Toiture de véhicule. Il est indéniable qu'actuellement, en au tomobilisme, les véhicules fermés, conduites intérieures, cabriolets, coupés, limousines, etc., tendent à remplacer chaque jour davan tage les voitures dites torpédos, et de con ception sans toit.
Il est certain que les voitures fermées présentent sur ces dernières de notables avantages. Les occupants tout en jouissant d'une visibilité parfaite, sont complétement à l'abri de la pluie, du soleil, de la pous sière, du vent, etc.
Ces véhicules fermés possèdent cepen dant de sérieux défauts. En été, l'intérieur peut se trouver surchauffé, notamment après un stationnement prolongé au soleil. Il en résulte une gêne véritable pour les voya geurs. De plus, les fumées et odeurs s'y emmagasinent et ont vite fait de vicier l'air confiné dans la voiture.
L'objet de la présente invention est une toiture de véhicule comprenant deux parois luperposées entre lesquelles existe un espace libre clos latéralement et ouvert à ses extré- mités antérieure et postérieure, des moyens étant prévus à proximité de ces extrémités pour les obturer et les ouvrir à volonté de puis l'intérieur du véhicule.
Cette toiture est caractérisée en ce que les ouvertures des extrémités de l'espace susmentionné sont disposées respectivement sous l'avant- toit et dans la partie arrière de la carrosse rie du véhicule, le tout étant \tel que ces ouvertures et les moyens pour les ouvrir et les obturer soient pratiquement invisibles de l'extérieur. du véhicule, de sorte que ce der nier ne se distingue pratiquement pas d'un véhicule ordinaire, au point de vue profil et esthétique.
Son but est de permettre, non seulement le refroidissement ou rafraîchissement de l'in térieur pendant la saison chaude, mais de s'opposer en hiver à toute déperdition de chaleur. Elle permet une aération parfaite et une évacuation rapide et complète des fumées et odeurs. Elle laisse d'ailleurs à \chaque occupant la possibilité de se placer dans les conditions qui lui plaisent, sans que les voisins en soient incommodés. Enfin elle n'apporte aucune modification à la ligne extérieure de la voiture, lui laissant sa pureté originelle.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de la toiture.
La fig. 1 donne une coupe longitudinale faite selon le plan de symétrie de la voiture ; La fig. 2 représente le grillage placé à l'entrée de l'air entre les deux plafonds, tandis que La fig. 3 montre le grillage de sortie d'air, chacune montrant par ailleurs les bouts des longerons séparant les comparti ments longitudinaux; Enfin les fig. 4 et 5 donnent, la pre mière un volet d'admission fermé, la seconde le même volet ouvert, toutes deux avec la manette de manouvre.
La toiture comprend une paroi sapé- rieure a et une paroi inférieure b qui cons titue le plafond du véhicule, ces deux parois laissant entre elles, sur toute la longueur de la carrosserie, un espace libre c qui est divisé entre quatre compartiments longitu dinaux par des longerons de faible section. Le nombre de ces compartiments pourrait toutefois être différent de quatre. L'espace c pourrait aussi ne pas être ainsi divisé lon gitudinalement.
A l'avant, l'entrée d'air est entièrement dis simulée par l'avant-toit d. Elle est munie d'un grillage e, venant s'emboîter exacte ment au commencement de chaque compar timent. Il a pour but de s'opposer à l'in troduction entre les deux plafonds des in sectes, poussières, feuilles, graviers, etc. qui par la suite tomberaient à l'intérieur.
A l'arrière, la sortie d'air est également munie d'un grillage f, venant s'emboîter dans l'orifice de sortie de chaque compar timent.
Il est intéressant de remarquer (fig. 1) que cette sortie d'air est totalement in- visible et qu'elle ne détruit en rien l'esthé tique extérieure de la voiture. Elle se fait après l'arrondi ou l'arête du toit, contre la glace arrière g, qui à cet effet est très légèrement inclinée à sa partie supérieure, vers l'intérieur.
L'emplacement remarquable de cette sortie d'air permet donc de réaliser la toi ture décrite pour toutes les formes de car rosseries, même les plus tourmentées ou les plus originales.
L'admission d'air entre les deux parois est commandée à l'entrée de chaque com partiment par un volet h, manouvré par une manette j. La sortie d'air à l'arrière est elle aussi commandée par un volet iden tique h' muni d'une manette j' obstruant ou ouvrant la section de chaque compar timent.
Ainsi donc, il existe autant de volets d'entrée et de volets de sortie, qu'il y a de compartiments ou canaux longitudinaux. Cette disposition permet toutes les com binaisons possibles de la circulation de l'air dans la toiture. C'est ainsi que les compar timents peuvent être tous ouverts ou tous fer més. Ils peuvent être les uns ouverts, les autres fermés. Dans les compartiments ouverts l'air circule continuellement de l'avant à l'arrière et se renouvelle constamment. Dans les compartiments fermés le volume d'air est emprisonné et reste en équilibre statique.
La manoeuvre de ces volets est très facilement exécutable par l'occupant, sans que celui-ci ait à se déplacer, encore moins sans que la voiture ait à ralentir ou à s'arrêter. Elle se comprend aisément par l'exemple des fig. 4 et 5. La manette j qui peut pivoter autour de l'axe Z est reliée au volet h. par deux bras articulés en<I>m.</I> Deux charnières n et o permettent le rabattement ou le rédressement du volet, c'est-à-dire l'ou verture ou l'obstruction du compartiment correspondant.
En des endroits convenables, c'est-à-dire légèrement en avant des sièges, la paroi inférieure est dotée de prises d'air telles que p à l'avant et q à l'arrière, aisément manou- vrables par les passagers. Chaque prise est constituée par une ouverture pratiquée dans cette paroi et que vient boucher un obtura teur pouvant pivoter autour de son axe trans versal par la simple manouvre d'une poignée facilement accessible.
Aux places avant, cette prise d'air a été figurée ouverte, l'obturateur étant incliné vers l'avant. Si le volet correspondant h est ouvert, il est certain que la personne assise en regard de cette prise d'air recevra direc tement l'air frais venant de l'extérieur par le canal correspondant.
Aux places arrières, la prise d'air q a été figurée fermée, c'est-à-dire dans le plan de la paroi inférieure b, et ouverte, l'ob turateur étant incliné. Dans le premier cas, l'air suit la longueur du canal et vient sortir à l'arrière, sensiblement verticalement, à la jonction de la partie supérieure de la glace arrière du véhicule et de la carros serie. La personne assise sous cette prise, sera donc totalement à l'abri de l'air. On voit ainsi que pour deux personnes intéres sées par le même compartiment longitudi nal, c'est-à-dire placées l'une derrière l'autre, il est possible d'obtenir individuellement l'aération désirée, indépendamment de l'autre personne, et pratiquement sans gêne pour celle-ci.
L'obturateur étant incliné vers l'arrière, l'air extérieur pénètre également, mais après avoir rencontré l'obturateur qui l'a dévié et freiné. Il arrive sans vitesse appréciable, donnant un rafraichissement, sans frapper directement le visage.
L'indépendance absolue existe également pour deux voyageurs placés côte à côte. Chacun peut se mettre à l'abri de l'air, ou s'aérer pratiquement, sans que le voisin en soit incommodé.
L'évacuation des fumées ou odeurs se fait par les mêmes manouvres. Il est im portant de remarquer que l'évacuation et l'aération sont obtenues sans qu'il soit jamais utile ' d'ouvrir les glaces latérales ou celle avant. C'est un avantage très sérieux.
En hiver, il suffit de fermer à la fois les volets d'admission et de sortie. Main tenue en équilibre statique, sans mouvement appréciable, la couche d'air contenue entre les deux plafonds, forme une couche isolante au point de vue thermique et s'oppose aux déperditions de chaleur.
Il est à remarquer que, comme le dessin le montre, les ouvertures avant et arrière de l'espace c ainsi que les moyens pour les ouvrir et les obturer sont pratiquement invisibles de l'extérieur du véhicule, en sorte que ce dernier ne se distingue pratiquement pas d'un véhicule ordinaire, au point de vue profil et esthétique.