CH701239A2 - Mecanisme de remontage automatique pour mouvement horloger. - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un mécanisme de remontage automatique (1), pour mouvement horloger, comportant au moins un support (2), destiné à être monté sur un élément de bâti du mouvement horloger et sur le ou lesquels est montée pivotante une masse oscillante (10) pour recharger un ressort de barillet du mouvement horloger à partir de ses rotations. Le ou les supports (2) comprennent au moins un organe de fixation (22) au mouvement horloger, tandis que la masse oscillante (10) présente une forme allongée et est agencée sur le support de telle manière que, lorsque ce ou ces derniers sont fixés au mouvement horloger, la masse oscillante est orientée pour présenter des rotations suivant un axe de rotation (8) sensiblement parallèle au plan général du mouvement horloger.

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention concerne un mécanisme de remontage automatique, pour mouvement horloger, comportant au moins un support, destiné à être monté sur un élément de bâti du mouvement horloger et sur lequel est montée pivotante une masse oscillante pour recharger un ressort de barillet du mouvement horloger à partir de ses rotations, ledit support comprenant au moins un organe de fixation au mouvement horloger.

Etat de la technique

[0002] De nos jours un grand nombre de montres-bracelets sont du type à remontage automatique et mettent en œuvre divers mécanismes de remontage automatique.

[0003] A titre d’exemple, on notera que le mécanisme de remontage automatique le plus courant comporte généralement une masse oscillante présentant la forme générale d’un demi-disque, de diamètre similaire à celui du calibre et disposé au fond du mouvement.

[0004] Cependant, ce type de masses oscillantes présente plusieurs inconvénients, notamment celui d’augmenter l’épaisseur du mouvement horloger correspondant et de masquer le mouvement, ce qui est plus particulièrement gênant lorsque la montre correspondante est munie d’un fond transparent.

[0005] Des mouvements horlogers sont connus dans lesquels le diamètre de la masse oscillante est réduit par rapport au diamètre du calibre correspondant, pour masquer une proportion plus faible du mouvement.

[0006] La société suisse Cari F. Bucherer a récemment introduit un nouveau calibre horloger, référence CFB A1000, dans lequel la masse oscillante est périphérique et ne masque pas le mouvement horloger. On notera que le brevet CH 347 137, notamment, divulgue un mécanisme de remontage automatique similaire.

[0007] D’autres formes de masses oscillantes sont connues depuis longtemps pour limiter la surface du calibre occupé par la masse oscillante. Par exemple, le brevet CH 156 804 divulgue la mise en œuvre d’une masse oscillante se déplaçant suivant une course linéaire pour remonter un ressort de barillet et agencée sur le côté du mouvement horloger.

Divulgation de l’invention

[0008] Un but principal de la présente invention est de proposer une alternative aux mécanismes de remontage automatique connus de l’art antérieur, en proposant un tel mécanisme muni d’une masse oscillante présentant une efficacité élevée dans sa fonction de remontage d’un ressort de barillet, tout en présentant une disposition originale ne masquant que très peu, voire pas du tout, le mouvement horloger qu’elle équipe.

[0009] A cet effet, la présente invention concerne plus particulièrement un mécanisme de remontage automatique du type mentionné plus haut, caractérisé par le fait que la masse oscillante présente une forme allongée et est agencée sur le support de telle manière que, lorsque ce dernier est fixé au mouvement horloger, la masse oscillante est orientée pour présenter des rotations suivant un axe de rotation sensiblement parallèle au plan général du mouvement horloger.

[0010] Grâce à ces caractéristiques, le mécanisme de remontage automatique peut être agencé à proximité de la périphérie du mouvement horloger et éviter d’en masquer une partie importante. En outre, la surface projetée de la masse oscillante sur le mouvement horloger lorsqu’elle tourne est réduit.

[0011] De manière préférée, la masse oscillante présente une forme générale à section polygonale, ovale ou cylindrique, voire sensiblement hémicylindrique, comprenant une première paroi formée par une portion sensiblement cylindrique et une seconde paroi sensiblement plane, tandis qu’elle présente au moins un organe de fixation d’un arbre de telle manière que ce dernier est adjacent à sa paroi plane.

[0012] Avantageusement, la masse oscillante est réalisée en un matériau présentant une masse volumique importante, autrement dit un métal lourd ou un alliage comprenant un tel métal lourd, préférablement pris dans la sixième période du tableau périodique des éléments.

[0013] Grâce à ces caractéristiques, la masse oscillante peut être disposée n’importe où sur le mouvement horloger, préférablement à proximité de sa périphérie, sans en masquer une surface importante à l’arrêt voire même en cours de fonctionnement.

[0014] Par ailleurs, la présente invention concerne également un mouvement horloger muni d’un mécanisme de remontage automatique du type qui vient d’être décrit, plus précisément, comprenant une masse oscillante agencée pour effectuer des mouvements de rotation suivant un axe présentant une position fixe en référence à un élément de bâti du mouvement horloger, cet axe étant orienté suivant une direction sensiblement parallèle au plan général du mouvement horloger.

[0015] De manière avantageuse, l’axe de rotation de la masse oscillante peut être sensiblement parallèle à l’un des axes six heures - midi ou trois heures - neuf heures de la montre.

Brève description des dessins

[0016] D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description détaillée d’un mode de réalisation préféré qui suit, faite en référence aux dessins annexés donnés à titre d’exemples non limitatifs et dans lesquels: – la fig. 1 représente une vue en perspective simplifiée d’une partie d’un mécanisme de remontage automatique selon un mode de réalisation préféré de la présente invention, et – la fig. 2représente une vue de dessus simplifiée d’une montre-bracelet munie d’un mécanisme de remontage automatique similaire à celui de la fig. 1.

Mode(s) de réalisation de l’invention

[0017] La fig. 1 représente, de manière schématique, une partie d’un mécanisme de remontage automatique selon un mode de réalisation préféré de la présente invention.

[0018] Le mécanisme de remontage 1 comporte un support 2 comprenant une base 3 destinée à être rendue solidaire d’un élément du bâti d’un mouvement horloger, comme par exemple une platine.

[0019] La base 3 comprend deux bras 4 s’étendant parallèlement l’un par rapport à l’autre à une distance prédéfinie l’un de l’autre.

[0020] Chacun des bras 4 présente une ouverture circulaire 6 dans laquelle est logé un palier 7, préférablement un roulement à billes.

[0021] Un arbre 8 est porté par les paliers pour être monté pivotant sur le support 2, tandis qu’une masse oscillante 10, ou rotor, est solidaire de l’arbre 8.

[0022] La masse oscillante 10 présente ici une forme générale hémicylindrique, c’est-à-dire qu’elle comporte une première paroi 11 présentant la forme d’un demi-cylindre et une seconde paroi 12 sensiblement plane.

[0023] De manière alternative, il est bien entendu possible de prévoir que la masse oscillante présente toute forme allongée adaptée à la mise en œuvre de la présente invention, tant que la répartition de sa masse n’est pas symétrique par rapport à son axe de rotation, c’est-à-dire par rapport à l’arbre 8. Ainsi, elle pourrait présenter une section transversale polygonale, ovale ou encore cylindrique.

[0024] Deux oreilles 14 s’étendent depuis la seconde paroi 12 pour définir des organes de fixation à l’arbre 8. Chaque oreille 14 est en effet munie d’un trou 16 au travers duquel l’arbre 8 est disposé de manière à être solidaire de la masse oscillante.

[0025] L’arbre est préférablement chassé dans les oreilles. On peut éventuellement prévoir qu’il est pourvu d’un moletage dans les régions destinées à coopérer avec les trous 16, ou de autre usinage permettant d’améliorer sa tenue en rotation avec la masse oscillante.

[0026] L’une des extrémités de l’arbre 8 s’étend au-delà du palier 7 auquel elle est associée et porte un organe de sortie présentant ici la forme d’un pignon 18 destiné à transmettre les mouvements de rotation de la masse oscillante 10 à un rouage réducteur, dont seul un premier mobile 20 a été représenté ici pour plus de clarté.

[0027] En alternative, l’organe de sortie pourra être de toute autre nature adaptée à la mise en œuvre de l’invention, comme par exemple une vis sans fin ou une surface destinée à coopérer avec une courroie.

[0028] De manière préférée non limitative, on peut prévoir que le rouage de réduction est intégralement porté par le support 2.

[0029] Ce dernier comporte en outre des moyens de fixation à un élément du bâti du mouvement horloger, illustrés ici sous la forme de trous 22, dont un seul est visible sur la fig. 1. Ainsi, le support 2 peut être, par exemple, vissé ou goupillé sur la platine du mouvement horloger suivant une direction sensiblement parallèle au plan général du mouvement, à proximité de la périphérie de ce dernier.

[0030] En ce qui concerne la masse oscillante, elle est avantageusement réalisée en un matériau présentant une masse volumique élevée, préférablement en un métal pris dans la sixième période du tableau périodique ou en un alliage comprenant un tel métal. De manière préférée, la masse oscillante peut être réalisée en platine ou en un alliage à base d’or.

[0031] A titre d’exemple, on notera que le Demandeur a effectué des simulations basées sur les caractéristiques d’un calibre standard très répandu, à savoir le ETA 7750 (marque déposée), dont les résultats montrent que l’utilisation d’une masse oscillante présentant les caractéristiques énoncées plus haut, réalisées avec un peu plus de 8 grammes de platine, est suffisante pour assurer le remontage du ressort de barillet correspondant. En outre, des simulations supplémentaires, similaires, ont permis d’établir que l’utilisation d’une masse oscillante présentant les caractéristiques énoncées plus haut, réalisées avec un peu plus de 10 grammes d’un alliage d’or gris, répond parfaitement bien aux exigences usuelles en matière de remontage d’un ressort de barillet.

[0032] On notera que la masse minimale de la masse oscillante 10 nécessaire au remontage d’un ressort de barillet donné varie d’un calibre horloger à l’autre, en fonction du couple du ressort de barillet correspondant.

[0033] On pourra recourir à tout procédé de fabrication connu adapté pour la réalisation de la masse oscillante 10, sans sortir du cadre de la présente invention, comme par exemple l’étampage et la découpe au fil.

[0034] La fig. 2 représente une vue de dessus simplifiée d’une montre-bracelet 30 munie d’un mouvement horloger comportant un mécanisme de remontage automatique similaire à celui qui vient d’être décrit.

[0035] La masse oscillante 10 a été schématisée dans une position à six heures dans la boîte 32 de la montre en ayant son axe de rotation sensiblement parallèle à l’axe trois heures - neuf heures, dans le plan général de la montre, à titre d’exemple illustratif non limitatif.

[0036] La masse oscillante 10 est agencée sur un élément 34 de bâti du mouvement horloger de manière à assurer le remontage d’un ressort de barillet 35.

[0037] Bien entendu, l’axe de la masse oscillante pourra prendre n’importe quelle direction en restant sensiblement dans le plan général du mouvement sans sortir du cadre de la présente invention.

[0038] La description qui précède s’attache à décrire un mode de réalisation particulier à titre d’illustration non limitative et, l’invention n’est pas limitée à la mise en œuvre de certaines caractéristiques particulières qui viennent d’être décrites, comme par exemple la forme spécifiquement illustrée et décrite de la masse oscillante, de son support, qui pourra alternativement être formé de plusieurs parties assemblées les unes aux autres, ou encore l’emplacement de la masse oscillante dans le mouvement horloger.

[0039] L’homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière pour adapter le contenu de la présente divulgation à ses propres besoins et mettre en œuvre mécanisme de remontage automatique différent de celui selon le mode de réalisation décrit ici, mais dans lequel la masse oscillante présente une forme allongée et est agencée sur un support de telle manière que, lorsque ce dernier est fixé au mouvement horloger, la masse oscillante est orientée pour présenter des rotations suivant un axe de rotation sensiblement parallèle au plan général du mouvement horloger, sans sortir du cadre de la présente invention. On notera également que le train de réduction entre la masse oscillante et le barillet peut alternativement être disposé sur le bâti du mouvement horloger, plutôt que sur le support de la masse oscillante, sans sortir du cadre de la présente invention.

Claims (13)

1. Mécanisme de remontage automatique (1), pour mouvement horloger, comportant au moins un support (2), destiné à être monté sur un élément de bâti du mouvement horloger et sur le ou lesquels est montée pivotante une masse oscillante (10) pour recharger un ressort de barillet (35) du mouvement horloger à partir de ses rotations, le ou lesdits supports (2) comprenant au moins un organe de fixation (22) au mouvement horloger, caractérisé en ce que ladite masse oscillante (10) présente une forme allongée et est agencée sur le ou lesdits supports de telle manière que, lorsque ce ou ces derniers sont fixés au mouvement horloger (34), ladite masse oscillante est orientée pour présenter des rotations suivant un axe de rotation (8) sensiblement parallèle au plan général du mouvement horloger.

2. Mécanisme de remontage automatique (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite masse oscillante (10) présente une forme générale présentant une section transversale polygonale, ovale, cylindrique, ou encore sensiblement hémicylindrique, comprenant une première paroi (11) formée par une portion sensiblement cylindrique et une seconde paroi (12) sensiblement plane.

3. Mécanisme de remontage automatique (1) selon la revendication 2, caractérisé en ce que ladite masse oscillante (10) présente au moins un organe de fixation (14) d’un arbre (8) de telle manière que la répartition de masse de ladite masse oscillante est asymétrique par rapport audit arbre (8).

4. Mécanisme de remontage automatique (1) selon la revendication 3, caractérisé en ce que ledit arbre (8) est monté pivotant sur le ou lesdits supports (2) au moyen de paliers (7), préférablement du type roulement à billes.

5. Mécanisme de remontage automatique (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite masse oscillante (10) est réalisée en un métal lourd ou en un alliage comprenant un tel métal lourd, préférablement pris dans la sixième période du tableau périodique des éléments.

6. Mécanisme de remontage selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le ou lesdits supports (2) portent également un rouage réducteur (18, 20) présentant une entrée (18) reliée cinématiquement à ladite masse oscillante (10).

7. Mouvement horloger comportant une source d’énergie mécanique (35) et un mécanisme de remontage automatique (1), pour recharger ladite source d’énergie mécanique et comprenant une masse oscillante (10) agencée pour effectuer des mouvements de rotation suivant un axe (8) présentant une position fixe en référence à un élément (34) de bâti du mouvement horloger, caractérisé en ce que ledit axe (8) est orienté suivant une direction sensiblement parallèle au plan général du mouvement horloger.

8. Mouvement horloger selon la revendication 7, caractérisé en ce que ledit axe (8) est sensiblement parallèle à l’un des axes six heures - midi ou trois heures - neuf heures.

9. Mouvement horloger selon la revendication 7 ou 8, caractérisé en ce que ladite masse oscillante (10) présente une forme générale présentant une section transversale polygonale, ovale, cylindrique, ou encore sensiblement hémicylindrique, comprenant une première paroi (11) formée par une portion sensiblement cylindrique et une seconde paroi (12) sensiblement plane.

10. Mouvement horloger selon la revendication 9, caractérisé en ce que ladite masse oscillante (10) présente au moins un organe de fixation (14) d’un arbre (8) de telle manière que la répartition de masse de ladite masse oscillante est asymétrique par rapport audit arbre (8).

11. Mouvement horloger selon l’une quelconque des revendications 7 à 10, caractérisé en ce que ladite masse oscillante (10) est réalisée en un métal lourd ou en un alliage comprenant un tel métal lourd, préférablement pris dans la sixième période du tableau périodique des éléments.

12. Mouvement horloger selon l’une quelconque des revendications 7 à 11, caractérisé en ce que ladite masse oscillante (10) est montée rotative sur au moins un support (2), lui-même rendu solidaire d’un élément (34) de bâti du mouvement horloger.

13. Pièce d’horlogerie (30) comportant un mouvement horloger selon l’une quelconque des revendications 7 à 11.