Procédé pour préparer des mélanges à base de liant goudronneux destinés à la confection et à Fentretien des chaussées. La fabrication du tarmacadam employé à la construction -des routes consiste, en prin cipe, à enrober des pierres avec du goudron déhydraté rendu suffisamment visqueux (par addition de brais, bitume, résines, etc.), pour qu'au cours du transport au lieu d'emploi le liant ne se sépare pas sensiblement des pier res.
Le tarmacadam régalé sur la fondation ,de la route est ensuite :cylinidré à froid, .sans <B>,</B> -tue -une addition de produit étranger. Le cy- lindrage produit à la fois le tassaige et la. mise en place -de la couche sous-jacente, un broyage grossier ides matériaux superficiels;
souvent, du sable -d'apport est répandu à la surface de la chaussée terminée ta.vec .addition d'une dose supplémentaire de goudron.
La route terminée est, en résumé, consti tuée: 1. Par une couche @d'édéments de pierre assez gros collés ensemble par le liant gou dronneux, constituant un béton assez ca=ver- neux, bien que les éléments superficiels aient, sous l'action @du cylindrage, en partie comblé les vides.
2. Par une couehe superficielle mieux remplie et constituant, surtout avec l'appoint -de la 'dose -supplémentaire @du goudron, un béton imparfait à base de liant goudronneux Suivant lia présente invention, on prépare, en vue @de la confection et de l'entretien ides chaussées, des mélanges à base de liant gou- ,dronneux, auxquels est incorporée une quan tité de >,filler" qui peut varier de 10 à 200 du poids -du liant.
Une telle incorporation peut être utilisée en particulier dans 'la préparation -du tarma- cajcIam. Les demandeurs ont en effet trouvé qu'il était particulièrement avantageux, au cours de la fabrication du tarmacadam, que celle-ci s'opère par mélange on par pénétra tion, d'intro,duire -dans le liant goudronneux une certaine quantité du produit minéral ap- pelé tiller ,
poudre ou farine de pierre. Ce produit peut être défini ,de la, façon @suiva.nt.-: Poudre ide pierre très fine passant au ta mis -de 300 (environ 10.000 mailles au cen timètre carré); dont<B>la</B> fines-se est suffisante pour que sa vitesse de chute dans le liant employé soit très faible et que la stabilité ,des suspensions obtenues par son mélange avec le liant permette,de les considérer pratiquement comme un liquide.
Le tiller est, de préférence, constitué par une pierre naturelle ou artificielle, non po reuse, afin :de ne pas absorber inutilement à l'intérieur ides grains qui le constituent une partie du liant. On l'obtiendra, par exemple, par broyage ou usure -de matériaux plus gros, sable quartzeux, quartzites, porphyres, dio- rites, clinkers, etc.; l'emploi des calcaires, sco ries, argiles, etc., qui sont poreux dans leur masse, sera évité autant que possible.
Le tiller est un élément constitutif nor- matl des bétons et mortiers, qu'ils soient à base.ide liants minéraux comme le ciment, ou à çba.se de liants asp.h.altiques obtenus à chaud. Il n'a, pas été utilisé jusqu'ici dans la prépa ration des mélanges @dont le liant est à base -de goudron; bien plus, il est généralement recommandé, dans la fabrication du ,tarma cadam" d'éviter l'emploi de cailloux pous siéreux, c'est-à-dire l'apport accidentel de Pil ler.
Les demandeurs ont trouvé au contraire que l'introduction systématique de filler dans remploi ides liants goudronneux, à condition que celui-ci soit (bien noyé d'ans le liant, n'of fre que des avantages. En particulier, outre l'augmentation dtu remplissalge obtenu, an peut <B>c</B> iter les avantages suivants: 1. Les mélanges de filler et de liant gou dronneux présentent â @la fois une adhésivité et une cohésivité plus grande que le liant seul.
Par exemple, avec un liant composé de: Goudron: 100 Brai de houille 40 Bitume (le pêtrolle <B>10</B> on a trouvé que l'addition de 80 % de tiller multipliait par des chiffres variant de 3 à 5 la résistance @à Parrachement. Cette résistance s'opposant -directement à la dispersion ides matériaux superficiels par la .circulation automoibile, il s'ensuit que le procédé suivant l'invention permet d'amélio rer considérablement 1a qualité de la route.
L'augmentatioin de l'adhésivité améliore é.#-:a.lement :la .stabilité des couches sou:s-jacen- te-s, béton maigre aggloméré surtout par col lage des bgros éléments.
2. La suspension filler-liantfonctionnepa.r- tiel4ement comme un liquide; il s'ensuit qu'il est possible de réaliser une économie sur la quantité minimum -de liant organique gêné- Z, employée pour l'enrobage des pierres dans la fabrication de tarmacadam et, par voie ,de conséquence,
cela permet notamment d'u- tiaiser des pierres poreuses absorbant inutile ment une certaine quantité de liant, sans aug- mentati.on exagérée,du prix :de revient.
3. L'adidition 4e tiller permet d'aiair idi- rectemen.t sur la viscisité du liant goudron neux, comme aussi sur les variations de cette viscosité en fonction @d'e la température.
4. Il a été observé que Uaddition,de filler favorise lia prise ultérieure @du .liant goudron neux et hâte, par,suite, le moment où la route a acquis toute sa résistance, sans pour cela. perdue sa plasticité.
Les quantités -de tiller à, ajouter -au liant; simple au eompo.sé, peuvent varier clans des limites consicléralbles. Elles dépendent évidem ment @de la. composition et -de la. viscosité de celui-ci.. Une addition de 105o' produit déjà un effet sensible sur la. résistance à l'arrache ment. On peut, dans certains cas, employer ,des mélanges à 200 % de tiller par rapport au liant.
L'addition de filler au liant dans la. fabri- cation !du tarm'a,cad-am peut se faire -de ili.ffp- rentes manières:
Par simple mêlange au liquide goudron neux avant l'enrobage,des pierres; par incor poration préalable aux brais et bitumes d'ad- @ditio@n û d'état fondu; par mélange grossier avant l'enrobage des pierres par le liant @gow- dro@nneux, ce qui revient à effectuer le @mt*l- lange filler-liant idans 'le malaxeur lui-même.
Il -est bien entendu qu'on peut aussi uti liser le filler conjointement ou non avec cer taines quantités de sables plus gros pour constituer avec un liant ,goudronneux un mor tier particulièrement compact qui, à son tour, peut constituer un béton complet à, base de gouldron -avec les matériaux employés à ia confection de q , chaussée.
Suivant le mode de construction adopté, ce béton peut s'étendre à toute la profondeur de la chaussée ou seulement à la couche su perficielle.
Diarns ce diernier cas, les qualités -de visco sité énoncées ci-dessus permettent d'enrober les éléments superficiels @de la route d'une quantité de mortier teille qu'en refluant à la surface, celui-ci. .constitue avec ou sans gra villonnage supplémentaire, un véritable tapis d'usure;
on peut aussi, sur une chaussée ter minée, pratiquer un épandaage @de ce mortier soit qu'on veuille seulement constituer une protection superficielle, soit qu'on cherche, par compression ou toute autre méthode, à constituer n agglomérat complet avec les éléments situés à ta partie supérieure de la chaussée.
Il est bien entendu que les mélanges de liant @gou@dironneux et ide filler suivant Vinven- tion peuvent être aussi utilisés avec avan tage pour toutes espèces d'épandages, gravil lonnés ou sablés ou non, sur toutes les chaus sées, quelle qu'en soit la nature.
En particu lier, les demandeurs, ont reconnu que tous les goudronnages ou bitumages à chiawdactuelle- ment pratiqués peuvent être effectués en -mé- langeant préalablement .du filler aux liquides épandus. Le .gravillonnage ou sablage ulté rieur a pour effet de constituerune couche d'u sure plus résistante que celle qui sont actuel lement fournies avec des hydrocarbures sans f iller.
De plus, l'addition & filler procure une économie importante sur le prix du liquide d'épiandage, même en tenant compte -du fait que, pour obtenir une couche épandue de même épaisseur, il faut remplacer une partie en poids d'hydrocarbure par deux parties de filler, en raison -de la, différence des densités absolues.
,Enfin, un avantage notable procuré par le filler est la suppression du guidage, si dés agréable pour les automobiles, avantage qui résulte de l'augmentation ode la viscosité, à froid, des mélanges.
Le matériel utilisé pour l'épandage des mélanges précédents peut être le même que celui qui est actuellement utilisé; les appa reils de pulvérisation et @de idiffusion @du li quide supportent sans se boucher le passage du filler. Toutefois, il est préférable de mu nir.les chaudières ides tornnes,d'épand-age ,d'un dispositif propre :
à y maintenir une agitation lente pour prévenir toute idécantation -du filler dans -un 'liquide -qui peut -devenir très fluide si on le surchauffe.
Pour obvier au risque de décantation., les demandeurs ont reconnu uu-ssi qu'il était par ticulièrement avantageux, pour les mélanges avec id!u fil:ler,d'utiliser, au lieu .de goudron seul, !du goudron additionné @de brai, de brai de pétrole, -de bitume ou corps analpgues. A titre d'exemple, l'épandage @du .mélange:
Goudron reconstitué 100 Brai (de houille 20 Brai de pétroile 50 Filler (de .laitier) 170 a donné, .après gravillonnage, & très bons ré- sulltats; l'ép,an,dage s'est fait sans difficulté à 120' avec le -matériel usuel. L'adhérence sur la route en macadam ordinaire ne laissait rien à ,d'és.irer.
Il arrive parfois que l'addition au Lgou- idron ou aux mélanges d'hydrocarbures de certains fillers, en particulier de fillers calcaires, donne des mélanges extrême ment visqueux et même pâteux.
La consistance @dle ces mélanges constitue une gêne ou même une impossibilité pour l'emploi, qu'il s'@aa 'isse ,de la falbrication idu tarmacadam ou de l'épandage sur routes, d'autant plus que ces mélanges ne prennent, en général, que très peu dé fluidité par élévation de température.
II a, été reconnu qu'on peut augmenter considérablement la fluidité de pareilles sus- pensions fil ler-hydrocarbure,en yincorporant, par simple agitation, & petites quantités d'un alcali cajustique -dissous dans l'eau et que la stabilité -de ces mélanges est brande et laisse le temps @de les employer.
A titre d'exemple, le mélange mentionné plus haut, lorsqu'on substitue au filler de lai tier du Piller de calcaire idur ,cl'Arudy. n'est plus épandable, même à 160 .
Il a suffi de lui incorporer 1 à, 2. lo d'une solution,d'une partie de lessive de soude à 36 I3é ,dans une partie d'eau pour le rendre aussi fluide que le mé- l.augce au fi!ller-laitier.
Si Fon prentd, par exemple, le point de Iiraemersarnow du mélange à base :de filler- ca,lca.ire, avant et après l'aiddition de soude, ou trouve que celui-ci -est labuissé @de 62 à 44 .