Dispositif pour le malaxage de diverses matières. La présente invention est relative aux dispositifs pour le malaxage de diverses ma tières. Il existe des dispositifs de ce genre, notamment des bétonnières, qui comportent un tambour tournant et un moyen de char gement de ce tambour, par exemple par benne élévatrice.
Le cycle de travail d'un dispositif de ce genre est le suivant: Chargement du tambour, malaxage des matériaux dans ce tambour, vidage du tam bour, et remise du tambour en position de chargement.
On voit que, dans cette suite d'opérations, seul le malaxage constitue un travail produc tif, tandis que le temps pris par les autres opérations est un temps mort.
La présente invention a pour objet un dispositif du type qui vient d'être spécifié mais agencé de manière à éviter les temps morts en question, c'est-à-dire dans lequel la totalité du temps de travail est effectivement consacrée au malaxage des matériaux.
Dans ce but, le dispositif pour le mala xage de diverses matières suivant l'invention est remarquable par le fait qu'il comporte trois tambours dont les axes sont situés dans un même plan et concourent en un point com mun en formant entre eux des angles de 120 , chaque tambour pouvant, par un mouvement de rotation autour de cet axe, venir occuper successivement la position de remplissage, dans laquelle il forme un angle d'environ 60 avec la verticale, une position de malaxage, dans laquelle il occupe une position sensible ment symétrique à la première, et la posi tion de vidage dans laquelle il est disposé à peu près verticalement,
ces tambours étant entraînés en rotation autour de leurs axes respectifs au moins pendant la période où ils occupent la position de malaxage, des moyens étant prévus pour entraîner l'ensemble auto matiquement aux instants voulus, puis le ver rouiller, pendant le temps voulu par un mé canisme agencé de manière à déterminer auto matiquement une rotation de 120 .
Grâce à cette disposition particulière, la rotation de chaque tambour autour de son axe peut être combinée avec le pivotement de - l'ensemble des tambours autour de l'axe ho rizontal commun par une disposition apalo- gue à celui des satellites de différentiels.
On remarquera également que la rotation autour d'un axe horizontal amène naturelle ment chacun des, tambours successivement dans la position de vidage qui est sensible ment dans la verticale et renversée, de telle sorte que le vidage s'effectue dans -des condi tions parfaites.
La description qui va suivre en regard des dessins annexés, donnés à titre d'exem ple, fera bien comprendre comment l'inven- tion peut être réalisée.
La fig. 1 est une vue latérale schémati que d'une bétonnière établie conformément à l'invention. Les fig. 2 et 3 sont des vues partielles indiquant les diverses positions des tambours au cours d'une révolution.
La fig. 4 est une vue schématique du mécanisme de commande combinée du treuil; du dispositif de verrouillage de l'ensemble des tambours, du dispositif pour vider dans chaque tambour la quantité d'eau nécessaire au malaxage.
Comme on le voit sur les dessins, les tam bours 1, 2 et 3 sont montés sur leurs axes ou pivots respectifs 4, 5, 6, eux-mêmes fixés sur l'arbre principal commun 7, logé dans des paliers 8 du bâti 9. Chaque tambour com porte une couronne à denture conique 10, 11, 12, en prise avec une roue conique commune 13 montées à friction sur l'arbre 7. La roue 13 est entraînée par un moteur 14 par l'in termédiaire de la, chaîne 15.
Le dispositif de chargement comprend une benne 20 articulée en 20a sur le bâti 9 et en traînée par un câble 18, enroulé sur un treuil 17 actionné par le moteur 14 par l'intermé diaire d'une chaîne 16 coopérant avec une roue à denture conique 30 (fig. 4). Sur la fig. 1, on voit, en traits pleins, la benne 20 dans la position haute pour le chargement du tambour 1 et, en pointillé, dans la position basse, d'ans laquelle les matériaux contenus dans le wagonnet 23 peuvent être versés dans ladite benne.
A la partie supérieure du châssis se trouve un réservoir à eau 22, permettant, par un tube d'alimentation 22a, de verser l'eau voulue dans un tambour (1 sur la figure) qui est en position de chargement. Enfin, un wagonnet 24, susceptible d'être amené sous le châssis de la bétonnière, peut être amené en position pour recevoir le mélange malaxé et qui s'écoule du tambour (2 sur la figure) qui est dans la position de vidage.
L'essieu des roues 25 de la bétonnière est pivotant, afin de permettre le remorquage, de celle-ci dans la position de route, c'est-à-dire quand elle repose sur ses roues 25-26.
Dans la position de fonctionnement, les roues 25-26 sont montées sur des cales de hauteur appropriée, afin de permettre au wa gonnet 24 de circuler sous la bétonnière.
Le treuil 17 est commandé par un le vier 21.
La fig. 4 représente, en détail, comment on obtient le déverrouillage de l'arbre 7 dans les trois positions ainsi que la manière dont cet arbre est déverrouillé en syn chronisme avec le fonctionnement du réser voir d'eau 22 et du treuil 17.
Comme on le voit sur la fig. 1, le treuil 17 reçoit son mouvement du moteur 14 par l'intermédiaire d'une chaîne 15 enroulée sur une roue dentée concentrique à l'arbre 7, et d'une chaîne 16 engrenant avec une roue den tée solidaire de la précédente. Si on se re porte maintenant à la fig. 4, on voit que la chaîne 16 coopère avec une roue à denture conique 30 -en prise avec deux pignons coni ques opposés. 31 et 32 montés fous sur l'ar bre 33 du treuil 17. Le levier 21, dont il a été question ci-dessus, fait coulisser le long de .cet arbre 33 un manchon 34 monté à lan guette sur ledit arbre.
Ce manchon 34 et les pignons 31 et 32 portent dès dents ou crabots correspondants permettant d'embrayer 34 avec l'un ou l'autre pignon 31 -et 32. En faisant tourner le levier 21 vers la gauche, on em braye avec le pignon 32, entraîné par le mo teur 14 comme on l'a expliqué ci-dessus, le manchon 34 et, par suite, l'arbre 33 .qui tourne alors dans le sens de la flèche f (en roulement du câble 18 sur le treuil 17).
Au contraire, en faisant tourner le levier 21 dans le sens opposé, c'est avec le pignon 31, en traîné par le moteur 14 dans un .sens opposé à la rotation du pignon 32, que l'on em braye le manchon 34 et, par suite, l'arbre 33.
L'arbre 33 porte une partie filetée 35 s=ur laquelle est engagé 'un chariot 36 maintenu de-manière à ne pas pouvoir tourner avec l'arbre, mais à pouvoir coulisser parallèle ment à lui. Ce chariot porte une fourche 37a, 37b agencée pour coopérer avec un levier coudé 38 relié à une tige 39.
Sur cette tige 39 sont montés deux leviers 40 et 41 qui commandent des robinets. 42--43 respective- ment. Ces robinets sont talés sur la tige 39 de manière que lorsque l'un d'eux-est ouvert, l'autre est fermé et vice versa. Le chariot porte en outre un doigt 44 agencé pour coopé rer avec un levier 46 relié par les bielles 47 et 48 et les leviers coudés 49 et 50 avec une tige coulissante 51 poussée par un ressort 52 vers une came 53 calée sur l'arbre 7 et munie d'encoches 53a.
Le fonctionnement de ce dispositif est le suivant: Dans la position représentée par la fig. 4, le réservoir 22 achève de se remplir par la tuyauterie 22b. Le levier 21 étant incliné vers la gauche, le manchon 34 est en prise avec le pignon 32, l'arbre 33 tourne dans le sens de la flèche f et le chariot 36 se déplace vers la gauche. D'autre part, à ce moment, l'ar bre 7 est déverrouillé du fait que la tige 51 est tirée vers l'extérieur, par le système 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50. Enfin, le treuil 17 tourne dans le sens d'enroulement du câble 18 et la benne 20 est en train de monter et approche de sa position extrême supérieure.
Au bout de peu de temps, le levier 45 échappe au doigt 44 et libère par conséquent le levier 46, ainsi que la transmission 47, 48, 49 et 50; la tige 51 est donc ramenée, par son ressort 52, vers la came 53. Mais comme cette came a déjà tourné par rapport à la position représentée par la fig. 4, l'extrémité de la tige 51, au lieu de revenir s'engager dans celle des encoches 53a dont elle est sor tie, porte contre la périphérie circulaire de ladite came.
L'arbre 7 est donc libre de continuer sa rotation qui sera automatiquement arrêtée lorsque l'encoche suivante 53a viendra en regard de la tige 51, tandis que la roue 13 tourne continuellement. Au cours de ce mou vement de rotation de l'arbre 7, qui corres pond à un angle de 120 , les trois tambours 1, 2 et 3 vont changer de position, c'est- à-dire que celui qui était en position de rem plissage viendra en position de malaxage, celui qui était en position de malaxage vien dra en position de vidage et, enfin, celui qui était en position de vidage viendra en posi- tion de remplissage.
Cette permutation sera relativement rapide, car sitôt que l'ensemble des trois tambours est déverrouillé, la résis tance qu'oppose chaque tambour à son mou vement de rotation autour de son axe propre tend par réaction à faciliter la rotation de l'ensemble porté par l'arbre 7 qui, d'autre part, a tendance à être entraîné par friction par la roue 13. De plus, dès que le tambour qui était en position de remplissage a dé passé la verticale, l'ensemble est déséquili bré de telle manière que la rotation s'en trouve accélérée par l'effet de la gravité. Par conséquent, au bout de très peu & temps les trois tambours sont venus occuper leur nou velle position.
Aussitôt après. cet instant, la branche 37a de la fourche portée par le chariot 36 vient déplacer le levier 38 et produit, par l'inter médiaire de la tige 39 et des leviers 40 et 41, la fermeture du robinet 42 et 'L'ouverture du robinet 43. L'eau présente dans le réser voir 22 s'écoule donc par 22a dans le tam bour qui est en position de remplissage.
Le treuil 17 achève son mouvement -d'en roulement et la benne 20 vient se vider dans le tambour dont il vient d'être question.
A -ce moment, .le manchon 34 est débrayé du pignon 32 par le levier 21 qui est ramené dans la position opposée par l'ouvrier (ou éventuellement par un dispositif de dé brayage automatique).
Le manchon 34 étant maintenant embrayé avec le pignon conique 31, l'arbre 33 se met à tourner en sens inverse de la flèche f et le chariot 36 repart vers la droite. Au cours de ce mouvement de coulissement, le doigt 44 reviendra à un moment donné se placer à droite du levier 45, afin d'être à nouveau prêt à fonctionner pour l'opération de déver rouillage suivante de l'arbre 7.
Egalement au cours de ce mouvement de gauche à droite du chariot 36, le bras 37b de la fourche . formée sur le chariot 36 vient, à un certain moment, pousser vers la droite l'extrémité de la branche inférieure du levier coudé 38 et. provoque ainsi l'a fermeture du robinet 43 et l:'ouverture du robinet 42. Le réservoir 22 qui, s'était vidé par 22a com mence à se remplir à nouveau par 22b.
De même, pendant ce temps, la benne 20 est redescendue, puisque maintenant le treuil 17 se déroule. Elle atteint sa position basse représentée en pointillés lorsque le chariot 36 atteint l'extrémité du sa course vers la droite.
A ce moment, le manchon 34 est dé brayé du pignon 31 par le levier 21 qui est ramené dans la position verticale par l'ou vrier (ou éventuellement par un dispositif automatique de débrayage).
La benne 20 est remplie par basculement du wagonnet 23. Puis l'ouvrier déplace le le vier 21 vers la gauche, de manière à em brayer le manchon 34 avec le pignon 32. L'arbre est alors entraîné dans le sens de la flèche et le chariot 36 se déplace vers la gauche.
Le treuil 17 s'enroule, la benne 20 char gée monté.
Le doigt 44 vient appuyer sur le levier 45 et, par la transmission 46, 47, 48, 49, 50, tire le verrou 51 du cran 53a qu'il occupe.
On revient à la position représentée par la fig. 4 et le fonctionnement se répète.