Procédé de fabrication d'acétals neutres. I1 a été déjà décrit des procédés de fabri cation d'acétals, par exemple l'acétal éthy lique CWCH (OC'H')2, l'acétal méthylique CwCH (OCE@)2, dans lesquels on fait réagir, dans des conditions particulières, l'acétylène avec un alcool inférieur, par exemple l'alcool éthylique, l'alcool méthylique, en présence, comme catalyseur, de sel de mercure et d'acide sulfurique ou d'acides sulfoniques organiques.
Après. réaction, les composés mercuriels, qui sont insolubles, sont séparés généralement par simple décantation et fil tration.
Les produits acides issus du catalyseur, riches en groupements sulfuriques, sont en suite séparés par un traitement à l'ammoniac gazeux qui les précipite sous. forme de sels ammoniacaux, insolubles dans le milieu riche en acétal.
L'ammoniac permet en outre de séparer la petite quantité de composés aldéhydiques qui s'est formée de façon secondaire au cours de la réaction, Le, composés d'ammoniac et d'aldéhyde sont en effet, -eux aussi, insolu bles dans le milieu. Mais leur formation est lente et il est nécessaire, pour qu'elle se pro duise, que le liquide soit saturé d'ammoniac.
Aussi, le plus souvent, cette dernière sépara tion est faite dans une opération spéciale, de longue durée, qui succède à l'opération de séparation des composés aoides.
De toute façon, le liquide riche en acétal se trouve, à ce stade de la fabrication, saturé d'ammoniac et celui-ci n'est séparé que très incomplètement dans la distillation qui, le plus souvent, suit la purification car, en grande partie, il se dissout de nouveau dans le liquide qui se condense.
Il est indiqué, dans certains cas, d'élimi ner cet ammoniac de façon complète. En par ticulier, quand l'acétal préparé, éthylique ou méthylique, est destiné à être utilisé comme carburant dans les moteurs à combustion in terne, la présence massive d'ammoniac ne peut être tolérée car elle serait cause de cor rosions importantes de certaines pièces mé- talliques et surtout des pièces en cuivre, zinc ou alliages: de zinc.
La présence accidentelle de petites quantités d'eau est, dans certains cas, nécessaire pour que ces corrosions. se pro duisent. Une tenue parfaite des organes mé talliques ne pourrait être obtenue qu'en ayant recours à certains: alliages, spéciaux coûteux ou d'un façonnage difficile. En outre, la pos sibilité d'emploi dans tout moteur de fabri cation courante est une condition que, prati quement, tout carburant doit remplir.
Le but de l'invention est de préparer des acétals neutres stables, débarrassés de pro duits aldéhydiques, quasi exempts d'ammo niac, ne provoquant donc aucune corrosion des organes métalliques, en contact, aussi pro longé que soit ce contact et même si des pe tites quantités d'eau ont accidentellement souillé le carburant.
L'objet de la présente invention est donc un procédé de préparation d'acétals neutres, stables, exempts d'ammoniac, par .réaction d'acétylène sur un alcool inférieur, en pré sence, comme catalyseur, de sel mercurique et d'acide sulfurique ou d'acide sulfoné, et élimination des composés acides et des aldé hydes par un ou plusieurs traitements par l'ammoniac gazeux, caractérisé en ce qu'on extrait l'ammoniac contenu dans le produit obtenu après le dernier traitement par l'am moniac gazeux, en soumettant le liquide à l'action du vide, à une température au mains approximativement égale à celle de l'am biance, et les,
vapeurs extraites étant en voyées dans le liquide acide provenant d'une autre opération de formation d'acétal par la dite réaction.
Ainsi, suivant ce procédé, l'ammoniac est extrait du liquide par le vide, cependant que le liquide est, de préférence, soit simplement maintenu à la température ambiante, soit porté à une température légèrement supé rieure.
Mais du liquide soumis au vide s'échap pent non seulement l'ammoniac, mais des va peurs d'acétal. Dans une fabrication indus trielle, on ne peut pas tolérer la perte de l'un ou de l'autre de ces produits. Il a, été précisément trouvé le moyen d'effectuer l'extraction sans aucune perte de produit. Pour atteindre ce résultat, les va peurs extraites du récipient qui contient le liquide ammoniacal, par exemple au moyen d'une pompe à vide, sont envoyées dans le liquide réactionnel acide provenant d'une autre opération de fabrication d'acétals par la réaction indiquée.
Les vapeurs d'acétal se condensent dans le liquide, généralement à la pression atmo sphérique et l'ammoniac se trouve utilisé à la neutralisation d'une partie des, composés acides issus du catalyseur.
Le liquide réactionnel est donc de préfé rence soumis à la succession suivante d'opé rations: 1. Séparation des composés mercuriels par décantation ou filtration; 2. Neutralisation partielle du liquide ré actionnel par le mélange de vapeurs riches en ammoniac provenant de l'opération 7 d'une fabrication précédente; 3. Achèvement de la. neutralisation par barbotage dans le liquide de la. quantité d'am moniac frai,,, juste suffisante pour cette neu tralisation; 4. Séparation des sels ammoniacaux pré cipités par filtration faite par gravité ou par force centrifuge; 5.
Saturation du liquide organique par l'ammoniac, et digestion, pendant 12 heures par exemple, du liquide saturé; 6. Séparation des composés d'aldéhyde et d'ammoniac; 7. Traitement par le vide du liquida épuré; les vapeurs aspirées sont dirigées dans la masse soumise à l'opération 2 d'une fabrica tion consécutive; 8. Distillation du liquide épuré et neutre en présence de chaux pulvérisée, qui retient les traces d'éther sulfurique formées secon dairement au cours de la réaction.
Le liquide ainsi obtenu est stable et très sensiblement neutre. Par exemple, dans une préparation d'acétal éthylique, un liquide contenant, après séparation des aldéhydes (opération 6), 1,6 g d'ammoniac par litre, est porté à la température de 38 et soumis à une pression de 8 mm de mercure pendant 30 min. au moyen d'une pompe à vide.
Après ce trai tement, il ne subsiste dans le liquide que 0,01 g d'ammoniac par litre et cette teneur se trouve plus faible encore dans le liquide dis tillé dans l'opération 8. On ne constate au cune corrosion de pièces de cuivre ou de lai ton ou en alliages de zinc coulé sous pression, contenant 1,5 % de cuivre et 4,5 % d'alumi nium, immergées pendant 3 mois dans un tel liquide maintenu à 40 C.
Pour faire le vide, on peut recourir avec profit à une pompe à cylindre mobile et à joint de mercure, qui ne comporte aucun cla pet ou soupape corrodable par l'ammoniac. Les pompes de ce type sont robustes, peu coûteuses parce que de construction simple.