>i</I> ou<I>(i)</I> se voit substituer, dans le milieu air où plongent les objectifs<B>01</B> et 02, deux images i'1 et i 2 se recoupant en x avec le plan même de la surface semi-réflé- chissante 1171 et qui paraissent rapprochées de la quantité b = a 'z <U>1</U> des faces d'émer- gence du corps losange E<I>J L N.</I> Si<I>p</I> désigne la distance séparant respectivement ces images des pupilles d'entrée de diamètre d des deux objectifs
identiques, d'axes respectivement normaux aux images i'1 et i2, il est visible que l'on obtient pour d/p une valeur repré sentant une ouverture relative utile desdits objectifs beaucoup plus grande que dans le cas de la fig. 1.
Un bénéfice important relativement à la disposition de la fig. 1, moindre cependant que celui que l'on vient de faire ressortir, demeure encore acquis si l'indice n du corps est égal à 1, c'est-à-dire si<B>311</B> est situé dans l'air. On a donc, dans les deux cas : n -1 ou n > 1, la possibilité, selon la disposition de cette fig. 2, d'utiliser des objectifs 01 et 02 de courte longueur focale et très ouverts, ce qui a un double retentissement: et sur la lumi nosité de l'instrument et sur son encombre ment, ainsi qu'on va le voir ci-après.
En aval des deux objectifs 01 et 02 on retrouve, d'une part, le miroir 1172,à distance fixe e de D'11 pour un instrument donné, et, d'autre part, les deux miroirs ml et m2 soli daires d'une monture U centrée sur 01, ces trois miroirs jouant dans cette disposition nouvelle les mêmes offices que les faces totale ment réfléchissantes de mêmes noms de la précédente disposition.
En appelant a les décentrements égaux et symétriques des axes des objectifs relative ment aux centres des images i'1 et i2, ou des prolongements 3, 3' et 2, 2' de ces axes re lativement aux centres des images définitives <I>i' et</I> i' (non représentées) égales au docu ment unique<I>i</I> ou<I>(i),</I> on lit, comme sur la fig. 1, h - 2e cos<I>a, H</I> -f- 2 s.
= 2e sin<I>a</I> et (h + H + 2 s) = 2e (sin a + cos a), quel que soit s. Mais ces grandeurs sont, relativement à la grandeur du document i, nettement supé rieures à celles qui lui correspondent sur la fig. 1, par suite de la valeur plus grande de e.
On voit encore que le défilement du do cument demeure aussi facile et satisfaisant dans le plan<I>L J</I> que dans le plan<I>L N,</I> comme pour la disposition de la fig. 1 sans obstacle matériel aucun.
La fig. 3 est, en coupe par un plan conte nant les axes projectifs, un schéma d'ensem ble de la marche des deux faisceaux projec tifs dans l'appareil, schéma dans lequel, dans l'une ou l'autre des deux formes d'exécution de l'appareil décrit ci-dessus (fig. 1 ou 2), ap- parait l'analogie avec le microscope binocu laire, sauf toutefois, notamment pour le dis positif de dédoublement du document, obtenu comme expliqué par ce qui précède, et sauf notamment aussi, on va le voir, pour l'agence ment des oculaires.
Sur cette figure, le document est repré senté dédoublé en i' et i" à la distance p des pupilles d'incidence et d'émergence, supposées, pour chacun. des objectifs 01 et 02, confon dues avec le plan p ou situées dans le plan P.
Ces objectifs sont schématiquement réduits à leurs points nodaux confondus pour chaque objectif dans le plan<B>P</B> sur l'axe optique de cet objectif, qu'il s'agisse de ces objectifs eux- mêmes pour 1e cas d'un dispositif de dédou blement de document du genre de la fig. 1, ou encore, et avec les mêmes simplifications, qu'il s'agisse de leur représentation virtuelle 0'l, 0'2 donnée par les miroirs 11T2, <I>ml.,</I> m2 dans le cas du dispositif de dédoublement du genre de la fig. 2. Les pupilles de ces objectifs ont été représentées rabattues pour la clarté des explications qui suivent.
Les objectifs<B>01</B> et 0'2 sont appelés, quel que soit le dispositif de dé doublement, à construire chacun avec un grandissement. déterminé <I>Iii =</I> p'Ip une image. I du document<I>i à l a</I> distance<I>p'</I> de P. Ces deux images I se construisent dans le même plan où leurs lignes homologues parallèles au plan de la figure contenant les axes des fais ceaux projectifs doivent, aussi exactement que possible, coïncider.
Au voisinage de ce plan I un système de concentration C des faisceaux émergeant des objectifs est le seul organe qui rappelle l'oculaire ou tout au moins la partie antérieure de l'oculaire d'un microscope.
Des images construites en I au grandisse ment p'; <I>p,</I> ce système C doit donner, à un grandissement voisin de l'unité, des images finales I', réelles ou virtuelles selon la posi tion des images I relativement à C. Il a. égale ment pour office de construire dans un plan P', à une certaine distance l' au-delà de C, des images réelles D des pupilles d'émer gence d des objectifs<B>01</B> et 02.
Ce sont ces images D qui jouent, pour chaque faisceau projectif, le rôle d'anneaux oculaires dans l'instrument. Selon ce qui a. été exposé dans le préambule, la distance B, à. laquelle les images I' apparaissent, vue des anneaux oculaires D, doit être de l'ordre de la vision distincte et de préférence un peu supérieure. Dans ce cas, et comme on l'a dit, les verres d'oeil usuels dans tout oculaire sont inutiles et peuvent être sup primés.
Si les anneaux D sont construits par C à un écartement Y égal à l'écartement moyen des deux yeux, un observateur regardant le système de concentration C, les yeux placés dans les anneaux oculaires D du plan P', voit par ces deux anneaux D les images I' de I données par les faisceaux projectifs de l'ins trument, chacun de ses yeux ne percevant que l'image donnée par le faisceau correspondant.
L'accoinodation se faisant sur le plan I' à la distance B des yeux, le document photo- micrographique apparaît agrandi à l'observa teur, dans l'espace, à une distance égale ou non à B, selon que les centres des deux images sont ou non en coïncidence, leurs lignes homo logues parallèles au plan de la figure l'étant nécessairement, comme déjà stipulé.
Il peut, en effet, y avoir intérêt, pour ajouter au grandissement réel un facteur psychologique supplémentaire de grandissement dû à un effet bien connu en stéréoscopie, à faire ap paraître spatialement l'image finale du docu ment dans un plan phis éloigné des yeux que ne l'est réellement le plan contenant les images I'. Ceci s'obtient d'ailleurs sans que l'écart entre legs centres des images dans le plan I soit grand, l'angle 0 sous lequel Y est vu de C étant relativement faible.
La fig. 4 représente, en projection ortho gonale sur un plan perpendiculaire à l'axe du système C, le système C supposé enlevé, le dispositif de dédoublement de l'objet con forme à la fig. 2.
Les images virtuelles des objectifs<B>01</B> et 02 apparaissent en 0'1 et 0'2 dans les miroirs m2 et 1I2; les axes 2, 2' et 3, 3' de ces objectifs virtuels se projettent sur le plan de la fig. 4 normalement à lui, et y apparaissant décentrés de e, de part et d'autre des images <I>i</I> et, i', supposées vues à travers ces objectifs virtuels 0'l et 0'2 dépourvus de leurs verres.
On voit sur cette figure que la monture l' des miroirs m1 <I>et</I> m2 <I>a</I> dû tour ner autour de l'axe 1, l' de l'objectif 01 d'un certain angle suffisant pour que d, écarte ment entre centres des pupilles de ces objec tifs virtuels, et troisième côté d'un triangle admettant<I>H</I> et<I>h</I> pour ses deux autres côtés, ait une grandeur telle que son image fournie par le système C soit égale à. l'écartement moyen Y des yeux.
Si les horizontales du document i ou (i) doivent, pour observer les conditions de lec ture correcte, être parallèles au plan conte nant les axes 2, 2' et 3, 3' perpendiculaires au plan de la figure, il convient de faire tonner ce document dans sôn plan d'un angle y autour du point où le traverse l'axe de l'un ou de l'autre des objectifs 01 ou 02, cet angle y étant égal à celui, au sommet 0'2, du triangle 01 0'2 0'1.
Cette rotation doit être permise par l'écart, existant entre le bord du document et l'arête L du corps K1 K2, et cet écart a sa répercussion sur la valeur de a, hauteur de ce corps, à diamètre donné des montures des objectifs 01 et 02 pour la posi tion des objectifs où a = 0.
Une deuxième explication s'impose. Pour satisfaire aux conditions relatives à l'écarte ment d des centres des pupilles des ob jectifs, ou de leurs images virtuelles, et à l'écartement 41 des centres des images <I>i'</I> et il', il ne suffit pas que la lon gueur focale f des objectifs ait été choisie à raison de la grandeur désirable des images I, ni la quantité h déterminée à rai son notamment des valeurs de e et de a.
Il est encore nécessaire, et cela résulte des consi dérations qui précèdent, que d puisse être dif férent de<I>h</I> + <I>H,</I> et 4 1 de<I>h</I> -f- <I>H</I> -f- 2 8, après que l'ouverture relative des objectifs<B>01</B> et 02, le grandissement Iji, la grandeur dési rable des anneaux oculaires D, les valeurs de Y et B (pratiquement imposées) ont déter miné la convergence du système C et sa gran deur propre.
Pour y parvenir, la valeur de<I>H</I> -f- <I>h</I> + 2 8 doit pratiquement être supérieure à la valeur voulue de 41 et pouvoir être mécaniquement réduite ad libitum. Le dispositif de la fig. 2 conduisant à une valeur de e, donc de 2e (sin a + cos a), plus grande, à a donné, que dans le dispositif de la fig. 1, c'est une raison nouvelle de l'adopter de préférence.
D'autre part, la monture Ü des miroirs m1 et m2 pré vue sur cette fig. 2, permet, si elle est centrée de façon à pivoter autour de l'axe 1, 1', de faire varier l'écartement 4 des axes 2, 2' et 3, 3' du maximum<I>H</I> + <I>h</I> au minimum <I>H - h,</I> sans modifier les constructions toujours équi- pollentes des images<I>i'</I> et<I>i"</I> dans un même plan.
Si, d'autre part, selon cette même fig. 2, les objectifs 01 et 02 sont placés dans une monture<B>1</B> présentant par exemple avec la monture Z du corps K1, E2 un plan de glissement parallèle à la diagonale<I>J N</I> de ce corps et perpendiculaire au plan de la figure, on comprend que le décentrement s des axes des objectifs 01 et 02 relativement aux centres des images i'1 et i'2 et, par conséquent, des axes des objectifs virtuels 0'1 et 0'2 relative ment aux images<I>i'</I> et<I>i',</I> puisse être réglé indé pendamment de d.
Pendant le coulissement de X sur Z il faut évidemment que les ob jectifs, libres tous deux de coulisser dans la monture X parallèlement à leurs axes, puissent être respectivement maintenus au proche voisinage chacun des faces<I>E J</I>et<I>E N,</I> de préférence sans frotter sur ces faces.
Par ces moyens, on réalise donc la fixation ad libitum des valeurs de d et de d 1= d + 2 a après que les autres grandeurs caractéristiques et le système C ont été déter minés par @ les facteurs qui les conditionnent d'autre part.
La mise au point, pour le cas du dispo- sitif de la fig. 2 dont il a été parlé ci=dessiis, se fait de la manière suivante par exemple. Les deux objectifs identiques 01 et 02 d'une paire de même fabrication présentant néces- sairement des longueurs focales différentes aux tolérances près, il faut d'abord réaliser le même grandissement IJi pour les deux fais ceaux projectifs.
On y parvient en agissant séparément sur les tirages des deux objectifs coulissant dans la pièce X, les moyens de commande étant aussi précis que désirable et représentés usizr la fig. 2, pour les seuls be soins des explications, par pignons et crémail lères. Les deux grandissements <I>Ili</I> étant obte nus égaux, il faut encore amener les deux images I dans le même plan et pour cela éloigner ou rapprocher l'un des deux ensem bles objectif-document.
On peut, par exemple, agir sur le déplacement de l'ensemble (0'2=i) (fig. 3) par rapprochement ou éloignement du miroir i112, porté par un socle G, coulis sant dans une glissière du corps Z (fig. 2), ce réglage fait, on peut avoir à retoucher d et 8, ce qui est faisable comme expliqué déjà. Pour finir, on place le système C correcte- ment et immuablement relativement au plan contenant les images I, et on fixe ne varietur tous ces réglages.
Le réglage, dans le cas du dispositif con forme à la fig. 1, se fait à l'aide de moyens semblables et d'une faon analogue à ce qui vient d'être dit pour le cas de la fig. 2.
La fig. 5 représente, dans un plan perpen diculaire à celui qui contient les axes 2, 2' et 3, 3' des fig. 2 et 1, une coupe schématique de l'appareil complet, disposé dans un coffrage Xl, <I>X2.</I> On reconnaît une partie du dispositif mécanique et optique de dédoublement de l'objet, les deux axes des faisceaux projectifs se projetant l'un sur l'autre. On y remarque en sus un miroir 113 brisant les faisceaux pro jectifs,
de manière à diminuer l'encombrement de l'appareil avant que ces faisceaux par viennent au système C. Ce dernier est com posé par exemple d'une lentille plan-convexe Cl suivie d'une lentille biconvexe C2, ces len tilles étant prévues et calculées pour que les images 1 données par<B>01</B> et 02, construites à distance faible déterminée de la face plane de Cl, en avant de cette face par exemple, soient vues en l' par un observateur plaçant ses yeux dans le plan P' qui contient les an neaux oculaires D, et n'y paraissent entachés que du minimum tolérable de défauts.
Les corrections à apporter à ce système C ne doivent guère être relatives, comme pour las oculaires de microscopes composés, qu'à. ia distorsion, à l'astigmatisme et à la courbure d'image.
Un cône X2, prolongeant le coffrage Xl de l'appareil entre ce plan P' et la lentille C2, et protégeant les images l' contre toute lumière parasite, présente une ouverture oblongue, laissant passer tous les faisceaux construisant las deux anneaux oculaires dans le plan P.
Cette ouverture, vue rabattue, est nettement plus grande dans ses dimensions W et<B><I>!U</I></B> que le contour délimité par deux cercles oculaires et leurs tangentes communes extérieures, con tour représenté rabattu d'autre part.
On voit que cette grande ouverture, cen trée sur le système C, orientera spontanément l'observateur pour lui faire occuper la posi- tion correcte exigée pour la perception des deux images I', chacune étant destinée séparé ment à chacun de ses yeux. On voit aussi que les faisceaux construisant les anneaux D per mettent à l'observateur de se déplacer en pro fondeur d'une quantité z (fi-. 5) en s'éloi gnant ou se rapprochant de l'ouverture du cône X2, sans cesser de percevoir entièrement et correctement les deux images l'.
Il y a lieu de remarquer que, selon qu'il y a un ou plusieurs miroirs tels que 1T3 pour réfléchir les faisceaux projectifs et à raison de leur nombre pair ou impair, le document à observer, et selon encore que ce document lui-même est droit ou inversé (quant à sa droite et à sa gauche), doit être placé soit, en <I>i,</I> soit en<I>(i),</I> ainsi que le permettent les dis positifs des fig. 1 et 2.
Si l'on veut superposer deux images et les lire en même temps, comme par exemple une échelle micrométrique se projetant ad libi tum sur le document à observer, on peut uti liser à la. fois les deux faces<I>L J et L N</I> du sys tème div iseur ou dédoubleur comportant le miroir semi-réfléchissant 1I1, le sujet étant disposé sur le plan qui lui convient. pour son sens, et l'échelle micrométrique de sens conve nable sur l'autre face.
On peut substituer à la combinaison de lentilles Cl, C2, constituant à titre d'exemple le système de concentration C, un miroir de révolution, :sphérique ou elliptique par exem ple, sans que les images finales soient sensi blement inférieures aux images I construites par les objectifs 01 et 02 sous le rapport stig- matisme, distorsion et courbure de champ, si ce miroir est assez voisin du plan contenant les images I.
Une telle réalisation de l'appa reil avec miroir de révolution présente no- ta.nvnent lies avantages de conduire à un appa reil plus léger, donc plus maniable et aussi de n'exposer les images finalement observées à aucun chromatisme, si les images I n'en sont pas entachées.
Sur la fig. 6, les mêmes lettres désignent les organes ayant mêmes fonctions que sur la fig. 5, ou bien elles désignent les mêmes di mensions caractéristiques.
Rien n'étant changé aux moyens décrits pour l'obtention des deiLx faisceaux projectifs distincts construisant les deux images agran dies du doclunént dans le plan I, on remarque seulement sur cette figure que les deux images virtuelles finales<I>i' et i"</I> de ce docu ment, qui se substituent à ,lui et avec même grandeur,
n'apparaissent plus comme ayant leurs centres sir la ligne d'intersection 10 du plan qui les contient et du plan 2-2', 3-3' contenant les axes principaux des images vir tuelles 0'1 et 0'2 des objectifs 01 et 02 de l'ap pareil, ces deux plans étant orthogonaux à celui de la figure. Dans cette solution du sys tème C de concentration, les centres des images<I>i'</I> et i <I>'</I> sont, dans leur plan commun, nettement déplacés _ de la même quantité (fia.
6) dans le même sens normalement au plan 2-2', 3-3', de telle sorte que le plan 4--4', réflexion du plan 2-2', 3-3' sur le miroir plan 313, brisant les faisceaux, se trouve être parallèle, à -une certaine distance au-dessus, à l'axe 5-5' du miroir de révolu tion C, et que les images I soient construites dans un plan normal au plan 4-4', e'est-à- dire aussi normal à l'axe 5-5' et centrées sur cet axe.
Le plan, également normal à celui de la figure, qui contient les axes projectifs de l'appareil, est alors le plan 6-6' qui se brise et se reflète -J1,3 selon 7-7'. Il fait l'angle co le plus faible possible respectivement avec les plans 2-2', 3-3' et 5-5' (fig. 6).
Les objectifs 01 et 02, à même longueur focale, doivent donc présenter une couverture plus forte que dans le cas où le système C est lenticulaire.
Le miroir de révolution C construit enfin les deux anneaux oculaires de l'appareil, images réelles des pupilles d'émergence des objectifs 01 et 02. Les centres de ces anneaux sont en 11 et 12, et le plan 8-8' qui contient ces deux centres et les centres des images I fait aussi l'angle a) avec l'axe 5-5', c'est-à- dire l'angle 2 co avec le plan 7-7'.
On a rabattu les centres de ces anneaux en 13 et 14 dans le plan de la figure pour lire leur écartement Y obtenu par les mêmes moyens que déjà décrits, et représenter l'ou- v erttu e de dimensions 9p et P pratiquée dans le coffrage X'1 de l'appareil et à travers la quelle on peut regarder les images I.
L'adjonction d'un dépoli très léger dans le plan des images I, ou en son voisinage, peut enfin être favorable à l'obtention de certains effets dont on va parler. Ce dépoli peut être employé de préférence dans le cas où le sys tème C est lenticulaire. Il procure tout d'abord la diffusion des faisceaux construi sant les anneaux oculaires en sorte que, sans que les centres de ces anneaux disparaissent, la zone réservée à l'emplacement de chaque oeil est plus étendue. Mais la transparence de ce dépoli doit être telle encore que cette dif fusion ne permette pas à chacun des yeux la perception simultanée des deux images I.
Toutefois, l'extension de la zone réservée à chaque oeil dispense de l'intervention sur les réglages qui permettent la variation de Y comme expliqué pltLs haut, alors même que l'écart pupillaire anormal d'un observateur l'exigerait dans un appareil ne comportant pas ce dépoli.
Au contraire de ce qui se produit dans les lecteurs par projection de documents photo- micrographiques translucides sur un dépoli, il ne se manifeste ici aucune inégalité dans la brillance de l'image I, par suite de la pré sence du système C qui concentre les fais ceaux lumineux vers les yeux.
Enfin, ce dépoli très léger s'oppose à toute trace de chroma tisme longitudinal, si le système C a tendance à en introduire, et il étend l'image observable au-delà du cercle qui normalement la déli mite, comme cela a lieu dans tout instrument d'optique comportant des diaphragmes circu- lair es.
Il peut être commode enfin de prévoir l'emploi par l'observateur - libre d'ailleurs de porter les verres qui lui servent habi tuellement pour travailler -- de lunettes- loupes ou de telles autres lunettes à prismes ou de Galilée, établies spécialement à cet effet, pour lui permettre de lever une ambi guïté sur un détail, sous un grossissement exceptionnel.