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Coussinet pour palier avec ou sans contre-pivot, notamment de mouvement d'horlogerie La présente invention a pour objet un coussinet pour palier avec ou sans contre-pivot, notamment de mouvement d'horlogerie.
Ce coussinet est caractérisé par le fait qu'il présente deux creusures de. section arquée, coaxiales à son trou, la première, formant huilier, étant destinée à être toujours située en face de la portée du pivot de l'arbre et la seconde à l'opposé.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, deux formes d'exécution d'un coussinet de palier.
La fig. 1 est une coupe axiale d'un palier d'horlogerie, sans contre-pivot, dont le coussinet solidaire d'un chaton est pour arbre à portée plate ; et la fig. 2 est une coupe axiale d'un palier dit fixe à contre-pivot.
Le palier représenté dans la fig. 1 comprend un coussinet 1 en pierre chassé dans un chaton 2, lequel est -monté dans un trou cylindrique 3 d'un pont 4 du bâti d'un mouvement d'horlogerie. Ce chaton, en laiton généralement, pourrait être en matière plastique, colorée ou non.
Le coussinet 1 présente deux creusures 5 et 6 communiquant entre elles par son trou central 7. La tige 8 de l'arbre d'un mobile, dont le pivot 8a traverse le trou 7, présente une portée plate 9, limitée par un. biseau 10, cette portée et ce biseau étant situés dans la creusure 5. La creusure de section arquée 5, formant l'huilier habituel du coussinet, est plus grande et plus profonde que la creusure 6 qui, ici, mesure 4-5/i00 mm de profondeur ; il est important de signaler que, jusqu'à ce jour, cette creusure 5, l'huilier habituel du coussinet, était toujours située à l'opposé de la portée plate du pivot.
La profondeur de la creusure 5 dépendra de l'épaisseur du coussinet.
Grâce à -cette disposition, la quantité d'huile en réserve dans le palier est plus grande que dans les paliers ordinaires dont le coussinet ne présente qu'une seule creusure, quand bien même la creusure 5 est moins profonde qu'un huilier ordinaire. En effet, l'huile en réserve dans ce palier se trouve placée dans les deux creusures 5 et 6 dans lesquelles elle se maintient par capillarité, d'autant mieux qu'une pellicule d'huile située dans le trou 7 réunit les deux gouttes situées dans les creusures ; il s'établit ainsi un équilibre des deux masses d'huile qui empêche l'huile de couler le long de la tige -de l'arbre.
L'huile sera introduite depuis la creusure.6. Il est à remarquer que la portée plate 9 du pivot est limitée par un biseau 10 à 45 (qui pourrait varier de 30
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à 450), pratiqué à l'extrémité de la tige de l'arbre. Grâce à cette disposition, ainsi qu'au diamètre et à la forme en arc de cercle de la creusure 5, puis de celle en regard composée de la portée du pivot et du biseau 10 mentionné, l'huile est bien retenue par capillarité. L'épaisseur du chaton sera réduite s'il est destiné à être monté dans la platine du mouvement, parce qu'il ne doit pas dépasser celle-ci.
La creusure 5 du coussinet facilite grandement le montage d'un pignon, par exemple, parce que le pivot est guidé dans le trou du coussinet par sa creusure au lieu de venir buter contre sa surface plane ou un peu bombée habituelle. Ce coussinet, dont la surface extérieure est bombée comme celle d'un coussinet dit de balancier, peut être remplacé, il va de soi, par un- coussinet dénommé glace et demiglace. La grandeur de la creusure 5 du coussinet peut être dimensionnée suivant le diamètre moyen de la tige biseautée d'un même pignon de petits mouvements d'horlogerie, par exemple. .
Un dessin n'est pas nécessaire pour démontrer que le coussinet de la première forme d'exécution peut être utilisé seul en le chassant directement dans un trou correspondant d'une des pièces d'un bâti de mouvement d'horlogerie. Dans la forme d'exécution de la fig. 1 dont le support 2, modifié, et le coussinet 1 pourraient ne faire qu'un, en métal ou en une matière plastique, on pourrait pratiquer une rainure intérieure 16, analogue à celle de la fig. 2 de la seconde forme d'exécution, qui permettrait d'y assembler, de manière à ce qu'elle soit hors de contact avec le pivot, une grande pièce décorative et antipoussière, en une matière plastique transparente telle que le Plexiglas (marque déposée), qui peut être colorée en rouge,
bleu ou jaune, par exemple ; cette pièce antipoussière serait fixée elle-même au moyen de deux oreilles concentriques diamétralement opposées, dont la face supérieure est un peu inclinée, en les forçant dans ladite rainure du support depuis deux entrées de ce dernier où ladite pièce décorative est ainsi assemblée à baïonnette, comme dans le brevet suisse No 332553.
Dans la seconde forme d'exécution, le palier à contre-pivot représenté, dit fixe, comprend un coussinet - 11, en matière plastique, venu d'une pièce avec le support de palier cylindrique désigné par 11a. Ce dernier est forcé dans un trou cylindrique .d'un pont 12 du bâti du mouvement. Ce support 11a présente une noyure 13 sur le fond de laquelle repose le contre-pivot 14 ; ce dernier est maintenu en place par une bride élastique 15 s'accrochant par- des saillies dans une rainure intérieure 16 du support de palier.
Le coussinet 11 présente deux creusures en arc de cercle 17 et 18, celle-ci profonde de 3-5/1,o mm, communiquant entre elles par le trou central olivé 19 du coussinet. La creu- sure 17, pratiquée dans le coussinet pour qu'elle soit encore en face de l'arbre, est aussi plus -grande et plus profonde que la creusure opposée 18 et constitue l'huilier habituel du coussinet. Dans ce cas, on peut utiliser un pivot 20 à portée conique, mais qui pourrait être plate.
En traits pointillés, on a représenté en 11b un coqueret que pourrait présenter le support lla si le palier était destiné à un pont de balancier d'un mouvement d'horlogerie. L'utilisation de ce coussinet pour n'importe quel genre de palier à contre-pivot ne modifie pas la longueur habituelle de l'arbre du mobile, ce qui est très important pour le fabricant d'horlogerie et l'horloger-rhabilleur.
Enfin, il sera particulièrement facile de remettre de l'huile dans un tel palier en ôtant le contre-pivot 14 pour en placer dans la creu- sure 18 et un peu au centre du contre-pivot éventuellement. Cette huile se répartira par capillarité entre le contre-pivot et le coussinet, dans ses creusures 17 et 18 et son trou 19. Le coussinet pourrait évidemment être en pierre ou en matière plastique et être forcé dans un trou central d'un support de palier en matière plastique ou métallique.
Dans cette forme d'exécution, l'augmentation de la réserve d'huile et sa retenue par capillarité dans le palier sont encore fortement
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augmentées par le bombé du coussinet, l'espace de ce dernier avec la surface plane du contre- pivot et sa creusure qui retient l'huile au centre du palier. Cette manière de faire le coussinet avec une petite creusure à l'opposé de celle habituelle, l'huilier, procure un avantage très important pour les paliers amortisseurs de chocs dans lesquels un des pivots de l'arbre du balancier peut sortir du trou de son coussinet et venir s'accrocher dans sa creusure, lors d'un choc axial, lorsque ledit trou est un peu court, par exemple.
Avec la petite creusurë supplémentaire de 3-5/1,o mm du coussinet, le pivot dépasse donc son trou d'au moins 3/10O mm de plus que d'habitude, ce qui supprime ce grave défaut. On évite ainsi de pratiquer au coussinet deux creusures en forme de calotte, celle faisant suite à son trou olive, petite et peu profonde, ayant pour fonction d'allonger ce dernier ou aussi de faire son trou plus long que d'habitude et alors de l'oliver de manière qu'il soit plus grand du côté de sa creusure, l'huilier habituel.
Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux types de coussinets représentés. Elle pourrait, en effet, s'appliquer à des coussinets de paliers de tous genres, avec ou sans contre- pivot, pour des arbres à portées plates ou coniques, pour des arbres de balanciers ou d'autres mobiles de pièces d'horlogerie, à des coussinets en pierre avec ou sans chaton, à des coussinets métalliques ou en matière plastique seuls ou venus d'une pièce avec un autre élément du palier, par exemple un chaton ou un support de palier, à des coussinets dont la face opposée à celle qui présente l'huilier est toute ou partiellement bombée, soit de forme glace et demi-glace ou, au contraire, est plate,
et enfin à des coussinets dont le trou est cylindrique ou olive.
Dans les deux formes d'exécution représentées, l'une au moins des creusures du coussinet peut présenter une petite rainure circulaire, coaxiale au coussinet, pour retenir l'huile.