Dispositif de pivotement de mobiles dans les mouvements d'Horlogerie ou autres mécanismes semblables à rouage. De tout temps, on a recherché un moyen pour diminuer les risques de casse ou de des pivots, et éviter la casse des pierres dans lesquelles tournent ces pivots. Jusqu'à présent, on n'avait toutefois pas encore trouvé un système suffisamment bon pour qu'il se généralise.
Tous les systèmes trouvés jusqu'ici étaient basés sur un amortisseur souple (res sort).
D'autre part, un problème dont on cherche depuis longtemps la solution est celui de l'hui lage. L'huile, soumise à l'action de l'air, s'oxyde et se charge de poussières. Si elle est en trop petite quantité, elle se dessèche rapi dement et s'il y en a beaucoup, elle s'étale et nuit ainsi à la marche du mobile. Il convenait donc de trouver un dispositif qui pare à ces inconvénients en protégeant l'huile contre les poussières et l'action oxydante de l'air, et en la contenant dans un logement approprié, qLti permette d'en régler la quantité.
Un troisième point très important est que les frottements des pivots d'un mobile soient réduits à leur minimum. Dans l'horlogerie, par exemple, on a poursuivi ce but en faisant tourner les mobiles entre des plaques contre- pivots.
La présente invention a pour but de résou dre tous les problèmes susindiqués qui s'im posent en pratique. Elle concerne un dispo sitif de pivotement de mobiles dans les mou vements d'horlogerie tels que mouvements de montre, de réveil, de pendule, etc. ou autres mécanismes semblables à. rouage, prévus par exemple dans divers instruments.
Le dispositif de pivotement suivant l'in vention se caractérise en ce qu'un pivot fixe fait saillie dans un .évidement ménagé dans un support, alors qu'une portée cylindrique solidaire de l'axe du mobile s'enfile sur ledit pivot, ledit axe s'emboîtant, au moins indi rectement, avec un faible ébat dans ledit évi dement. Grâce à cet emboîtement à faible ébat de l'axe du mobile dans ledit évidement, l'ef fort principal résultant d'un choc latéral est amorti par le support, ce qui fait que le pivot lui-même n'en souffre pas au point d'être en dommagé.
D'autres avantages du dispositif de pivotement ressortiront du texte descriptif qui suit: Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, six formes d'exécution de l'objet de l'invention, ainsi qu'une variante de détail.
La fig. 1 est une coupe axiale de la pre mière forme d'exécution; La fi-. 2 montre une variante de détail, et les fig. 3 à. 7 sont des coupes axiales des cinq autres formes d'exécution.
t1 la fi--. 1, a est une platine ou flasque de support pourvu d'un alésage allant d'outre en outre et dans lequel est chassé un bouchon b portant un pivot fixe distinct c faisant saillie dans ledit alésage de la platine<I>a. d</I> désigne l'axe d'un mobile non montré (par exemple une roue dentée), tandis que e désigne une douille de fixage montée à frottement gras sur l'extrémité correspondante de cet axe d.
La douille e fait saillie dans une certaine me sure de la face frontale de l'extrémité de l'axe d et dans cette partie de douille saillante est fixée à demeure une pierre à. portée cylindri que ou coussinet<I>f</I> par lequel l'axe<I>d</I> vient s'enfiler sur le pivot c tout en s'engageant, par l'intermédiaire de la douille e, dont le dia mètre extérieur est légèrement plus petit que le diamètre intérieur de l'alésage prévu dans la platine a, dans cedit alésage.
La fi-. 2 montre une variante de construc- tion, suivant laquelle le pivot cl forme une seule pièce avec le bouchon b1 qui, ici aussi. est chassé dans un alésage de la platine al.
Suivant la fig. 3, l'alésage dont il a été question plus haut ne s'étend que jusqu'à une certaine profondeur dans la<B>,</B> platine a= et le pivot à. pointe c2 est fixé dans la platine elle- même pour de nouveau faire saillie dans ledit alésage comme on l'a fait remarquer ci-dessus. Quant à la portée cylindrique de l'axe dl, celle-ci est formée ici par une creusure axiale i pratiquée axialement loris l'extrémité de l'axe et formant une sorte de crapaudine.
L'axe dl est, ici aussi, enfilé par ladite portée cylindrique sur le pivot c2 tout en s'engageant (ici directement, c'est-à-dire sans l'intermé- diaire d'une douille) avec un léger ébat dans l'alésage pratiqué dans la platine a\.
Suivant la fig. 4, le bouchon b" à pivot c', au lieu d'être chassé dans un alésage de la platine, comme c'est le cas dans l'exemple re présenté à la. fig. 1, est chassé dans une douille de support g montée dans une partie amincie (le la platine; a'. L'axe d<B>'</B> porte à son extrémité, comme. < Î l'exemple suivant la fig. 1, une pierre-coussinet f1 montée sur l'axe d" au moyen d'une douille e1.
La forme d'exécution suivant la fig. 5 se distingue de celle montrée ;i la fig. 1 en ce que la pierre-coussinet f- est fixée à demeure dans une creusure axiale h pratiquée dans l'extrémité de l'axe dl, au lieu d'être montée sur ce dernier au moyen d'une douille de fixage. Une bille o logée dans une petite ca vité ménagée au fond de la creusure h. forme butée coopérant avec le pivot cl.
La forme d'exécution représentée à la fig. 6 se distingue de celle suivant la fig. 3 seulement par une bille o1 logée au fond de la creusure axiale il pratiquée dans le bout. de l'axe d<B>'</B>, cette bille o1 coopérant avec le bout arrondi du pivot c' que porte la pla tine a'.
Suivant la fig. 7, un arbre creux d' por tant une roue -n est monté entre deux plati nes a . Cet arbre creux d' porte à. ses deux extrémités une pierre-coussinet f; qui est enfi lée sur un pivot fixe correspondant c' porté par un bouchon b' comme dans d'autres for mes d'exécution décrites ci-dessus. r est une bille servant de butée à l'un et l'autre pivot c' de ce dispositif.
Les différents dispositifs de pivotement décrits ci-dessus constituent un renversement du anode de pivotement employé jusqu'ici en ce sens que le pivot est tenu dans une partie fixe, tandis que le coussinet tourne, fixé à l'axe du mobile.
Leurs principaux avantages sont les suivants: 10 Ils permettent d'éviter la casse des pi vots et des coussinets en pierre ou autre ma tière, les pivots au fond d'un alésage étant protégés contre tous risques d'accrochage au moment. où le mobile n'est pas en place, les chocs en hauteur se donnant axialement entre les pointes, tandis que les chocs de côté sont limités par le jeu minime laissé entre le porte- coussinet et les parois de l'alésage dans lequel ce dernier tourne.
20 Le coussinet (spécialement les pierres dans l'horlogerie) est totalement soustrait aux chocs en hauteur et aux frottements des por tées en hauteur.
30 L'huile destinée à lubrifier le mobile est pratiquement entièrement à l'abri de la poussière et de l'action oxydante de l'air ainsi que du dessèchement, de par le fait qu'elle est enfermée entre l'axe et le pivot, le porte- coussinet et le coussinet. Dans les montres, par exemple, la qualité du réglage se main tiendra beaucoup plus longtemps.
40 Selon l'espace laissé entre l'axe du mobile et le coussinet, on peut régler la quan tité voulue sans courir le risque qu'elle s'étale.
50 De par cette disposition, le frottement entre le pivot et l'axe du mobile se fait dans un bain d'huile.
60 Vu sa position, le pivot qui centre l'axe du mobile, fait également fonction de butée axiale et permet ainsi de régler à vo lonté l'ébat de hauteur du mobile.
70 Ces dispositifs ne comportent que des pièces rigides, évitant ainsi tous les inconvé nients des pièces souples (ressorts).
80 Grâce à leur forme particulière, les pierres et les pivots seront plus faciles à fa briquer et à normaliser. On pourra supprimer le polissage des faces des pierres, étant donné qu'elles ne sont plus en vue et qu'elles ne re çoivent, sur les faces, aucun frottement.
90 En donnant au porte-pivot la forme d'une vis, on a l'avantage de pouvoir régler très facilement l'ébat de hauteur du mobile.
100 Le montage et démontage des pièces munies de l'un des dispositifs de pivotement décrits se fera sans risques de casse des pivots, puisque la creusure dans la platine guide l'extrémité du mobile lors de sa mise en place.