Procédé d'extraction des particules brillantes contenues dans le corps des poissons. La présente invention apour objet un procédé d'extraction des particules brillantes contenues dans le corps des poissons, caractérisé en ce qu'au moins certaines parties du corps des poissons sont traitées par un liquide ne dis solvant -l'eau qu'au plus en très faible quan tité et n'attaquant pas les particules brillantes.
Jusqu'à présent, l'extraction des particules brillantes contenues dans le corps des pois sons était obtenue en traitant certaines par ties du corps des poissons par de l'eau ammoniacale. Ce procédé est très long, et présente un grand nombre d'inconvénients; un des principaux réside dans la nécessité de déshydrater les particules brillantes ainsi extraites, lorsqu'il faut les mélanger à des vernis, car l'eau quï les imprègne est très préjudiciable au brillant de l'enduit obtenu.
Pour accélérer l'extraction, on a proposé de remplacer l'eau ammoniacale par l'acëtone ou par l'alcool; -mais ce procédé maintient l'in convénient principal du procédé à l'eau ammo niacale qui est de conserver aux particules brillantes un certain degré d'hydratation; en effet, l'acétone ou l'alcool dissolvent l'eau, de telle sorte que les particules brillantes obte nues par ce procédé sont toujours imprégnées d'un liquide plus ou moins hydraté. Pour éviter cet inconvénient, il faudrait procéder à des opérations supplémentaires de déshydra tation, à la manière bien connue.
Le procédé qui fait l'objet de l'invention a pour avantages principaux de réaliser l'extraction rapide des particules brillantes et, en même temps, leur déshydratation pra tiquement complète. Le procédé permet aussi de traiter des poissons entiers pour obtenir la pâte brillante, alors que dans les procédés déjà connus on était contraint d'écailler les poissons. Cette pratique était cause d'une grande perte de temps, qui peut être évitée par le procédé décrit, toutes les fois que la valeur nutritive ou la taille des poissons sont trop réduites pour justifier leur écaillage.
Le procédé permet donc d'utiliser une matière considérée jusqu'ici comme sans va leur, constituée par les poissons sans valeur nutritive ou très petits, et sans nécessiter une augmentation de main-d'oeuvre. Le prix de revient de la pâte brillante est ainsi abaissé.
Les particules brillantes obtenues par le procédé peuvent être utilisées dans des buts industriels quelconques, et par exemple à la fabrication des enduits nacrés plus particu lièrement employés dans l'industrie de la perle artificielle.
Le liquide employé pour la mise en oeuvre du procédé est, par exemple:
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soit <SEP> le <SEP> pétrole,
<tb> " <SEP> l'essence <SEP> de <SEP> pétrole,
<tb> " <SEP> l'éther <SEP> de <SEP> pétrole,
<tb> " <SEP> la <SEP> benzine,
<tb> " <SEP> l'acétate <SEP> d'amyle,
<tb> ,, <SEP> l'éther <SEP> sulfurique. Il est cependant évident que d'autres liquides peuvent être employés, la mise en oeuvre du procédé pouvant avoir lieu par exemple comme expliqué ci-après On place les matières à traiter dans un récipient où l'on ajoute un excès de liquide, par exemple du pétrole. On agite soigneuse ment, et, au bout d'un temps très court, les parties brillantes et argentées se détachent de la masse et viennent en suspension dans le liquide.
Lorsque ce dernier est très chargé de ces particules brillantes, on le décante, en ayant soin de laisser au fond du vase l'eau qui s'est séparée spontanément des matières traitées et qui vient imprégner la masse résiduelle. On remplace le liquide enlevé par du liquide neuf et ainsi de suite jusqu'à épuisement de la masse; les quantités de liquide chargées de particules brillantes ainsi privées d'eau sont collectées et on les laisse au repos de manière à séparer les particules par ordre de grosseur, les particules les plus grosses tom bant plus rapidement que les plus fines. Lorsqu'on juge suffisant le degré de finesse des particules restant en suspension dans le liquide, on décante et on laisse au repos jusqu'à ce que toutes les particules soient tombées au fond du récipient.
A ce moment, on décante à nouveau le liquide, et il reste une pâte très brillante et pratiquement anhydre. Dans la plupart des cas, cette pâte peut être directement incorporée aux vernis habi tuellement utilisés. Cette pâte peut d'ailleurs être conservée en vases bouchés, aussi long temps qu'on le voudra.
Dans le cas où les poissons utilisés sont très huileux, comme certains poissons de mer par exemple, on continue à traiter la pâte obtenue avec le même liquide de traitement, ou un autre liquide de traitement, jusqu'à élimination complète de l'huile, car cette huile restant dans la masse pourrait nuire au brillant du vernis.
Dans le cas oic le liquide de traitement qui a servi à obtenir la pâte de particules brillantes n'est pas compatible avec le vernis employé, il convient d'éliminer complètement ce liquide de traitement par un lavage avec un autre liquide n'attaquant pas les parti cules brillantes de la pâte, et qui soit com patible avec le vernis employé.
Dans le cas oit le liquide de traitement, comme par exemple l'éther sulfurique, dissout une très petite quantité d'eau, la pâte brillante obtenue est cependant pratiquement anhydre. En effet, lorsqu'on emploie par exemple l'éther sulfurique, qui dissout 6% d'eau, la quantité d'eau qui subsiste dans les particules brillantes est absolument infime puisqu'elle n'est que de 6 % du volume de liquide d'im prégnation, volume qui est lui-même rendu très réduit par rapport à celui des particules brillantes par un procédé quelconque d'as sèchement :
égouttage et centrifugation par exemple.
Lorqu'on utilise l'éther sulfurique, on peut traiter la pâte obtenue par l'huile de ricin; on ajoute à la pâte de l'huile de ricin en excès, on agite soigneusement pour réaliser un mélange homogène, puis on chasse l'excès d'huile de ricin par un procédé connu quel- eonque.