Procéde de traitement de matières contenant de la pectine, et destinées à la préparation de cette substance, en vue d'augmenter leur teneur en cette dernière. La présente invention a pour objet un pro cédé de traitement de matières contenant de la pectine, et destinées à la préparation de cette substance, en vue d'augmenter leur te neur en cette dernière par élimination d'autres substances. Ce traitement facilite en outre un séchage éventuel de ces matières en vue de leur emmagasinage.
Jusqu'à maintenant, on a traité les bouillies pecteuses, telles que, par exemple, le marc de pommes dont le jus a été exprimé, en les déliant dans de l'eau, puis en pressant le tout et ensuite en séchant le résidu en vue de l'extraction subséquence de la pectine. Lorsqu'un tel résidu sec est lessivé pour fa briquer de la pectine, des impuretés compli quent le procédé et la pectine est altérée.
Paf exemple, les difficultés qui se sont présentées jusqu'à présent ont été un lavage prolongé et un séchage inefficace. Le procédé, objet de l'invention, est,carac- térisé en ce que l'on chauffe et agite les ma tières contenant de la pectine avec de l'eau, à une température comprise entre 60 et 100 C et élimine au moins en partie la solution for mée.
Grâce à ce- procédé, on peut préparer une bouillie pecteuse destinée à être séchée sans perte appréciable de son pouvoir gélifiant (mesuré par la quantité de sucre qui donne pour une quantité fixe de bouillie pecteuse une gelée d'une fermeté donnée), de laquelle on peut extraire des solutions de pectine de clarté et de qualité perfectionnées. De tels extraits peuvent être concentrés ou séchés plus facilement que précédemment.
Au cours -du procédé, on peut ajouter au mélange traité une enzyme dia@statique pour hydrolyser l'amidon et permettre ainsi l'en lèvement de ce dernier. Lors de l'exécution du procédé, en chauf fant, par exemple, du marc pressé et broyé avec de l'eau, on augmente la solubilité de certains constituants du marc, tels que les sucres de fruits, les sels, les matières orga niques donnant un arome, les matières colo rantes, etc., et on facilite la dispersion et l'hy drolyse des particules d'amidon. La tempéra ture préférée est aux environs de 80 C.
Après que le marc et l'eau ont été chauffés à la température désirée, cette température est maintenue de préférence pendant une minute, ou plus longtemps dans certains cas. Par exemple, pour du marc fraîchement pressé, la durée suffisante du traitement est d'environ une minute, mais pour du marc séché, il peut être nécessaire de le soumettre au traitement. pendant environ cinq minutes, vu la dureté accrue de la matière cellulosique. Pour le chauffage, le marc est de préférence broyé jusqu'à ce qu'il forme de petites particules. Après le chauffage, le marc peut être traité avec une enzyme diastatique, pour hydroly ser l'amidon, puis ensuite il est séché.
<I>Exemple:</I> On ajoute à du marc de pommes frais, broyé en une fine bouillie, de l'eau à raison de cinq à six fois le poids du marc. On place ce mélange de préférence dans un récipient muni d'un agitateur et de moyens de chauf fage. On élève la température, pendant l'agi tation, jusqu'à 80,5 C et on maintient cette température pendant une minute. On refroidit ensuite le liquide chaud jusqu'à 30,2 C, ou bien on le soutire et on le remplace par de i'eau4 froide pour amener la température du marc à 32,2 C.
On ajoute n'importe quelle préparation d'enzyme diastatique, en quan tité suffisante pour hydrolyser l'amidon jus qu'à ce .qu'un essai à l'iode donne une colora tion brune après quinze à vingt minutes. Par exemple 0,1 gr d'une bonne enzyme diasta- tique (par exemple celle connue dans le com merce sous le nom de Clarase) suffit pour 50 gr d'un marc de pommes donné. Le liquide est ensuite exprimé et le marc est séché. Un lavage avec de l'alcool ou avec un autre li quide pour enlever l'eau, facilite le séchage.
La solubilisation et l'enlèvement des sels, des sucres, etc., pendant ce traitement à la chaleur, semblent améliorer l'hydrolyse enzy- mique de l'amidon dans le marc finement di visé. Le séchage subséquent est amélioré du fait que diverses impuretés sont enlevées. Le produit peut ne contenir que 2 % d'eau seule ment, par opposition aux marcs connus pré cédemment qui contiennent environ 8 % d'eau, et ce produit a un pouvoir gélifiant de 20 à <B>30%</B> plus fort que les marcs ordinaires sé chés au four.
Cependant, un chauffage au- dessus de 80,5 C tend à détruire ou à hy drolyser la pectine.
Pour essayer la qualité de la pectine, on peut extraire 5 gr de marc en les faisant bouillir pendant environ dix minutes avec <B>195</B> cm' d'eau dont le pH a été amené à en viron 3,5 par adjonction d'acide chlorhydrique N/1. Après extraction, le poids du marc et de l'eau est ramené à 200 gr et on exprime 170 gr de liquide. On a trouvé que la viscosité de ce jus extrait, par rapport à l'eau, est une indication de la qualité et de la quantité de pectine ou du pouvoir gélifiant du jus.
Ce pouvoir est exprimé le plus exactement comme suit: u <I>=</I> (alb) ( (log<I>y -</I> 0,2)ld <I>)</I> équation dans laquelle u est le nombre d'unité du pouvoir gélifiant, a est le poids d'extrait exprimé,<I>b</I> est le poids du marc,<I>y</I> est la vis cosité relative de l'extrait pecteux et d est une constante variant de 0,62 à 0,73 selon la quantité d'amidon dispersé dans l'extrait.
Un avantage de cette manière de procéder est que la pectine finalement extraite de ce marc séché ne nécessite aucun traitement -de clarification ou d'élimination de l'amidon et est pratiquement exempte d'impuretés. Cette invention est également avantageuse pour la purification de pâte pecteuse, même dans les cas oit l'enlèvement de l'amidon n'est pas né cessaire.
La pectine peut être enlevée de la pâte traitée, par les méthodes connues, comme, par exemple, par extraction par ébullition pendant environ dix minutes avec de l'eau acidulée à. un pH d'environ 2,5.