Procédé de fabrication d'un dispositif
d'épreuve à réactifs et dispositif d'épreuve
à réactifs fabriqué d'après ce procédé.
La présente; invention concerne un procède de fabrication d'un dispositif d'épreuve à réactifs, se composant- d'un support
et d'au moins deux substances qui sont portées par ce support et sont propres à être activée,?; lors de l'emploi du dispositif d'épreuve à réactifs. L'invention concerne également un dispositif d'épreuve à réactifs, fabriqué d'après ce procédé.
Des dispositifs d'épreuve à réactifs du genre défini ci-dessus étaient fabriqués jusqu'ici de plusieurs manières différentes. D'après l'un des procédés connus, l'une des substances est encapsulée dans ce qu'on appelle des micro-capsules qui sont mises en suspension dans un liquide contenant l'autre substance, puis les micro-capsules et le liquide sont appliquées sur un support d'une manière ou d'une autre. La fabrication de semblables dispositifs d'épreuve à réactifs est assez coûteuse.
D'après un autre procède pour fabriquer un dispositif d'épreuve à réactifs du genre défini ci-dessus, on imprègne de liquides contenant les substances un support qui présente une structure poreuse, dans deux zones séparées l'une de l'autre. La fabrication de ces dispositifs d'épreuve à réactifs est compliquée, en raison des difficultés qu'on rencontre pour imprégner un seul et même support avec deux liquidas différents.
La présente invention a pour but de fournir un procédé de fabrication d'un dispositif d'épreuve à reactifs du genre défini ci-dessus, procédé qui soit simple et peu coûteux et qui donne lieu à des dispositifs d'épreuve à réactifs permettant d'effectuer une analyse quantitative avec une précision élevée.
D'après la présente invention, dans un procédé de fabrication d'un dispositif d'épreuve à réactif du genre défini dans le préambule, deux liquides au moins, dont chacun contient l'une desdites substances, sont appliqués directement sur l'une des surfaces du support, de telle manière que ces substances restent séparées sur la surface par un intervalle prédéterminé le long de celle-ci, des techniques d'impression connues en soi étant appliquées pour obtenir un intervalle prédéterminé.
De préférence, l'une au moins des substances est appliquée sur le support de telle manière qu'elle reste fixée sur lui, même
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Selon l'un des modes de réalisation préférés de la présente invention les substances en question sont appliquées sur la sur-face du support dans une multitude d'emplacements, sépares les uns des autres par de petits intervalles, par exemple sous forme de points et/ou de bandes sur la surface. Ces emplacements peuvent être mêlés sur la surface.
L'invention est applicable à plusieurs sortes d'indicateurs ou systèmes d'épreuve à réactifs. A cet égard, on se référera, à
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3 511 608, 3 549 328 et 3 926 732.
Comme on l'a indiqué ci-dessus, d'après un mode de réalisation préféré de l'invention, les substances qui deviennent actives lorsque le dispositif indicateur est utilisé sont appliquées dans une multitude d'emplacements sur la surface du support, avec de très petits intervalles entre eux. Mais cela ne veut pas dire que la portée de l'invention se limite aux cas où des intervalles d'ordre microscopique sont nécessaire. L'invention s'applique même aux cas où la distance entre les substances doit être un peu plus grande, par exemple de l'ordre du millimètre. L'interaction entre des substances différentes sur la surface du support du dispositif d'épreuve à réactifs est également possible lorsque l'intervalle
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liquide qui doit être mis en contact avec le support du dispositif
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stances et de se comporter comme un agent de diffusion, par exemple à l'égard d'une partie de l'une des substances, dans son trajet vers l'autre substance. Dans un cas semblable, il est évident qu'une précision extrême est nécessaire en ce qui concerne l'intervalle entre les substances, cette précision pouvant être de l'ordre d'un ou de quelques centièmes de millimètre.
Si la présente invention a vu le jour, c'est qu'il s'est trouvé par chance que l'inventeur était au courant des détails de techniques classiques d'impression. L'inventeur a constaté qu'un texte ou un dessin imprimé pouvait se composer d'une multitude de points minuscules, situés à des distances microscopiques les uns des autres, distances qui ne peuvent pas être décelées normalement à l'oeil nu. L'inventeur a également appris qu'une image imprimée en couleur, que l'oeil perçoit comme étant d'une seule teinte, peut être formée en réalité d'une multitude de points de couleurs dif-
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être composée d'une multitude de points bleus et jaunes.
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pour appliquer deux ou plusieurs substances réactives sur la surface d'un support de dispositif d'épreuve à réactifs, les intervalles entre ces substances étant prédéterminés avec précision.
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invention est fabriqué d'âpres des techniques d'impression connues en soi, notamment l'impression par photogravure, ce qui signifie que les substances, dissoutes dans des solvants appropriés, sont appliquées sur la surface du support par des rouleaux d'imprimerie munis de très petites dépressions ou pores, ayant des profondeurs différentes.
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connues. Cela signifie que la substance en question est dissoute dans un solvant approprié qui est expulsé à travers un écran à Bailles fines. L'écran est placé autour d'un rouleau rotatif.
Il existe différentes sortes de techniques .d'impression, connues en soi, qui ne sont généralement pas qualifiés de
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recte, l'impression électrostatique indirecte et l'impression par jets d'encre, qui ont acquis une importance sans cesse croissante depuis quelque temps.
L'impression électrostatique directe consiste à créer directement et à maintenir des charges électrostatiques sur. un papier garni d'un revêtement spécial, comportant une couche conductrice recouverte d'une couche isolante. La charge .électrostatique est développée sous forme d'image visible par un révélateur, qui peut être un liquide contenant la substance réactive voulue.
L'impression électrostatique' indirecte est un procédé d'offset dans lequel la charge électrostatique est maintenue sur une surface intermédiaire (par exemple un tambour) et seul le révélateur, contenant la substance réactive voulue, est transféré
<EMI ID=11.1> continus eu discontinus Genêts très fins de liquide qui sont
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le support en question.
N'importe quel genre de technique de reproduction graphique peut être utilisée pour réaliser la présente invention.
En ce qui concerne le mode de réalisation de l'invention d'après lequel les substances sont appliquées dans une multitude d'emplacements séparés par de très petits intervalles, il convient de souligner qu'il offre cet avantage qu'un changement de couleur, dû à l'activation des substances au moment de l'emploi du dispositif d'épreuve à réactifs, est perçu comme un changement de couleur simultané sur toute l'étendue d'une surface relativement grande (les parties environnantes du support du dispositif d'épreuve 1 réactifs auront de préférence la même couleur qu'avait la surface avant le changement de couleur).
Un semblable dispositif d'épreuve à réactifs, comprenant par exemple deux substances, indiquera plus nettement qu'une réaction s'est produite, en comparaison d'un dispositif d'épreuve à réactifs dans lequel une surface, recouverte d'une seule des substances, change progressivement de couleur d'une partie à l'autre, au fur et à mesure que la seconde substance diffuse le long de cette surface. Ainsi, si cette seconde substance est complètement épuisée avant d'avoir diffusé le long de touta la surface - ce qui fait qu'un changement de couleur ne se produit que dans une partie de la surface -, on peut avoir des doutes quant à la fiabilité du dispositif d'épreuve à réactifs.
Il s'offre donc une meilleure possibilité d'utiliser un dispositif d'épreuve à. réactifs pour l'analyse quantitative lorsqu'un changement de couleur se produit sur toute l'étendue d'une surface relativement grande.
La présente invention est ci-après décrite de façon plus détaillée, en référence aux dessins annexés.
Les figures 1 à 4 illustrent schématiquement différentes formes de réalisation d'un dispositif d'épreuve à réactifs, fabriqué d'après l'invention.
La figure 5 illustre schématiquement, à simple titre d'exemple, la préparation d'un dispositif indicateur selon les figures <EMI ID=13.1> <EMI ID=14.1>
la présence éventuelle d'un certain enzyme dans un Les dispositifs d'épreuve à réactifs comprennent des supports 1;'
2 et 3. Deux substances réactives A, B ont été imprimées, par une technique classique d'impression, selon différents dessins sur
ces supports. Un dispositif d'épreuve à réactifs de ce genre peut être destiné à être plongé dans un échantillon du liquide à tester et à en être extrait pour laisser une mince couche de liquide adhérant au support. L'une des substances présentes sur le support,
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travers la mince couche de liquide, vers l'autre substance, c'està-dire la substance B. L'enzyme dont la présence dans le liquide doit être indiquée peut réagir avec la substance A ou elle peut catalyser une réaction chimique déclenchée par la substance A. La substance A est donc consommée en totalité ou en partie au cours de son trajet vers la substance B, en fonction de la concentration de l'enzyme dans la liquide. Si la substance A est complètement épuisée par l'enzyme contenu dans le liquide, aucune réaction ne peut se produire entre les substances A et B. Si une partie de la substance A atteint la substance B, ces substances vont réagir et leur nature est choisie de telle manière que la couleur vire. En
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substances A et B sont appliquées. L'intensité de ce changement de couleur dépend de la concentration de l'enzyme que l'on cherche à doser quantitativement dans le liquide. Il va de soi que les substances A et B peuvent interagir d'une quelconque autre manière. Par exemple, elles peuvent réagir l'une avec l'autre dans une première phase, donnant lieu à une substance intermédiaire sans aucun changement de couleur. Puis, en une seconde phase, ce composé intermédiaire peut réagir avec un enzyme présent pour donner lieu à un changement de couleur. Dans d'autres cas, il peut se produire un premier changement de couleur au moment où la substance intermédiaire est formée, puis un second changement de couleur lorsque la substance intermédiaire réagit avec l'enzyme. Un tel système
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enzymatique ne se serait pas produite, du fait de l'absence de l'enzyme.
<EMI ID=20.1> propre à Indiquer la présence d'un quelconque enzyme du type catalase dans un liquide. Le dispositif d'épreuve à réactifs se compose d'un support 4 et de substances A, B et. C qui sont appliquées sur lui par une technique classique d'impression.
La substance A contient un enzyme peroxydase et une matière colorante, par exemple de l'o-tolidine. La substance B contient l'enzyme glucose-oxydase et la substance C contient du glucose.Les enzymes peroxydase et glucose-oxydase sont l'un et l'autre fixés chimiquement sur des particules de cellulose qui sont à leur tour fixées sur le support au moyen d'un liant approprié, par une technique d'impression. A la suite de l'application des substances A et B, les enzymes sont immobiles l'un par rapport à l'autre et par rapport au support 4.
Le dispositif d'épreuve à réactifs qui vient d'être décrit se comporte de la manière suivante lorsqu'il est mis en-contact avec le liquide à éprouver.
1) Le glucose contenu dans la substance C est dissous par le liquide et répandu sur toute l'étendue du support 4.
2) Au voisinage de la substance B, l'enzyme glucose-oxydase
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lieu à du peroxyde d'hydrogène en tant que produit de la réaction.
3) Le peroxyde d'hydrogène diffuse à travers le liquide présent dans les zones entre les substances A et B, jusqu'aux emplacements de la substance A.
4) Aux emplacements de substance A, la matière colorante o-toli-
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me peroxydase et il en résulte une coloration bleue.
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le peroxyde d'hydrogène est décomposé en totalité-ou en partie.. Lorsque la catalase est présente avec une forte concentration dans le liquide, elle décompose complètement le peroxyde d'hydrogène avant qu'il n'ait eu le temps d'atteindre par diffusion les empla-
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Une faible concentration de catalase décompose partiellement le peroxyde d'hydrogène et une partie du peroxyde d'hydrogène atteint par diffusion les emplacements de substance A, donnant lieu à une coloration bleue. Ainsi, selon la concentration de l'enzyme catalase dans le liquide, on obtient un changement de couleur plus ou
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moins intense sur le dispositif d'épreuve à réactifs.
Les dispositifs d'épreuve à réactifs représentés sur les figures 1 à 4 sont préparés par des techniques d'impression, selon ce qui a été indiqué précédemment. La figure 5 illustre le principe d'une impression classique. Une feuille 5 est entraînée dans le sens de la flèche. Deux liquides différents, contenant les substances A et B, sont imprimés sur la feuille au moyen de deux rouleaux d'imprimerie 6 et 7. Comme on l'a déjà indiqué, il existe de nombreux types de rouleaux, bien connus dans la technique, de sorte qu'il n'y a pas lieu d'en donner une description détaillée.
Naturellement, il est nécessaire de régler la viscosité des liquides qui contiennent les substances en question, selon la technique d'impression choisie.
Exemple
10g de carboxyméthylcellulose (CMC) sont activés d'une façon bien connue de l'homme de l'art.
De la glucose-oxydase (Boehringer) et de la peroxydase (Sigma Co) sont immobilisées sur différents échantillons de CMC activée, également selon des procédés connus en soi. Les mélanges pour l'impression sont préparés de la manière suivante :
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2,5 g de GO/CMC humide sont agités dans 20 ml d'eau distillée à l'aide d'un agitateur magnétique. On ajoute 0,085 g de CMC colloïdale pour ajuster la viscosité du mélange.
Peroxydase / CMC
2,5 g de PO / CMC humide sont agités dans 20 ml d'eau distillée à l'aide d'un agitateur magnétique. On ajoute 0,085 g de CMC colloïdale pour ajuster la viscosité du mélange.
Les deux mélanges ainsi obtenus sont imprimés par sérigraphie en lignes parallèles distinctes, selon le système GO-PO-GO-PO etc, sur un papier filtre, qui a été immergé dans une solution de glucose à 10 % dans l'eau et qui a été séché à 35[deg.]C.
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<1>. Procédé de fabrication d'un dispositif d'épreuve à réactifs, se composant d'un support et d'au moins deux substances
(A, B) que porte ce support et qui doivent être activées lors de l'emploi du dispositif d'épreuve à réactifs, caractérisé en ce qu'on applique directement sur l'une des surfaces du support au moins deux liquides, dont chacun contient l'une des substances, de telle manière que ces substances (A, B) restent sur la surface où elles sont séparées par un intervalle prédéterminé le long de celle-ci, des techniques d'impression connues en soi étant appliquées pour obtenir un intervalle prédéterminé.