CH187417A - Procédé pour mettre en solution dans l'eau les aluminates de chaux bruts en vue de leur épuration. - Google Patents

Procédé pour mettre en solution dans l'eau les aluminates de chaux bruts en vue de leur épuration.

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CH187417A
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  Procédé pour mettre en solution dans l'eau les aluminates de chaux bruts  en vue de leur épuration.    La présente invention vise l'obtention de  solutions aqueuses concentrées d'aluminates de  chaux, à partir d'aluminates     bruts,    en vue de  séparer les impuretés telles que le fer, la silice,  l'acide titanique, susceptibles de nuire aux  utilisations     industrielles    ultérieures du pro  duit, notamment quand il s'agit de préparer  de l'alumine.  



  La dissolution par l'eau des aluminates de  chaux bruts (en général très impurs), se pré  sentant sous     forme    anhydre, présente des dif  ficultés sérieuses si l'on veut réaliser l'extrac  tion de l'alumine qu'ils contiennent avec des  rendements industriels élevés. D'autre part,  il est avantageux, pour le traitement ultérieur  des solutions obtenues, que celles-ci soient  aussi concentrées que possible.  



  Si l'on veut obtenir des résultats satis  faisants, on se heurte à des obstacles nom  breux.  



  Tout d'abord, on constate qu'il est impos  sible de faire passer en solution en une seule    opération, toute l'alumine -des aluminates,  même en présence d'un grand excès d'eau dis  solvante.  



  D'autre part, étant     .donné    la faible solubi  lité des aluminates     bruts,    il est     évident    que  la matière de départ :devra au préalable être  broyée aussi finement que possible. Mais on  constate alors qu'une     partie    tout au moins  des fines particules de     cette    matière se met  en suspension dans l'eau, et qu'il est difficile  de régler à la valeur voulue les. durées de  contact. Pour effectuer le traitement, il fau  drait donc effectuer des filtrations périodi  ques des solutions obtenues; lesdites filtra  tions sont coûteuses et onéreuses.

   Or, l'inven  teur a constaté que si l'on agite de l'alumi  nate de chaux solide et broyé en présence de  solutions suffisamment concentrées d'alumi  nates de chaux     dissous,    il se produit     un    phé  nomène de     floculation    des particules solides,  grâce auquel ces particules s'agglomèrent en  flocons et, au moins dans le début de     leur         mise en contact avec le solvant,     tombent     assez rapidement à travers le     liquide    qui  reste alors limpide ou presque limpide;

   on  peut tirer utilement parti .de ce phénomène,  grâce auquel on peut obtenir, sans-     filtration,     des décantations rapides plus ou moins com  plètes des solutions en traitement.  



  En outre, l'inventeur a constaté que l'ac  tion de l'acide     carbonique    de l'air peut être  souvent la cause de pertes     importantes    en  raison du phénomène suivant:  En     étudiant    les solutions obtenues à par  tir des aluminates de chaux (hydratés ou  anhydres), lesquelles contiennent des propor  tions variables de chaux et d'alumine en  solution, l'inventeur a observé que ces solu  tions sont altérées par l'acide carbonique de  l'air, de telle     sorte    que, non seulement une       partie    de la chaux se carbonate, mais que  cette     carbonatation    exerce un effet gravement  nuisible sur la teneur en alumine et la sta  bilité des solutions.  



  D'une     part,    en effet, bien que l'acide  carbonique soit en faible     quantité    dans l'air  et soit théoriquement sans action sur l'alu  mine, il se précipite, en même temps que la  chaux, de l'alumine à l'état insoluble, ce qui  représente une perte; mais,     d'autre    part, pour  les     solutions    saturées ou sursaturées, il se  produit en outre un déséquilibre qui entraîne  la précipitation d'une partie de l'alumine et  de la     chaux    dissoutes, à l'état     d'aluminates     hydratés peu ou pas solubles dans la solution  qui leur a donné naissance.

   Cette précipita  tion s'accompagne de la production d'une  nouvelle     quantité    d'alumine insoluble et le  phénomène peut, .dans     certains    cas, et notam  ment lorsque les solutions; sont soumises à  une     agitation,    prendre la forme de précipi  tations     brusques    et massives entraînant des  pertes et des troubles     d'exploitation    sérieux  par     suite    de phénomènes d'amorçage qui sont  bien connus dans toutes les industries met  tant en     aeuvre    des     solutions    salines.  



  Une autre cause de difficultés réside dans  le fait que,     dès    que l'on cherche à augmenter  la     concentration    en augmentant les durées de  contact entre     l'aluminate    de chaux brut et    l'eau, on se heurte à la formation parasite       d'aluminates    de chaux hydratés qui sont     eux-          mêmes    insolubles dans les solutions qui leur  donnent naissance.  



  Ces hydrates insolubles ont tendance à  se former surtout lorsqu'on maintient trop  longtemps le contact entre une     solution    déjà       enrichie    et une     matière    de départ non encore  épuisée ou peu épuisée.  



  La température du traitement a égale  ment une importance considérable au     point     de vue de la formation des hydrates. L'in  venteur a constaté qu'en dehors de zones de  température bien déterminées, mais qui va  rient suivant le type d'aluminate traité et le  temps pendant lequel la matière à traiter est  maintenue en contact avec la solution, les  solutions obtenues sont instables et donnent  naissance à des précipités d'hydrates ou d'a  lumine     insolubles.     



  La présente     invention    vise à remédier à  ces inconvénients; elle a pour but d'obtenir  des solutions d'aluminates de chaux de con  centration élevée, tout en réalisant un     6pui-          sement    aussi complet que possible des alu  minates     contenus    dans la matière de départ,  et en supprimant ou rendant négligeables les  pertes d'aluminates par précipitation au cours  de la mise en solution.  



  Suivant le procédé qui en fait l'objet, on  met tout d'abord les aluminates     bruts    fine  ment broyés à l'état floculé par agitation au  sein d'une solution suffisamment concentrée  d'aluminates, de chaux, puis on soumet cette  matière     floculée    à un épuisement     syst6mati-          que    en la faisant circuler à contre-courant  dans l'eau dissolvante, la quantité de matière       brute    à l'endroit où elle est mise     initialement     en présence de l'eau dissolvante étant en  grand excès par rapport à ce que celle-ci  peut dissoudre,

   tous les traitements précités  étant     effectués    à l'abri de l'acide     carbonique     de l'air, et la durée du contact entre la ma  tière et le solvant, ainsi que la température  du traitement étant réglées en vue d'éviter  la formation d'aluminates hydratés, le tout  de façon à obtenir .simultanément un épuise  ment     satisfaisant    de la matière de     départ    et      une forte concentration des solutions recueil  lies.  



  Cet épuisement à contre-courant peut être  réalisé dans un seul appareil ou dans une       succession    d'appareils en série, de préférence  en réglant les temps de contact aux diffé  rents points du circuit ou dans les différents  appareils de façon que ces temps soient d'au  tant plus longs que la matière est plus  épuisée.  



  Le degré de concentration de la solution  pour lequel commence la floculation dépend  des conditions physico-chimiques du milieu,  du temps d'agitation, de la finesse de mou  ture, de la nature de l'aluminate et des im  puretés,     etc.     



  Le phénomène se produit en général pour  les concentrations dépassant 1 gr d'alumine  au litre et il semble qu'il devient très rapide  et énergique à. partir de 1,200 gr. Mais il  est en tout cas facile de déterminer, pour  une matière donnée et dans les conditions  où l'on désire opérer, les zones de floculation  et de régler en conséquence les durées d'agi  tation et les concentrations correspondantes  en fonction des quantités de solide et de  liquide mises en présence.  



  La floculation pourra être produite dans  l'appareil d'épuisement. lui-même. en réglant  le temps de contact et l'agitation dans la  zone ou dans l'étage d'admission.  



  On pourra aussi confectionner à l'avance,  dans des appareils distincts, des bouillies à  partir de mélanges d'eau et d'aluminates  bruts broyés, agités jusqu'à obtention du ré  sultat: ces bouillies sont ensuite utilisées  comme matière de .départ.  



  Le choix :de la température à laquelle  doit s'opérer le traitement dissolvant est dé  terminé par les considérations     suivantes:     Pour chaque type d'aluminate brut, il existe  une zone de température dans laquelle les  aluminates anhydres présentent une inertie  marquée à la formation d'hydrates inso  lubles.  



  Cette zone des températures optima n'est  pas la même pour tous les aluminates; elle  varie suivant la, composition     éhimique    et le    mode de cuisson de l'aluminate brut. Elle  dépend aussi du temps pendant lequel l'alu  minate est laissé en contact avec le solvant.  



  En dehors de cette zone, qui est générale  ment comprise entre 20 et 35   C, du côté     des     basses températures, la formation des alumi  nates hydratés est relativement rapide; du  côté des hautes températures. elle est très  rapide.  



  Les graphiques des     fig.    12 et 13 résul  tant des essais .de l'inventeur illustrent ces  phénomènes; le premier se rapporte à un alu  minate de chaux presque pur obtenu sans  fusion, de composition A1203<B>:63;</B>     CaO    : 35;       SiO2    : 2; le second se rapporte à un alumi  nate impur fondu de composition     A1203    : 41;       CaO    : 39,6;     SiO2    : 5,4;     Fe2O3        +        TiO2    : 14.  



  Les abscisses représentent les températures  et les     ordonnées,    le poids d'eau combinée;  chaque courbe représentant les résultats ob  tenus pour une durée de traitement donné.  



  Il y aura avantage à établir de tels gra  phiques par des essais préliminaires sur la  matière à traiter.  



  On en déduit immédiatement la tempéra  ture au voisinage de laquelle il convient de  se placer pour effectuer le traitement.  



  Ces graphiques donnent une     autre    indica  tion importante: celle des températures pour  lesquelles les phénomènes de prise des alu  minates de chaux se produisent avec une len  teur telle que l'arrêt accidentel et momen  tané, même de longue :durée, des installations  industrielles ne risque pas de produire des  durcissements de nature à boucher les cana  lisations et à enrayer les organes mécaniques.  



  Cette température peut être différente de  celle qui a été choisie pour le traitement;  mais des dispositions pourront être prévues  pour assurer pendant les arrêts accidentels  ou voulus un réchauffage ou un refroidisse  ment amenant le     bain    à la     température     d'inertie la plus appropriée.  



  Ainsi le graphique de la     fig.    12 montre  qu'une température convenable pour     un    trai  tement de 6 heures serait de 21   et que pour  un arrêt dépassant 8 heures, il serait bon      d'amener le bain à une température de 26 à  28  . Dans le cas de la     fig.    13,     une    tempé  rature convenable pour le traitement serait  de 28   et la température d'arrêt serait de  31 à 32  .  



  En opérant conformément aux disposi  tions qui viennent d'être expliquées; on .dis  pose de tous les éléments nécessaires à une  exploitation     industrielle,    rationnelle et sûre.  



  Beaucoup de tentatives antérieures avaient  échoué du fait notamment qu'elles cherchaient  à opérer     l'extraction    rapide à l'aide d'eau  chaude et même     bouillante,    de sorte qu'on se  trouvait dans des conditions doublement défa  vorables, puisque l'extraction rapide     (c'est-à-          dire    non     systématique)    n'est possible qu'avec  des     rendements    désastreux, et que l'emploi de  températures élevées entraîne nécessairement  en     outre    des pertes considérables par forma  tion d'hydrates peu solubles et d'alumine in  soluble.  



  Dans tout ce qui précède, il doit être en  tendu que le terme aluminate de chaux veut  désigner tous composés d'alumine et de chaux  anhydres solubles, sans égard à leur mode de       fabrication        ni    à leur composition.  



  On peut indiquer cependant qu'en général,  pour avoir de bons rendements d'extraction,  il semble avantageux de satisfaire, dans le  choix des aluminates, aux     conditions    sui  vantes:  <B>10</B> L'aluminate doit contenir au moins  assez de chaux pour que l'alumine puisse pas  ser en solution à l'état d'aluminate     monocal-          cique;    soit, en molécules, de 1     A1203.    1     CaO    à  1     A120    . 4     CaO    environ.  



  S'il y a manque de chaux en effet, une  partie de l'alumine restera     insoluble    et le ren  dement baissera. Par exemple,     un    aluminate  de 5     A1203    . 3     CaO    ne pourrait laisser dissou  dre au     maximum    que 3     A1203    . 3     CaO    avec un  résidu de 2     A1203    insoluble.  



  <B>20</B> L'excès de chaux n'a pas le même  inconvénient, puisque les aluminates plus cal  ciques que le     monocalcique    se solubilisent à  l'état     sensiblement        monocalcique    (en général  1     A1203    . 1,3     CaO),    mais il n'y a pas intérêt    à forcer l'excès de chaux dans l'aluminate  brut, car cet excès de chaux, qui n'augmente  pas le rendement,     correspond    à une augmenta  tion de poids (et par conséquent de prix) de  l'aluminate à traiter pour faire passer en solu  tion une     quantité    donnée d'alumine.  



  Un procédé commode pour contrôler les  qualités de solubilité des aluminates     bruts     consiste à les attaquer par CO'     Na2    à chaud  en solution à 10     ro    . La quantité     d'alumine     dissoute dans ces conditions est sensiblement  égale à celle qui pourra se dissoudre dans  l'eau.  



  Bien entendu, la finesse de mouture con  ditionne jusqu'à un     certain    point les vitesses  de la mise en     solution    dans l'eau, et les résul  tats obtenus dans les exemples donnés     ci-          dessus    se     rapportent    à des aluminates donnant  un refus négligeable au tamis 200. On peut  naturellement utiliser d'autres finesses, soit  plus grandes, soit plus faibles.  



  Le broyage nécessaire en vue de la dis  solution peut se faire par voie sèche ou hu  mide; dans ce dernier cas, en     vue    d'éviter les  inconvénients dus à la     formation    de produits  hydratés, on opérera à     l'intérieur    des zones  de     températures    définies ci-dessus, c'est-à-dire  en évitant tout échauffement au delà de -la  limite convenable pendant le broyage, et en  évitant également tout refroidissement nui  sible.  



  L'invention     vise    également un appareil  pour la mise en     couvre    du procédé.  



  Cet appareil comprend au moins une co  lonne formant récipient clos, munie de moyens  pour     introduire    le solvant à sa base, et de  moyens pour introduire la matière à traiter  dans sa partie     supérieure,    l'endroit du souti  rage du liquide étant à une certaine hauteur  au-dessus du débouché dans le solvant de la  matière traitée de manière à laisser entre eux  une chambre de décantation. La durée de con  tact des particules solides avec le solvant est  réglée     principalement    par la hauteur des co  lonnes.  



  En outre, celles-ci peuvent être munies de  moyens pour faire varier à différents niveaux  cette durée de contact.      Ces colonnes étant des récipients clos, la  solution qu'elles     contiennent    est donc prati  quement à l'abri de l'air; il est du reste facile  de maintenir dans le haut de ces colonnes une  atmosphère neutre     appropriée,    azote ou air  débarrassé de     CO''',    éventuellement maintenue  en légère     surpression    par rapport à l'atmo  sphère extérieure. Cette surpression présente  l'avantage de rendre de légères fuites sans  inconvénients et de permettre l'utilisation de  colonnes en matériaux non étanches aux gaz,  par exemple en ciment armé.  



  Le complément de description qui suit, en  regard des     fig.    1 à 1.1 données uniquement à  titre d'exemple, fera mieux comprendre com  ment cet appareil peut être réalisé.  



  La     fig.    1 représente schématiquement un  appareil à une colonne;  Les     fig.    2, 3 et 4 représentent des variantes  de l'appareil précédent;  Les     fig.    5, 6, 7, 8 représentent schémati  quement des détails des appareils précédents-,  Les     fig.    9 et 10 représentent schématique  ment des appareils comprenant plusieurs co  lonnes en     série;     La     fig.    11 montre un autre exemple.  



  Sur la     fig.    1, la. colonne a est élargie au  sommet. La matière brute, contenant l'alumi  nate à l'état floculé, arrive au sommet par le  tuyau b et pénètre dans l'eau à la sortie d'un  répartiteur c; celui-ci débouche à un niveau  convenablement choisi au-dessous de la sur  face libre de l'eau dans l'appareil, la partie  du liquide située au-dessus du répartiteur  constitue une zone de     décantation.     



  L'eau pure entre en e à la base de la  tour a et monte; l'aluminate, de son côté, des  cend à travers le courant d'eau ascendant; le  départ des boues épuisées se fait en f, tandis  que la solution décantée dans la zone d arrive  pratiquement claire aux orifices de sortie     g.     



  Dans cet appareil, on constate que, pour  une certaine vitesse de l'eau. qui dépend natu  rellement du degré de finesse choisi pour la  matière de départ, les boues ne gagnent la  base que très lentement; une partie de la ma  tière reste en suspension dans l'eau dans la  partie supérieure de la tour, qui n'est utilisée    efficacement que sur une partie de sa hauteur.

    On peut, bien entendu, assurer la descente de  l'aluminate en réduisant la vitesse de l'eau,  mais un moyen plus avantageux consiste à  alimenter la tour en eau d'une façon discon  tinue soit en arrêtant, soit en ralentissant pé  riodiquement le courant d'eau     ascendant.    Pen  dant ces     interruptions    ou ces     ralentissements,     les particules solides peuvent descendre libre  ment; elles gagnent ainsi la base de la tour  par pulsations successives.  



  D'autre part, au fur et à mesure que  l'aluminate brut s'épuise, les particules solides  non dissoutes se     maintiennent    de plus en plus  facilement dans l'eau. Pour assurer néanmoins  leur évacuation vers le bas de la     colonne,        il     y a intérêt à donner à celle-ci non pas une  section uniforme sur toute sa hauteur, mais  une     section    allant progressivement en crois  sant vers le bas de l'appareil de telle façon  que la vitesse linéaire ascendante de l'eau soit  maxima au sommet et minima à la base.  



  Ce résultat peut être obtenu comme il est  représenté     fig.    2, en constituant la     colonne     par une     superposition    de corps à sections pro  gressivement croissantes du sommet vers la  base, ou encore comme il est représenté en       fig.    3 en donnant à la colonne une forme     tron-          conique.     



  L'emploi d'une alimentation discontinue  en eau, efficace pour assurer la descente régu  lière des produits solides, peut cependant,  dans certains cas, compliquer le fonctionne  ment et le réglage des appareils. En em  ployant une colonne du type de la     fig.    2, on  pourra éviter ces difficultés par le dispositif  représenté schématiquement sur la     fig.    4.

   La  tour qui se compose     d'une    superposition de  corps cylindriques<I>ai,</I>     a2,   <I>as,</I>     a4....,    de     section     progressivement croissante du haut vers le  bas, est alimentée en eau d'une façon uni  forme; mais on a installé des dispositifs de  prélèvement tels que hi,     h2,        las.    Ces dispositifs  sont constitués par des conduites de dérivation  extérieures coudées, dont le bras horizontal  supérieur, perforé, plonge au sein d'un     corps     de la colonne, tandis que le bras horizontal  inférieur, également perforé, plonge au sein      du corps sous-jacent;

   ces conduites prélèvent  les particules solides dans un corps et les       réintroduisent    dans le corps immédiatement  inférieur. Dans l'exemple de la     fig.    4, il est  fait     ainsi    par<I>lai</I> un prélèvement à la base du       corps        ai    avec     réinjection    à la base du corps     a2.     Les prélèvements et les retours peuvent être  simples ou multiples et répartis en différents  points de la hauteur des divers corps.

   Ainsi,  sur la figure, on a représenté une dérivation       h2    opérant un prélèvement à la partie supé  rieure du corps     a2    et une     réinjection    à la base  du     corps    as.  



  La circulation dans les dérivations peut  être assurée automatiquement en profitant des  différences de     vitesse    dans les différents  corps, par exemple en orientant les orifices  desdites dérivations de façon à réaliser des  effets d'aspiration. Elle peut aussi être assu  rée par une impulsion extérieure: pompes,  éjecteurs ou analogues.

   On pourra aussi, pour  assurer la descente régulière des produits so  lides, créer, de place en place, des zones dans  lesquelles l'eau réduit sa vitesse, par exemple  en interposant entre les corps successifs, ou  entre un certain nombre d'entre eux des cham  bres à section plus large, comme il est repré  senté sur la     fig.    5;

   entre le corps ai et le corps  inférieur     a2    est interposée la chambre     K    de  plus large section, raccordée à chaque     corps     par des     troncs    de cône     ri,        I@@z:    le courant  d'eau     ascendant    diminue de vitesse dans la  zone     K2,    a une vitesse     minima    en     K,    puis  s'accélère à nouveau en     Iii.     



  Dans beaucoup de cas, il sera utile non  seulement d'assurer la répartition judicieuse  des boues suivant la hauteur de la tour, mais  encore d'assurer une répartition régulière de  celles-ci dans toute la section de l'appareil,  afin d'éviter les accumulations de     particules     solides dans certaines régions de la section,  au détriment d'autres régions que l'eau tra  verserait sans y rencontrer la matière traitée.  



  Ce résultat     s'obtiendra    en brassant le       liquide    par tous moyens appropriés suscep  tibles de lui imprimer dans le plan horizontal  un mouvement turbulent s'ajoutant au mou  vement ascendant. Il sera généralement avan-         tageux    d'organiser cette agitation transver  sale de telle sorte qu'elle concoure en même  temps à assurer une impulsion descendante  aux particules solides.  



  En     particulier,    les orifices d'admission  pourront être disposés de façon à contribuer  à ce mouvement.  



  A la base de la tour, on pourra égale  ment disposer tous organes épaississeurs de  boues appropriés, en vue d'extraire un résidu  contenant le minimum .d'eau compatible avec  le mode d'évacuation choisi.  



  Dans le cas où l'on emploie une tour à  section sensiblement constante sur toute sa  hauteur, le moyen suivant représenté sché  matiquement sur la     fig.    6 permettra d'obte  nir d'une façon économique le résultat désiré;  on crée de place en place des rétrécissements  tels que Z: l'eau ascendante prend dans ces  rétrécissements une vitesse accélérée, qui em  pêche la descente des particules solides;  celles-ci se rassemblent donc dans le bief  situé au-dessus de ce rétrécissement.  



  La descente des particules d'un bief à  l'autre est assurée par les moyens ci-dessus  décrits ou par tous autres moyens appropriés.  



  On peut encore ralentir la vitesse de des  cente des particules solides, en plaçant à l'in  térieur et à la base de la tour une ou des  grilles ou tout autre organe équivalent ré  duisant la section -de passage. Un autre  moyen pour obtenir ce même résultat consiste  à créer la restriction de la section au moyen  d'un ou plusieurs corps, massifs ou creux, de  forme ovoïde, comme représenté en     ni    sur la       fig.    ?; quand on emploie un ou des corps  creux, on peut utiliser ceux-ci pour assurer  la descente des boues d'un bief à l'autre,  en créant par un moyen     quelconque    une aspi  ration dans le bief supérieur et un refoule  ment dans le bief inférieur; la     fig.    8 repré  sente un dispositif de ce genre;

   le corps  ovoïde<B>ni</B> creux, ouvert à sa partie supérieure,  rassemble les boues qui sont refoulées dans le  bief inférieur par un jet d'eau n formant  éjecteur.  



  La     fig.    9 représente un autre mode de  réalisation de l'appareil suivant l'invention.      Au lieu d'employer une seule tour, for  mée de corps superposés de sections diffé  rentes, on emploie plusieurs colonnes dispo  sées côte à côte, dont les sections respectives  sont choisies de façon à obtenir dans chacune  d'elles une vitesse déterminée de l'eau par  rapport aux particules solides; chacune de  ces colonnes     représente    un bief de décanta  tion jouant le même rôle que les biefs super  posés de la     fig.    2.  



  Dans chaque colonne l'eau circule de bas  en haut, les particules solides de haut en bas.  Dans l'exemple de la     fig.    9, on a prévu trois  colonnes ai,     a2,   <I>as;</I> l'eau     pénètre   <I>en f s</I> au  bas de la dernière colonne as, qui a la plus  large section; l'eau sort à la partie supérieure  de la colonne as par l'ajutage     g3    et est réad  mise au bas de la première colonne adjacente       a2    par l'ajutage     e2    et ainsi de suite. pour  sortir finalement en     gi    à la partie supérieure  de la colonne ai.

   La matière à     traiter    est  introduite en ci au sommet de la première  colonne ai qui     présente    la plus faible section;  les boues rassemblées au bas de cette colonne  sont aspirées en fi par une pompe<B>01</B> qui  les refoule au sommet de la colonne     a2    et  ainsi de suite; les matières épuisées sortant  en     f3.     



  Chacune de ces colonnes pourra être mu  nie, comme il a été précédemment indiqué  pour le cas d'une colonne unique, de tous  dispositifs d'agitation, de mélange et d'épais  sissement.  



  Cette disposition en     tronçons    côte à côte  a., entre autres, l'avantage que chacune des  colonnes n'est soumise qu'à une pression  hydrostatique réduite.  



  On pourrait aussi, tout en constituant  l'appareil par des tronçons séparés formant  chacun une colonne indépendante, monter ces  colonnes en étages, au lieu de les placer côte  à côte. Cette disposition est représentée sur  la     fig.    10; dans ce cas, il y a intérêt à éviter  les pertes de charge d'un tronçon à. l'autre  et, dans ce but, il convient de placer ceux-ci  de telle sorte     que    les conduites qui les re  lient soient le plus     courtes    possible.

   La       fig.    11 représente une variante de cette dis-    position; les colonnes successives s'emboîtent  les unes dans les autres et l'eau passe direc  tement d'une colonne à la colonne super  posée par des orifices tels que     p2,    pi Ména  gés à la partie inférieure de celle-ci dans  la partie de la paroi qui pénètre dans la  colonne inférieure.  



  Les appareils de préparation de la bouillie       floculée    peuvent être à fonctionnement dis  continu ou continu; dans le premier cas, on  emploie plusieurs appareils qui déversent  successivement leur contenu dans la tour de  dissolution, au régime choisi pour celle-ci.  



  Ce mode de fonctionnement a cependant  l'inconvénient de faire varier constamment  le degré de floculation réel -de la bouillie  d'alimentation.  



  On emploiera de préférence,     pour    la pré  paration de celle-ci, un appareil à fonction  nement continu dans lequel l'aluminate et  l'eau sont introduits dans les     proportions     voulues et dont ils sortent à l'état     floculé     après un temps de séjour et d'agitation réglé  de telle sorte que l'alimentation se fasse de  façon     uniforme,    au régime     choisi,    et à un  état de floculation sensiblement constant.  



  De nombreux appareils connus permettent  d'obtenir ce résultat, puisqu'il suffit que le  mélange n'en sorte qu'au bout d'un séjour  de durée donnée, après avoir reçu une quan  tité d'agitation sensiblement constante. L'ap  pareil, par exemple, pourra être constitué  simplement par une suite d'agitateurs tra  vaillant en série, ou encore par un tambour  rotatif ou muni .de dispositifs d'agitation  équivalents ou comportant, par exemple, des  cloisonnements appropriés; retardant conve  nablement la progression du mélange vers la  sortie.

Claims (1)

  1. REVENDICATIONS I Procédé pour mettre en solution dans l'eau les aluminates de chaux bruts en vue de leur épuration, caractérisé en ce que les aluminates bruts finement broyés sont d'abord mis à l'état floculé par agi tation au sein d'une solution suffisam ment concentrée d'aluminates de chaux, puis soumis à un épuisement systématique par circulation à contre-courant dans l'eau dissolvante, la quantité de matière à l'endroit où elle est mise initialement en présence de ladite eau étant en grand excès par rapport à ce que celle-ci peut dissoudre, tous les traitements précités étant effectués à l'abri de l'acide carbo nique de l'air,
    et la durée de contact entre la matière et l'eau ainsi que la. tempéra ture du traitement étant réglées en vue d'éviter la formation d'aluminates hydra tés, le tout de façon à obtenir un épui sement satisfaisant de la matière de dé part et une forte concentration des solu tions recueillies.
    II Appareil pour la mise en oeuvre du pro cédé suivant la revendication I, caracté risé en ce qu'il comprend au moins une colonne formant récipient clos, munie de moyens pour introduire le solvant à sa base, et de moyens pour introduire la matière à traiter dans sa partie supé rieure, l'endroit du soutirage du liquide étant -à, une certaine distance au-dessus du débouché dans le solvant de la ma tière traitée de manière à laisser entre eux une chambre de décantation.
    <B>SOUS-REVENDICATIONS:</B> 1 Procédé suivant la revendication I, carac térisé en ce que la floculation de la ma tière de départ s'effectue dans des appa reils distincts de l'appareil où s'effectue le traitement dissolvant. 2 Procédé suivant la revendication I, carac térisé en ce que la floculation de la ma tière de départ s'effectue dans un étage approprié de l'appareil même où s'effec tue le traitement dissolvant. 8 Procédé suivant la revendication I, carac térisé en ce que les durées de contact entre matière à traiter et solvant aux différents points du circuit sont réglés de façon que ces temps soient d'autant plus grands que la matière est plus épuisée.
    4 Procédé suivant la revendication I, carac térisé en ce que, dans les récipients où s'effectue le traitement dissolvant, au dessus du liquide, est maintenue une atmosphère débarrassée d'acide carboni que et en légère surpression par rapport à l'air extérieur. 5 Appareil suivant la revendication II, ca ractérisé en ce que la chambre de décanta tion est de section transversale supé rieure à celle de la partie de la colonne directement au-dessous d'elle. 6 Appareil suivant la revendication II, ca ractérisé en ce que la colonne est munie de moyens pour faire varier à différents niveaux la durée de contact des parti cules solides avec le solvant.
    7 Appareil suivant la revendication II et la sous-revendication 6, caractérisé en ce que la section de la colonne croît du point d'arrivée de la matière traitée vers la base. 8 Appareil suivant la revendication II et les sous-revendications 6 et 7, caractérisé en ce que la colonne comporte au moins une dérivation prélevant dans le liquide une fraction de la matière solide en sus pension pour la réintroduire à un niveau plus bas.
    9 Appareil suivant la revendication II et les sous-revendications 6 et 7, caractérisé en ce que des élargissements sont ména gés par endroits sur la colonne, en vue d'y obtenir un ralentissement local du courant d'eau ascendant. 10 Appareil suivant la revendication II, ca ractérisé en ce que, en certaines régions de la colonne, la section intérieure de pas sage du liquide est réduite en vue d'obte nir dans ces régions un ralentissement de la descente des particules. 11 Appareil suivant la revendication II et la sous-revendication 10, avec dispositif ralentisseur de descente formé d'organes internes, caractérisé en ce que ces organes sont des corps ovoides, creux,
    ouverts vers le haut, et hors desquels le résidu solide est refoulé vers le bas de la colonne par un éjecteur à jet d'eau.
CH187417D 1934-05-12 1935-04-10 Procédé pour mettre en solution dans l'eau les aluminates de chaux bruts en vue de leur épuration. CH187417A (fr)

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