Chenille souple à plaques de roulement métalliques. On connaît par le brevet suisse no 138745, du 22 mars 1929, des chenilles pour véhicules automobiles, constituées par deux courroies parallèles, laissant passer entre elles des galets porteurs.
Les nombreux essais effectués avec ce genre de "chenille" n'ont pas donné les résul tats escomptés.
De par sa construction, cette voie sans fin ne permet pas d'utiliser un guidage en matière souple, qui nécessite des dimensions plus importantes qu'un guidage métallique, comme prévu dans le brevet précité, et par conséquent réduit d'autant la, largeur des ban des sans fin, donc leur résistance.
D'autre part, le guidage métallique con vient mal pour grandes vitesses: il y a usure prématurée et bruit prohibitif.
De plus, les galets roulant directement sur plaques métalliques montées seulement au moyen des boulons des dents d'entraîne ment, faisaient travailler ceux-ci, sur mau vais terrain, à un taux excessif entraînant des ruptures. La présente invention a pour objet un type de chenille souple à plaques de roule ment métalliques remédiant aux défauts ci- dessus.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention.
La fig. 1 en est une coupe suivant la ligne A-B de la fig. 2; La fig. 2 en est une vue, partie en éléva tion et partie en coupe, suivant la ligne C-D de la fig. 1.
Comme on le voit d'après les figures, la chenille suivant la présente invention se com pose de trois courroies indépendantes et pa rallèles, en caoutchouc entoilé, par exemple 1, 2 et 3 (fig. 1), laissant entre elles deux espaces vides. Ces trois courroies sont assem blées sur des plaques métalliques 4 montées de façon à se toucher, sur les courroies extrêmes 1 et 2. Ces plaques sont munies de blocs de roulement 5, en caoutchouc par exemple.
L'ensemble, plaques métalliques et blocs de roulement, est du reste déjà connu. Les courroies extrêmes 1 et 2 portent, comme connu, des dents d'entraînement 6 (fig. 1) qui sont fixées à demeure au moyen de boulons 7, lesquels assemblent à la fois les blocs de roulement 5, les plaques métal liques 4, les courroies 1 et 2 et les dents d'entraînement 6.
La courroie centrale 3 reçoit, elle, les talons de guidage 8. Les boulons 9 assem blent ces talons de guidage, la courroie 3, les plaques métalliques 4 et les blocs de roule ment 5.
Les espaces ménagés entre les courroies 1 et, 3, et 2 et 3, servent de passages pour les galets 10. Ainsi qu'on le voit, ces galets roulent sur un chemin de roulement métal lique; ils sont guidés, d'une part, par la cour roie centrale 3 et, d'autre part, par les talons de guidage 8, dont la base a la même largeur que la courroie centrale 3.
Les défauts signalés au début de ce mé moire seront donc supprimés. On voit en effet que, dans le dispositif décrit, le gui dage peut être assuré par des matières telles que le caoutchouc, non sujettes au grippage et au bruit, quelle que soit la vitesse à la quelle rouleront les galets. D'autre part, on voit que le travail de dislocation des éléments de bandage est absorbé, non seulement par les dents d'entraînement 6, relativement fra giles, et leurs boulons 7, mais aussi par les talons de guidage 8, dont la dimension est plus brande que celle des dents d'entraîne ment et leurs boulons de fixation 9, égale ment plus robustes que ceux de fixation des dents d'entraînement.
Comme les talons de guidage doivent être établis. avec des dimensions beaucoup plus importantes que les dents d'entraînement, on se rend facilement compte que, de ce fait, les éléments du bandage seront moins sujets à la dislocation que dans le cas du brevet suisse no 138745 susvisé.
De plus, l'adjonction de la courroie cen trale 3 soulage le travail des courroies extrê mes 1 et 2.
Un autre point à considérer, c'est qu'il est possible avec ce dispositif de répartir plus judicieusement la charge sur les plaques métalliques, en écartant davantage les galets, sans réduire la résistance du bandage. On voit en effet que, si l'écartement des galets se fait au détriment de la largeur des cour roies extrêmes 1 et 2, il donnera par contre la possibilité d'élargir .d'autant la courroie centrale 3, de sorte que la résistance totale du bandage ne sera pas diminuée.
Les galets s'appuyant sur une base plus large diminueront le travail de la plaque métallique et permettront de construire celle- ci plus légère. Ce point a une très grande importance, on le conçoit aisément, pour les grandes vitesses, les effets de la force cen trifuge étant évidemment moins sensibles sur une plaque légère que sur une plaque lourde.
Il y a encore à. considérer l'avantage incontestable que présentent, au point de vue guidage, des galets à grand écartement. En effet, lorsque le guidage se fait par une- partie centrale étroite, on voit que, si l'un des bords du bandage attaque un obstacle, une pierre par exemple, le bandage aura toute facilité pour se tordre, rendant ainsi le gui dage très difficile. -Si les galets sont très écartés, lors du passage de ce même obstacle, la torsion du bandage deviendra pour ainsi dire impossible et le guidage sera forcément meilleur.