Serrure à combinaison. Cette invention a pour objet une serrure à combinaison utilisable pour verrouiller l'une contre l'autre deux parties mobiles l'une par rapport à l'autre, sans le secours d'une clé, l'une des parties étant, par exem ple, une membrure ou un panneau architec tural, nobiliaire, vestimentaire ou autre (cadre de porte, corps de coffret, pan de portefeuille, sac à main, sacoche ou vête ment, socle ou liasse de carnet de chèques, etc.), tandis que l'autre partie est, par exem ple,
la membrure ou le panneau mobile cor respondant (panneau de porte, couvercle de coffret, patte de portefeuille, de sac de da mes, de sacoche ou de vêtement, couverture de carnet de chèques, etc.).
La serrure à combinaison qui fait l'objet de l'invention comprend deux éléments, l'un externe femelle, l'autre .interne mâle, ces deux éléments pouvant être séparés. l'un de l'autre et pouvant être maintenus réunis par des organes de verrouillages commandés par des boutons .de manoeuvre. Cette serrure est caractérisée en ce qu'au moins une rangée de boutons et de pênes sont portés par l'élément femelle, les pênes, étant transversaux à cette rangée, invisibles de l'extérieur et à position réglable pour permettre de changer le secret,
les gâches correspondant aux pênes étant. formées par des ouvertures prévues dans l'élément interne mâle pouvant coulisser dans l'élément femelle, de façon -à permettre d'amener les gâches vis-à-vis de leurs pênes;
à l'encontre de l'action d'un ressort, le tout de façon que la correspondance des positions des pênes et des gâches puisse être mainte nue à l'encontre de l'action dudit ressort, se lon le isecret choisi, par l'enclanchement de pênes-clés dans leurs gâches respectives, en- clanchement pour lequel tous les boutons sont alignés, l'enclanchement supplémentaire d'un ou plusieurs pene-morts dans leurs gâches respectives correspondant à un désalignement des boutons qui brouille davantage la serrure.
Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, avantageusement applicable, no tamment aux portefeuilles, sacoches, sacs à main, carnets de chèques, etc., la correspon- dance des positions des pênes et des gâches peut avoir pour effet d'enclancher, au sur plus, des cuberons fixés à l'une des parties de l'objet sur lequel est placée la serrure, dans des boutonnières pratiquées dans la paroi ad jacente de l'élément interne, celui-ci étant emprisonné dans l'élément externe par un foncet amovible percé de trous correspondant à l'emplacement desdites boutonnières, l'élé ment externe étant fixé à l'autre partie de l'objet.
Un avantage de la serrure selon ce mode de réalisation, c'est qu'elle peut assurer nor malement un verrouillage double, du fait que l'engagement d'un ou plusieurs de ses pênes dans la ou les gâches correspondantes a pour effet de bloquer les cuberons fixés à l'une des parties de l'objet, dans les boutonnières pratiquées dans la paroi adjacente de l'élé ment interne de la serrure. Un autre avantage de cette forme de réa lisation, c'est que les deux verrouillages ainsi réalisés sont assurés par des organes autono mes dont l'enclanchement a lieu dans des di rections angulaires différentes, ce qui empê che le crochetage de la serrure par un effort d'arrachement ou de torsion de ses deux élé ments l'un par rapport à l'autre.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, trois formes. d'exécution de la ser rure, objet de l'invention.
Fig. 1 est une coupe verticale, avec arra chement partiel, de la première forme d'exé cution. Cette serrure est montée à cheval sur une partie dormante et une partie ouvrante à chevauchement, par exemple le pan et la patte d'un portefeuille ou d'une sacoche; Fig. 2 est une élévation latérale fragmen taire, avec arrachement partiel, de l'élément interne supposé ici en forme de cuvette à pro fil en U; FlgA# est un plan du dessus de l'élément externe;
Fig. 4 est une section droite par la ligne IV IV (fig. 3) de l'élément interne en U montrant le détail intérieur; F'ig. 5 est un plan du dessus de l'élément interne, le montrant en position sur le fon- cet; Fig. 6 est un plan de la semelle porte- auberons fixée sur la partie dormante;
Fig. 7 est une coupe par la ligne VII-VII (fig. 6) montrant la relation entre le foncet, la semelle porte-auberons, et la par tie dormante; Fig. & est une vue, analogue à la fig. 1, de la deuxième forme d'exécution. Elle repré sente une serrure montée à pivotement sur un carnet de chèques, les boutons de manoeuvre étant ici protégés par un capot pour prévenir toute fraude; Fig. 9 est une vue analogue à la fig. 4, pour la troisième forme d'exécution.
Dans cette forme, l'élément interne de la serrure rappelle la forme d'un T dont l'âme est per cée d'un nombre de gâches égal au nombre des pênes doubles portés intérieurement par l'élément externe en forme de cuvette.
Les mêmes signes de référence désignent les mêmes organes dans toutes les figures.
Si l'on se rapporte tout d'abord à- la pre mière forme d'exécution représentée aux Eig. 1 à 7, 1 désigne l'élément externe femelle qui est ici en forme de cuvette parallélipipé- dique allongée. Cette cuvette 1 est fixée à. la partie ouvrante A, par exemple, par des ri vets 2 implantés dans un rebord périphérique la; elle pourrait aussi, d'ailleurs, être noyée dans cette partie ouvrante (le couvercle d'un coffret, par exemple), dans un but d'élégance.
La base de la cuvette 1 est percée d'un certain nombre d'ouvertures parallèles égales 1b, dans lesquelles sont montés à coulissement transversal des boutons alignés 3, faisant saillie au-dessus de cette base et pourvus de plaquettes 3a masquant à tout moment ces ou vertures. La queue 3b de chacun de ces bou tons 3; comporte une bride de friction 3e et un trou transversal 3d.. Dans les trous 3d des divers boutons 3 se logent des broches 4 de longueur égale constituant les pênes de la ser rure.
Chacun de ces pênes, dont la position dans son trou 3d peut "être modifiée à volonté pour changer le secret de la serrure, est im- mobilisé ici par une vis 5 implantée dans un alésage taraudé de la queue 3b du bouton cor respondant.
Dans la cuvette externe 1, constituant l'é lément femelle de la serrure, se loge son élé ment mâle, constitué ici par une cuvette al longée 6 mesurant une longueur et une lar geur un peu moindre. Cette cuvette interne 6 comporte sur chacun de ses côtés longitudi naux, à la hauteur de son embouchure, un re bord 6a qui repose contre le fond de la cu vette femelle 1. Une extrémité de la cuvette 6 est munie d'un poussoir 7 se logeant dans un trou terminal correspondant de la cuvette 1; contre son autre extrémité s'appuie un res sort 8i arcbouté contre la paroi interne de la cuvette 1. Le fond de la cuvette mâle 6 est percé de deux boutonnières 6b présentant cha cune une partie ronde et une partie étranglée semblablement orientées.
Chacune des parois longitudinales de la cuvette,6 est percée d'un nombre de trous ou gâches 6c égal au nombre des boutons 3, le diamètre de ces gâches étant calculé pour permettre le libre passage des pê nes 4.
Sur la partie dormante B est fixée une se melle 9 ancrée à elle par des griffes 9a et portant deux cuberons 10 séparés par une dis tance égale à la distance des centres géométri ques des boutonnières 6b et présentant chacun une tête renflée 10a terminée en pointe.
Entre la semelle 9 portant les cuberons 10 et le fond de la cuvette interne 6 s'inter cale un foncet 11 constitué par une plaque percée de deux trous ronds 11a coïncidant avec les parties rondes des boutonnières 6b, lorsque le ressort 8 est détendu. Ce foncet est étudié pour se fixer amoviblement par-dessus le fond de la cuvette interne 6, de façon à l'emprisonner dans la cuvette externe 1. Cette fixation amovible peut être opérée de toute manière connue, par exemple à coulisse, grâce à une gouttière périmétrale du foncet il.
La forme d'exécution représentée dans la fig. 8 est analogue, dans ses grandes lignes, à celle représentée en fig. 1. Les seules diffé rences résident dans le fait que la cuvette externe 1 est protégée par un capot 12 percé d'ouvertures par lesquelles émergent les bou tons 3 ce qui, notamment, empêche de voir les traces de la friction des, plaquettes 3a des boutons-clés contre la cuvette 1 et de retrou ver ainsi frauduleusement le secret. Ce capot présente une embase 12a fixée au rebord la de la cuvette externe 1.
Les cuberons 10 sont ici plus allongés pour traverser de part en part la liasse C d'un carnet de chèques, par exemple, cette liasse étant enchâssée dans une gouttière 9 portant les cuberons et reliée par une charnière 13 au capot 12.
Le fonctionnement, expliqué pour la pre mière forme d'exécution, est le suivant: Lors que tous les boutons 3 sont alignés (position montrée clairement en fig. 3) ceux des pênes 4 qui constituent la clé du secret ou de la combinaison, c'est-à-dire ici le troisième et le quatrième pêne à partir de la gauche (fig. 1) sont engagés dans les gâches 6c correspondan tes, du fait de leur saillie contrariée par rap port aux autres pênes 4. La cuvette 6 est donc immobilisée longitudinalement dans la cu vette 1 et sa position emprisonne les têtes 10a des cuberons 10 dans les extrémités étran glées des boutonnières 6b.
Pour ouvrir la ser rure, il suffit à la personne connaissant le se cret de pousser les deux boutons correspon dants 3 dans le sens inverse de celui de la saillie de leurs pênes 4. Ce faisant, elle fait sortir des gâches 6c les deux pênes 4 en ques tion. Le ressort 8 repousse alors la cuvette 6. de sorte que les têtes 10a des cuberons 10 viennent se placer dans les parties renflées des boutonnières 6b et que la partie ouvrante <I>A</I> peut être séparée de la partie dormante<I>B.</I> L'opération est instantanée.
Pour refermer la serrure, on procède in versement en utilisant le poussoir 7 pour com primer le ressort 8 dans une mesure corres pondant à la venue en coïncidence des pênes- clés 4 et des gâches 6c.
On conçoit que lorsque la serrure est fer mée, tout déplacement d'un bouton 3 portant un pêne-mort a pour effet de faire pénétrer celui-ci dans la gâche correspondante<B>60</B> et de brouiller encore davantage la serrure puis- qu'alors la manoeuvre des pênes-clés par les boutons qui leur correspondent ne peut même plus ouvrir la serrure. La combinaison est donc pratiquement inviolable, à condition de prévoir un nombre de boutons 3 interdisant toute ouverture subreptice par le calcul arithmétique. Il est, du reste, possible de combiner plusieurs de ces serrures ou de pré voir plusieurs rangées de boutons tels que 3 pour augmenter la sécurité.
Pour changer la combinaison, il suffit de dégager l'élément interne 6 de l'élément externe 1 après avoir enlevé le foncet 11 et, par simple dévissage des vis 5, de changer ceux des pênes qui constituent les pênes-c1Ps. Cette opération ne demande qu'une demi- minute environ.
Cette serrure offre donc ces trois avanta ges rarement réunis: inviolabilité, manoeuvre instantanée et possibilité de changer le secret dans un temps extrêmement bref. Ceci est précieux, par exemple, dans le cas de porte feuille, sacoche, carnet de chèques, dossier, etc.
Si l'on se reporte à la fig. 9, on voit que dans la troisième forme d'exécution, on utilise un élément interne 6 en forme de T logé dans l'élément externe 1, en forme de cuvette, de manière que leurs fonds soient ,opposés. Chacun des boutons '3 comporte ici deux queues paral lèles 3.c percées chacune d'un trou transversal 3, dans lequel est fixée une broche 4 formant pêne au moyen d'une vis 5, tout comme dans la construction représentée en fig. 1.
L'âme centrale de l'élément interne 6 en forme de T est percée d'une rangée de trous correspon dant aux pênes doubles<B>1</B> et la base de cet élé ment en T est percée de part et d'autre de son âme de deux paires de boutonnières dans les quelles peuvent s'engager les têtes 10a de deux paires dauberons 10. Le fonctionnement est sensiblement le même que celui de la pre mière construction.