Dispositif vibratoire. Il est de pratique courante d'utiliser des courants électriques alternatifs pour faire vi brer des pièces dont le mouvement a pour but de faire un travail déterminé; c'est ainsi qu'on utilise la vibration de lames ou de corps élastiques pour fermer des contacts, provoquer des embrayages ou des débrayages de roues, faire tourner des axes divers, etc.
L'utilisation des mouvements vibratoires des lames ou corps élastiques vibrants est réalisée par des moyens mécaniques connus et simples de nature à ne pas contrarier ces mouvements.
La présente invention a pour objet un dispositif vibratoire qui est basé sur le prin cipe d'après lequel une pièce mobile, montée sur une lame vibrante ou sur un corps élas tique vibrant, a tendance, sous l'effet des vibrations de celui-ci, à, se déplacer par rap port à la lame ou corps vibrant pour se mettre en équilibre dans une position privi légiée. On peut alors utiliser le déplacement de cette pièce, soit isolément, soit- en com binaison avec les vibrations que lui transmet l'organe vibrant (lame ou corps élastique) pour faire la manceuvre que l'on désire: fer meture d'un contact, déplacement d'un or gane, etc.
Au dessin annexé, donné à titre d'exemple La fig. 1 sert â expliquer le principe du dispositif suivant l'invention ; Les fig. 2 à 4 représentent, 'respective ment, comment le dispositif suivant l'inven tion peut être utilisé pour fermer ou ouvrir un contact ; La fig. 5 représente comment le dispositif peut être utilisé pour entraîner une roue rochet.
Sur la fig. 1 du dessin, 1 représente une lame vibrante encastrée en 2 ; l'extrémité libre de cette lame porte une pièce rigide ment figée 3 ; 4 est une pièce mobile autour d'un arbre 5 pivoté dans la pièce 3 ; la pièce 4 peut se présenter sous une forme quel- conque, une lance, un tube, etc. ; elle repose à son extrémité libre sur une butée 6 ; l'em placement de cette butée 6 est choisi au mieux dans chaque cas particulier mais, en principe, il- peut être quelconque et, notam ment, aussi au-dessous du plan de la lame 1; 7 est une pièce magnétique, polarisée ou non, qui porte un enroulement 8 ; 9 et 10 sont respectivement les bornes de cet enroulement.
Le fonctionnement du dispositif est alors le suivant : on relie les bornes 9 et 10 à un générateur de courant périodique, non. repré senté sur la figure, qui magnétise la pièce 7; la période- de ce courant est choisie du même ordre ou de l'ordre moitié de celle de l'en semble vibrant suivant que la pièce 7 est polarisée ou non ; dans ces conditions, la lame 1 entre en vibration et,, sous cet effet, la pièce mobile 4 quitte la butée 6 pour se déplacer dans le sens de la flèche f et venir occuper une position située dans le voisinage de la ligne 5, 11 ; dans cette nouvelle posi tion, l'axe longitudinal de la pièce 4 est à peu près perpendiculaire au plan de la lame 1 si l'axe 5 est très rapproché de cette lame.
II va sans dire que la période propre de l'ensemble vibrant varie suivant la position de la pièce 4, mais il suffit que les vibra tions de la lame 1 soient suffisantes lorsque la pièce 4 occupe sa position de repos pour que celle-ci se déplace néanmoins dans le sens de la flèche f et, si la période propre de vibration de l'ensemble se rapproche de celle de l'excitation, au fur et à mesure que la pièce mobile se déplace; les vibrations de l'ensembleaugmentent jusqu'à devenir maxima dans la position d'équilibre de la pièce 4.
Sur la fis. 2, on a indiqué comment le déplacement de la pièce mobile 4 sur la lame vibrante 1 peut être utilisé pour fermer un contact mobile 12 sur un contact fixe 13.
Sur la fis. 3, on a indiqué comment on peut fermer un contact lorsque la pièce mo bile 4 quitte sa position de repos et libère le contact mobile 14 qui ferme le contact en 15.
Sur la fis. 4, on a représenté comment le déplacement de la pièce 4 peut être utilisé <B>pour</B> ouvrir un contact; normalement, le poids de la pièce 4 est suffisant pour appuyer le contact mobile 16 sur un contact fixe 17 ; quand la pièce 4 se déplace, le contact 16 s'ouvre sous l'effet d'un ressort ou d'un contrepoids.
Enfin, il est bien entendu qu'on pourrait directement fermer ou ouvrir un contact avec la pièce 4, considérée dans ce cas comme contact mobile.
Sur la fis. 5, on a représenté une roue à rochet 18 mobile autour d'un axe 19 -et susceptible d'être entraînée dans le sens de la flèche f' ; dans ce cas, l'extrémité de la pièce 4 est terminée de façon appropriée de façon à pouvoir entraîner la roue 18 à la manière d'un cliquet; elle peut même éven tuellement présenter une certaine élasticité longitudinale; la roue 18 est placée de façon que la pièce 4 entre en prise avec elle avant d'avoir atteint sa position d'équilibre.
Le fonctionnement est alors facile à com prendre : Sous l'effet des vibrations, la pièce 4 se déplace jusqu'à venir en contact avec la roue 18 et, à ce moment, la lame 1 com munique ses vibrations à la pièce 4 qui les transmet à la roue 18 et l'entraîne dans le sens de la flèche f' à la manière d'un cli- quet.
Dans les exemples de réalisation donnés ci-dessus pour produire une action électrique ou un travail mécanique, on a admis que la pièce mobile 4 quittait sa position de repos pour prendre une position d'équilibre stable; ceci implique, comme il a été dit, que le déplacement meure de cette pièce mobile fa vorisait l'amplitude des vibrations de l'en semble vibrant, ou tout au moins que l'am plitude de ces vibrations était toujours suffi sante pour vaincre les forces de pesanteur ou d'inertie s'opposant au déplacement de cette pièce et à l'établissement de son équi libre ;
on peut faire, ait contraire, que le déplacement de la pièce mobile tende à faire diminuer, à partir d'une certaine position, les vibrations de l'ensemble de façon que la pièce mobile revienne vers sa position ini tiale; on obtient ainsi un mouvement oscil- lant de la pièce mobile qui peut être utilisé à la façon d'un battement sur une cloche.
Sans sortir du domaine de la présente invention, on peut faire varier notamment la forme des pièces vibrantes, la façon de pro duire les vibrations de ces pièces et la fré quence de ces vibrations.
Les exemples donnés n'ont été choisis que pour bien faire comprendre le caractère de l'invention et montrer que celle-ci s'ap plique particulièrement bien aux relais élec triques.