MATERIAU DE PANSEMENT OU DE RECOUVREMENT DE PLAIE
ET SON PROCEDE DE FABRICATION.
La présente invention concerne un matériau de pansement ou de recouvrement de plaie dérivé du sang humain et servant à recouvrir temporairement des surfaces de plaies, notamment pour le remplacement de surfaces de peau manquantes, en particulier pour les soins de plaie multiples ou se produisant
en grand nombre, provoquées par des brûlures, l'invention concernant également un procédé de fabrication dudit matériau de recouvrement.
Dans le cas de plaies causées par des brûlures, il se produit, en fonction de la température et de la durée d'action de la chaleur, une altération des tissus s'étendait aux différentes couches de la peau ou bien touchant
même les tissus en dessous de la peau. Il en résulte qua le rôle de protection de la peau cesse partiellement ou complètement. Au travers de la surface de plaie ouverte commence alors à se produire de l'extérieur, une pénétration de bactéries et, de l'intérieur du corps, une fuite de substances utiles pour l'organisme.
L'action d'échauffement qui a provoqué la brûlure a détruit également
la flore bactérielle de l'épiderme mais, dans les couches plus profondes de
la peau (c'est-à-dire dans les pores reliés aux glandes sébacées et sudoripares), il peut subsister des bactéries viables. La surface de plaie humide constitue, par ailleurs, un bon milieu nutritif pour des bactéries provenant de l'environnement.
Des fluides, des électrolytes et de l'albumine s'échappent au travers
de la surface brûlée de grande étendue. La perte en fluide provoque également dans l'organisme une perte d'énergie sous T'action de la chaleur consommée nécessairement pour l'évaporation. A cause de la perte d'albumine et d'énergie se produisant dans des proportions importantes et, également, du fait des perturbations qui se produisent à cause de la brûlure sur la nutrition, la digestion et le métabolisme, le malade s'affaiblit de plus en plus.
Ce processus se poursuit jusqu'au moment où la plaie se ferme par une formation spontanée de peau ou bien où, dans le cas d'une brûlure profonde, on en arrive
à une opération de remplacement de la peau:
Lorsqu'on n'arrive pas à contrebalancer 7=infection d'une plaie, ou bien à réduire la teneur en bactéries de la peau par un traitement antibactériel
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par suite de la perturbation métabolique et de la perte d'énergie qui sont provoquées par la surface de plaie de grande étendue.
Les pansements classiques n'assurent aucune protection efficace contre une infection bactérielle résultant de l'environnement et ils ne permettent pas d'empêcher dans des proportions importantes la sortie des substances utiles pour l'organisme au travers de la surface de plaie. L'infection se produisant en dessous du pansement conduit à des complications purulentes et le changement du pansement est très douloureux pour le malade.
Pour éviter les difficultés mentionnées ci-dessus, on a également adopté la méthode dite du traitement à l'état dégagé. Dans cette méthode, on ne place pas de pansement sur la plaie de brûlure, mais la croûte se formant par suite de la coagulation du plasma sortant, ou bien de l'action d'un traitement favorisant la cicatrisation, assure la protection biologique de la plaie de brûlure. Ce procédé présente cependant l'inconvénient important qu'il est difficile d'établir en toute sécurité un environnement extérieur suffisamment pauvre en bactéries et à une température correspondante et, en outre, sur les surfaces entrant en contact avec le lit, il ne peut pas se former une croûte servant
à protéger la plaie.
On peut obtenir un effet bien plus avantageux que le procédé décrit cidessus en utilisant ce qu'on appelle des pansements biologiques ou bien des matériaux biologiques de recouvrement de plaies. Pour former ce pansement biologique, on utilise un procédé dans lequel de la peau ou une autre substance provenant d'organismes humains ou d'animaux, par exemple de l'amnios, est mise en place sur la plaie et où il n'est pas souhaitable que cette peau ou substance soit collée ou bien adhère sur la plaie. Avant qu'il ne se produise un rejet, le "transplantât" est enlevé, et il n'intervient ainsi que temporairement, mais il est cependant possible, en répétant ce processus à plusieurs reprises, d'obtenir une protection approximativement identique à celle offerte par la propre peau du malade.
Les pansements biologiques présentent de nombreuses propriétés particulièrement avantageuses. D'une manière très avantageuse, ils ont une influence sur le métabolisme, c'est-à-dire qu'ils diminuent la perte d'eau et de chaleur se produisant à cause de l'évaporation ainsi que la décharge de sérosités,
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Ils ont également un autre effet très avantageux en ce qu'ils réduisent le nombre des bactéries se trouvant dans la plaie: Par remplacement des pansements biologiques, on peut maintenir le nombre des bactéries dans la plaie à une valeur inférieure à 105 g/crn<3>. Simultanément, les pansements biologiques réduisent également le risque d'infection par des bactéries provenant de l'extérieur.
Un autre facteur avantageux résultant de l'utilisation de pansements biologiques consiste dans l'action exercée sur la cicatrisation de la plaie.
Les pansements biologiques diminuent les réactions d'inflammation résultant de la plaie ouverte. Ils diminuent la contraction de la plaie en la conditionnant plus tôt pour l'exécution de l'opération de remplacement de la peau. En outre, ils ont une action favorable sur la cicatrisation, car la réaction d'inflammation dure moins longtemps et a une plus faible étendue.
Egalement, l'action clinique des pansements biologiques est importante, car ils réduisent la douleur dans des proportions --considérables et, grâce à leur utilisation, la plaie peut être conditionnée en un temps plus court pour le recouvrement final. L'utilisation des pansements biologiques augmente également les chances de succès de l'opération de remplacement de peau.
En utilisant les pansements biologiques, on diminue également la durée
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Les propriétés avantageuses indiquées ci-dessus montrent que les pansements biologiques constituent des moyens très efficaces pour traiter des brûlures. Il existe dans le commerce de nombreuses variantes de ces pansements, ce qui a élargi considérablement leurs domaines d'application.
En plus des propriétés avantageuses indiquées ci-dessus, il se pose cependant un problème fondamental concernant les pansements- biologiques, du fait que leur utilisation entraine des frais élevés et qu'on peut difficilement en disposer en grandes quantités.
Parmi les tissus d'animaux, on a utilisé de plus en plus de la peau de porc, car la structure de cette peau se rapproche le plus de celle de la peau humaine. Après une désinfection convenable, on peut l'utilisera l'état frais ou! l'état conservé. Cependant, du fait que ce matériau contient de l'albumine, on doit tenir compte de sa réaction immunologique et il faut le changer tous
les trois à quatre jours- Des complications peuvent également se produire sous l'effet des substances servant à la conservation de la peau.
Pour les raisons indiquées ci-dessus, on peut conclure que les pansements
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blessures se produisant en très grand nombre. En conséquence, on a cherché déjà depuis longtemps à créer un pansement biologique qui soit disponible en quantité illimitée et qui soit suffisamment peu coûteux pour être utilisé à grande échelle.
Par le passé, on a déjà cherché à utiTiser du sang, sous Ta forme de caillots sanguins, pour'traiter localement des brûlures et d'autres plaies.
Ce procédé est en principe très avantageux, car la matière ainsi choisie ne déclenche aucune réaction immunologique. Le matériau naturel de recouvrement de plaie, qui contient comme éléments la fibrine, les globules rouges et les globules blancs, peut par conséquent former un pansement idéal [se référer:
à l'article de Frank Gyorgy: "Nouveau traitement des brûlures par la méthode de coagulation de fibrine", Orvosi Hetilap, 1949, 7, 109, et
à l'article de Ladânyi Jôzsa: "Les effets sur la phase secondaire de guérison
(formation de peau) du traitement consistant à introduire du sang dans une
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L'utilisation du caillot sanguin comme pansement biologique n'a cependant pas été employée d'une façon générale au cours des trois dernières décades, cela pour de nombreuses raisons. Son utilisation est empêchée par la mise en solution spontanée du caillot, par la rapide autolyse (autodissociation) ou hémolyse des cellules, ainsi que par la décoloration en résultant et la tendance à la- décomposition. Lors de l'application de ce procédé,, il existe un risque de séro-hépatite et, en outre, le micro-climat de la plaie en dessous du revêtement reste humide. La gaze utilisée pour le fixage ne constitue pas un substrat de support efficace, et l'ensemble du traitement de la plaie est techniquement extrêmement peu souple.
Ce procédé ne peut être utilisé que dans des cas particuliers et la fabrication et le stockage du pansement posent des problèmes insolubles.
L'invention a en conséquence pour but de remédier aux inconvénients des réalisations connues et de fournir un matériau biologique de pansement ou de recouvrement de plaie qui puisse être fabriqué d'une manière simple et en grande série, en quantités illimitées, tout en étant d'un faible coût et en pouvant être stocké d'une manière sûre, tout en créant, lors de son application, des conditions optimales pour la cicatrisation des plaies, l'invention concernant également un procédé de fabrication dudit matériau.
L'invention est basée sur la constatation surprenante que le sang humain peut être utilisé comme une matière biologique de recouvrement de plaie de façon optimale seulement lorsque les processus critiques de décomposition peuvent se dérouler encore avant l'utilisation et pendant la fabrication sans que le matériau perde son efficacité de cicatrisation des plaies de brûlures.
L'invention a en conséquence pour objet un matériau biologique homologue de recouvrement de plaies provenant de sang humain et servant à recouvrir temporairement des surfaces de plaies, avantageusement pour le remplacement
de surfaces de peau manquantes, notamment pour soigner des brûlures de grande étendue, ledit matériau étant caractérisé en ce qu'il contient des stromines libérées de l'hémoglobine libre, des éléments sous-cellulaires et de l'albumine protoplasmique précipitée provenant de globules rouges humains, à l'état concentré.
Le matériau de recouvrement de plaie selon l'invention peut se présenter avantageusement sous la forme d'une poudre, il peut avoir une structure en forme de plaque, ou bien être lamellaire.
Le matériau de recouvrement de plaie selon l'invention en forme de plaque est avantageusement renforcé par une ossature de soutien.
Conformément à un mode avantageux de réalisation du matériau de recouvrement de plaie selon l'invention, celui-ci est formé de trois couches, dont la première est une couche active qui contient les stromines, les éléments souscellulaires et l'albumine protoplasmique, tandis que la seconde couche comporte la structure de soutien et que la troisième couche est une couche de fixage.
Avantageusement, le matériau formant l'ossature de soutien peut être un réseau spatial en tulle de matière plastique, ou de fibrine.
De préférence, la couche active et la couche de fixage du matériau de recouvrement de plaie selon l'invention contiennent un gel de polysaccharide réticulé. Ce gel est de préférence un gel de gélidium-agar (gel d'àgar-agar).
L'invention concerne également un procédé de fabrication dudit matériau de recouvrement de plaie, le procédé étant caractérisé en ce qu'on élimine du sang humain stabilisé, d'une manière connue, son plasma, en ce que le concentrat de globules rouges ainsi obtenu est hémolyse et concentré avec de l'eau distillée, dont le pH a été réglé à une valeur de 3,7 et 5,3, notamment
une valeur de 4,0 et 5,0, dans une proportion volumique du concentrat à l'eau qui est au maximum de 1/10, et en ce qu'on le rend ensuite apte au stockage.
Conformément à un mode très avantageux d'application du procédé selon l'invention, le matériau est rendu apte au stockage par lyophilisation.
Conformément à un mode d'application également avantageux du procédé selon l'invention, on rend le matériau hémolyse et concentré apte au stockage, en le séchant par congélation, puis en le pulvérisant après mélange, le cas échéant, avec un adjuvant pharmaceutique.
Conformément à un autre mode avantageux d'application du procédé selon
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lyophilisation dans la forme appropriée pour le stockage, est mélangé à un gel de polysaccharide, est coulé dans un moule hydrofuge à plaque et uniformément séché, après quoi, on réhydrate partiellement les plaques séchées,
on place ensuite le produit réhydraté dans un bain de fixage et, finalement, on lui fait subir à nouveau un séchage.
Avantageusement, après la coulée dans le moule hydrofuge à plaquer on dépose sur le produit solidifié un matériau de soutien qui a été immergé dans un gel de polysaccharide, notamment un tissu en tulle de matière plastique, et on coule sur le tissu en tulle une couche de fixage de gel de polysaccharide.
De préférence, on utilise, pour l'hémolyse, de l'eau distillée dont le pH est réglé à une valeur comprise entre 4,2 et 4,6.
Il est avantageux d'utiliser, pour l'hémolyse, de l'eau distillée dont le pH a été réglé à l'aide de substances biologiquement acceptables, notamment du gaz carbonique ou de l'acide citrique.
Il est recommandé de laisser 1 'hémolysat se déposer, puis de séparer le précipité, de préférence par décantation, et de le concentrer.
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le précipité séparé de celui-ci, notamment après sa concentration. L'opération consistant à éliminer l'hémoglobine de l'hémolysat ou de son précipité est effectuée de préférence sous forme d'au moins trois, notamment d'au moins cinq lavages à l'eau distillée et de décantation.
Plus spécialement, l'opération consistant à laisser déposer l'hémolysat ou son précipité et/ou l'opération de décantation sont effectuées à une température de 0 à 10[deg.]C, notamment de 4[deg.]C.
Il est également avantageux de concentrer le précipité obtenu lors de la décantation par une opération de centrifugation, de telle sorte que le pour-
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mique soit compris entre 65 et 75%.
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la forme appropriée pour le stockage soit réglé, lors du mélange effectué avec le gel de polysaccharide, de telle sorte que le pourcentage volumique d'éléments sous-cellulaires et d'albumine protoplasmique soit compris entre
65 et 75%.
En outre, il est avantageux que le mélange effectué avec le gel de poly-
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cellulaire précipitée,' cette valeur étant calculée dans la condition après séchage.
De préférence, le mélange avec le gel de polysaccharide est réalisé à
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l'homogénéisation, la température des matériaux à mélanger soit maintenue dans cette plage de températures.
Il est également avantageux d'utiliser comme moule à plaque un moule de coulée qui soit rendu hydrofuge avant la coulée à l'aide d'une substance hydrofuge, notamment de l'huile de paraffine.
En outre, il est avantageux que le matériau mélangé au gel de polysaccharide soit coulé dans le moule à plaque en quantité telle que son épaisseur après solidification atteigne une valeur comprise entre 1 et 5 mm, notamment entre 2 et 3 mm.
De préférence, on coule sur le tissu en tulle une couche de fixage en gel de polysaccharide qui a une épaisseur comprise entre 1 et 5 mm.
Il est particulièrement avantageux d'utiliser comme couche de fixage en gel de polysaccharide un gel de gélidium-agar (agar-agar).
Avantageusement, on effectue le séchage uniforme à une température de
37 à 56[deg.]C.
Pour éviter la formation de fissures au séchage, il est avantageux d'utiliser un recouvrement déposé à l'état humide, notamment un recouvrement formé d'une toile de lin. Avantageusement, la matière humide déposée comme recouvrement est fixée sur le moule de coulée.
Il est avantageux que la réhydratation partielle dans de l'eau distillée soit effectuée pendant une période d'une durée maximale de 5 minutes.
Avantageusement, le fixage des plaques après la réhydratation peut être effectué pendant une période de 15 à 25 minutes dans un bain d'éthanol de 65 à 75% en concentration volumique, notamment pendant 20 minutes dans 'un bain d'éthanol à 70% en concentration volumique.
D'une manière particulièrement avantageuse, les plaques peuvent être traitées, après la réhydratation et, le cas échéant, après le fixage, dans un bain d'éthanol de 65 à 75%, notamment de 70% en concentration volumique, et en plus de cette dernière étape, ou à la place de cette étape, au maximum pendant 5 minutes, dans de l'éthanol ayant une concentration volumique d'au moins 90%.
Au cas où ce dernier traitement constitue le seul traitement à l'éthanol, il constitue l'étape de fixage.
De préférence, l'opération de séchage intervenant après le fixage est effectuée à une température qui est au maximum de 56[deg.]C en présence d'un moyen de charge de structure réticulée.
Le matériau de recouvrement de plaie, séché et ayant une conservation de longue durée, conforme à l'invention, qui peut avoir avantageusement la forme d'une plaque de recouvrement de plaie comme indiqué ci-dessus, constitue une matière qui possède, en ce qui concerne le processus de cicatrisation d'une plaie des propriétés biologiques analogues à celles de la croûte.
Le pansement biologique conforme à l'invention permet ainsi de résoudre un double problème. D'une part, ce pansement a des propriétés thérapeutiques optimales et, d'autre part, il permet d'exploiter de façon optimale une matière biologique de valeur inutilisable jusqu'à présent, qui est constituée par les érythrocytes, les thrombocytes et les leucocytes vieillies du sang humain conservé. Lors d'une prise de sang, il se forme pendant 21 jours, une masse cellulaire qui se décompose lentement et qut a une assez faible valeur.
La raison principale en est que, à la différence de la conservation du
plasma par lyophilisation, relativement simple à réaliser, la conservation
par réfrigération poussée des globules rouges à grande échelle pose des problèmes techniques qui n'ont pas encore pu être résolus.
Le matériau de recouvrement de plaie selon l'invention élimine les inconvénients essentiels des préparations et procédés connus; il constitue
un produit avantageux, compatible avec les tissus humains, pouvant être fabriqué dans des conditions industrielles techniquement satisfaisantes, pouvant être stocké pendant un temps illimité et assurant un milieu relativement sec. Ce matériau utilisé comme pansement, complété par la pellicule
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en ce qui concerne sa structure et ses propriétés, des caractéristiques analogues à celles de la croûte qui est formée par l'organisme lui-même.
Les globules rouges débarrassés de l'hémoglobine, l'albumine protoplasmique sous-cellulaire précipité, ses fractions cellulaires, les globules blancs soumis à l'osmose, ainsi que la matière de renforcement présente de préférence sous forme d'élément moulé de polysaccharide conférant à l'ensemble une structure de type "sandwich" et qui augmente la résistance mécanique selon
un mode avantageux de réalisation, permettent d'obtenir en fait une croûte préfabriquée, qui est non seulement compatible avec les tissus du fait de
sa stimulation biologique relativement faible, mais qui permet également,
par création d'un environnement biologique favorisant la régénération des tissus, de traiter efficacement une plaie ouverte par cicatrisation avec formation d'une croûte.
L'action de stimulation ainsi créée n'est évidemment pas comparable au rôle de "stimulation thérapeutique" du sang, telle que postulée dans le passée.
Maigré le fait que les plaques moulées qui sont déposées sur la plaie con-
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qu'il existe à l'heure actuelle des extraits hétérologues, par exemple des extraits de sang de veau (Solcoséryl, Solco, Bâle), qui exercent un effet d'activation des tissus, le matériau de recouvrement de plaies selon l'invention ne vise pas en premier lieu une augmentation de l'activation biochimique des cellules, mais il permet d'obtenir des avantages sous l'angle de la technique des pansements ou du recouvrement des plaies grâce à une reproduction sensiblement fidèle des processus naturels.
L'hémolysat intervenant dans le matériau de recouvrement de plaie selon l'invention, qui a des propriétés biochimiques et immunochimiques, est une albumine d'origine humaine non-dénaturée, capable de neutraliser l'anti-sérum humain renfermant une forte proportion de matière active réagissant avec l'albumine-humaine non-dénaturée, c'est-à-dire capable de lier la substance active de celle-ci. Parmi les enzymes qu'on a étudiés, le catalase s'avère, même après séchage, conserver son activité et convenir comme étalon biologique dans des expériences, L'évaluation est différente, en ce qui concerne la réaction de la catalase, et naturellement également la biocatalyse, lorsqu'on exécute avant l'opération de séchage une opération de refroidissement poussé, par exemple dans le cadre d'un processus de lyophilisation.
Dans le surnageant enrichi de la matière réhydratée, on a pu déceler, par des méthodes immunochimiques, la présence de transférine, de glycoprotéine, de coéruloplasmine, d'antitrypsine et d'antichimotrypsine.
Par un processus cytochimique, on peut séparer des érythrocytes, des thrombocytes et des leucocytes, ainsi que chaque fraction cellulaire importante. L'examen utilisant la technique d'étalement et de coupe, permet de constater que le matériau de pansement selon l'invention présente une grande similitude, en ce qui concerne la composition, avec une croûte naturelle.
Il existe une bonne analogie entre les érythrocytes, les thrombocytes et
les leucocytes contenus dans la matière provenant de la plaie et les cons-. tituants, incorporés avantageusement à un milieu porteur, du matériau de recouvrement de plaie selon l'invention.
Il faut mettre en évidence les différentes propriétés physiques du matériau de recouvrement de plaie selon l'invention. Sous la forme d'un pansement, il a un aspect esthétique, il présente, même à l'état humide, la résistance au déchirement désirée, il possède une bonne adhérence, il est facile à emballer et à emmagasiner. La rigidité du matériau séché sur la surface
de plaie correspond à la caractéristique naturelle des procédés de formation d'une croûte.
Sur la base d'essais effectués avec des modèles, on a pu constater que son action de diminution de l'évaporation de l'eau, rapportée à la surface d'eau exposée, semble être élevée et correspondre également in vivo, à celle d'autres matériaux biologiques de recouvrement de plaies qui sont conservés par lyophilisation. Cette aptitude du matériau de recouvrement de plaie conforme à l'invention est particulièrement importante du point de vue du bilan en liquides et en énergie de l'organisme [cf. Janos Gy., Novàk J.: "Brûlures", pages 42 à 43 et 80 à 81, Medicina, 1967].
Dans une période de mesure d'une durée de 120 heures qui a été divisée en plusieurs intervalles, dans les conditions moyennes existant dans une chambre, on a effectué des expériences avec un matériau de recouvrement de blessure à base de peau de porc d'une très bonne qualité et, également,
avec un matériau de recouvrement de plaie conforme à l'invention, et on a constaté que, avec le matériau à base de peau de pcrc, on obtenait une économie d'eau, rapportée à la surface libre, qui était en moyenne de 80%
en volume, alors que le matériau selon l'invention permettait d'obtenir
une économie d'eau de 40% en volume et, dans le cas d'une structure avec ossature de renforcement en toile, une économie d'eau de 55% en volume. Puisque le caractéristique de diminution d'évaporation de la peau de
porc est liée à l'existence de lipoïdes spécifiques du tissu (et solubles dans de l'hexane), la capacité de retenue d'eau, qui, de toute évidence,
est aussi fonction des stroma-lipoïdes du matériau de recouvrement de plaie selon l'invention, doit être considérée comme importante.
Lors de son application à des brûlures survenues en grand nombre, le matériau de recouvrement de plaie selon l'invention permet, par exemple, de découper rapidement les parties mortes de tissu, puisque les conditions requises de lutte contre la perte excessive d'eau et le risque d'infection dangereuse peuvent être remplies. Cependant, l'arrêt complet de l'évaporation peut cons- tituer une source de complications indésirables. Avec des plaques ayant une structure plus dense que les pansements biologiques, le blocage de l'élimination qui en résulte, peut augmenter le degré de pénétration des bactéries et, par suite d'une macération rapide du matériau, il peut se produire une brusque infection purulente de la plaie.
Le traitement d'une plaie dans un état relativement sec et dans des conditions analogues à celles créées par la présence d'une croûte confère au matériau de recouvrement de plaie selon l'invention
un avantage très important, car il satisfait correctement, par suite de son action de réduction de l'évaporation, aux besoins des membranes biologiques.
Les particularités biologiques du matériau de recouvrement de plaie selon l'invention sont liées au fait qu'il constitue un dérivé sanguin de valeur, <EMI ID=14.1>
cytes et les leucocytes du sang humain, on ne peut pas sous-estimer la difficulté technologique qui résulte de la dissociation ou de la séparation du concentrat de globules rouges au bout d'un temps de conservation de 21 jours.
A cet égard, un autre avantage important du produit selon l'invention consiste en ce que celle-ci peut être mise en oeuvre dans toute installation de laboratoire ou de service, dans laquelle il faut tenir compte d'une dissociation des concentrats de globules rouges au bout d'une période donnée, et où on doit donc pouvoir utiliser la partie des préparations qui subsiste, après la période de dégradation sans avoir à faire intervenir des concours extérieurs.
En ce qui concerne la technique de fabrication ou la technologie de fabrication, on obtient un avantage supplémentaire en ce que la mise en pratique du procédé selon l'invention ne nécessite aucun équipement spécial
(faisant intervenir des machines, des appareils ou d'autres moyens) et peut être programmée généralement en adoptant une technique déterminée de laboratoire ou de service. Le programme de fabrication est basé sur un algorithme de production et il permet une fabrication satisfaisante, tenant compte du dimensionnement des plaques de recouvrement, et/ou de la quantité du matériau de recouvrement de plaie à fabriquer.
La réalisation des préparations est également déterminée compte tenu
des paramètres concernant l'application envisagée: un avantage important con-
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et stérile à la température ambiante, sans aucune limitation de temps, et à un coût relativement faible. Pour des soins à apporter à des brûlures de grande étendue, on peut tenir en stock de grandes quantités du matériau, d'une manière semblable à des pansements textiles.
En ce qui concerne le choix des matériaux à utiliser dans le procédé selonr l'invention, on pourra se référer aux prescriptions définies dans le document "Règlements des transfusions", qui sont aonnées dans le livre
"VI. Pharmacopée hongroise". Comme matière première, on utilise tout concentrât de globules rouges, qui a un àge supérieur à 21 jours, mais qui n'est pas autolysë et qui contient aussi une couche de globules blancs ("buffy coat"), ainsi qu'un concentrat qui a été soumis au préalable à un processus efficace convenable pour exclure les antigènes australiens. Compte tenu du fait que, pendant le processus, on élimine également tout autre antigène représentant par exemple un risque d'iso-immunisation,
le produit peut être utilisé d'une façon universelle.
Le gel de gélidium-agar (agar-agar) est constitué par un gel ayant la qualité médicale, c'est-à-dire un polysaccharide compatible avec les tissus humains et utilisé depuis longtemps dans le domaine chirurgical pour la réa-
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médicinales", page 250, Medicina, 1974]. L'agar-agar, qui intervient dans
une teneur à sec d'environ 30% en volume dans le mode de réalisation consi- . déré du matériau de recouvrement de plaie selon l'invention constitue un facteur indifférent sous l'angle du processus de cicatrisation de plaie.
Les gels d'agar-agar peuvent être fabriqués immédiatement avant leur utilisation. Les produits moulés qui contiennent une proportion d'eau relativement grande ont tendance à donner lieu à la formation de fissures par suite d'un séchage relativement rapide. On peut contrebalancer cet inconvénient à l'aide d'un revêtement en toile humide qui est correctement fixé et qui assure simultanément, pendant le séchage du système à l'état ouvert, une protection correspondante contre des infections accidentelles. L'agar-agar
qui a séché et qui a été ensuite partiellement réhydraté, ou bien les plaques le contenant, possèdent la propriété spécifique que leur structure spatialement réticulée est stabilisée dans un bain d'alcool ayant une concentration volumique d'au moins 90% et, en conséquence, les pièces moulées ayant appro-
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de plaques plastiques et correctement manipulables. Du point de vue de la technique d'emballage, une enveloppe en matière plastique à deux couches assure une protection suffisante. En ce qui concerne l'utilisation, il est très.important que les plaques réhydratées qui sont mises en place sur la plaie sèchent le plus rapidement possible et conservent cette condition sèche. L'utilisation d'un autre pansement de recouvrement est superflue et pourrait même avoir des conséquences défavorables.
Le matériau de recouvrement de plaie selon l'invention est immergé, lors de son utilisation, dans de l'eau distillée stérile ou bien, en cas de besoin, dans une solution complémentaire choisie de façon appropriée, par exemple une solution d'antibiotique et, au bout d'une période de ramollissement d'une durée de 5 min au maximum, il est placé sur la surface de plaie.
Après séchage, on applique un traitement convenable jusqu'à la guérison ou jusqu'à la transplantation de la peau, conformément aux principes de soins
de plaies ouvertes.
Enfin, il est à noter que, grâce à la présente invention, il a été possible de satisfaire aux conditions très sévères imposées à des pansements biologiques lors des soins à apporter à des brûlures graves et se produisant en grand nombre, en utilisant un matériau de recouvrement de plaie qui peut être fabriqué en grande série et, du point de vue immunologique, avec moins de risques que tous les autres matériaux de recouvrement de plaie connus.
On peut résumer les avantages essentiels du matériau de recouvrement de plaie de la façon suivante: a) Il peut être utilisé d'une manière simple et polyvalente. b) Dans le cas de brûlures superficielles, il ne nécessite généralement pas de changement de pansement. c) Il permet de mieux contrôler la plaie d'une façon continue. d) Il limite les risques d'infection ultérieure, et sont utilisation est également avantageuse dans le cas de plaies infectées. e) Il permet également de réduire les sécrétions des plaies. f) I1 favorise la formation de peau ou la formation de surgeons.
g) Il assure une protection mécanique et, grâce à son utilisation,
les douleurs causées par les plaies sont diminuées.
h) Il conduit à une guérison fonctionnellement.et esthétiquement correcte.
L'invention va maintenant être expliquée en détail dans la suite à l'aide d'exemples, donnés à titre non limitatif.
EXEMPLE 1
On a mélangé un concentrat de globules rouges libéré du plasma d'une manière classique, dans des conditions satisfaisant aux règles moyennes de l'hygiène en laboratoire, avec de l'eau distillée, dont le pH a été réglé à l'aide de gaz carbonique à une valeur de 4,0, suivant une proportion volumique de 1/10, et on a laissé se déposer l'hémolysat à une température de 3[deg.]C. Après la séparation complète du précipité, on a aspiré le liquide- surnageant et on a effectué une centrifugation du précipité décanté dans un système ouvert en faisant intervenir une force centrifuge d'au moins 250g de manière
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A partir d'un dérivé, ayant la nature d'une crème, et correspondant à une proportion volumique de 4/1 entre le précipité et l'eau, on a obtenu, par séchage et congélation, une matière de base sous forme de poudre, convenant pour le stockage.
EXEMPLE 2
On a mélangé, de la manière décrite dans l'Exempte 1, un concentrât de globules rouges avec de l'eau distillée, dont le pH a été réglé à 4,5
dans une proportion volumique de 1/12, et on a laissé se déposer l'hémolysat à une température de 9[deg.]C.
On a soumis le précipité décanté à une centrifugation avec une force centrifuge de 300g de manière à séparer du volume de précipité 75% d'éléments sous-cellulaires et d'albumine protoplasmique. On a soumis le précipité ainsi obtenu
à un lavage à l'eau distillée et à une décantation,répétés cinq fois,pourle débarrasser de l'hémoglobine. A partir du précipité, on a obtenu par séchage et congélation, puis par stérilisation par rayonnement,une poudre bioactive destinée à être répartie sur une plaie pour la formation de croûte.
EXEMPLE 3
On a mélangé un concentrât de globules rouges avec de l'eau distillée,
dont le pH a été réglé à une valeur de 5,0 à l'aide d'acide citrique, dans
une proportion volumique de 1/25, et on a laissé déposer l'hémolysat à une température de 4[deg.]C. Après la décantation, on a soumis le précipité à une centrifugation avec une force centrifuge de 500g de manière à obtenir 70% d'éléments sous-cellulaires et d'albumine protoplastique. On a soumis le précipité centrifugé cinq fois à un lavage à l'eau distillée et à une décantation pour le débarrasser de l'hémoglobine libre. On a mélangé le dérivé ainsi obtenu avec la même proportion volumique de plasma et, après lui avoir incorporé du calcium, par exemple sous la forme de chlorure de calcium,
<EMI ID=19.1>
un moule. On a soumis le caillot élastique obtenu à la fin de l'opération
de polymérisation de fibrine et de rétraction, après lavage à l'eau distillée, à une lyophilisation, puis on a découpé le produit séché, renforcé avec la fibrine, à la grosseur désirée, on l'a emballé et on l'a stérilisé par irradiation.
EXEMPLE 4
On a mélangé un concentrat de globules rouges avec de l'eau distillée, dont le pH a été réglé à une valeur de 4,6, dans une proportion volumique de 1/12 et on a laissé se déposer l'hémolysat à une température de 3[deg.]C.
Le précipité a utiliser a été centrifugé, avec une force de 250g, de manière
à extraire 70% d'éléments sous-cellulaires et d'albumine protoplasmique.
On a soumis cinq fois le précipité à un lavage à l'eau distillée et à une
<EMI ID=20.1>
le dérivé ainsi obtenu avec la même fraction volumique d'un gel d'agar-agar à 1,5%, humidifié avec de l'eau distillée. On a coulé le mélange homogénéisé dans un moule rendu hydrofuge avec de l'huile de paraffine de manière que l'épaisseur du matériau après solidification sait d'environ 2 millimètres.
Le produit moulé ainsi solidifié a été renforcé avec un tissu de tulle de
<EMI ID=21.1>
on a coulé le gel d'agar-agar, en évitant la formation de bulles et pour former une couche de fixage, sur le tissu en tulle de matière plastique.
Cette couche a présenté une épaisseur d'environ 1 mm. En vue d'assurer un séchage uniforme, on a recouvert les produits moulés par une toile humidifiée.
On a constaté qu'il était avantageux d'assurer la fixation de la toile de recouvrement. On a effectué le séchage à 37[deg.]C à l'aide d'un radiateur à ultrarouges. La durée du sechage s'est élevée à environ 16 heures.
A la fin de l'opération, on a réhydraté partiellement dans de l'eau distillée les plaquescassantes de manière qu'elles se ramollissent pendant une période de 3 min, puis on a enlevé la toile de recouvrement et on a évacué l'excès d'eau. Après élimination de l'eau contenant l'hémoglobine résiduelle et d'autres matières perturbatrices, on a effectué une opération de fixage d'une durée d'environ 20 mn, er. opérant avec de l'éthanol à 70% en volume.
<EMI ID=22.1>
pendant une période d'environ 3 min. On a alors sorti les plaques élastiques du bain et on les a séchées à une température de 40[deg.]C de façon à obtenir des plaques planes. Pendant le séchage, on a placé sur la matière un élément de charge en forme de grille.
EXEMPLE 5
On a mélangé un concentrat de globules rouges avec de l'eau distillée, dont le pH a été réglé à 4,5, dans une proportion volumique de 1/10.
On a laissé se déposer l'hémolysat à une température de 4[deg.]C. Le précipité
à utiliser a été soumis à une centrifugation avec une force de 250g, jusqu'à ce que le précipité présente une teneur d'environ 70% en volume d'éléments sous-celiulaires et d'albumine protoplasmique. Ensuite, on a soumis cinq fois le précipité à un lavage à l'eau distillée et à une décantation pour le débarrasser. ainsi de l'hémoglobine libre. On a mélangé le dérivé ainsi obtenu avec la même proportion du gel d'agar-agar cité dans l'Exemple 4.
Le mélange a été effectué de manière qu'on obtienne de partie en poids
de la fraction sous-cellulaire précipitée, cette valeur correspondant à la condition après-séchage. Le mélange a été effectué à 45[deg.]C.
On a coulé le mélange dans un moule hydrofuge de façon que l'épaisseur
après solidification soit d'environ 3 mm. Après renforcement à l'aide d'un tissu en tulle de la manière décrite dans l'Exemple 4, on a formé une couche de fixage en gel d'agar-agar d'une épaisseur de 2 millimètres.
Le séchage a été effectué pendant 8 heures à une température de 56[deg.]C.
Un ramollissement dans l'eau distillée a été effectué pendant une période
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Le séchage final a été effectué à une température de 47[deg.]C.
EXEMPLE 6
On a mélangé un concentrat de globules rouges avec de l'eau distillée, dont le pH a été réglé à une valeur de 4,3 dans une proportion volumique de 1/20. On a laissé se déposer l'hémolysat à une température de 5[deg.]C et on a soumis le précipité à utiliser à une centrifugation avec une force de 300g
de manière que sa teneur en éléments sous-cellulaires et en albumine protoplasmique atteigne la valeur de 75% en volume. On a mélangé le dérivé ainsi obtenu avec le gel d'agar-agar utilisé dans l'Exempte 4 en opérant à 45[deg.]C
de manière à obtenir de partie en poids de fraction sous-cellulaire,
en considérant la condition après séchage.
L'épaisseur de la première couche a été choisie à 5 mm. Après le dépôt de la couche de tulle, on a également déposé dans ce cas une couche de fixage en
gel d'agar-agar. Son épaisseur a été dans ce cas de 5 mm. Le séchage a été effectué pendant 12 heures à une température de 48[deg.]C. Les plaques ont été ramollies dans de l'eau distillée pendant une période de 5 min, puis on a effectué un fixage dans de l'éthanol à 90% en volume pendant une période
de 5 min. Le séchage final a été réalisé à 56[deg.]C, puis le produit a été emballé et stérilisé par rayonnement.
Dans les modes opératoires utilisés dans les Exemples décrits ci-dessus, il est possible d'effectuer la fabrication du matériau de recouvrement de plaie de deux manières différentes err fonction du mode de stérilisation.
La fabrication peut être réalisée dans un système ouvert dans des conditions opératoires correspondant à la fabrication en série, auquel cas le matériau de recouvrement de plaie doit être désinfecté par une stérilisation par irradiation.
Il est cependant également possible de fabriquer le matériau de recouvrement de plaie par combinaison d'un système ouvert et d'un système fermé
(se référer aux Exemples 4 et 5), auquel cas les opérations intervenant dans le système ouvert doivent être réalisées dans des conditions aseptiques de laboratoire, et il faut exécuter, à la fin du processus, un traitement avec
de l'alcool en deux étapes.
Le matériau de recouvrement de plaie fabriqué dans l'Exemple 4 a été utilisé sur approximativement 30 patients dans 56 interventions.
Les applications ont concerné des brûlures du deuxième degré superficielles
et de grande profondeur, respectivement, ainsi que des brûlures ayant conduit
à une destruction totale de la peau; on a également appliqué le matériau pour recouvrir des surfaces de plaies suppurantes, pour recouvrir des parties où
la peau était absente pour d'autres raisons, des zones produisant une peau
de demi-épaisseur et, en outre, pour traiter des ulcères des jambes inguérissables ou quasi-inguérissables.
En premier lieu, on a traité avec le matériau de recouvrement de plaie selon l'invention de vieilles brûlures du deuxième degré, profondes et superficielles"et présentant des symptômes d'inflammation dans la plupart des cas. Après séchage du matériau de recouvrement de plaie, il n'a généralement plus été nécessaire d'effectuer un autre remplacement de pansement.
Le matériau de recouvrement de plaie s'est d'abord détaché, pour des brûlures superficielles, au bout de 6 à 8 jours et, pour des brûlures du second degré
de grande profondeur, au bout de 14 à 25 jours suivant la profondeur de la brûlure, puis la couche de fibrine formée a constitué une enveloppe pelliculaire. Après terminaison de la phase de formation de peau, le matériau de recouvrement de plaie desséché a été enlevé fréquemment par le patient, à la façon d'une croûte naturelle.
Pour confirmer à quel degré la formation de peau est accélérée par le matériau de recouvrement de plaie selon l'invention, on a effectué l'expé- rience caractéristique suivante: On a traité un patient provenant d'un autre hôpital, plusieurs jours après la brûlure, ce patient étant pourvu d'un pansement classique. A ce moment, à cause de la douleur, on n'a enlevé le pansement classique de la surface avant du genou gauche et on a mis en
place en cet endroit le matériau de recouvrement de plaie conforme à l'invention. Sur les autres surfaces brûlées de la jambe gauche, on a
utilisé encore les pansements classiques. En dessous du matériau de recouvrement de plaie conforme à l'invention, il s'est formé rapidement une
surface de peau de qualité correcte.
Dans chaque cas, on a constaté la formation d'une peau de qualité correcte, même pour des brûlures profondes du deuxième degré, tout en
observant une diminution de la douleur.
Dans un autre cas d'une plaie présentant des symptômes d'inflammation
et où le patient était en outre affecté par de la fièvre, on a fait disparaître les phénomènes d'inflammation après le nettoyage mécanique de la plaie
et son recouvrement avec le matériau selon l'invention, et il s'est produit sans autre intervention une guérison spontanée.
Dans un autre cas, il aurait été nécessaire d'effectuer d'une manière classique un remplacement journalier et douloureux des pansements. Au cours du changement des pansements, il se serait produit un déchirement fréquent des cellules de peau fraîchement formées et, par conséquent, la guérison de la plaie aurait duré longtemps. Un point de vue non-négligeable concerne l'économie réalisée sur les matières de pansement et sur- le temps de travail.
Des expériences satisfaisantes ont également été faites pour le traitement de brûlures fraîches du deuxième degré. Après les premiers soins,
il n'a généralement plus été nécessaire d'effectuer un changement de pansement.
Sur des surfaces de plaies ayant donné lieu à une suppuration sous l'effet de brûlures en profondeur, on a constaté, lors de l'utilisation du matériau de recouvrement de plaie selon l'invention, avec des changements effectués tous les 2 à 3 jours, une amélioration de qualité de la surface
de la plaie permettant, au bout d'un temps court, la mise en place d'une
peau transplantée de demi-épaisseur. On a observé un effet semblable
également dans le cas d'absence de peau due à des causes mécaniques.
Lors du recouvrement de surfaces de plaies par des éléments de peau
de demi-épaisseur d'un donneur, le matériau de recouvrement de plaie selon l'invention diminue plus efficacement la douleur par comparaison aux pansements classiques, et il est possible d'obtenir une peau de bonne qualité.
Le matériau de recouvrement de plaie selon l'invention a été également utilisé pour la formation de peau sur un ulcère affectant une jambe depuis plusieurs dizaines d'années. A cause de blessures dues à un accident de
chemin de fer, s'étant transformées en ulcères et n'ayant pas guéri au bout
de 30 ans, un patient est entré à l'hôpital en vue de faire amputer sa jambe, bien qu'elle présentât une bonne capacité de marche.
A l'aide du matériau de recouvrement de plaie selon l'invention, les ulcères ont été nettoyés, la peau a commencé à se former, et les 4 de ces plaies chroniques ont guéri au bout d'un traitement de 10 semaines.
Après la réduction importante de ces ulcères, mais cependant avant la terminaison de la formation de peau, le patient a quitté l'hôpital.
Le matériau de recouvrement de plaie selon l'invention a été également utilisé de façon satisfaisante pour le nettoyage d'ulcères de la jambe
et l'établissement de surfaces de greffage appropriées pour une transplantation de peau de demi-épaisseur.
Le matériau de recouvrement de plaie selon l'invention a été également utilisé savec succès sur des patients ambulants.
Ces patients étaient affectés exclusivement par des brûlures du premier et du second degré. Ces brûlures se trouvaient en majeure partie sur les extrémités mais, dans un cas particulier, sur le tronc et le visage.
Après un examen des brûlures, qui étaient fraîches, dans la plupart des cas, on a mis en place le matériau de recouvrement de plaie selon l'invention et on l'a laissé une semaine sur les plaies; on a constaté que la guérison des plaies se déroulait correctement, et il n'a pas été nécessaire de changer
le pansement. On a obtenu un résultat aussi bon sur un patient affecté,
à la partie inférieure d'un membre, par des brûlures étendues, négligées et, de plus, infectées; après un nettoyage initial des plaies, et après recouvrement avec le matériau selon l'invention, on a constaté une guérison au bout d'une semaine. Des patients ont seulement fait des remarques en ce qui concerne la légère raideur du matériau de recouvrement de plaie desséché.
Ces réclamations n'ont cependant, dans aucun cas, rendu nécessaire l'enlèvement du pansement. De l'avis du médecin traitant, le matériau de recouvrement de plaie selon l'invention a été tout à fait approprié pour traiter des brOlures du second degré et il a permis de réduire considérablement le
temps de traitement, même lors de son application à des malades ambulants.
Il est à noter que, lors de l'utilisation du matériau de recouvrement de plaie selon l'invention, en dehors des nombreuses propriétés avantageuses mentionnées ci-dessus, on n'a constaté dans aucun cas des conséquences ou complications néfastes.
Bien entendu, la présente invention n'est nullement limitée aux exemples et modes de mise en oeuvre mentionnés ci-dessus; elle est susceptible de nombreuses variantes accessibles à l'homme de l'art, suivant les applications envisagées et sans que l'on ne s'écarte de l'esprit de l'invention.
REVENDICATIONS
1.- Matériau biologique homologué de recouvrement de plaies provenant de
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avantageusement pour le remplacement de surfaces de peau manquantes, notamment pour soigner des brûlures se produisant en grand nombre, caractérisé en ce qu'il contient du stroma dénarrassé de l'hémoglobine libre, des éléments sous-cellul-
laires et de l'albumine protoplasmique précipitée provenant de globules
rouges humains à l'état concentré.