Procédé permettant de recouvrir un noyau métallique quelconque d'une couche de matière fibreuse, et machine pour la mise en oenvre de ce procédé. L'invention se rapporte à un procédé per mettant de recouvrir un noyau métallique quelconque 'd'une couche de matière fibreuse. Suivant l'invention, ledit noyau est soumis ladite matière fibreuse se présentant à l'état de pulpe, de telle manière que cette matière est appliquée sur le noyau sous forme d'une couche, celle-ci étant ensuite soumise à un traitement qui la rend imper méable.
Dans la machine pour la mise en ouvre de ce procédé, des moyens sont prévus pour amener d'abord le noyau en contact intime avec la matière pulpeuse qui doit le recouvrir, de manière que cette matière pulpeuse s'at tache au noyau et reste fixée à celui-ci par simple adhérence de ses fibres, d'autres moyens étant prévus pour soumettre ensuite le noyau ainsi recouvert à l'action d'une sub stance imperméable, telle qu'elle rend ce recou vrement impénétrable à l'humidité.
Le dessin ci-joint donne, à titre d'exemple une des formes de réalisation de la machine permettant la mise en ouvre du procédé décrit. Sur ce dessin, la fig. 1 donne une vue en élévation avec parties en coupe de cette machine, avec laquelle une substance plasti que fondue, telle que de la poix est utilisée ;
la fig. 2 est une vue en plan, à une échelle agrandie, d'une partie de la machine de la fig. 1 ; la fig. 3 est une coupe verticale prise à travers le gabarit prévu dans la machine de la fig. 2; et la fig. 4 est une coupe verti cale montrant une autre forme du dispositif utilisé pour l'imprégnation, quand la substance employée comprend une matière imperméable dissoute dans un milieu volatil.
Le procédé décrit ici peut être avanta geusement employé pour l'isolation des con ducteurs électriques, mais il est évident qu'il n'est pas limité à ce cas particulier et que ce. genre d'isolation n'est envisagé dans la suite qu'à . titre d'exemple. Dans le cas de conducteurs électriques, la matière fibreuse à employer peut consister en pulpes de bois, de chiffons, de coton, d'esparto, de jute, de chanvre, ou d'asbeste, mais d'autres matières que celles spécifiées ici peuvent évidemment être utilisées, car le procédé, décrit s'applique d'une manière générale au recouvrement d'un noyau par une matière pulpeuse quelconque qui est ensuite traitée de manière à la rendre imperméable.
Le mot "pulpe", employé dans la description, s'applique à n'importe quelle masse fibreuse cohérente, soit en suspens dans un liquide, soit utilisée à l'état humide, ou pratiquement sèche.
Dans la description suivante on envisage le cas du recouvrement d'un conducteur élec trique en forme de toron, la matière de recouvrement étant imprégnée d'une autre substance qui la rend imperméable. Le dessin représente une machine permettant de réa liser un tel recouvrement, deux différents dispositifs étant utilisés pour imprégner de la dite substance la matière recouvrant le toron, suivant le genre de la substance utilisée.
Si une substance d'imprégnation plastique et fondue, comme par exemple de la poix, est utilisée, le dispositif dont on se sert doit comprendre un bain contenant ladite sub stance d'imprégnation à travers lequel passe le conducteur recouvert, un balai convenable pour enlever l'excès de substance entraînée par le conducteur quittant le bain, et des moyens servant à refroidir la substance d'im prégnation afin que celle-ci reprenne son état normal avant que le conducteur recouvert et imperméabilisé ne soit placé sur une bobine d'enroulement ou sur quel qu'autre mécanisme convenable. Si la substance d'imprégnation utilisée est formée d'une substanceimperméable dissoute dans un milieu volatil,
le dispositif employé pour appliquer ladite substance d'imprégnation sur ledit noyau recouvert, doit comprendre un bain à travers lequel passe ledit noyau, et un séchoir à travers lequel passe aussi ledit noyau recouvert et imprégné de ladite substance, la température de ce séchoir étant maintenue à une valeur telle que le dissolvant se volatilise et que la substance imperméable seule reste sur la couche recouvrant le noyau.
Sur les diverses figures du dessin les mêmes chiffres de référence indiquent des parties semblables. Le conducteur à recouvrir est déroulé d'une bobine 20 et passe sur un rouleau guide 21 pouvant tourner librement sur son axe. Ce rouleau guide sert à diriger le conducteur vers la surface périphérique d'un tambour 22 en partie immergé dans un liquide contenant la matière pulpeuse. Ce liquide est placé dans un réservoir 23 de forure semi-cylindrique. Le tambour 22 est constitué de deux parois métalliques et d'une surface périphérique fixée à ces deux parois.
Cette surface périphérique porte une série de trous relativement larges, non montrés au dessin, et qui sont recouverts d'un tamis 27 â fines mailles (fig. 2). Le tambour 22 est pourvu d'un axe tubulaire reposant sur des paliers 29 supportés par le bâti 30. Celui-ci sert d'ailleurs de support pour tous les élé nrents de la machine.
Afin de recouvrir de matière pulpeuse le conducteur quand il passe sur- le tambour 22, le liquide à l'intérieur de ce tambour est maintenu à titi niveau inférieur à celui du mélange contenu dans le réservoir 23, ainsi que cela est indiqué par les lignes pointillées A et B. Cette différence de niveau est obte nue au moyen d'un siphon 31 dont l'orifice d'entrée est immergée dans le liquide placé à l'intérieur du tambour 22, tandis que le tube de décharge passe à travers l'axe tubu laire 28.
Une circulation continue du mé lange contenant la matière pulpeuse est as surée dans le réservoir 23, et dans ce but le mélange est fourni d'un réservoir d'alimenta tion 32 tandis que le surplus de ce mélange est évacué à travers un tuyau 19 vers un réservoir récepteur noir montré au dessin. La partie du mélange ainsi évacuée du réser voir 23 peut être pompée du réservoir récep teur dans le réservoir d'alimentation 32 de manière que cette partie puisse servir de nouveau pour le recouvrement du conducteur. Comme le tambour 22 tourne entraîné par le conducteur qui l'entoure, le mélange contenu dans le réservoir 23 tend à passer à Pinté rieur du tambour à travers le tamis 27. La matière pulpeuse est donc filtrée et se dépose sur la surface périphérique du tambour et sur le conducteur lui-même.
Afin de main tenir propre le tamis avant qu'il ne reçoive le conducteur et une nouvelle couche de ma- tière pulpeuse, il est lavé par un jet d'eau sois pression provenant de la tubulure 33.
Le tambour 22 tourne dans le sens In diqué par la flèche. .Le conducteur, recouvert de la matière pulpeuse, quitte le tambour à sa partie supérieure, et par suite de la pe santeur, de la tension superficielle du liquide dans le irélange pulpeux et de l'action ag glutinante des fibres de cette matière, celle- ci s'enroule et s'attache sur le con ducteur.
En quittant le tambour 22; le conducteur recouvert de la matière pulpeuse passe sur un rouleau auxiliaire 34, puis entre deux rouleaux compresseurs 35 et 36. Ces trois rouleaux, qui sont mieux montrés sur la fig. 2, peuvent tourner librement entre deux consoles 37 fixées aux montants 38, lesquels sont supportés par le bâti 30.
Un moyen convenable, non montré au dessin, communique le mouvement de rotation au rouleau 36, et les deux rouleaux 35 et 36 exercent alors sur le conducteur la traction voulue pour dérouler celui-ci de la bobine 20 et pour le faire passer autour du tambour 22 qu'il entraîne, et entre les rouleaux 35 et 36 eux-mêmes, Le rouleau auxiliaire 44 (fig. 2) est formé d'un tambour métallique creux présentant à sa périphérie une rainure recou verte d'un tamis de fines mailles 42.
On a trouvé qu'il était préférable d'utiliser un tel rouleau perforé à l'endroit où le conducteur recouvert de la couche pulpeuse passe, afin que le liquide contenu dans cette matière de recouvrement s'élimine sans qu'il se produise un écoulement vers l'arrière, car si un tel écoulement se produisait, la matière pul peuse, qui est à, ce moment encore très molle et très humide, pourrait être entraînée à se déplacer le long du conducteur.
Par suite de cette élimination du liquide contenu dans la matière pulpeuse, la couche recouvrant le conducteur acquiert une plus grande résis tance, due à une plus grande agglutination des fibres, et il s'ensuit que quand le conduc teur recouvert passe entre les rouleaux com presseurs, la couche de recouvrement ne se sépare .pas du noyau. Les rouleaux compresseurs peuvent être faits en caoutchouc et pressés l'un contre l'autre sous une certaine tension qui peut être ajustée afin d'obtenir la pression voulue sur le conducteur et la couche de matière pul peuse, quand ils passent entre ces rouleaux.
Par cette opération la plus grande partie du liquide contenu dans la matière de recouvre ment, est éliminée et cette matière prend la forme d'un mince ruban s'étendant latérale ment de chaque côté du conducteur ainsi qu'il est montré fig. 2. Cette opération de compression tend aussi à amener les fibres de la matière dans une combinaison plus intime, accroissant ainsi la résistance à la traction de cette matière et attachant celle- ci plus fortement au conducteur.
En quittant les rouleaux compresseurs, le noyau, recouvert de la matière pulpeuse ayant la forme d'un ruban, passe à travers un gabarit qui enroule les projections latérales de ce ruban autour du noyau, et l'une autour de l'autre. La forme prise par la couche pul peuse au sortir du gabarit peut être facile ment observée sur la figure 3. Par son action le gabarit provoque une combinaison com plète des fibres de la matière de recouvre ment et donne à cette matière une forme telle quelle entoure entièrement le conduc teur, s'adaptant complètement au profil de celui-ci. Le gabarit comprend deux plaques d'extrémité en forme de cuvettes 43 et 44, maintenues espacées l'une de l'autre par des tiges 45.
A chaque plaque d''extrémité cor respond un manchon 46 ou 46', et ceux-ci peuvent tourner sur des paliers convenables fixés sur des montants 38 et 47 supportés par le bâti 30. Deux plaques 48 et 49 (fig. 3), s'étendant longitudinalement, s'enroulent cha cune, par l'un de leurs bords, autour d'une tige 45 de manière à pouvoir pivoter autour de cette tige. Ces deux tiges, servant de supports aux plaques, sont choisies diamétra lement opposées l'une à l'autre. Des ressorts 50, prévus sur les faces extérieures des pla ques 48 et 49, tendent à pousser celles-ci l'une contre l'autre. La tension de ces res sorts peut être. réglée par des vis ajustables 51.
Les extrémités des plaques 48 et 49, adjacentes des rouleaux compresseurs 35 et 36, sont biseautées de manière à présenter une surface lisse au conducteur et au ruban de matière pulpeuse qui proviennent desdits rouleaux compresseurs et qui, après avoir traversé le manchon 46, s'engagent entre les plaques 48 et 49. Après avoir passé entre ces plaques, le conducteur sort du gabarit à travers le manchon 46'. .Les plaques 48 et 49 tournent rapidement autour du conducteur, ce mouvement leur étant communiqué par l'intermédiaire de la poulie 1.8 fixée au man chon 46', cette poulie étant actionnée par titi système de transmission non montré au dessin.
Les plaques -18 et 49 enroulent les projections latérales du ruban autour l'une de l'autre et autour du conducteur de la même manière que si ce conducteur et ce ruban étaient enroulés sur une table au moyen de la paume de la main.
Le conducteur recouvert, après avoir quitté le gabarit, est soumis à un dispositif de séchage qui comprend dans le cas montré au dessin, deux tambours creux 90 et 91 chauffés intérieurement et pourvus d'une série de rai nures non montrées. Le conducteur est dirigé par des guides non représentés vers le pre mier de ces tambours puis vers l'autre de manière qu'il passe à travers toutes les rai nures dont sont pourvus ces tambours.
En quittant le dispositif de séchage, le conducteur passe dans un dispositif servant à imprégner le recouvrement d'une substance propre à le rendre imperméable à l'humidité. Quand cette substance est de nature plasti que et fondue, telle que de la poix, le dis positif montré fig. 1 peut être utilisé. Des tambours de séchage, le noyau recouvert passe sur un rouleau 16 tournant librement et di rigeant le conducteur vers un tambour 17 qui est en partie immergé dans la substance d'imprégnation fondue, contenue dans un réservoir 52. Cette substance d'imprégnation peut consister en un mélange de résine, de paraffine, de cire d'abeille, ou d'autres sub stances convenables fondues.
Le mélange est maintenu à l'état liquide au moyeu d'riri ser- pentin 53 traversé par la v apeur et immergé dans le liquide, bien que tout autre moyen puisse être employé. Quand le conducteur quitte le tambour 17 il est complètement recouvert de la substance d'imprégnation, et le surplus de cette substance est enlevé de la couche de recouvrement par un manchon 54 ou autre dispositif permettant de balayer ce surplus. Quand un manchon est utilisé, il peut être maintenu par un bras 55 fixé au montant 56, lequel est à son tour supporté par le bâti 30.
IL est désirable que le man chon 54 soit maintenu à une température approximativement égale à celle du point de fusion de la substance d'imprégnation, et des arrangements convenables pour arriver à ce résultat peuvent être réalisés. Du manchon 54 le conducteur passe à travers titi second manchon 57 ou autre dispositif convenable servant à refroidir le conducteur et à rame ner la substance d'imprégnation à sa condi tion normale. Un arrangement convenable peut être employé pour refroidir ce manchon au moyen de l'air ou de l'eau.
Le conduc teur recouvert en quittant le manchon 57 passe sur une poulie 58 tournant librement, puis est enroulé sur une bobine réceptrice 59 tournant dans le sens ii,didiié par lai, flèche sous l'action d'une source d'énergie convenable.
Dans le cas envisagé (le l'isolation de conducteurs électriques, après que la couche pulpeuse a été traitée par la sribstance d'im- prégnation afin de rendre cette couche imper méable à l'humidité, on peut recouvrir le conducteur d'un ruban de coton, de toile, de soie, ou d'autre itiatière convenable enroulé autour de ce conducteur de manière qu'il protège ledit recouvrement et qu'il donne au conducteur une apparence plus propre et plus agréable à la vue.
Cette opération peut être effectuée par un mécanisme 60 qui enroule le ruban autour de la couche pulpeuse de la manière bien connue.
Si la substance d'imprégnation est formée d'une substance imperméable dissoute dans titi milieu volatil, le dispositif à employer est montré<B>fi*</B> 4. Des tambours de séchage 90 et 91, le conducteur recouvert de la matière pulpeuse passe sur une poulie 70 tournant librement, puis autour d'un tambour 71 en partie immergé dans ladite substance conte nue dans un réservoir 72. Cette substance d'imprégnation peut être constituée d'une ma tière imperméable plastique telle que de la cire de carnauba ou de paraffine dissoute dans un milieu volatil tel que de l'essence de térébenthine, de naphte, de benzine, ou de tétrachlorure, bien que d'autres matières im perméables et d'autres milieux volatils puis sent être employés.
Le tambour 71 tourne sur des paliers convenables supportés par le réservoir 72. En quittant ce tambour, le con ducteur et son revêtement saturé de substance d'imprégnation, passe à travers une étuve 73 guidé par une poulie 74 fixée à la partie supérieure de l'étuve et par une poulie 75 placée à la sortie de l'étuve. Le conducteur est ensuite enroulé sur une bobine réceptrice 76 animée d'un mouvement de rotation qui lui est communiqué par une source d'énergie quelconque non montrée au dessin. Évidem ment le conducteur peut passer à travers l'étuve un certain nombre de fois si on juge ces passages nécessaires, mais un seul passage a été représenté au dessin afin de ne pas compliquer la figure.
L'étuve 73 peut être chauffée par un serpentin 77 traversé par de la vapeur, ou bien peut recevoir la chaleur voulue d'une manière quelconque convenable. Pendant le passage du conducteur dans l'étuve, le dissolvant s'évapore de telle ma nière due la matière imperméable seule reste mélangée à la couche de matière pulpeuse.
Dans le cas de conducteurs électriques, l'on peut aussi recouvrir ceux-ci d'un ruban de coton, de toile, ou autre matière analogue, dès qu'il a traversé l'étuve, ainsi que cela a été exposé au sujet de la fig. 1. A cet effet on peut se servir du même dispositif 60 placé entre l'étuve et la bobine réceptrice 76.